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Le pèlerinage de Stanley Vollant

Un chirurgien innu fait un pèlerinage de 4 000 km pour inspirer la jeunesse autochtone.

par MARK CARDWELL | 09 MAI 12

Stanley Vollant dit qu’un sentiment de crainte l’a envahi ce jour d’octobre 2010 lorsque, en regardant par le hublot de l’avion, il a aperçu la longue route qu’il s’apprêtait à parcourir. « J’ai en quelque sorte paniqué, se rappelle le chirurgien innu qui coordonne le programme pour Autochtones de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal. Je me suis demandé : Que suis-je en train de faire? »

C’était le début d’un pèlerinage de 4 000 km qui allait durer cinq ans et qui lui était venu à l’idée pour inspirer la jeunesse autochtone. Les craintes du Dr Vollant se sont vite évanouies lorsqu’il a constaté la joie que procuraient ses visites dans la dizaine de collectivités innus où il s’est rendu le premier mois en parcourant 620 km sur la côte Nord accidentée du Québec.

Aujourd’hui, 20 mois après le début de sa mission en solitaire qu’il a nommé Innu Meshkenu (Sentier innu), le Dr Vollant génère l’enthousiasme partout où il passe sur la Terre ancestrale des Premières nations un peu partout au Québec. Invité à prendre la parole devant des groupes d’élèves du primaire et du secondaire dans presque chaque halte, il souligne l’importance de l’exercice régulier et de la bonne alimentation, et parle des nombreuses possibilités de carrière qui s’offrent aux jeunes Autochtones dans une grande variété de domaines d’études, particulièrement en soins de santé.

« Il y a plus d’un million de membres des Premières nations au Canada, mais seulement une poignée de médecins, d’infirmiers, de pharmaciens et de physiothérapeutes parmi les Premières nations, explique le Dr Vollant. Je leur dis d’aller à l’école longtemps et de s’instruire parce que notre peuple a besoin d’eux. »

Sa toute récente aventure, une randonnée de 13 jours, a commencé le 24 février dernier en compagnie de 40 Attikameks de tous âges qui ont parcouru 300 km en raquettes à travers la forêt et sur les lacs et les rivières gelés. Le Dr Vollant prévoit faire au moins deux autres sorties en 2012.

On peut, grâce au GPS qu’il transporte avec lui, suivre le Dr Vollant pas à pas sur son site Web. Il affirme que les problèmes aux pieds dont il souffre sont un bien petit prix à payer pour donner espoir au peuple des Premières nations. « Ma douleur n’est rien comparée aux conditions dans lesquelles vit mon peuple, confie-t-il. Je dis aux enfants de ne pas désespérer, de regarder en avant et de penser à l’avenir. »

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