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Un corps professoral s’approchant de la parité, mais vieillissant

Statistique Canada publie de nouvelles données sur la composition et les salaires du personnel enseignant à temps plein pour l’année universitaire 2018-2019.

par LÉO CHARBONNEAU | 10 DÉC 19

En milieu universitaire, les femmes continuent de gravir les échelons, approchant ou dépassant la parité avec les hommes dans tous les postes sauf celui de professeur titulaire. C’est le constat qui ressort des dernières données sur la composition et les salaires du personnel enseignant à temps plein dans les universités canadiennes, extraites par Statistique Canada du Système d’information sur le personnel enseignant dans les universités et les collèges (SPEUC).

Lisa Lynch est une professeure adjointe à l’Université Concordia.

En 2018-2019, 41 pour cent des professeurs à temps plein étaient des femmes, contre treize pour cent en 1970-1971. Plus précisément, elles représentaient 44 pour cent des professeurs agrégés, 50 pour cent des professeurs adjoints et 55 pour cent des professeurs de rang inférieur. Par contraste, en 1970-1971, les femmes ne représentaient que huit pour cent des professeurs agrégés, 14 pour cent des professeurs adjoints et 28 pour cent des professeurs de rangs inférieurs. Elles occupent actuellement 28 pour cent des postes de professeurs titulaires, une augmentation par rapport aux trois pour cent à peine en 1970-1971 (voir ci-dessous).

Statistique Canada souligne aussi cette année l’augmentation du nombre de doyennes, la proportion de femmes à ces postes étant passée de cinq pour cent en 1971-1972 (première année où les données sur les doyens ont été recueillies) à 38 pour cent l’année dernière. La proportion de vice-doyennes est quant à elle passée de quatre pour cent en 1971-1972 à 44 pour cent en 2018-2019.

Des effectifs vieillissants

Autre constat : Les professeurs sont de plus en plus vieux. Le poids de la cohorte la plus jeune (moins de 40 ans) a fortement diminué depuis 1970-1971, passant de 59 pour cent à l’époque à 15 pour cent en 2018-2019, alors que celui de la cohorte la plus âgée (60 ans et plus) est passé de quatre à 24 pour cent. Ce changement s’explique par le cheminement des baby-boomers dans le système et l’abolition de la retraite obligatoire il y a une dizaine d’années (voir le graphique 2).

La structure du personnel universitaire à temps plein a elle aussi évolué. En 1970-1971, les professeurs titulaires et agrégés représentaient respectivement 20 et 26 pour cent du personnel enseignant à temps plein. En 2018-2019, ces proportions sont passées à 36 et à 34 pour cent.

Salaires et taille des établissements

En règle générale, plus l’établissement est grand, plus le salaire moyen est élevé. À l’Université de Toronto, par exemple, le salaire moyen en 2018-2019, tous rangs confondus (médecine et médecine dentaire exclues), était de 179 100 dollars pour les hommes et de 156 800 dollars pour les femmes. Dans une grande université polyvalente comme l’Université Simon Fraser, le salaire moyen était de 139 975 dollars pour les hommes et de 129 350 dollars pour les femmes. Enfin, à l’Université du Québec à Chicoutimi, une université régionale de petite taille, il était de 122 100 dollars pour les hommes et de 116 475 dollars pour les femmes. (Voir la liste complète des salaires par établissement).

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