Passer au contenu principal
Actualités

Gary Goodyear affirme que les projets des universités ciblent tout à fait les objectifs du Programme d’infrastructure du savoir

par NICK TAYLOR-VAISEY | 15 JUIN 09

Le ministre d’État (Sciences et Technologie) croit que son gouvernement a fait honneur à l’engagement pris dans le budget, qui consistait à investir massivement dans l’infrastructure postsecondaire en cours de dégradation partout au Canada.

Gary Goodyear a visité des campus pendant deux mois, en compagnie de ses homologues provinciaux, pour mettre en place le Programme d’infrastructure du savoir du gouvernement fédéral, d’une valeur de deux milliards de dollars.

Les fonds serviront à remettre à neuf les toits, les systèmes de chauffage et d’aération et les installations actuelles, ainsi qu’à contribuer à de nouveaux projets d’immobilisations partout au Canada. À la mi-juin, plus de 168 projets avaient été annoncés pour 126 universités et collèges dans huit provinces et un territoire.

En entrevue avec Affaires universitaires, M. Goodyear s’est dit satisfait de la mise en œuvre du Programme en huit semaines.

« Je suis très heureux que les provinces aient présenté des projets répondant parfaitement aux critères, en plus, bien sûr, de stimuler l’économie et de créer des emplois, précise-t-il. Même si la tâche était lourde et qu’il y a avait beaucoup de projets, tout s’est bien déroulé. »

Les investissements les plus importants ont été faits au centre d’innovation pour la recherche en santé, à l’Université de l’Alberta, et au Centre d’innovation en ingénierie, à l’Université de Windsor. Quarante millions de dollars ont été accordés à chacun de ces projets.

Nombre d’établissements ont reçu des investissements de plusieurs millions. Quarante-six projets ont reçu au moins 10 millions de dollars de financement fédéral chacun. Si on tient compte de la contribution des gouvernements provinciaux, des établissements et des entreprises privées, 74 établissements ont profité d’investissements d’au moins 10 millions de dollars pour l’infrastructure de recherche et les travaux d’entretien différés accumulés.

M. Goodyear souligne que son ministère a fait appel à une centaine d’employés supplémentaires – dont beaucoup de fonctionnaires à la retraite – pour accomplir la tâche. Bien qu’il ait été prévu au départ que le Programme se déroule en deux phases, au printemps et à l’automne, plusieurs provinces souhaitaient vivement combiner les deux phases. En conséquence, environ les deux tiers du financement fédéral total ont déjà été distribués. D’autres annonces devraient être faites à l’automne.

M. Goodyear affirme que, partout, les universités et les collèges étaient satisfaits des investissements. Il pointe une image encadrée dans son bureau pour illustrer son propos. Après l’annonce d’investissements destinés au Complexe des sciences et Collège pour l’environnement de l’Université de Winnipeg, l’Université a fait publier une annonce occupant une pleine page dans un journal local pour applaudir à cet engagement, pour par la suite la faire encadrer et l’envoyer à M. Goodyear.

Un bon nombre d’universités investiront les fonds dans l’infrastructure écologique. Par exemple, l’Université du Nord de la Colombie-Britannique créera un système de gazéification de la biomasse d’une valeur de 14,8 millions de dollars qui assurera le chauffage des principaux édifices du campus pour remplacer jusqu’à 85 pour cent de la consommation actuelle de gaz naturel de l’Université.

Doug Carter, gestionnaire des projets d’immobilisations à l’Université, indique que le nouveau système permettra de diminuer de manière significative les frais de chauffage de l’établissement, tout en contribuant grandement à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il s’agit là d’une mesure particulièrement importante en Colombie-Britannique, où la taxe provinciale sur les émissions carboniques peut être coûteuse. Les réductions aideront aussi l’établissement à devenir carboneutre, un objectif que toutes les institutions publiques doivent atteindre d’ici 2010, conformément à la loi provinciale.

M. Carter espère que la construction du système de gazéification de la biomasse débutera cet automne pour s’achever un an plus tard. Entre-temps, ajoute-t-il, ce projet ainsi qu’un autre projet sur le campus permettront de créer environ 250 emplois.

À Ottawa, le député libéral et porte-parole en matière d’infrastructure, Gerard Kennedy, considère le Programme d’infrastructure universitaire avec optimisme, mais il a des réserves relativement à son impact à long terme.

« Le gouvernement actuel est critiqué en raison de son manque de soutien à la recherche. Je crois qu’il espérait, par ce Programme, enlever une partie de la pression qui pèse sur lui. De toute façon, cet aspect est mieux organisé que certains autres aspects du programme d’infrastructure [fédéral] », souligne-t-il.

Il affirme que son parti appuie l’idée sous-tendant le Programme, mais ajoute qu’il n’est « pas encore convaincu que le Programme s’appuie sur une vision cohérente de la façon dont les campus canadiens devraient évoluer ».

En entrevue, M. Goodyear a lui aussi parlé de la vision de son gouvernement pour l’éducation postsecondaire. Après la construction d’infrastructures, il veillera à ce que la recherche menée dans les laboratoires se transfère avec succès sur le marché du travail. « Nous nous concentrerons sur les aspects que vous pouvons améliorer, et nous croyons pouvoir faire mieux en matière d’innovation dans le secteur privé.

« Il y a place à l’amélioration dans les relations entre le secteur privé et les universités, et nous explorerons toutes les possibilités susceptibles d’améliorer la collaboration entre ces deux secteurs. »

COMMENTAIRES
Laisser un commentaire
University Affairs moderates all comments according to the following guidelines. If approved, comments generally appear within one business day. We may republish particularly insightful remarks in our print edition or elsewhere.

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *