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Actualités

Gestion universelle

par YVES LUSIGNAN | 08 SEP 08

Ce n’est pas parce qu’on s’inscrit au MBA que cela veut nécessairement dire qu’on n’a aucune conscience sociale!

Deux groupes de cinq étudiants de HEC Montréal ont vécu une expérience originale pendant cinq semaines cet été au Rwanda et au Guatemala, en participant à deux projets de consultation auprès de deux organisations non gouvernementales (ONG), sous le parrainage de l’organisme MBAs Without Borders (MBA sans frontières).

MBAs Without Borders est une organisation internationale qui aide les entrepreneurs locaux dans des pays en développement en les jumelant avec des diplômés en gestion provenant de partout dans le monde.

C’est la première fois que HEC Montréal travaille avec MBAs Without Borders et tout le crédit de cette initiative revient aux étudiants, qui ont proposé ce projet de consultation au directeur du programme de MBA, Jean Talbot. Ce dernier se dit d’ailleurs très satisfait de cette première expérience. « Ce sont de vrais mandats de gestion. Les étudiants ne sont pas allés au Rwanda et au Guatemala pour servir de la soupe! »

C’était également la première fois que MBAs Without Borders envoyait des étudiants sur le terrain, plutôt que des diplômés. L’organisme a déjà indiqué qu’il souhaitait transformer ce projet pilote en collaboration à long terme.

Au Guatemala, les étudiants ont aidé l’ONG Mercado Global à améliorer le réseau d’approvisionnement de coopératives de femmes, qui se spécialisent dans la production de vêtements et de bijoux. Au Rwanda, les étudiants ont rédigé un plan d’affaires pour l’ONG Kageno, qui veut mettre sur pied une auberge écotouristique au village de Banda, dans le parc national Nyungwe.

« Participer à un projet avec MBA sans frontières nous permettait de voir concrètement comment le secteur privé peut contribuer à des efforts de réduction de la pauvreté et de conservation de l’environnement » relate Stéphanie Émond, qui faisait partie de l’équipe de cinq étudiants au Rwanda. L’ONG Kageno était heureuse de recevoir ce coup de main des étudiants, poursuit Mme Émond, puisqu’elle n’avait pas l’expertise pour élaborer un plan d’affaires.

Cette participation de HEC Montréal permet de découvrir un aspect méconnu de cette école de gestion. « Il ne faut pas se le cacher, avoue M. Talbot, nous avons toujours la réputation d’être un peu trop capitaliste, ce qui n’est pas la vraie nature du programme. » Selon lui, la génération actuelle d’étudiants s’intéresse beaucoup à la responsabilité sociale des entreprises et au développement durable. Plusieurs ont l’intention de travailler dans des entreprises à but non lucratif après leurs études.

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