L’automne est une saison intense sur les campus, en particulier pour les étudiant.e.s aux cycles supérieurs et les postdoctorant.e.s. Que vous veniez d’arriver ou que vous y reveniez pour une nouvelle année, les campus vibrent au rythme d’une énergie positive, mais aussi d’une bonne dose de stress et de tension. Les recherches ayant montré « qu’un.e Canadien.ne sur trois en âge de travailler souffre d’épuisement professionnel », la clé pour survivre et s’épanouir est de se doter d’une bonne stratégie de planification.
Créer son propre système de gestion de l’information
En lisant ces lignes, vous pensez peut-être à votre boîte de réception qui déborde, à votre liste de choses à faire et même à d’autres informations qui vous traversent l’esprit au sujet des processus, des possibilités, des attentes, etc. Voilà qui peut vite devenir étourdissant. Créer votre propre système de gestion du temps et de priorisation des tâches vous aidera à adopter des habitudes qui maintiennent votre motivation tout au long de votre parcours universitaire. Ce système vous aidera également à apaiser votre stress.
- Consultez les ressources technologiques du campus et les ateliers sur la productivité pour obtenir de l’information sur l’organisation. Vous utilisez Outlook? Créez des catégories reliées à des thèmes spécifiques en vue de consulter vos messages plus tard, peu importe où ils se trouvent dans votre boîte de réception.
- Parcourez les bulletins d’information hebdomadaires de votre faculté et de vos départements. Par exemple, les facultés des études supérieures de l’Université de la Colombie-Britannique, de l’Université McMaster et de l’Université Dalhousie envoient toutes des bulletins sur les activités clés organisées sur le campus et pouvant présenter un intérêt particulier (p. ex. : GradUpdate à l’Université de la Colombie-Britannique).
- Que vous utilisiez un agenda papier à l’ancienne ou un calendrier électronique, n’oubliez pas de prendre du temps pour vous, comme passer du temps avec vos proches, faire les courses, faire de l’exercice et accomplir vos tâches ménagères. Faire des pauses et vous éloigner volontairement de votre travail est tout aussi important que les réunions, le travail en laboratoire ou la rédaction de demandes de subvention.
Tout n’est pas urgent
Rappelez-vous que vous n’avez pas à répondre immédiatement aux messages de tout le monde! Le courriel est un système de communication asynchrone qui est à la fois une bénédiction et une malédiction. Avant de vous sentir dépassé.e, prenez le temps de penser à vos préférences en matière de communication et demandez à vos interlocuteurs et interlocutrices quelles sont les leurs. N’oubliez pas de tenir compte de leurs préférences et attentes. Si votre directeur ou directrice de recherche laisse sa porte ouverte pour indiquer sa disponibilité à répondre à des questions, profitez-en! Vous n’avez pas encore reçu de réponse à votre courriel après un délai raisonnable? Un rappel courtois pour faire remonter votre message dans la boîte de réception de la personne est généralement apprécié. Quelle que soit l’option choisie, restez ouvert.e à différents modes de communication et essayez certaines des techniques suivantes garantissant un meilleur échange par courriel :
- Formulez un objet à la fois réfléchi et clair lorsque vous envoyez une demande. Demandez-vous quelque chose? Diffusez-vous quelque chose? Envoyez-vous un rappel? Un objet approprié permet à votre destinataire de connaître vos besoins dès le départ. P. ex. Signature requise – Demande de bourse pour Votre nom
- Envoyez vos courriels au moment où les personnes pourront les lire. Si votre destinataire est en vacances ou participe à une conférence, pensez à programmer l’envoi de votre message après son retour. Vous éviterez ainsi que votre courriel se retrouve dans sa boîte de réception surchargée et aurez l’esprit tranquille en sachant que vous l’avez envoyé.
Cernez vos limites
Le premier trimestre peut ressembler à un parcours d’obstacles! Que vous suiviez des cours, planifiez des stages, élaboriez des bibliographies pour des revues de littérature ou pensiez à votre examen de synthèse et à vos recherches universitaires, le premier trimestre ne manquera pas de vous occuper. Parallèlement, vous serez initié.e aux programmes de formation à l’enseignement, à la recherche et au leadership, entre autres, et aurez la possibilité de rejoindre des groupes d’étudiant.e.s et de vous impliquer sur le campus et en dehors. En ce qui concerne les postdoctorant.e.s sous contrat d’un an, l’activité peut être encore plus intense. Même si l’envie est là, ne dites pas oui à tout au risque de vous diriger droit vers l’épuisement.
- Plutôt que de dire un « non » catégorique, optez pour un « pas tout de suite ». Soyez honnête quant à votre capacité à saisir les différentes occasions qui se présentent à ce moment-là. Vous ne ferez de bien à personne, y compris à vous-même, si vous ne vous occupez pas de vos propres besoins. Si vous voulez dire oui, mais que ce n’est pas le bon moment, intégrez cette activité à votre planification du trimestre suivant.
- Si votre établissement propose des plans de perfectionnement individuels (PPI) pour les diplômé.e.s et les postdoctorant.e.s, sautez sur l’occasion! Ces programmes vous aideront à éviter tout stress inutile et vous fourniront les outils et les ressources nécessaires pour planifier efficacement votre temps. L’Université McGill dispose par exemple de MyPath et l’Université de l’Alberta possède son propre plan de perfectionnement individuel. Votre université ne dispose pas de PPI? Pas de problème! Imagine PhD est à la disposition des étudiant.e.s en sciences humaines et sociales, et My IDP est accessible à ceux et celles qui étudient en science, technologie, ingénierie et mathématiques.
- Reconnaissez dans quel état d’esprit vous êtes et à quelle étape vous vous situez actuellement. Pensez à ce qui vous motive en ce moment et rappelez-vous que vous pouvez dire oui plus tard. Parfois, il vaut mieux consacrer plus de temps aux obligations familiales et d’autres fois, c’est le bon moment d’investir dans votre perfectionnement professionnel. Le fait de cerner ce que vous traversez vous permet d’être à l’écoute de ce qui vous allume et pourquoi.
Une étape à la fois
Prenez une grande respiration et souvenez-vous que même si une certaine dose de stress est normale, l’épuisement ne l’est pas. Utilisez les ressources à votre disposition sur le campus pour acquérir des aptitudes de la vie quotidienne et des habitudes saines afin de gérer le stress du trimestre d’automne. Même si vous êtes pris.e dans un tourbillon de quatre mois seulement, les bonnes habitudes que vous adoptez maintenant peuvent vous aider à rester sur la bonne voie pour atteindre les objectifs que vous vous êtes fixés cette année.
Mabel Ho est directrice du perfectionnement professionnel et de l’engagement étudiant à la Faculté des études supérieures de l’Université Dalhousie. Catherine Maybrey est coordinatrice du Bureau des affaires postdoctorales et de la formation à la recherche à l’École des études supérieures de l’Université McMaster ainsi que propriétaire de CM Coaching Services.