Mercredi 29 septembre
Une passerelle pour accélérer la formation en sciences infirmières
Deux universités québécoises, soit l’Université de Montréal et l’Université de Sherbrooke, seront appelées à développer une passerelle vers le baccalauréat en sciences infirmières pour les étudiants possédant les préalables universitaires requis, rapporte TVA Nouvelles. Annoncée par le gouvernement du Québec dans le cadre de la réorganisation du travail des infirmières, cette initiative vise à « accélérer la diplomation d’étudiantes et d’étudiants en sciences infirmières sans faire de compromis sur la qualité des connaissances et des compétences acquises au cours de la formation », a déclaré vendredi, par voie de communiqué, Danielle McCann, ministre de l’Enseignement supérieur du Québec. Concrètement, les étudiants concernés effectueront leur formation universitaire en 24 mois, plutôt qu’en 36. Cette option devrait être offerte à partir de la session d’été 2023.
Des employés de l’Université de Sherbrooke militent en faveur du télétravail
Estimant avoir fait la démonstration au cours des derniers mois qu’il était possible d’effectuer la majorité des tâches régulières tout en étant en télétravail, plusieurs membres du personnel administratif et professionnel de l’Université de Sherbrooke (U de S) déplorent ce qu’ils qualifient de « manque de souplesse » de la part de l’établissement, rapporte Radio-Canada.
Robin Renaud, président de l’Association du personnel administratif et professionnel de l’U de S, croit qu’une formule hybride devrait être privilégiée. « Les gens qui offrent des services directs aux étudiants, c’est clair que notre association considère qu’ils doivent être surplace une bonne partie de la semaine de travail. Par contre, on sait que d’autres tâches peuvent être faites à distance quand il s’agit de préparer certains rapports. »
Un important rassemblement étudiant dénoncé à Halifax
Plusieurs centaines d’étudiants de l’Université Dalhousie ont fait la fête dans les rues d’Halifax le 25 septembre dernier, et ce, malgré les restrictions en vigueur imposant une limite de 50 personnes pour les rassemblements à l’extérieur en Nouvelle-Écosse, souligne Radio-Canada. La police régionale d’Halifax ainsi que des membres de la GRC sont intervenus. Ils ont d’ores et déjà remis des contraventions pour possession de boissons alcoolisées ouvertes, ont procédé à l’arrestation d’une dizaine de personnes pour état d’ébriété sur la voie publique et mènent actuellement une enquête.
Ayant eu vent de cette fête, l’Université Dalhousie avait publié la veille un communiqué rappelant aux étudiants qu’en temps de pandémie, les grands rassemblements posent un risque pour la communauté. Certains étudiants justifient la tenue de cette fête en prétextant que la communauté estudiantine est presqu’entièrement doublement vaccinée.
Un taux de vaccination encourageant à l’Université d’Ottawa
Après avoir annoncé en août dernier (voir la mise à jour du jeudi 12 août) que la vaccination contre la COVID-19 serait obligatoire pour les étudiants, professeurs et employés pour accéder au campus, Jacques Frémont, recteur de l’Université d’Ottawa, estime que la rentrée se déroule bien, rapporte Radio-Canada.
« On a 91 % à peu près du campus, étudiants et employés, qui ont les deux vaccins, les deux doses, précise-t-il. Et si on additionne ceux qui ont une dose, qui sont en attente d’une deuxième dose, on monte légèrement au-dessus de 98 %. Donc, pour nous, c’est remarquable. C’est une très bonne nouvelle, mais on doit travailler fort pour être sûr que tout le monde est là où il se doit et que le campus est véritablement sécuritaire. »
Si environ 40 % des cours ont lieu en présentiel pendant le trimestre d’automne, M. Frémont souligne que le pourcentage de cours offerts sur le campus pourrait augmenter au prochain trimestre, mais que le tout sera dicté par la progression de la quatrième vague.
Une collation des grades en personne à l’Université de Sherbrooke
Selon Radio-Canada, environ 1 500 étudiants de l’Université de Sherbrooke ont reçu leur diplôme lors d’une cérémonie de collation des grades qui a eu lieu en personne. La présentation du passeport vaccinal était obligatoire pour y assister. Le recteur de l’établissement, Pierre Cossette, a notamment expliqué qu’il jugeait important que les diplômés puissent inviter une ou deux personnes à l’événement et c’est la raison pour laquelle la cérémonie s’est étendue sur deux jours.
Mercredi 22 septembre
Prévoir les prochaines variations du virus
Une équipe de chercheurs de l’Université de Montréal est désormais en mesure de simuler par ordinateur plus de 17 000 mutations possibles du virus responsable de la COVID-19. Grâce à cette technique de modélisation, les chercheurs arrivent donc à prévoir les mutations avant même qu’elles apparaissent dans la nature et d’anticiper leur virulence chez l’humain.
Si le modèle a déjà réussi à prévoir l’apparition de certains variants, notamment le B117 (« britannique »), le B1351 (« sud-africain ») et le BR-P1 (« brésilien »), ces prévisions comportent cependant des limites. Par exemple,le variant Delta ne serait pas plus contagieux que les autres selon le modèle. « Comme nous voulions faire des prévisions à haut débit, nous avons simplifié notre modèle. Cette simplification fait que nous n’arrivons pas à capturer les autres processus biologiques et moléculaires qui aident le virus à être plus infectieux », précise Rafaël Najmanovich, responsable du projet et professeur au Département de pharmacologie et physiologie de l’Université de Montréal.
Les universités albertaines repassent au virtuel
Les universités de l’Alberta, MacEwan, de Lethbridge, Mount Royal et de Calgary ont temporairement annulé leurs cours en présentiel afin de s’adapter aux nouvelles restrictions sanitaires imposées mercredi dernier par le gouvernement albertain, rapporte Radio-Canada.
Ces nouvelles règles visent à freiner la propagation de la COVID-19 dans la province. Le gouvernement impose donc désormais une limite de personnes pour les rassemblements sociaux et la distanciation physique de deux mètres dans les espaces intérieurs.
Une fête qui soulève des questions à Trois-Rivières
Selon Radio-Canada, le service policier de Trois-Rivières procède actuellement à des vérifications liées à une vidéo captée lors d’une fête survenue le 15 septembre dernier au bar étudiant La chasse-galerie de l’Université du Québec à Trois-Rivières. En fonction de ce que l’enquête révélera, un constat général d’infraction pourrait être transmis au Directeur des poursuites criminelles et pénales, qui pourrait remettre une amende pour non-respect des mesures sanitaires.
Selon les diverses informations qui circulent, dans cette vidéo, on voyait des étudiants qui dansaient sans masque à l’intérieur du bar étudiant. Au lendemain de ces événements, la décision de fermer les portes du bar étudiant à 19 h les soirs de semaine (plutôt qu’à 1 h) a été prise et cette mesure sera en vigueur jusqu’à nouvel ordre.
L’Université de Montréal précise les règles à observer sur son campus
Le passeport vaccinal sera nécessaire pour prendre part à certaines activités non essentielles sur le campus de l’Université de Montréal. Sur la page Web que l’Université dédie à cette question, on trouve la liste des activités non essentielles qui requerront le passeport vaccinal, telles que le fait de participer ou d’assister à une compétition sportive ou pour toute activité organisée de socialisation ou de réseautage. On trouve au même endroit la liste des activités considérées essentielles et pour lesquelles le passeport vaccinal ne sera pas exigé.
D’ailleurs, l’établissement a tenu à préciser un peu plus tôt cette semaine dans un message envoyé à tous les étudiants qu’« il n’y a pas de distanciation à observer durant les cours entre les étudiants et étudiantes : la consigne s’applique actuellement dans tout le milieu de l’enseignement supérieur au Québec ». Dans le même message, les étudiants étaient invités à éviter de s’asseoir à la première rangée des salles de classe afin de permettre une distance de 2 mètres entre l’enseignant, qui est autorisé à retirer son masque, et les étudiants. L’Université rappelle également qu’« il est strictement interdit de manger ou de boire pendant les cours ».
De plus, dans un autre message envoyé aux étudiants étrangers, l’Université de Montréal invite ceux qui ont été vaccinés à l’extérieur du Québec à inscrire leur vaccination dans le Registre de vaccination du Québec afin de pouvoir obtenir une preuve de vaccination électronique. Il sera exceptionnellement possible d’inscrire le tout dans le Registre sur le campus de Montréal les 23 et 24 septembre. Après ces deux jours, les étudiants devront se déplacer dans les cliniques désignées pour le faire.
Mercredi 15 septembre
Davantage de plagiat durant la pandémie
La Presse rapporte que la pandémie a engendré une recrudescence des cas de plagiat dans les universités québécoises. Une demande d’accès à l’information soumise par le média a en effet permis à celui-ci de démontrer que les universités avaient vu leurs cas de plagiat doubler pendant la pandémie.
À l’Université de Montréal seulement, plus de 500 cas ont été enregistrés entre les mois de mars 2020 et juin 2021. Toutes les facultés de l’établissement ont été touchées par ce fléau.
Selon Julie Rinfret, chargée de cours en linguistique à l’Université du Québec à Montréal, il pourrait y avoir encore plus de cas de plagiat dans les universités. « Ce qui est pénible avec les cas de tricherie, c’est que ça demande de monter un solide dossier. C’est vraiment chronophage. Je crains que certains de mes collègues se soient fermé les yeux », déplore-t-elle.
Le président de l’Union étudiante du Québec, Samuel Poitras, souligne toutefois que l’augmentation des cas de plagiat pourrait en partie être due à l’utilisation de logiciels de surveillance. « S’il y a du bruit derrière l’étudiant parce qu’il est en colocation, ou encore qu’un enfant passe en arrière-plan pendant un examen, c’est automatiquement placé [par le logiciel] dans les soupçons de plagiat », expose-t-il. Celui-ci juge que pour remédier à la situation, il faudrait inciter les professeurs à utiliser des méthodes limitant le plagiat, comme des examens à livre ouvert ou des exposés oraux.
Collation des grades à Trois-Rivières
Les diplômés de l’Université du Québec à Trois-Rivières pouvaient participer jusqu’au 14 septembre dernier à une cérémonie de collation des grades, indique Radio-Canada. Au total, 1 000 des 6 000 diplômés de 2020 et 2021 ont participé à la cérémonie, qui était seulement accessible à ceux-ci en raison de la COVID-19. L’événement était toutefois diffusé en ligne pour les familles des participants. « Les gens ont l’impression qu’une toge et [un] mortier, c’est cute, mais ça va au-delà, a souligné une finissante. Avoir la possibilité de le porter vient couronner la fierté qu’on a. »
L’Université Laval prêche par l’exemple en matière de vaccination
Pas moins de 92 % des étudiants de l’Université Laval ont reçu leur première dose de vaccin, tandis que 86 % sont maintenant complètement vaccinés. Selon le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Capitale-Nationale, cela en fait l’une des communautés universitaires les plus vaccinées de la province.
Cas de COVID-19 à l’Université Laurentienne
Radio-Canada rapporte qu’un étudiant de l’Université Laurentienne a reçu un diagnostic positif à la COVID-19. L’établissement juge toutefois le risque d’éclosion peu élevé, alors qu’il a eu peu de contacts avec des personnes ne faisant pas partie de sa cohorte.
La politique de vaccination de l’Université Laurentienne impose que toute personne souhaitant se rendre sur le campus soit complètement vaccinée ou bénéficie d’une exemption à partir du 15 octobre.
Mercredi 8 septembre
Un retour sur les campus qui ne réjouit pas tout le monde
Si certains étudiants jubilaient à l’idée du retour en présentiel, d’autres éprouvent de l’anxiété face à cette réalité, expose Le Devoir. L’idée de se retrouver dans des espaces clos sans distanciation cause en effet du stress à beaucoup d’étudiants et membres du personnel.
À sa plus récente assemblée générale, le Syndicat général des professeures et professeurs de l’Université de Montréal (SGPUM) a adopté à l’unanimité des résolutions réclamant l’installation de lecteurs de CO2 et des tests de ventilation dans les salles de classe, ainsi que des détails sur les travaux effectués en lien avec la qualité de l’air en prévision de la rentrée. Les professeurs désirent également avoir la possibilité de choisir entre des formats de cours en présentiel ou hybrides.
« Le gouvernement a fait un bon travail pour sensibiliser les gens aux dangers de la maladie, souligne la présidente du SGPUM, Audrey Laplante. L’idée de se retrouver dans une classe ou dans un amphithéâtre avec 50, 100, 200 ou 400 étudiants fait peur à bien des gens. »
De son côté, l’Université de Montréal soutient qu’elle demeure à l’écoute de ses professeurs et de ses étudiants. « Des mesures d’accommodement ont été offertes aux professeurs et aux chargés de cours dont la condition médicale présente un risque particulier […] Nous avons aussi entendu les préoccupations des étudiants, qui sont majoritaires à souhaiter un retour sécuritaire au présentiel », soulève Julie Gazaille, attachée de presse de l’Université de Montréal. Celle-ci ajoute que 90 % des salles de classe ont présentement un système de ventilation mécanique, tandis qu’il demeure possible d’avoir recours à la ventilation naturelle pour le 10 % restant.
À l’Université du Québec à Montréal, une pétition lancée par des étudiants désirant le retour de l’enseignement comodal a recueilli 3 700 signatures.
L’Association étudiante de l’Université McGill réclame de son côté la vaccination obligatoire sur le campus en plus de la possibilité de suivre leurs cours à distance pour les étudiants, rapporte La Presse. « Il y a des gens qui ne se sentent pas en sécurité sur le campus en ce moment. Personnellement, je ne me sentirais pas en sécurité dans une classe pleine, sans distanciation », souligne la vice-présidente de l’Association, Claire Downie.
Soulignons que dans les universités québécoises, les masques sont obligatoires en tout temps, sauf pour manger.
Le Parti libéral du Québec réclame la vaccination obligatoire dans les universités
La porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé et des services sociaux, Marie Montpetit, et la porte-parole en matière d’enseignement supérieur, Hélène David, estiment qu’il est « impératif que le gouvernement étende rapidement la vaccination obligatoire dans les milieux d’enseignement supérieur ».
Elles soulignent que des étudiants et des professeurs ont fait part de leurs inquiétudes quant à la rentrée sur les campus et réclament également le déploiement massif des tests rapides.
« Aujourd’hui, nous avons tous les moyens nécessaires disponibles pour protéger les étudiants et tout le personnel des cégeps et universités, a souligné Mme David. Le gouvernement a le devoir de prendre les mesures qui s’imposent pour préserver leur sécurité afin de ne pas mettre en péril le retour des étudiants sur les campus. »
Le point sur la vaccination dans les universités
Il sera obligatoire d’avoir obtenu une dose de vaccin d’ici le 20 septembre et deux d’ici le 24 octobre prochain pour accéder au campus de l’Université de Saint-Boniface, rapporte Radio-Canada. Autrement, les personnes qui souhaitent s’y rendre devront montrer un test négatif récent. La décision a été saluée par l’Association étudiante et l’Association des professeurs et professionnels de l’Université.
À l’Université Bishop’s, il sera obligatoire d’avoir une preuve vaccinale pour participer aux activités d’intégration, selon Le Journal de Montréal. L’établissement devient ainsi le premier au Québec à imposer une telle mesure. « On parle des activités comme le bar qui est sur le campus, les soirées de jeux de société et plus. Hier, un spectacle était donné sur le campus et il fallait la preuve vaccinale pour y assister », souligne Enzo Evangelisti, président de l’Association étudiante de l’Université Bishop’s.
En ce qui concerne l’Université de la Colombie-Britannique, il sera également nécessaire d’avoir une preuve vaccinale pour accéder aux campus, sans quoi il faudra se soumettre régulièrement à des tests de dépistage, rapporte Radio-Canada. Un passeport vaccinal sera en vigueur à partir du 13 septembre prochain dans la province.
Pour ce qui est de l’Université du Québec en Outaouais, qui accueillera selon Le Droit 6 600 étudiants sur ses campus cette année, la rectrice Murielle Laberge n’ose pas encore se positionner sur la vaccination obligatoire. « C’est difficile de se positionner. Il y a toujours la question du respect des droits individuels, aussi, souligne-t-elle. Mais quand je vois le taux de vaccination, je me dis que sur une base volontaire, avec les campagnes de promotion, les gens répondent dans une très grande proportion. Je pense qu’on a beaucoup plus de succès avec ces appels que par la coercition. »
Clinique de vaccination à l’Université de Moncton
L’Université de Moncton a annoncé qu’elle ouvrirait une clinique de vaccination sur son campus d’Edmundston le 15 septembre. Celle-ci desservira les membres du personnel enseignant et non enseignant, les élèves, les étudiants et les collégiens du regroupement Édupôle et de la Saint Mary’s Academy. La clinique sera sans rendez-vous, mais il sera nécessaire de s’inscrire en ligne.
Retour sur les campus en Atlantique
Des milliers d’étudiants sont de retour sur les campus dans les provinces de l’Atlantique, indique Radio-Canada. À l’Université de Moncton, où les étudiants et les membres du personnel doivent fournir une preuve de vaccination ou se soumettre à des tests de dépistage, les modalités de la rentrée sont bien reçues par les étudiants. « Je suis contente de voir que l’Université de Moncton prend les bonnes restrictions comme porter ton masque. Et ils ont aussi les places assignées pour chaque personne, je pense qu’ils ont mis de bonnes mesures », a témoigné une étudiante venue de l’Ontario.
À Halifax, ce sont environ 30 000 étudiants qui sont revenus sur les campus. Comme pour leurs collègues de Moncton, ceux-ci doivent se plier à un protocole, ce qui ne les contrarie toutefois pas vraiment. « Il y a [beaucoup de règlements], mais c’est pour nous garder en sécurité », a souligné une étudiante.
Requête particulière pour les étudiants de l’Université de Victoria
À la suite de célébrations sur son campus rassemblant des centaines de personnes, dont plusieurs ne portant pas de masque, l’Université de Victoria a demandé à ses étudiants de ne pas participer à des fêtes, rapporte Radio-Canada. Si la fête était techniquement permise selon la réglementation de la Colombie-Britannique, qui ne limite pas le nombre de participants pour les rassemblements extérieurs, la propagation du virus inquiète l’administration de l’Université, et ce, d’autant plus que la rentrée universitaire approche.
L’arrivée d’étudiants étrangers retardée
Radio-Canada rapporte que des milliers d’étudiants étrangers aux prises avec des difficultés avec Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada pourraient voir leur arrivée au pays être retardée. Les délais de traitement des permis d’étude des étudiants, nécessaires pour leur séjour en sol canadien, sont à la source de cette situation.
Le ministère évoque notamment la pandémie et la crise afghane pour expliquer les retards. « Nous comprenons que les demandeurs de permis d’études dans les pays où d’importantes restrictions liées à la COVID-19 sont en vigueur peuvent avoir rencontré des difficultés à présenter une demande complète au 15 mai, car ils n’ont peut-être pas été en mesure de fournir leurs données biométriques, leurs certificats de police ou leur preuve d’études, ou alors de subir un examen médical aux fins de l’immigration à temps », avance le porte-parole Rémi Larivière.
Mercredi 1er septembre
Le point sur la rentrée universitaire
La rentrée universitaire s’est entamée cette semaine dans plusieurs établissements québécois. Tour d’horizon de ces universités.
À l’Université Laval, ce sont 62 % des étudiants inscrits qui retourneront sur le campus, indique Radio-Canada. Selon le vice-recteur exécutif et vice-recteur aux études et aux affaires étudiantes, Robert Beauregard, la proportion d’étudiants qui étudieront en présentiel représente donc environ 75 % du pourcentage habituel. Ce sont donc près de 40 % des étudiants qui étudieront en ligne cette session.
Si 86 % des étudiants de l’établissement ont reçu deux doses de vaccin, le passeport vaccinal sera toutefois imposé pour certaines activités. « Ce qu’on veut surtout pour nos étudiants, c’est une stabilité. Donc, de mettre des mesures comme le passeport vaccinal pour les activités qui ne sont pas essentielles ou le port du masque obligatoire en tout temps, selon nous, ce sont les meilleures façons d’éviter des éclosions », a déclaré la présidente de la Confédération des associations d’étudiants et étudiantes de l’Université Laval (CADEUL), Cyndelle Gagnon.
L’Université stipule qu’il n’y aura pas de renvoi à la maison si des cas de COVID-19 venaient à être déclarés dans une classe. « Si on a une personne qui est atteinte de la COVID-19 en portant le masque, les personnes dans l’entourage ont un risque minimum. Elles doivent surveiller leurs symptômes, mais elles vont pouvoir quand même aller à leurs cours », souligne M. Beauregard. Les tests rapides seront donc privilégiés en cas d’éclosion.
L’Université aurait enregistré une hausse d’inscription de 7 %, comparativement à l’automne dernier. En ce qui concerne les étudiants internationaux, leur nombre a augmenté de 20 % par rapport à la même période de référence.
Pour ce qui est de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), le recteur, François Deschênes, se dit « confiant que l’établissement puisse avoir une session d’automne complète en présentiel », selon Le Journal le soir. En date du 30 août, 90 % des étudiants de l’établissement avaient reçu une première dose et 82,6 % de ceux-ci étaient complètement vaccinés.
À l’Université de Montréal, des cliniques de vaccination seront ouvertes sur les campus de Montréal et de Laval pendant la semaine de la rentrée. Les étudiants pourront recevoir leur première ou leur deuxième dose, alors que l’établissement encourage fortement sa communauté à aller se faire vacciner.
En ce qui concerne l’Université Sainte-Anne, en Nouvelle-Écosse, l’établissement a annoncé qu’il exigerait des tests de dépistages fréquents à sa communauté non vaccinée, indique Radio-Canada. Cette politique s’appliquera aux cinq campus de l’Université et sera en vigueur dès le 15 octobre.
Les universités refusent la vaccination obligatoire
Le Devoir rapporte qu’alors que 86 % de leurs étudiants sont complètement vaccinés, les universités québécoises refusent l’imposition du vaccin sur leurs campus, puisque cela « représenterait [notamment] un véritable casse-tête pour les établissements, qui devraient surveiller les allées et venues de milliers de personnes ».
« La rentrée est déjà commencée à plusieurs endroits. On est prêts. Il faut se concentrer sur l’accueil de nos étudiants, ce n’est pas le temps de changer les règles du jeu », a insisté Pierre Cossette, recteur de l’Université de Sherbrooke et président du Bureau de coopération interuniversitaire (BCI).
Certaines universités imposeront toutefois le passeport vaccinal pour certains étudiants, comme les étudiants-athlètes, ceux qui habitent en résidence ou ceux qui veulent accéder à certains lieux.
Des professeurs souhaitent le maintien des cours en ligne
Le Devoir rapporte que 272 professeurs et chargés de cours ont signé une lettre dans laquelle ils réclament d’avoir la liberté de donner ou de suivre des cours en ligne. La présence du variant Delta justifie en partie cette prise de position.
« Les universités du Québec regroupent environ un demi-million de personnes qui ont des liens familiaux et d’amitié ou professionnels hors du milieu académique. Cette situation pourrait transformer nos universités en formidables milieux de culture du variant Delta et favoriser les probabilités de nouvelles mutations plus dangereuses, car plus infectieuses ou plus virulentes. Nous sommes tous impatients de retourner à l’université, mais cette impatience accompagnée d’un plan laxiste expose le Québec à un confinement général dans les prochains mois », peut-on lire dans la lettre.
Les signataires réclament notamment l’imposition d’un passeport vaccinal dans les universités, l’imposition des tests rapides aux personnes non vaccinées et de laisser aux professeurs la liberté d’offrir des cours en ligne ou en format hybride.
L’annulation du vote sur certains campus fait réagir
La décision d’Élections Canada d’annuler la possibilité de voter sur le campus de l’Université d’Ottawa déçoit la communauté estudiantine, rapporte Radio-Canada. Celle-ci craint que cette annonce fasse en sorte que certains étudiants n’exercent pas leur droit de vote. Il était possible depuis 2015 de voter sur le campus de l’Université.
« Le seul mandat d’Élections Canada est de rendre le vote aussi fluide, simple et facile que possible. […] L’absence du programme de vote sur le campus fait exactement le contraire », déplore le commissaire à la défense des droits au sein du Syndicat des étudiants de l’Université d’Ottawa, Armaan Singh Kheppar.
De son côté, Élections Canada justifie sa décision en évoquant des raisons logistiques, donnant comme exemple la pandémie et « le déclenchement rapide des élections ». L’organisation ajoute qu’il demeure possible de voter par la poste pour les étudiants.
Dans les provinces de l’Atlantique, la décision déçoit aussi, selon Radio-Canada.
« Disons qu’on comprend le contexte, le raisonnement, les raisons [pour] lesquelles Élections Canada a décidé de ne pas avoir le programme de vote sur les campus cette année, mais ça ne va pas enlever notre frustration par rapport à la décision », souligne la présidente de la Fédération des étudiants et des étudiantes du Centre universitaire de Moncton, Mathilde Thériault.
« Le vote sur les campus, c’est un choix naturel et intuitif pour plusieurs étudiants et étudiantes depuis que ç’a été mis en place il y a quelques années, dont moi-même. La première fois que j’ai voté, c’était sur un campus. C’est sûr qu’Élections Canada doit retrousser ses manches et redoubler d’efforts pour faciliter le vote de la masse étudiante. »
L’Université de Calgary met au point une application pour dépister la COVID-19
Une application développée par l’Université de Calgary pourrait permettre de savoir si une personne est infectée par la COVID-19 simplement en toussant dans le micro de son téléphone, rapporte Radio-Canada.
« Cette méthode pourrait être une première étape pour savoir si une personne est possiblement infectée. Le test se fait en quelques secondes sans être invasif. Comme premier outil de dépistage, cela réduirait le nombre d’écouvillons nécessaires », explique le professeur d’ingénierie à l’Université de Calgary, Behrouz Far.
L’application pourrait permettre de déceler la maladie même chez les personnes asymptomatiques. Pour le moment, il serait possible de dépister environ 70 % des cas positifs. L’application n’est toutefois pas encore prête à être rendue publique à l’heure actuelle.