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La recherche canadienne concurrentielle à l’échelle mondiale

Les sciences humaines comptent parmi les six domaines où le Canada excelle, selon un nouveau rapport du Conseil des académies canadiennes.

par LÉO CHARBONNEAU | 27 SEP 12

Le Canada occupe une place enviable sur la scène internationale en ce qui a trait aux résultats et aux retombées des sciences et de la technologie, et excelle même dans six domaines selon un nouveau rapport du Conseil des académies canadiennes (CAC). « L’excellence de notre pays dans ces domaines est incontestable », souligne Elliott Phillipson, ancien président de la Fondation canadienne pour l’innovation, qui a présidé le comité de 18 experts à l’origine du rapport.

Les six domaines en question sont les suivants : arts visuels et arts de la scène; étude de l’histoire; médecine clinique; physique et astronomie; psychologie et sciences cognitives; technologies de l’information et des communications (TIC).

Intitulé L’état des sciences et de la technologie au Canada, 2012, le rapport a été préparé à la demande du gouvernement du Canada, par l’entremise du ministre de l’Industrie. Il a été publié le 27 septembre et fait suite à un premier rapport du CAC sur le sujet, paru en 2006. « Le rapport de 2012 du CAC fait suite à ce premier rapport, dont il constitue une mise à jour et une extension », précise l’organisme.

Dans l’ensemble, le Canada « est très concurrentiel à l’échelle internationale, affirme M. Phillipson, professeur émérite de médecine à l’Université de Toronto. Les Canadiens peuvent en être fiers et rassurés : les investissements effectués par le gouvernement dans les universités et les programmes de soutien en sciences engendrent d’excellents résultats. »

Selon M. Phillipson, la « surprise » du rapport de 2012 tient au fait que trois des six domaines où le Canada excelle sont reliés aux sciences humaines. « Les auteurs du rapport se sont fondés sur une vision élargie de la science qui englobe toute la recherche universitaire. Ils ont donc convenu d’emblée que les sciences humaines en faisaient partie. »

Le rapport de 2006, sans spécifier de discipline, soulignait la force scientifique et technologique du Canada dans quatre grands domaines (les ressources naturelles, les sciences de la santé et de la vie, les TIC et les sciences de l’environnement), dont aucun n’était rattaché aux sciences humaines.

À l’instar de celui de 2006, le rapport de 2012 évalue les atouts scientifiques et technologiques du Canada à la lumière d’une série d’indicateurs qualitatifs et quantitatifs. Il souligne entre autres que même si le Canada abrite moins de 0,5 pour cent de la population mondiale, il produit 4,1 pour cent des articles scientifiques, et que sa production s’accroît : 59 pour cent plus d’articles ont été publiés de 2005 à 2010 que de 1999 à 2004.

Le rapport de 2012 estime tout aussi impressionnant l’impact global des sciences et de la technologie au Canada, mesuré par la moyenne des citations relatives (MCR), à savoir la fréquence de citation des publications canadiennes où le Canada se classe sixième.

Le rapport de 2012 souligne en outre que le Canada, en plus d’exceller dans six domaines, est en tête dans les neuf sous-domaines suivants : administration et gestion; anatomie et morphologie; astronomie et astrophysique; criminologie; dermatologie et maladies vénériennes; lettres classiques; médecine générale et interne; physique des particules et nucléaire; zoologie.

Sur le plan qualitatif, le groupe d’experts signataire du rapport a évalué la réputation scientifique et technologique du Canada à l’échelle mondiale en interrogeant les auteurs du un pour cent des articles de recherche les plus cités dans leurs domaines. Plus de 5 000 chercheurs du monde entier ont répondu. Selon eux, le Canada figure parmi les cinq pays en tête dans cinq des six domaines où, selon le rapport de 2012, il excelle – donc dans tous sauf celui de la physique et de l’astronomie. « C’est un avis de poids, car il émane des meilleurs chercheurs au monde », commente M. Phillipson.

La comparaison des rapports de 2006 et de 2012 montre qu’entre ces deux dates, le Canada a progressé sur la plupart des plans dans deux des quatre domaines considérés comme ses points forts en 2006 : les TIC, et les sciences de la santé et de la vie. Dans les deux autres (ressources naturelles et environnement), « il a stagné et même régressé sur la plupart des plans par rapport aux autres pays », précise M. Phillipson. Signalons enfin que la recherche canadienne commence entre autres à se démarquer dans les domaines suivants selon le récent rapport du CAC : technologies et réseaux sans fil, traitement de l’information et du calcul, nanotechnologies, et technologies des médias numériques.

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