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Le Centre de recherche en civilisation canadienne-française fête ses 50 ans

Au fil des ans, le Centre est devenu le coffre-fort de la mémoire collective de l’Ontario français

par YVES LUSIGNAN | 24 OCT 08

« Une imprévisible et magnifique rêverie! » C’est ainsi que l’un des fondateurs du Centre de recherche en civilisation canadienne-française de l’Université d’Ottawa, Paul Wyczynski, décrit son bébé, qui atteint cette année l’âge de la pleine maturité.

C’est pour faire place à l’enseignement de la littérature canadienne-française « qui n’existait pas », avait osé dire un jour le cofondateur de l’École littéraire de Montréal, que quatre professeurs de français avaient réclamé auprès du recteur de l’Université d’Ottawa, en 1952, la création d’un centre de recherche sur la littérature canadienne-française.

Il faut savoir que l’enseignement de la littérature canadienne-française au tout nouveau Département de français de cette université était limité, à cette époque, à un maigre deux heures de cours à la fin de la quatrième année du baccalauréat. La littérature canadienne-française était traitée « à la bonne franquette » se souvient M. Wyczynski, qui est considéré comme le plus grand spécialiste du poète Émile Nelligan. La négation de son existence, « une plaisanterie qui a eu l’effet d’une bombe », dit-il, fut le déclencheur de ce qui allait devenir un centre de recherche multidisciplinaire, qui s’intéresse tant à la littérature qu’à l’histoire et aux arts visuels et qui a constamment élargi ses champs de compétence.

Son centre d’archives acquiert, conserve et diffuse depuis des années des documents de tous genres sur le Canada français, et en particulier sur l’Ontario français, au grand bonheur des chercheurs et des étudiants.

Au fil des ans, le Centre est devenu le coffre-fort de la mémoire collective de l’Ontario français. Il est aussi devenu un incontournable pour quiconque s’intéresse au Canada français. Le Centre a des histoires plein ses tiroirs, qui enrichissent le patrimoine de la francophonie canadienne. « Un bijou unique », dit George Lang, doyen de la Faculté des arts, mais qui a bien failli disparaître à jamais dans les années 90 lorsque l’Université d’Ottawa a remis en question sa pertinence.

« Comment se fait-il que, avec un climat si peu favorable et si peu d’argent, on ait abouti à un tel résultat? », se demande aujourd’hui M. Wyczynski. La réponse est simple : « Il faut croire que la cause était juste. »

L’actuel directeur, Yves Frenette, est le premier à provenir de l’extérieur de l’Université d’Ottawa. Outre les activités entourant le cinquantenaire de la fondation du Centre, dont la publication d’un livre commémoratif et la tenue, en octobre dernier, d’un colloque traitant des grandes questions touchant la francophonie en Amérique, il a l’intention d’accroître la visibilité du Centre ici et à l’étranger et de multiplier les initiatives avec les chercheurs de l’étranger.

M. Frenette a également encerclé au calendrier l’année 2010, qui marquera le 400e anniversaire de l’arrivée du premier Français sur le territoire qui constitue aujourd’hui l’Ontario. Il entend aussi inclure les populations francophones des États-Unis dans son aire d’investigation.

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