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Les systèmes d’alerte sur les campus

par SAMANTHA FEX | 07 JAN 08

Dans le cadre d’un projet de recherche pancanadien, l’Université de l’Alberta, en partenariat avec l’Université du Nouveau-Brunswick et l’Université Simon Fraser, s’intéresse à l’utilisation opportune et efficace des systèmes d’alerte sur les campus.

Beaucoup d’universités ont rapidement réagi et installé des systèmes d’alerte à la suite des fusillades de Virginia Tech et du collège Dawson à Montréal. Toutefois, pour être efficaces, les politiques en vigueur dans les établissements doivent être claires, déclare Gordon Gow, professeur en communications à l’Université de l’Alberta et chercheur principal dans ce projet.

« Les systèmes d’alerte en cas d’urgence représentent un défi autant en matière de planification et de réglementation que de technologie. La gestion et la mise au point de procédures et de directives efficaces pour utiliser ces systèmes peuvent s’avérer assez complexes, ajoute-t-il. Appuyer sur le bouton déclencheur n’est que le début du processus. »

Pour lancer ce projet qui s’étalera sur trois années, les participants ont organisé en novembre, à l’Université de l’Alberta, un colloque qui a réuni des dirigeants d’universités, des représentants étudiants, des experts techniques et des représentants du gouvernement de partout au Canada pour discuter des problèmes liés à l’utilisation des systèmes d’alerte sur les campus. M. Gow explique que cette rencontre sur l’utilisation des systèmes d’alerte a permis de distinguer deux courants de pensée.

Certains sont d’avis que les systèmes ne doivent servir qu’en cas de test ou de situation critique : conditions météorologiques extrêmes ou incident grave sur le campus. D’autres croient au contraire qu’ils devraient faire partie de systèmes plus vastes destinés à la communication avec les étudiants, qui incluraient des avis concernant les dates limites d’inscription ou l’horaire des examens.

M. Gow pense que cette dernière possibilité serait la plus efficace. Si le système est familier aux étudiants, fait-il valoir, l’information qu’il transmet leur semblera d’autant plus crédible. Les étudiants pourraient décider des messages qu’ils souhaitent recevoir, à l’exception des messages d’alerte qui seraient obligatoires.

Richard Freeman, vice-président responsable des activités pour l’association étudiante de l’Université de Calgary, a participé au colloque. Il abonde dans le sens de M. Gow. « L’inconvénient d’un système qui ne sert qu’en cas d’urgence extrême, c’est que les gens n’y sont pas habitués. Il est possible qu’ils ne le comprennent pas, ou qu’ils ne sachent pas comment y réagir. »

L’Université de Calgary a mis en place il y a quelques années un système de courriel qui prévient les étudiants en cas d’incident sur le campus, et depuis septembre, elle peut compter sur un système de messagerie textuelle en cas d’urgence. La messagerie permet aux étudiants inscrits au service de recevoir sur leurs cellulaires un message d’alerte, également diffusé sur des écrans de télévisions stratégiquement situés sur tout le campus. M. Freeman indique que ces écrans sont consultés quotidiennement par les étudiants, qui y trouvent différentes informations comme la météo et les activités scolaires.

Le projet de recherche étudiera également la façon dont les gens réagissent aux alertes, les questions juridiques liées à l’émission de messages d’alerte, ainsi que l’utilisation de ce qu’on appelle couramment les « systèmes intégrés ». De tels systèmes permettent de formuler et de diffuser un message unique au moyen de diverses technologies, y compris la messagerie textuelle, la messagerie vocale, l’Internet et les systèmes de sonorisation. Leur mise au point et leur déploiement constituent un défi, mais le fait qu’ils éliminent toute possibilité d’envoyer différents messages à différents médias les rend exemplaires, ajoute M. Gow. La cohérence est la clé de la crédibilité, ajoute-t-il.

M. Gow précise que le projet ne s’intéresse pas qu’aux campus. Il espère que les résultats serviront à orienter également les planificateurs responsables des mesures d’urgence au gouvernement. Les chercheurs entendent disposer de résultats préliminaires au début de 2009.

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