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L’expérience universitaire est à la hauteur des attentes des étudiants de première année

L’université comble ou dépasse les attentes de 87 pour cent des répondants de l’enquête du Consortium canadien de recherche sur les étudiants universitaires.

par MOIRA MACDONALD | 10 OCT 19

Tandis que la saison automnale des foires universitaires, des journées portes ouvertes et des tournées de recrutement dans les écoles secondaires bat son plein, les futurs étudiants universitaires et leurs parents peuvent se rassurer : les établissements canadiens continuent de récolter un taux de satisfaction élevé chez les étudiants de première année.

L’université comble ou dépasse jusqu’ici les attentes d’une large majorité (87 pour cent) de ces étudiants, selon l’enquête du Consortium canadien de recherche sur les étudiants universitaires (CCREU) menée pendant le trimestre d’hiver 2019. Facteur crucial, la qualité de l’enseignement est elle aussi soulignée par les étudiants de première année, qui sont près de neuf sur dix à se déclarer généralement ou très satisfaits à cet égard.

« Nous réalisons cette enquête depuis longtemps. À chaque fois, nous sommes frappés par le degré de satisfaction élevé des répondants concernant leur décision de fréquenter l’université », indique Tyler Hall, président du CCREU, qui est aussi responsable de l’analyse institutionnelle au Bureau de la recherche institutionnelle et de la planification à l’Université Carleton.

L’enquête annuelle du CCREU auprès des étudiants canadiens évalue leurs profils et leurs impressions au sujet de la vie universitaire. Elle est réalisée tour à tour auprès des étudiants de première année, de ceux des années intermédiaires et de ceux de dernière année, selon un cycle triennal. En 2019, un peu plus de 18 000 étudiants de 46 universités membres y ont participé.

Le profil type de l’étudiant de première année est celui d’une étudiante (les femmes sont deux fois plus nombreuses que les hommes) de 18 ans ou moins (77 pour cent), qui est citoyenne canadienne (85 pour cent). La proportion de membres des minorités visibles est en hausse (44 pour cent en 2019, comparativement à 40 pour cent en 2016 et à 36 pour cent en 2013). De plus, la proportion d’étudiants autochtones a progressé d’un point de pourcentage depuis 2016, pour s’établir à quatre pour cent. Elle se chiffre même à six pour cent dans les universités de petite taille offrant principalement des programmes au premier cycle.

Davantage d’étudiants présentent un trouble d’apprentissage (24 pour cent en 2019, comparativement à 22 pour cent en 2016). Toutefois, seulement cinq pour cent affirment que ce trouble se répercute sur leurs activités quotidiennes. Les problèmes de santé mentale représentent le trouble d’apprentissage le plus courant (14 pour cent).

Même si la valeur de l’éducation constitue en elle-même une raison d’étudier aux yeux de bien des gens, l’obtention d’un emploi demeure le principal objectif des nouveaux étudiants. Neuf répondants sur dix se sont inscrits à l’université entre autres raisons pour augmenter leurs chances de trouver un emploi. La carrière arrive d’ailleurs parmi les cinq réponses les plus fréquentes à la question portant sur la plus importante des raisons choisies. Les étudiants appartenant à une minorité visible ont indiqué dans une proportion plus élevée que les autres avoir décidé d’aller à l’université pour répondre aux attentes de leur famille (66 pour cent, comparativement à 47 pour cent).

Malgré l’importance qu’ils accordent à l’employabilité, les étudiants ont entrepris peu d’autres démarches pour atteindre leur objectif professionnel. Moins de la moitié (44 pour cent) ont rédigé leur curriculum vitæ, près du quart (24 pour cent) ont effectué du bénévolat dans le domaine choisi, et 17 pour cent seulement ont rencontré un conseiller en carrières. Neuf pour cent des étudiants n’ont entrepris aucune des démarches indiquées dans l’enquête pour se préparer à l’emploi. En ce qui concerne le choix d’université, un peu plus de la moitié des étudiants ont appuyé leur décision sur la présence d’un programme coopératif. Ce facteur importait davantage aux étudiants membres des minorités visibles (59 pour cent) qu’aux autres (43 pour cent).

L’indécision relativement élevée concernant les plans de carrière demeure « difficile à expliquer », selon M. Hall, à l’heure où gouvernements et établissements d’enseignement cherchent à accroître les expériences d’apprentissage liées au travail. « Même lorsqu’on analyse les enquêtes auprès des étudiants de dernière année, le nombre de répondants ayant entrepris de se préparer en vue de travailler est souvent beaucoup plus faible que celui auquel nous pourrions nous attendre », affirme-t-il.

La majorité des étudiants (81 pour cent) fréquente l’université qui correspond à leur premier choix. L’élément ayant pesé le plus dans ce choix est l’offre du programme souhaité (29 pour cent), bien avant la réputation de l’université (neuf pour cent). Les étudiants étrangers ont accordé un peu plus d’importance à l’environnement accueillant de l’établissement (77 pour cent) qu’au montant des droits de scolarité exigés auprès de la clientèle étrangère (73 pour cent).

Plus de huit étudiants sur dix ont affirmé comprendre la documentation des cours, répondre aux exigences de leur programme, être en mesure de faire adéquatement leurs travaux écrits et éprouver un sentiment d’appartenance à l’université. Ils n’étaient cependant que 65 pour cent à affirmer avoir de bonnes habitudes d’étude.

Les étudiants ont par ailleurs une opinion positive de leurs professeurs. Au moins quatre sur cinq se sont dits d’accord avec divers énoncés au sujet des professeurs, soit que ceux-ci traitent les étudiants de la même manière sans considération du sexe ou de la race (97 pour cent), sont raisonnablement disponibles en dehors des heures de classe (90 pour cent), sont bien organisés dans leur enseignement (85 pour cent) et encouragent les étudiants à participer aux discussions en classe (82 pour cent) puis, dans une moindre mesure, qu’ils font des commentaires utiles sur les travaux universitaires (73 pour cent) et s’intéressent personnellement aux progrès dans les études (54 pour cent).

Les universités auraient aussi avantage à se pencher sur la participation des nouveaux étudiants aux activités sur le campus. Seulement la moitié des répondants participe à des activités sur le campus depuis le début des cours. De plus, les programmes d’orientation récoltent un taux de satisfaction élevé, mais environ les deux tiers des étudiants de première année seulement y ont participé. « Nous n’avons pas remarqué de tendance en ce sens au fil des ans », comme l’a déclaré Nicholas Borodenko, associé à Prairie Research Associates qui a travaillé à l’enquête, lors d’un webinaire à l’intention des administrateurs universitaires. À son avis, « ce constat est quelque peu préoccupant ».

Les universités qui participent à l’enquête utilisent les résultats pour se comparer aux établissements semblables et déterminer les changements possibles. Cette année, les 10 universités albertaines ont pris part à l’enquête à la demande du ministère provincial de l’Éducation, ce qui a marqué une première. Le ministère a d’ailleurs ajouté des questions à l’enquête réalisée en Alberta pour recueillir des renseignements entre autres sur la situation financière et la santé mentale des étudiants, afin d’orienter sa planification et ses politiques.

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