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Ma thèse en 180 secondes : une double victoire pour Elodie Nguena

Dans l’espoir de remporter la finale, 17 candidats ont présenté leur sujet de recherche en moins de trois minutes.

par PASCALE CASTONGUAY | 06 JUIN 19

Pour une deuxième année consécutive, c’est la candidate représentant l’Université de Sherbrooke qui a remporté le premier prix du jury lors de la huitième finale du concours Ma thèse en 180 secondes (MT180). En plus de gagner 1 500 dollars et d’être celle qui, en septembre prochain, représentera le Canada lors de la finale internationale à Dakar, au Sénégal, Elodie Nguena a également mis la main sur le prix du public.

Cette année, 17 candidats provenant du Québec, de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick ont pris part à la finale qui a eu lieu le 29 mai dernier au Cégep de l’Outaouais à Gatineau. Tous avaient préalablement remporté le concours organisé au sein même de leur université d’attache. Les deuxième et troisième prix du jury ont respectivement été remis à Antoine Zboralski de l’Université de Moncton et à Zacharia Mestari de l’Université du Québec à Montréal.

Organisé par l’Association francophone pour le savoir (Acfas), le concours MT180 est inspiré de son pendant anglophone Three minute Thesis. Le défi de cette compétition qui s’adresse aux doctorants est de présenter à un auditoire diversifié leur sujet de recherche dans un exposé clair, concis et convaincant, et ce, en un maximum de trois minutes.

Intitulée Fragilisation par gallium liquide des brasures à base d’étain pour la reprise de puces microélectroniques à interconnexions à pas fins, la thèse de Mme Nguena vise à réduire le nombre de déchets électroniques en usine. « Sur les chaînes de production, il n’y a jamais un procédé qui est fiable à 100 pour cent, il y a toujours des pièces défectueuses ou des défauts qui interviennent. Maintenant la problématique c’est de minimiser ces défauts-là, ou s’ils existent, de les réparer en amont de la production des produits électroniques finaux », explique-t-elle.

Celle qui s’intéresse à cette compétition depuis qu’elle a commencé son doctorat craignait de ne pas être à la hauteur. Rendue à sa dernière année au doctorat, elle s’est pourtant dit que c’était maintenant ou jamais. « Quand j’ai commencé, mon texte faisait 20 pages et je ne pouvais pas le caser en trois minutes. Mais le fait de travailler, j’ai vu que j’apprenais des choses. Si je ne l’avais pas fait, je n’aurais pas appris comment synthétiser. »

Photo de l’Association francophone pour le savoir/Facebook.

Si elle avait un seul conseil à donner aux doctorants qui songent à s’inscrire l’an prochain, elle leur dirait : « Il faut se lancer. Se donner un défi, ce n’est facile pour personne. » Celle qui a l’esprit compétitif ne cache pas qu’elle s’est investie pour mettre les chances de son côté. « Je me suis outillée. J’ai suivi des formations sur la vulgarisation et la formation en ligne de l’Acfas, puis j’ai pris un cours de communication orale à l’université, dont une petite partie portait sur la vulgarisation », explique la gagnante qui compte bien continuer à répéter son texte avant de s’envoler pour Dakar.

D’ailleurs, le talent d’orateur, la capacité de vulgarisation et la structure de l’exposé étaient les trois volets auxquels s’intéressait particulièrement le jury pour déterminer les gagnants. Celui-ci était composé de Christian Bélanger, directeur de la recherche scientifique de l’Institut de recherche d’Hydro-Québec, Laurence Haguenauer, consule générale de France à Québec, Sarah Lafontaine, lauréate du concours MT180 national 2018, Nicolas Martin, animateur à France Culture, et Pierre Normand, vice-président, Relations extérieures et communications de la Fondation canadienne pour l’innovation.

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