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Pas d’écoles polytechniques pour le Nouveau-Brunswick

par ALLISON LAWLOR | 10 MAR 08

Le premier ministre du Nouveau- Brunswick, Shawn Graham, prévoit apporter des changements radicaux aux collèges et aux universités de la province dans le cadre de la plus importante réforme du système d’éducation postsecondaire depuis 40 ans, tout en précisant que ces changements ne se feront pas au détriment des campus universitaires.

Après des mois d’incertitudes, M. Graham a promis à la fin de janvier, dans son discours sur l’état de la province, que les campus de l’Université du Nouveau-Brunswick (UNB) à Fredericton et à Saint John seraient maintenus en fonction. L’UNB à Saint John continuera d’offrir des programmes d’arts libéraux, mais en proposera aussi de nouveaux pour répondre aux besoins de la collectivité.

M. Graham a par ailleurs assuré aux Néo-Brunswickois que l’Université de Moncton restera présente à Shippagan et à Edmundston et qu’elle coordonnera, avec l’UNB, les recherches menées dans l’ensemble des universités et des collèges communautaires de la province. Il a ajouté qu’une nouvelle loi précisera le mandat de chacune des quatre universités néo-brunswickoises.

L’avenir des campus secondaires de l’UNB et de l’Université de Moncton avait été remis en question en septembre dernier, quand une commission sur l’éducation postsecondaire, nommée par le gouvernement, avait recommandé de fusionner en une école polytechnique le campus de l’UNB à Saint John et ceux des collèges communautaires de Saint John et de St. Andrews. La commission avait aussi proposé de fusionner en une telle école, dans le nord de la province, les campus de l’Université de Moncton à Shippagan et à Edmundston ainsi que les collèges communautaires locaux.

Les recommandations de la commission avaient soulevé de vives protestations partout au Nouveau-Brunswick. Cela avait amené le premier ministre à constituer un groupe de travail formé de recteurs d’universités et de principaux de collèges communautaires, chargé d’évaluer ces recommandations et de proposer des solutions de rechange au gouvernement provincial.

Toute cette agitation a eu pour principal effet positif de renforcer la volonté de coopération des dirigeants universitaires et collégiaux, selon John McLaughlin, recteur de l’UNB et membre du groupe de travail précité dont le rapport doit être rendu sous peu.

Saba Mattar, président de l’association des professeurs de l’Université du Nouveau-Brunswick qui représente les professeurs et les bibliothécaires de l’établissement, admet que le resserrement des liens entre universités et collèges marque un progrès. Il se dit toutefois inquiet des nouvelles pressions exercées sur les universités pour qu’elles se regroupent et répondent aux besoins immédiats du marché du travail, ainsi que de la menace que cela constitue pour la liberté universitaire.

La première préoccupation de M. Mattar demeure cependant la gouvernance, dont le premier ministre n’a pas traité dans son discours. Rappelons que la commission avait recommandé que les universités du Nouveau-Brunswick et de Moncton modifient leurs structures de gouvernance afin que le sénat soit tenu de faire rapport par l’entremise du recteur. M. Mattar juge cette recommandation inacceptable. « Le sénat doit demeurer indépendant et élu, soutient-il. Cela garantit l’indépendance des universités. »

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