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Conseils carrière

La vidéo au service de l’apprentissage

Le professeur de génie chimique Jules Thibault utilise la vidéo pour permettre aux étudiants de revoir des passages plus complexes de ses cours.

par MERCEDES DÉZIEL-HUPÉ | 20 FEV 13

Lorsque vous pensez aux cours magistraux, je suis certaine que vous avez tous la même image en tête: le professeur qui monologue devant une centaine d’étudiants dans un auditorium. Est-ce que ce style pédagogique a toujours sa place? Que fait-on d’Internet, des médias sociaux, de la vidéo? Comment les intègre-t-on à l’enseignement?

Rassurez-vous. Nul besoin d’être un expert pour savoir tirer profit des outils technologiques. Affaires Universitaires a rencontré un professeur qui s’est lancé en production vidéo pour l’un de ses cours. Lorsqu’on discute avec lui, on reconnait que « professeur de génie chimique à l’Université d’Ottawa » est une façon un peu simple de décrire Jules Thibault. Il est plus juste de le qualifier de « mordu » de génie chimique et d’enseignant passionné. Il parle de génie chimique avec un amour énergique, sentiment qu’il nourrit depuis plusieurs années, et qui transpire dans ses cours aux étudiants d’une génération branchée. Comment s’y prend-il? Armé de curiosité, de patience et … d’un caméscope.

Les vidéos de Jules Thibault, se trouvent sur Youtube.

Le professeur Thibault réfléchit depuis belle lurette à une manière de permettre aux étudiants de revoir à tête reposée des passages plus complexes de ses cours. Il avait songé à en enregistrer des parties sur vidéo. L’occasion s’est présentée e l’automne dernier lorsque la Faculté de génie n’a pas pu trouver de professeur pour donner en français le cours de Contrôle des procédés. M. Thibault explique : « J’ai décidé de faire tout le cours sur vidéo de sorte que les étudiants francophones qui, à l’avenir, auraient à suivre le cours en anglais puissent au moins avoir l’information dans leur langue. » Il a donc entamé la production vidéo du cours Contrôle des procédés dès septembre. Grâce au Fonds pour le développement du matériel pédagogique en français de l’Université d’Ottawa, il a acheté du matériel recommandé par des experts.

Dans certains locaux de l’Université d’Ottawa, on trouve de l’équipement d’enregistrement à la disposition des professeurs. Par exemple, le système Echo360 permet d’enregistrer le cours en classe et convertir les fichiers en balados, en vidéos et en objets médias. Ceci veut dire qu’on enregistre un cours sans interruption et qu’on omet le montage. Toutefois, M. Thibault a préféré utiliser une toute autre méthode. « Je voulais quelque chose de plus condensé et de plus structuré » confie-t-il. D’autre part, les fichiers traités avec le système Echo360 ne peuvent être affichés sur des plateformes telles YouTube, celle que voulait utiliser M. Thibault. « J’ai donc installé un studio d’enregistrement à la maison et j’y ai enregistré les cours en dehors de la classe. »

M. Thibault raconte qu’à la suite de cette expérience, ses évaluations de cours effectuées par les étudiants se sont améliorées. Toutefois, il affirme que ce type de projet exige de nombreuses heures de préparation, d’apprentissage technique et de production, ainsi qu’un engagement personnel soutenu du professeur. Il croit aussi que davantage de ressources (p. ex. financières et technologiques) sur le campus rehausseraient le potentiel de cette forme d’apprentissage pédagogique. Enfin, il envisage la possibilité d’un partage interuniversitaire des cours en ligne et espère avoir contribué tant au contenu du cours qu’à l’apprentissage des étudiants.

Selon ses étudiants, cette initiative était étonnante et bienvenue même s’ils ne savaient pas tous comment en optimiser l’utilisation. Un étudiant nommé Marc-André a dit : « Pour moi, que le prof prépare des vidéos ou non n’affecte pas tellement mon apprentissage. C’est plus la qualité du prof qui va faire la différence.»

On peut donc conclure qu’un bon prof vaut bien encore son pesant d’or en expérience!

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