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Universitaire à vie

Repousser les frontières en ne cessant jamais d’apprendre

Comme dans la plus récente série de Star Trek, les personnes qui passent leur vie à apprendre voient l’intérêt de partir à la découverte de nouveaux mondes inconnus.

par SANDRA HIRST | 30 JAN 23

Depuis la diffusion de la première série dans les années 1960, j’ai vu toutes les itérations de Star Trek, au petit comme au grand écran. Dans la plus récente série de la franchise, Star Trek: Strange New Worlds, l’équipage du USS Enterprise découvre à chaque épisode une nouvelle civilisation ou un nouveau monde. Cela ressemble beaucoup à mon propre parcours : après avoir quitté le monde universitaire, je suis partie à la recherche de nouvelles expériences d’apprentissage. J’hésite à employer le mot « retraite », car je ne me sens pas comme une retraitée. J’avoue par contre que j’ai plus de temps pour m’adonner à de nouvelles activités formatrices. En classe et en ligne, j’ai suivi des cours d’une journée sur l’Égypte antique, plusieurs cours magistraux d’un trimestre sur l’archéologie et l’histoire médiévale et un cours autonome sur la mythologie norvégienne. J’ai voulu explorer de nouveaux mondes (pour citer Star Trek) et pousser mes connaissances au-delà de ce que j’avais appris durant ma carrière en soins infirmiers et en gérontologie.

Je me suis donc lancée avec enthousiasme dans l’apprentissage continu (AC). Curieusement, je n’avais jamais vraiment réfléchi à ce concept lorsque j’étais sur le marché du travail, du moins, pas au-delà de l’obligation que ça représentait pour moi en tant qu’enseignante de soins infirmiers. Le domaine de la santé est en constante évolution : on découvre sans cesse de nouveaux médicaments et traitements. Je devais me tenir au courant de ces changements, qui influencent directement les soins aux patient.e.s. Or, je ne crois pas avoir songé à faire de l’apprentissage continu en dehors du cadre de mon travail à l’université, ni même après ma carrière universitaire.

Mais l’AC, c’est bien plus que seulement suivre un cours, assister à un séminaire ou lire un ouvrage documentaire de temps à autre. C’est la découverte et l’acquisition de nouvelles connaissances, compétences et perspectives. C’est prendre des décisions et régler des problèmes quotidiennement.

Les chercheuses Sharan B. Merriam et Youngwha Kee ont décrit les avantages de l’AC du point de vue du capital social. Selon elles, les activités d’apprentissage – en contexte scolaire ou non – favorisent chez les personnes aînées un mode de vie actif et participatif qui contribue à la création et au maintien de communautés. De même, Simplice A. Asongu et Jacinta C. Nwachukwu ont déterminé que la formation continue est une arme de choix contre l’instabilité politique. D’autres ont trouvé des avantages similaires à l’apprentissage continu. Commençant à en comprendre la valeur, je me suis lancée dans l’apprentissage continu, et les résultats sont concluants.

C’est peut-être pourquoi je me suis jointe au comité d’apprentissage du troisième âge des Associations de retraités des universités et collèges du Canada. Ce nouveau comité a notamment comme objectif de communiquer aux associations membres de tout le pays la tenue d’activités éducatives commanditées par un groupe local. On encourage les membres d’une région à y participer avec leurs homologues d’une autre région. Ainsi, davantage d’activités sont proposées.

L’Université du troisième âge est selon moi l’aboutissement naturel du désir d’apprentissage continu. C’est une « université » hors norme qui accueille quiconque a passé l’âge de la retraite, sans examens, et qui ne remet aucun diplôme. C’est un réseau de groupes d’apprentissage souhaitant encourager les personnes aînées ne travaillant plus à temps plein à transmettre leurs connaissances, leurs compétences et leurs intérêts dans un environnement convivial. Ça me parle beaucoup et j’aimerais y enseigner. Ce serait pour moi un nouveau prétexte pour apprendre, car l’enseignement est un excellent moyen d’acquérir de nouvelles connaissances. Je crois aussi que j’ai beaucoup à donner et à explorer.

Sandra Hirst est professeure émérite en soins infirmiers à l’Université de Calgary et vice-présidente pour l’Amérique du Nord de la Fédération internationale du vieillissement. Aujourd’hui à la retraite, l’infirmière autorisée continue tout de même à aider bénévolement des organisations qui améliorent la qualité de vie des personnes aînées.

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