Passer au contenu principal
Responsabilités potentielles

Sortir de ma zone de confort et faire du réseautage m’a permis de décrocher un emploi que j’aime

Je me sentais coincée dans ma recherche d’emploi, mais, grâce au réseautage, aux entrevues d’information et à la refonte de mon CV, j’ai pu trouver – et obtenir – un bon emploi.

par JENNIFER MAJOR | 16 JUILLET 21

En 2017, je venais tout juste de soutenir ma thèse de doctorat. J’étais prête à devenir une adulte responsable et à me trouver du travail. Seul problème : je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire. Au cours de mes études supérieures, j’avais dressé une liste des emplois que je ne voulais pas occuper (comme professeure, vendeuse dans le domaine scientifique, rédactrice scientifique, etc.). Je ne savais pas pour autant quelle carrière me conviendrait. J’ai donc postulé à toutes sortes d’emplois et passé quelques entrevues (certaines bonnes, d’autres nettement moins). J’ai constaté qu’il était difficile de convaincre un employeur que j’étais la bonne personne pour un poste alors que j’ignorais ce que je voulais faire.


À lire aussi : Se préparer à sa future carrière avant de terminer ses études supérieures


C’est alors qu’a commencé ma « quête d’introspection ». J’ai déménagé à Denver, au Colorado, pour repartir à neuf en tant que chercheuse postdoctorale. J’ai changé ma façon de faire; plutôt que de rester de longues heures au laboratoire, je participais activement aux activités des organisations locales et j’utilisais les ressources du bureau de l’orientation professionnelle. Environ un an après le début de mes activités postdoctorales, j’ai réalisé que le travail de laboratoire ne me plaisait plus. J’aimais toujours la science, mais je retirais beaucoup plus de plaisir et de satisfaction de mon bénévolat. J’ai aussi constaté que je me sentais toujours mal à l’aise lorsque je faisais du réseautage dans le cadre de conférences scientifiques, mais que j’aimais en faire quand je ne parlais pas de mes travaux de recherche. Alors, j’ai élaboré un plan. J’allais accroître mon expérience en leadership et en gestion et bâtir mon réseau dans le milieu du bénévolat pour décrocher un emploi hors du domaine de la recherche.

Au début de 2020, j’avais acquis de nouvelles compétences et transformé mon CV : j’avais été présidente de l’association postdoctorale, j’avais présidé des événements sur le campus et j’avais participé aux activités de sensibilisation et de communication de plusieurs organisations. J’ai ainsi pu rencontrer énormément de gens et écouter leurs histoires, leurs épreuves et leurs rêves. Je savais que je prenais la bonne décision. J’ai commencé à déposer ma candidature pour des emplois administratifs dans des universités et des organisations à but non lucratif au Canada, sans résultats. Puis, la pandémie a frappé et il y avait moins de postes annoncés et plus de gens sans emploi.


À lire aussi : Réseautage et pandémie : guide éclair pour les étudiants aux cycles supérieurs


À l’automne 2020, la panique a commencé à m’envahir. Tout mon réseau se trouvait aux États-Unis. Il n’y avait plus de conférences, et je n’avais reçu aucune demande d’entrevue. J’ai rencontré (virtuellement) mon mentor au bureau de l’orientation professionnelle. Selon lui, je devais étendre mon réseau au Canada (hors du milieu de la recherche et auprès de personnes occupant le type d’emploi que je voulais). Le meilleur moyen d’y arriver était de participer à des entrevues d’information.

J’étais terrifiée à l’idée d’appeler des gens que je ne connaissais pas pour leur demander conseil durant la pandémie. Toutefois, j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai communiqué avec Nana Lee, une amie de mon mentor travaillant à l’Université de Toronto. Cette démarche a marqué un tournant dans ma recherche d’emploi. Mme Lee m’a parlé des réseaux de perfectionnement professionnel dont elle faisait partie et m’a expliqué ce qui, dans son plan de carrière, lui avait été le plus utile. Surtout, elle m’a présentée à d’autres gens.

Grâce à son réseau, j’ai pu élargir le mien. J’ai découvert de nouveaux titres de poste, des cours à suivre en ligne, le jargon utilisé dans le domaine et les mots-clés et moteurs de recherche à utiliser dans ma quête d’emploi. Parmi tous mes nouveaux contacts, j’ai rencontré Dinuka Gunaratne, qui est devenu la personne la plus importante dans mon processus de recherche d’emploi. Il m’a présentée à d’autres étudiants aux cycles supérieurs et postdoctoraux qui cherchaient un emploi ou qui en avaient récemment trouvé un. Il m’a aussi aidée à mettre sur pied un groupe de soutien informel en recherche d’emploi. Apprendre que je n’étais pas seule et rencontrer des gens qui avaient réussi à décrocher un poste m’a donné l’énergie pour continuer. Je n’étais toutefois conviée à aucune entrevue, même si j’étais intelligente, compétente et qualifiée.

Lorsque Dinuka a demandé à voir mon CV en janvier 2021, je le lui ai montré en me disant qu’il allait me suggérer quelques modifications. Il m’a plutôt dit franchement que mon CV était « horrible » et ne me permettrait jamais de trouver un emploi. Dinuka m’a donné un conseil très important : adapter mon CV en fonction d’un poste administratif en milieu universitaire, ce qui était complètement différent de mon CV « scientifique ». Sans cette information cruciale (de quelqu’un chargé du recrutement dans le domaine), je n’aurais jamais apporté les changements qui s’imposaient et j’éprouverais encore des difficultés.

J’ai passé sept entrevues et reçu deux offres au cours des quatre mois suivants. Lorsque je ne savais pas trop quoi faire, je faisais appel à mon nouveau réseau de soutien. Par ailleurs, je rencontrais plus de gens évoluant dans les domaines dans lesquels j’avais reçu des offres, et j’ai demandé de parler à plusieurs de mes collègues potentiels. Les entrevues d’information tant redoutées ont continué à m’être utiles, même si j’avais déjà reçu des offres d’emploi!

Après m’être entretenue avec des gens de l’Université Memorial, j’ai été convaincue que cet établissement de St. John’s était le bon pour moi. J’y travaille maintenant comme agente responsable des subventions. Je trouve beaucoup de satisfaction et de motivation dans mon emploi, et je sais que mes nouvelles compétences en réseautage continueront de m’aider au fil de ma carrière.

En conclusion :

  • Pour décrocher un emploi, vous devez sortir de votre zone de confort et vous mettre en valeur.
  • Il peut être intimidant de travailler à bâtir son réseau. Cependant, échanger avec les bonnes personnes, dans le bon domaine, peut aussi être amusant et très enrichissant.
  • Le réseautage n’est pas seulement possible lors de conférences. Vos amis, vos collègues ou des membres de comités, du bureau d’orientation professionnelle et du bureau des relations avec les anciens étudiants peuvent tous vous aider à rencontrer des gens intéressants.
  • Mettez sur pied un groupe de soutien en recherche d’emploi avec de nouveaux diplômés des cycles supérieurs et d’autres chercheurs d’emploi.
  • Si une personne accepte de vous recevoir dans le cadre d’une entrevue d’information, c’est qu’elle veut vous aider!

 

À PROPOS JENNIFER MAJOR
Jennifer Major a récemment terminé les travaux qu’elle menait au Anschutz Medical Campus de l’Université du Colorado dans le cadre de sa bourse postdoctorale des IRSC. Elle est maintenant agente responsable des subventions à la Faculté des sciences de l’Université Memorial.
COMMENTAIRES
Laisser un commentaire
University Affairs moderates all comments according to the following guidelines. If approved, comments generally appear within one business day. We may republish particularly insightful remarks in our print edition or elsewhere.

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Click to fill out a quick survey