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Une unité mixte de recherche se penche sur la gastronomie québécoise

« On veut également positionner le Québec en gastronomie comme un chef de file », explique la codirectrice du GastronomiQc Lab.

par PIERRE BLAIS | 22 MAI 18

Le secteur de la restauration a généré des ventes de plus de 15 milliards de dollars en 2017 au Québec, et engendré près de 250 000 emplois au cours de la même période. Pourtant, les différents sous-secteurs de cette industrie se développent trop souvent en silo, alors qu’ils auraient avantage à se concerter et s’aligner. Une façon de faire les choses qui est maintenant prônée grâce à la récente création du GastronomiQc Lab, une collaboration entre l’Université Laval et l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec.

En quelques mots, il s’agit d’une unité mixte de recherche qui désire se pencher sur une foule de sujets liés à la gastronomie. « Du champ à l’assiette, en passant par le supermarché et le restaurant », indique Sylvie Turgeon, professeure titulaire au Département des sciences des aliments et codirectrice du GastronomiQc Lab, en compagnie de la chercheure Véronique Perreault.

Pour arriver à ses fins, l’unité mixte de recherche s’est assurée de la participation de la Société des casinos du Québec, le principal employeur du domaine de la restauration dans la province. « L’objectif est d’attirer des chercheurs et d’autres bailleurs de fonds pour développer des projets et transférer les connaissances provenant du secteur bioalimentaire », explique Mme Turgeon, ajoutant qu’à court terme, de nombreux projets et actions pourront déjà être mis en œuvre.

Une photo du hackathon au GastronomiQC Lab qui s’est déroulé à Montréal en mars dernier. Photo de GastronomiQC Lab.

« Il n’y a effectivement pas de limite lorsque vient le temps de lister les sujets à étudier dans l’avenir. La déjà bien connue pénurie de main-d’œuvre est un exemple frappant qui nous vient rapidement en tête », souligne la codirectrice. « On veut aussi savoir quels sont les facteurs de succès dans le monde de la restauration indépendante, par exemple, ou encore le taux de survie de ces petites entreprises. Outre les problèmes à régler et documenter, on veut également positionner le Québec en gastronomie comme un chef de file. On désire mettre en valeur ce qui se fait ici », précise-t-elle, concédant que le mandat est large.

En mars dernier, au lendemain du lancement officiel du GastronomiQc Lab, un hackathon s’est déroulé à Montréal. De nombreuses idées ont été échangées lors de ces rencontres entre gastronomes de tous genres. « Nous avons divisé les thèmes de recherche en trois grandes catégories, soit les produits, usages et techniques culinaires, le comportement des consommateurs et la gestion de l’entreprise de restauration. Nous touchons vraiment à tout, et des acteurs de tous les milieux étaient présents pour nous aider à avancer. »

L’unité mixte de recherche a son pied à terre à l’Université Laval, puisque « nous sommes très reconnus dans le domaine de la science alimentaire et plusieurs éléments que notre regroupement veut étudier étaient déjà touchés par nos recherches », explique Mme Turgeon, qui s’empresse d’ajouter que les chercheurs de partout au Québec sont invités à s’intéresser au GastronomiQc Lab.

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