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Parole aux leaders

S’inspirer des grands leaders

Par mon travail, j’espère contribuer humblement à bâtir une société solidaire et équitable.

par SHEILA COTE-MEEK | 31 AOÛT 18

Dans une récente entrevue sur mon rôle de dirigeante autochtone dans le milieu universitaire, on m’a interrogé sur ma perception du leadership et sur mon style de leadership. Cette discussion intéressante m’a donné l’occasion de me pencher sur le rôle des leaders qui m’ont inspirée, dont le regretté Nelson Mandela.

Peu avant l’entrevue, j’avais écouté le discours prononcé par Barack Obama à l’occasion du centième anniversaire de la naissance de Nelson Mandela, l’un des plus grands hommes politiques de l’histoire. Appelé Madiba en Afrique du Sud, d’après le nom du clan de l’ethnie Xhosa dont il est issu, Nelson Mandela a consacré sa vie à lutter contre le régime ségrégationniste de l’apartheid, un combat pour lequel il a passé 27 ans en prison. Après sa libération, il a continué de manifester son opposition à l’apartheid en créant la Commission de la vérité et de la réconciliation pour faire la lumière sur les sévices et les violations des droits de la personne en Afrique du Sud.

Toute sa vie, Nelson Mandela a fait preuve de ténacité et de résilience. Véritable symbole de la lutte contre l’injustice et l’inégalité, il a inspiré de nombreuses personnes dans le monde, dont moi.

Nelson Mandela croyait fermement au pouvoir transformateur de l’éducation, comme le démontre sa célèbre citation : « L’éducation est l’arme la plus puissante qui soit pour changer le monde. » Il y voyait un instrument indispensable menant à la liberté, à la paix, à la justice et à l’égalité. À ses yeux, l’éducation devait s’étendre au-delà de l’acquisition de compétences et de connaissances pour viser l’amélioration de la société et la réconciliation.

En songeant à mon propre rôle en éducation, je constate que nous avons beaucoup à apprendre des grands leaders. Nelson Mandela a enseigné la solidarité aux peuples du monde entier. J’aborderai ici trois aspects de son enseignement : les valeurs, la résilience et sa vision de l’éducation comme vecteur de changement.

Les valeurs sont des croyances profondes qui dictent nos comportements. Dans le jargon du leadership, on les décrit comme des valeurs fondamentales. Ces valeurs sont importantes, car elles définissent ce qui nous tient à cœur, nous aident à établir nos priorités personnelles et professionnelles, et orientent nos décisions. Pour Nelson Mandela, ces valeurs étaient l’équité, la justice, l’égalité, la dignité et la liberté. Il y est resté fidèle même durant les périodes les plus sombres de sa vie.

Il est important pour un leader de connaître ses propres valeurs fondamentales, mais aussi celles de l’établissement où il travaille. Quelles sont les valeurs fondamentales de votre établissement? Je vous invite à réfléchir à la manière dont ces valeurs se répercutent sur le fonctionnement de l’organisation et sur vos interactions avec les étudiants, les professeurs et le personnel. Ces valeurs sont-elles mises en évidence et appliquées concrètement dans votre milieu?

La résilience est un autre trait de caractère auquel aspire tout bon leader, surtout dans les moments difficiles. En termes simples, la résilience est la capacité qu’ont certaines personnes à triompher des obstacles et à surmonter les défis pour aller de l’avant. Il ne fait aucun doute que Nelson Mandela possédait cette qualité. Être un leader résilient, c’est reconnaître que les choses ne se déroulent pas toujours comme prévu. Face à une situation de crise (chose qui arrive inévitablement), les leaders doivent s’en remettre à leur force intérieure pour rester optimistes et trouver une solution.

J’ai moi-même été confrontée à diverses épreuves au cours de ma carrière. Pour m’aider à les traverser, j’ai fait un retour à la case départ. Quelles sont mes valeurs fondamentales? Pourquoi est-ce que je fais ce travail? Quel est mon objectif? Répondre à ces questions m’aide à trouver des solutions plus rapidement.

Nelson Mandela nous a laissé en héritage de précieuses paroles remplies de sagesse et de vérité, et qui sont pour moi des perles de savoir. Sa vision de l’éducation comme outil de changement a véritablement trouvé écho chez moi. Elle nous amène à réfléchir au rôle de l’éducation au sein de la société. Nous avons l’énorme responsabilité, dans le milieu de l’enseignement, de préparer la prochaine génération de leaders. Je crois que l’éducation a le pouvoir d’entraîner des changements sociaux en contribuant à former des citoyens responsables, qui comprennent bien le monde qui les entoure et qui sont capables de vivre en harmonie au sein de systèmes et de milieux diversifiés.

Le leadership de Nelson Mandela résidait dans sa force et dans sa capacité à dénoncer les injustices commises en Afrique du Sud, ainsi qu’à inciter les autres à apporter des changements transformateurs afin de créer un monde meilleur. Ce monde, je le souhaite également et, par mon travail, j’espère contribuer humblement à bâtir une société plus solidaire et plus équitable.

À PROPOS SHEILA COTE-MEEK
Sheila Cote-Meek
Sheila Cote-Meek est vice-rectrice, Équité, personnes et culture à l’Université York.
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