À la rencontre de Marie-Eve Sylvestre : la nouvelle rectrice de l’Université d’Ottawa voit un monde de possibilités
Rassembler pour transformer la cité, le monde.

Marie-Eve Sylvestre, nouvelle rectrice de l’Université d’Ottawa, incarne un leadership rassembleur. « Je veux aller au-devant des gens et être présente auprès d’eux. Je veux que notre campus soit une destination de choix », affirme-t-elle. Son « Joignez-vous à moi », lancé haut et fort dans les jours qui ont suivi sa nomination, est un appel clair à celles et ceux qui souhaitent contribuer à une université engagée, inclusive et tournée vers l’avenir.
Cette approche humaine et ouverte est portée par un parcours exceptionnel qui allie enracinement local et rayonnement international. Chercheuse interdisciplinaire de grande renommée, diplômée en droit de l’Université de Montréal et titulaire d’une maîtrise et d’un doctorat de Harvard (S.J.D.), elle a été doyenne de la Faculté de droit (Section de droit civil) et copréside le Comité du Sénat sur la liberté académique. Elle siège également au Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, au Conseil des gouverneurs de l’Institut national de la magistrature et est membre du Collège de nouveaux chercheurs et créateurs de la Société royale du Canada.
Une vision pour répondre aux défis de notre époque
Pour Marie-Eve Sylvestre, l’Université doit s’ancrer dans son milieu, établir des conversations avec les gens, les partenaires communautaires et les décideurs des secteurs public et privé, et répondre aux besoins de la collectivité. Elle affirme que cette vocation prend tout son sens dans la recherche qui se fait actuellement à l’Université d’Ottawa et qu’elle décrit comme « exceptionnelle », autant par sa croissance que par sa pertinence. Santé, innovation, intelligence artificielle, justice sociale, environnement : les grands défis de notre époque se trouvent au cœur des projets de recherche menés sur le campus.
Sa fine compréhension des enjeux actuels – de la liberté académique à l’autonomie institutionnelle, en passant par les contraintes financières – anime sa détermination de conjuguer ambition académique et gestion responsable. Elle entend ainsi défendre la mission de l’Université, tout en soutenant l’intensité de recherche qui fait sa réputation au Canada et à l’international.
Ambitieux? Réaliste et nécessaire, pour une rectrice animée par la force collective. Marie-Eve Sylvestre voit l’Université comme un point de repère – une destination de savoir, mais surtout de transformation pour toutes et pour tous. Elle est convaincue que l’Université d’Ottawa continuera de s’imposer comme un moteur de changement en mobilisant les forces vives de la communauté universitaire et un réseau influent de partenaires.
Renforcer les partenariats, la francophonie et l’autochtonisation
Trois grandes priorités structurent le début de son mandat. Elle veut d’abord renforcer les liens avec la communauté. Soulignant le caractère unique de la capitale – centre décisionnel des politiques publiques, carrefour diplomatique, pôle technologique et lieu culturel dynamique –, Marie-Eve Sylvestre y voit un écosystème propice à enrichir l’expérience universitaire, à stimuler la recherche et l’innovation et à éclairer les grands débats de société. Elle voit aussi dans le futur Centre de recherche médical de pointe ou, encore, dans les partenariats technologiques avec Kanata-Nord et les hôpitaux affiliés, des occasions pour connecter le campus à son territoire.
Deuxième priorité : faire rayonner la francophonie, dans toute sa diversité et sa vitalité. Elle voit la francophonie comme un pilier identitaire et un engagement concret. Elle souhaite que l’Université continue de servir pleinement la population franco-ontarienne et s’impose comme un leader du savoir et de la recherche en français. Québécoise d’origine, Franco-Ontarienne d’adoption depuis 20 ans, elle a mené plusieurs projets porteurs – du certificat en droit autochtone en français à la plateforme Jurivision.ca. Pour elle, la francophonie est un moteur d’innovation, d’équité et de collaboration.
Enfin, elle compte soutenir le développement des savoirs et des langues autochtones de manière tangible et durable. Cette priorité, dit-elle, exige respect, écoute et constance. Elle souhaite renforcer les relations existantes avec la Nation algonquine Anishinàbeg, appuyer la recherche autochtone, intégrer les savoirs et les langues dans les programmes et favoriser la représentativité et la présence autochtone au sein du corps professoral et du personnel.
Ces priorités donnent le ton d’un début de mandat résolument tourné vers l’action.
Amplifier un mouvement d’idées, d’actions et d’innovation
Marie-Eve Sylvestre invite les chercheuses et chercheurs, partenaires publics, entreprises innovantes, leaders culturels et sociaux de la région – et tous ceux et celles qui souhaitent réfléchir, bâtir et agir à se joindre à l’Université d’Ottawa. Elle croit que nous pouvons créer un univers de possibilités à l’image de notre université bilingue, inclusive, dynamique et résolument tournée vers l’avenir.
« Ensemble, nous transformerons notre université, notre ville, notre pays – et le monde dans lequel nous vivons. »
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