Canada ou États-
Unis : où poursuivre ses études supérieures?
Voici quelques différences subtiles en matière d’éducation postsecondaire entre les deux pays, et certains facteurs impondérables auxquels on ne pense pas.
Vous avez décidé de poursuivre des études aux cycles supérieurs et donc de consulter les sites Web de différents établissements? Vous noterez tout de suite des différences sur certains plans : taille des établissements, ampleur des programmes, coût, lieu, exigences liées aux demandes d’admission et aux programmes, potentiels directeurs de thèse (ou « conseillers », comme on dit aux États-Unis).
Il se peut toutefois que quelques nuances ou certains aspects intangibles non mentionnés vous échappent – par exemple, ce qui vous attend pendant vos études supérieures et une fois votre diplôme obtenu. La popularité des États-Unis en tant que destination d’études semble être en déclin. En effet, selon une enquête du Council of Graduate Schools, le nombre de demandes d’admission d’étudiants étrangers aurait diminué de quatre pour cent entre l’automne 2017 et l’automne 2018. Pendant ce temps, au Canada, selon Statistique Canada, l’effectif étudiant des universités et collèges publics canadiens a progressé de 1,2 pour cent en 2016-2017, et le nombre d’étudiants étrangers augmente plus rapidement que celui des étudiants canadiens. Il vaut donc la peine de se pencher sur quelques différences subtiles entre les deux pays sur le plan des études.
Financement de vos études de maîtrise ou de doctorat
Au Canada, il peut exister une différence considérable entre les frais de scolarité des étudiants canadiens, résidents du pays, et les frais payés par les étudiants étrangers. Il en va de même aux États-Unis, où ces frais peuvent varier sensiblement si on est résident ou non de l’État où se situe l’établissement fréquenté, ou encore si on est étranger. À l’Université McGill, par exemple, les frais de scolarité et connexes associés à un programme de maîtrise à temps plein s’élèvent, pour les trimestres d’automne et d’hiver combinés, à environ 4 430 $ CA pour les résidents du Québec, à environ 9 826 $ CA pour les Canadiens non résidents du Québec, et à un peu plus de 20 000 $ CA pour les étudiants étrangers. Aux États-Unis, dans un établissement public bien coté comme l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA), les frais de scolarité et connexes annuels sont d’environ 16 847 $ US pour les résidents de la Californie, et d’environ 31 949 $ US pour les non-résidents de cet État. Enfin, au sein d’une université privée comme celle de Stanford, les frais de scolarité annuels atteignent à eux seuls les 34 110 $ US.
Toutefois, les coûts annoncés ne correspondent pas forcément à ceux que l’étudiant devra finalement acquitter. Aux États-Unis, certains établissements prestigieux sont en effet en mesure de financer la totalité ou une partie importante des études doctorales de leurs étudiants. Par ailleurs, même en cas de frais de scolarité élevés, il n’est pas rare que l’inscription à un programme américain ou canadien d’études supérieures facilite l’accès à un poste d’assistant à l’enseignement ou d’adjoint à la recherche. Vous avez donc intérêt à bien vous renseigner. Pendant combien de temps pourriez-vous être dispensé de frais de scolarité? Existe-t-il beaucoup de postes d’assistant à l’enseignement ou d’adjoint à la recherche à pourvoir? Quelles bourses ou subventions sont proposées, et quelles seraient vos chances d’en bénéficier? Au Canada, il existe des bourses et de subventions réservées aux citoyens canadiens, mais d’autres sont aussi offertes aux non-résidents, même si la concurrence est rude.
Un diplôme de maîtrise est-il exigé pour intégrer un programme de doctorat?
Vous avez peut-être déjà noté qu’aux États-Unis, les candidats au doctorat doivent souvent se soumettre à des tests GRE, alors que ce n’est généralement pas le cas au Canada. Autre différence pas toujours flagrante : au Canada, il faut souvent détenir une maîtrise pour intégrer un programme de doctorat, alors que ce n’est pas toujours le cas aux États-Unis. Cela tient entre autres au fait qu’aux États-Unis, les programmes de doctorat comportent parfois des cours qui sont exigés à la maîtrise. Au Canada, certains programmes de maîtrise permettent d’entreprendre des études doctorales dès la fin de la première année. La non-exigence d’un diplôme de maîtrise pour intégrer certains programmes doctoraux américains peut aussi s’expliquer par la possibilité d’entamer des études de maîtrise en parallèle, à condition de respecter certaines exigences. Cela peut être avantageux pour obtenir un titre de compétences tout en poursuivant des études doctorales, ou être utile en cas d’abandon.
Vie sur le campus et liens avec la collectivité
L’emplacement de l’université choisie peut avoir une influence sur la vie étudiante et sur les liens de l’établissement avec la collectivité qui l’entoure. La culture d’un établissement et sa relation avec son environnement varient grandement selon qu’il se situe dans une ville dont la population explose à la rentrée, comme Ann Arbor au Michigan ou Kingston en Ontario, ou dans une métropole comme Chicago ou Montréal. Parmi la multitude d’universités aux États-Unis figure un grand nombre d’établissements publics situés en banlieue ou en zone rurale, dont les campus sont plus autonomes que dans les grandes villes. Même si vous attachez moins d’importance à ce critère qu’à d’autres (coût, financement, réussite des anciens étudiants, accompagnement par les professeurs, programmes d’études, etc.), la vie sur le campus d’un établissement et ses liens avec la collectivité ont leur importance. Renseignez-vous à ce sujet.
D’autres critères sont à prendre en considération dans le choix d’un établissement :
- Le département que vous souhaitez intégrer favorise-t-il les échanges et le soutien entre pairs?
- L’établissement a-t-il des centres de recherche utiles en matière de perfectionnement professionnel et de réseautage?
- La culture du campus est-elle principalement axée sur le sport?
- L’établissement permet-il aux étudiants qui le souhaitent de consacrer du temps à un organisme communautaire lors de la relâche du printemps?
- Les clubs ou associations d’étudiants occupent-ils une place importante dans la vie sociale?
Perspectives de carrière dans votre domaine
Si vous n’êtes pas citoyen canadien ou américain et espérez qu’une maîtrise ou un doctorat vous permettra de travailler dans votre domaine, renseignez-vous sur les exigences en matière de permis de travail ou d’acquisition du statut de résident par les diplômés. Même s’il semble que la politique d’immigration canadienne favorise la venue des étudiants étrangers, devrez-vous apprendre une autre langue pour réussir? Le lieu de l’établissement pourrait-il aider votre partenaire à trouver un emploi qui lui convient? En quoi la réputation et le réseau de l’établissement pourraient-ils vous être profitables? Quels services de perfectionnement et de planification professionnelle l’établissement offre-t-il pour vous permettre d’entreprendre votre carrière après l’obtention de votre diplôme?
Postes vedettes
- Médecine - Professeur(e) adjoint(e) (communication en sciences de la santé)Université d'Ottawa
- Medécine- Professeur.e et coordonnateur.rice du programme en santé mentaleUniversité de l’Ontario Français
- Chaire de recherche du Canada, niveau 2 en génie électrique (Professeur(e))Polytechnique Québec
- Littératures - Professeur(e) (Littérature(s) d'expression française)Université de Moncton
- Droit - Professeur(e) remplaçant(e) (droit privé)Université d'Ottawa
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