Quand université d’été rime avec recrutement

L’Université d’été en lettres et création littéraire de l’Université du Québec à Rimouski sert de vitrine aux programmes de l’établissement.

27 septembre 2018
Des étudiants de l’Université d’été en lettres et création littéraire profitent de l’atelier « Écrire dans la mer » pour travailler à leurs manuscrits à Sainte-Flavie, Québec, en 2016. Photo de l’UELCL/Facebook.

Plus qu’une formation estivale, l’Université d’été en lettres et création littéraire (UELCL) de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) est également un outil de communication qui permet de recruter des étudiants et des doctorants, d’entretenir son image de marque et de créer des programmes uniques.

Pour sa 4e édition, du 30 juillet au 12 août dernier, l’UELCL a accueilli un nombre record de participants à ses multiples activités : ateliers d’écriture intensifs animés par des écrivains québécois, classes de maître et séances d’écriture in situ, les pieds dans l’eau, par exemple. Forte de son succès, elle a ajouté cette année un séminaire expressément conçu pour les candidats à la maîtrise et au doctorat.

Cette formation de 45 heures réparties sur deux semaines a conjugué passion littéraire et plaisirs champêtres. Les cours étaient complétés par des activités ouvertes au public : causeries, brunch, cabaret et randonnée littéraire présentées à Rimouski, au Bic, à Sainte-Flavie et aux Jardins de Métis. Pour l’université rimouskoise, c’est avant tout un moyen d’entretenir sa marque tout en s’appuyant sur les atouts de son territoire.

Des étudiants de l’Université d’été en lettres et création littéraire profitent de l’atelier « Écrire dans la mer » pour travailler à leurs manuscrits à Sainte-Flavie, Québec, en 2016. Photo de l’UELCL/Facebook.

« Quand nous avons créé l’UELCL en 2012, il s’agissait initialement de favoriser la synergie entre le Cégep de Rimouski et l’UQAR. La formation d’été faisait ainsi la promotion de notre baccalauréat en lettres et création littéraire », retrace la professeure Camille Deslauriers, instigatrice du projet.

La dernière édition, coorganisée avec la professeure Christine Portelance, a sélectionné 23 étudiants en premier cycle et 16 inscrits à la maîtrise et au doctorat. Si l’UELCL accueille une part non négligeable d’étudiants, elle attire tous types de profils, « de 20 à 72 ans pour la dernière édition », précise Mme Deslauriers. En 2013 et 2014, elle a regroupé des étudiants du baccalauréat en création littéraire de l’UQAR (37 pour cent), des collégiens qui souhaitaient déjà accumuler des crédits universitaires (12 pour cent), des étudiants d’autres universités de la francophonie (23 pour cent) et des adultes qui s’inscrivaient à titre d’étudiants libres (26 pour cent).

Anthony Lacroix, séduit dès 2014 par cette université d’été, poursuit désormais son doctorat à l’UQAR après avoir obtenu son baccalauréat à l’Université de Sherbrooke.

« Ma première expérience à l’université d’été m’a permis de tester l’UQAR tout en conservant mon statut d’étudiant l’été et en créditant mes cours, explique le doctorant. Je m’y sens bien, elle correspond à ce que je recherchais en création littéraire. Les professeurs sont jeunes et le département ouvert à l’exploration des différentes formes d’écriture, comme la fiction brève, rarement encouragée à l’université. »

En 2016, Mme Deslauriers a obtenu le Prix d’excellence de l’Université du Québec dans le volet réalisation en enseignement pour l’UELCL. Cette année, elle vient d’obtenir le prix Robert-Kroetsch qui récompense l’excellence en pédagogie innovatrice et en méthode d’enseignement.

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