Mercredi 26 janvier 2022

Une bouffée d’air pour les étudiants-athlètes du Québec

Le 25 janvier dernier, le gouvernement du Québec a annoncé quelques assouplissements aux mesures sanitaires actuellement en vigueur dans la province. Selon le communiqué, à compter du 31 janvier, les étudiants-athlètes auront à nouveau accès aux plateaux d’entraînement, les athlètes qui participent aux programmes sport-études auront accès aux centres récréatifs et les activités parascolaires pourront reprendre, à l’exception des matchs, des compétitions et des tournois. Dans le cas des activités parascolaires, les personnes de 13 ans et plus devront montrer leur passeport vaccinal afin d’y prendre part.

Parions que cette nouvelle sera accueillie favorablement par le milieu du sport universitaire. Le 20 janvier dernier, Radio-Canada rapportait que le responsable du programme Rouge et Or à l’Université Laval, Jean-Noël Corriveau, brossait « un portrait sombre de l’état du sport universitaire ».

À ce moment, M. Corriveau craignait de voir une autre saison être annulée et prévoyait qu’une telle réalité entraîne d’autres conséquences pour certains étudiants. « Ce qui m’inquiète et qui inquiète les entraîneurs, ce n’est pas seulement le décrochage sportif. C’est le décrochage scolaire. On commence à entendre des étudiants dire que si le sport ne recommence pas dans les prochaines semaines, ils vont tout arrêter. Il y a un découragement. »

Un retour en présentiel trop rapide dans la région de la capitale nationale?

L’Université d’Ottawa a annoncé la semaine dernière que le retour en personne aurait lieu le 31 janvier prochain, ce qui est jugé être « précipité » par l’Association des professeur.e.s à temps partiel de l’université d’Ottawa (APTPUO), explique Le Droit.

L’Université d’Ottawa estime que « l’amélioration progressive de la situation épidémiologique dans la capitale fédérale » justifie la reprise des cours en personne.

Le vice-président de l’Association, Luc Angers, soutient que de nombreux professeurs ont déjà prévu un plan de cours destiné à être livré en mode virtuel et que le retour en personne nécessitera trop de changements à faire dans un court laps de temps. L’APTPUO demande à l’administration de reporter le retour en personne à une date ultérieure et souhaite obtenir un plan plus détaillé en ce qui concerne les mesures sanitaires qui seront en vigueur.

Même son de cloche de l’autre côté de la rivière des Outaouais : cette fois, c’est le Syndicat des chargées et chargés de cours (SCCC-UQO) qui qualifie d’« illogique » le retour sur les campus de l’Université du Québec en Outaouais (UQO), comme le rapporte également Le Droit. À l’instar de nombreuses universités québécoises, l’UQO a prévu un retour des cours en personne le 31 janvier prochain, une décision qui sème l’incertitude au sein des membres du SCCC-UQO. Quelque 700 membres du syndicat ont adopté une résolution demandant que le trimestre se poursuive à distance. Ceux-ci estiment que « la situation [dans les hôpitaux en Outaouais] est encore plus difficile qu’ailleurs au Québec ». « L’idéal serait d’avoir de l’enseignement comodal [en présence et en virtuel simultanément] mais c’est impossible à l’UQO », affirme la présidente du SCCC-UQO, Marie-Josée Bourget.

Le retour se prépare à l’Université de Montréal

Dans un message envoyé à sa communauté universitaire, l’Université de Montréal confirme que le retour des cours en personne aura bel et bien lieu le 31 janvier prochain. L’établissement profite de cette communication pour rappeler que le port du masque sera obligatoire en tout temps sur le campus. D’ailleurs, contrairement aux règles en vigueur l’automne dernier, « les membres du personnel enseignant doivent porter le masque durant la prestation d’enseignement : la mesure est temporaire et sera revue périodiquement en fonction de la situation épidémiologique ». De plus, dans un autre message envoyé un peu plus tôt, l’Université annonçait avoir « modifié son processus de gestion des cas déclarés de COVID-19 avec, notamment, la mise en ligne d’un nouveau formulaire de déclaration de cas de COVID-19 ».

Mercredi 19 janvier 2022

Un bras de fer se dessine entre le gouvernement du Québec et des universités

La ministre de l’Enseignement supérieur du Québec, Danielle McCann, a fait le point jeudi dernier sur la rentrée hivernale 2022 dans les universités. Elle en a profité pour préciser que si les établissements d’enseignement bénéficiaient bel et bien d’une période de transition entre le 17 et le 31 janvier pour organiser le retour en personne, il est clair que les universités doivent aussi « compléter le retour en présence pour le personnel et l’ensemble de la communauté étudiante pour cette date [31 janvier] au plus tard ».

Cette directive ne passe pas inaperçue dans le milieu puisque quelques universités, notamment l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, avaient déjà annoncé privilégier un retour en personne plus tard que le 31 janvier (voir la mise à jour du 12 janvier). D’ailleurs, Radio-Canada rapporte que depuis la dernière mise à jour, une autre université québécoise a annoncé son intention de reporter le retour en personne au-delà du 31 janvier prochain : l’Université Concordia ayant fixé la date de retour au 3 février.

Le retour en personne ne fait pas que des heureux

L’Université de Sherbrooke est l’une des rares universités québécoises à avoir privilégié la reprise des cours en personne le 17 janvier. Radio-Canada rapporte toutefois que ce retour en personne privera de cours à distance les étudiants en isolement en raison de la COVID-19. Un étudiant explique que les cours ne peuvent désormais plus être suivis à distance puisque l’équipement permettant cette diffusion aurait été retiré. « Je comprends l’importance du retour en classe, j’avais hâte d’aller à mon cours, mais là j’y vais avec une certaine inquiétude en tête parce que je sais qu’il y a des chances qu’il y ait des gens qui se présentent en classe même s’ils ont des symptômes parce qu’ils n’ont pas le choix », se désole Sarah-Jeanne Primeau, étudiante au baccalauréat en administration des affaires.

Trimestre complètement en ligne à l’Université Saint-Anne

Selon Radio-Canada, l’Université Saint-Anne a pris la décision que les cours seraient offerts de façon virtuelle pour le trimestre entier. En octobre dernier, l’établissement avait annoncé que les étudiants pourraient revenir en personne en janvier, mais la situation actuelle l’oblige à revoir son plan. C’est après un exercice de consultation auquel ont été conviés les membres du personnel et du corps professoral ainsi que les étudiants que l’administration a choisi d’offrir ses cours à distance jusqu’à la fin de la session.

Des universités albertaines reportent le retour en présentiel

Tant l’Université de l’Alberta que l’Université de Calgary ont pris la décision de repousser au mois de février le retour en personne, rapporte Radio-Canada. Offrant des cours virtuels depuis le début du trimestre d’hiver, les deux établissements prévoyaient accueillir les étudiants en personne d’ici la fin du mois. L’Université de Calgary a reporté le retour au 19 février tandis que pour l’Université de l’Alberta le retour est désormais prévu le 28 février prochain.

Chercher à déstabiliser la structure du virus causant la COVID-19

Une équipe de recherche de l’Université de la Saskatchewan a réussi à démontrer par des simulations qu’il est possible de déstabiliser la structure de la protéine de spicule du SRAS-CoV-2, rapporte Radio-Canada. C’est donc en rompant les quatre ponts disulfures présents dans une région particulière du spicule que les chercheurs arrivent à déstabiliser cette protéine. La question à savoir si la déstabilisation de protéine de spicule affaiblit la capacité du virus à causer la COVID-19 reste toutefois entière. Les cosignataires de l’étude tiennent toutefois à rendre leurs résultats disponibles à tout scientifique à qui ils pourraient être utiles.

Mercredi 12 janvier 2022

Plus de flexibilité pour l’offre de cours à distance au Québec

Après avoir laissé planer un doute quant à ce qui attendait les universités qui prévoyaient offrir leur cours à distance au-delà du 17 janvier, le gouvernement du Québec a repoussé de deux semaines le retour obligatoire en personne dans les cégeps et universités de la province, rapporte Le Devoir. Ainsi, les établissements pourront choisir de poursuivre l’enseignement à distance jusqu’au 31 janvier. Une décision qu’avait déjà prise les universités de Montréal et du Québec à Trois-Rivières ainsi que HEC Montréal (voir mise à jour du 5 janvier).

Depuis cette annonce gouvernementale, d’autres universités ont choisi de se prévaloir de « cette période de transition » et de reporter leur retour en personne au dernier jour de janvier. Radio-Canada soulignait notamment que l’Université Laval et l’Université du Québec à Chicoutimi avaient d’ores et déjà officiellement repoussé leur retour en personne à la fin janvier. Même son de cloche du côté des universités du Québec à Montréal et en Outaouais qui, selon Radio-Canada, ont aussi respectivement fait passer leurs dates initiales de retour en personne du 24 et 17 janvier au 31 janvier.

Si pour l’instant l’Université Concordia prévoit toujours d’accueillir ses étudiants en personne le 20 janvier, l’établissement précise que cette date pourrait être révisée au cours de la semaine. De son côté, Polytechnique Montréal a reporté d’une semaine la date du retour en personne pour la fixer au 24 janvier prochain.

Place à la souplesse

À l’Université du Québec à Rimouski, la formule choisie pourrait varier en fonction des programmes. Sur le site Web de l’établissement, on invite les étudiants à se « référer à vos ressources enseignantes afin de connaître les modalités d’enseignement préconisées » pour les semaines du 17 et du 24 janvier.

Selon Radio-Canada, la flexibilité sera également le mot d’ordre à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue qui n’envisage pas de retour en classe avant la mi-février. «Nos professeurs, nos chargés de cours et nos étudiants nous ont demandé une prévisibilité pour la session. Ils voulaient à tout prix éviter en bon français de jouer au yoyo, donc une semaine, on est en présence, une semaine, on est à distance. C’est très difficile à la fois pour le corps enseignant de bien planifier, mais ça a aussi une incidence sur la réussite éducative de nos étudiants », explique le recteur de l’établissement, Vincent Rousson­.

Retour le 17 janvier

À l’instar de l’École de technologie supérieure et de l’Université Bishop’s, l’Université de Sherbrooke prévoit un retour en présentiel pour le 17 janvier. Selon un article de La Tribune, la décision de l’établissement s’appuie sur la « vaste expérience acquise dans la gestion de la COVID ». Rappelons que l’Université de Sherbrooke avait auparavant fait cavalier seul en continuant de privilégier les cours en personne lorsque possible au cours de l’année 2020-2021.

Dans un autre texte de La Tribune, on apprend que cette approche ne fait pas l’unanimité. Le président du Syndicat des chargés et chargées de cours de l’Université de Sherbrooke, Vincent Beaucher, y explique qu’il aurait préféré voir la reprise des cours en personne être reportée au 31 janvier ou même plus tard. « On trouve que ce serait un principe de précaution. Le taux de vaccination est très élevé chez nos membres et chez les étudiants, mais seulement à deux doses et on voit que ce n’est pas nécessairement assez pour freiner Omicron », plaide-t-il.

L’approche gouvernementale critiquée

Radio-Canada rapporte que le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université du Québec en Outaouais réclame la démission de la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann. Le Syndicat lui reproche « l’improvisation du ministère » en ce qui concerne la gestion de la pandémie. Plus précisément, on dénonce notamment les annonces tardives en ce qui concerne la rentrée hivernale.

Des préoccupations qui font écho à celles émises il y a quelques jours par le Syndicat des professeurs et professeures de l’Université Laval. Dans La Presse, on peut lire le président de ce syndicat, Louis-Philippe Lampron, expliqué qu’il souhaite plus de latitude et de flexibilité de la part du ministère. « L’enseignement universitaire ne peut pas se déterminer à la petite semaine. Ce n’est pas vrai que basculer en ligne un cours qui est prévu pour être donné en personne ou l’inverse, ça se fait en criant ciseau. »

Déception dans la communauté sportive de l’Ontario

Le gouvernement de l’Ontario a annoncé au début janvier la fermeture des zones intérieures des installations utilisées pour les sports et les activités récréatives de conditionnement physique. Radio-Canada rapporte que l’Association des sports universitaires de l’Ontario (OUA) est mécontente que ses athlètes n’aient pas été inclus dans les exceptions à cette mesure au même titre que les athlètes s’entraînant pour les Jeux olympiques et paralympiques, certaines ligues sportives professionnelles comme la LNH et la NBA et des ligues d’élite de sport amateur. « Nos athlètes veulent s’entraîner et nos entraîneurs aussi. Ils en ont besoin pour leur santé mentale et pour leur préparation en vue de la saison qui, on l’espère, aura toujours lieu », explique Gord Grace, président de l’OUA, soulignant au passage qu’il comprend que le variant Omicron a un impact énorme sur le système de santé de la province.

Mercredi 5 janvier 2022

En mode virtuel plus longtemps qu’initialement prévu au Québec

Les mesures additionnelles annoncées par le gouvernement du Québec le 30 décembre dernier ont poussé les universités du Québec à ajuster le tir en ce qui concerne la rentrée hivernale.

Possibilité évoquée dans la mise à jour du 24 décembre, Radio-Canada confirme que l’Université Laval mettra en œuvre son plan de repli. « La session d’hiver 2022 débutera le 10 janvier et, comme demandé par le gouvernement, elle se déroulera principalement à distance jusqu’au 17 janvier », a affirmé l’établissement d’enseignement lundi. Dans un message adressé à sa communauté universitaire, l’Université écrit qu’il « apparaît vraisemblable que l’activation du plan de repli doive s’étendre jusqu’au 30 janvier ». Selon le message communiqué à sa communauté, HEC Montréal mise aussi sur le 30 janvier pour un retour en présentiel.

Pour sa part, comme le rapporte Le Devoir, l’Université de Montréal reporte le retour sur le campus jusqu’au 31 janvier. « La direction a décidé de prolonger la période d’enseignement et de recherche à distance au moins jusqu’à la fin de janvier », écrit l’établissement dans un courriel à l’adresse des étudiants et du personnel. Selon un message à la communauté, la même décision a été prise par l’Université du Québec à Trois-Rivières.

Si les universités Bishop’s, de Sherbrooke, du Québec à Rimouski, à Chicoutimi et en Outaouais, l’École de technologie supérieure et Polytechnique Montréal ont confirmé qu’elles offriraient leurs cours à distance jusqu’au 17 janvier, l’Université Concordia fera de l’enseignement virtuel jusqu’au 20 janvier.

Les universités du Québec à Montréal et en Abitibi-Témiscamingue ont annoncé que les cours seraient offerts à distance jusqu’au 23 janvier 2022 tandis qu’on prévoit accueillir les étudiants en personne le 24 janvier prochain à l’Université McGill.

De son côté, l’Institut national de la recherche scientifique avait annoncé le 20 décembre dernier que le début du trimestre était reporté au 10 janvier et que « les cours seront offerts à distance, jusqu’à nouvel ordre ».

L’Université de Moncton reporte son retour en présentiel

Devant le nombre croissant de cas de COVID-19 répertoriés au Nouveau-Brunswick, l’Université de Moncton a pris la décision d’offrir virtuellement non seulement sa première semaine de cours, mais également sa deuxième, explique L’Acadie Nouvelle.

« Comme toutes les autres universités du N.-B., et afin d’assurer la santé et la sécurité de la communauté universitaire à la suite des rassemblements et des déplacements du temps des Fêtes, nous livrerons les deux premières semaines de cours à distance en janvier 2022 », a écrit Elizabeth Dawes, vice-rectrice adjointe à l’enseignement et aux affaires professorales de l’Université de Moncton, dans une note de service envoyée à la communauté universitaire.

Ainsi, entre le 10 et le 16 janvier, tous les cours, sauf les cours de sciences infirmières, seront offerts à distance. Du 17 au 23 janvier, les cours théoriques continueront d’être offerts à distance tandis que les cours pratiques en sciences de la santé, sciences expérimentales, ingénierie et beaux-arts seront livrés en présentiel.

Les étudiants en médecine n’échappent pas aux inquiétudes liées à la pandémie

Les vulnérabilités du système de la santé ont été mises au jour par la pandémie de COVID-19. Alors qu’ils sont encore en formation, les étudiants en médecine suivent attentivement l’évolution de la situation, rapporte Radio-Canada.

« On voit nos collègues plus vieux agir et on voit ce qui se passe dans les hôpitaux. On se dit que ça va être nous dans quelques années. C’est stressant, c’est certain », explique le président de l’Association générale des étudiants en médecine de l’Université de Sherbrooke (AGEMUS), Anthony Gagnon. Si la Faculté de médecine assure que les étudiants ont accès à des ressources en santé mentale, il est impossible de savoir dans quelle mesure elles sont utilisées.

Le contexte actuel n’est toutefois pas que négatif, il a également un effet catalyseur sur les étudiants qui se préparent à faire partie de la solution. « La profession médicale est appelée à changer. Il y aura du changement dans nos tâches. Nous sommes conscients que nous pourrons faire une différence », affirme M. Gagnon.

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