L’innovation sociale fait son entrée à l’Université Saint-Paul

L’établissement accueillera ses premiers étudiants à sa nouvelle École d’innovation sociale en septembre.

26 juillet 2017

Qu’ont en commun les Centres de la petite enfance au Québec et un organisme à but non lucratif qui efface les graffitis et les remplace par des fresques artistiques? Tous deux issus de l’innovation sociale, à différentes échelles, ces deux exemples symbolisent le type de changement que la nouvelle École d’innovation sociale Élisabeth-Bruyère de l’Université Saint-Paul veut initier.

Mariant l’élaboration de cinq programmes d’enseignement menant à différents diplômes et l’aménagement d’un espace collaboratif de travail, l’Université Saint-Paul voit grand en matière d’innovation sociale. Le directeur de l’École d’innovation sociale et professeur, Simon Tremblay-Pepin, a bon espoir qu’avec les rénovations actuellement en cours à l’Université, l’espace collaboratif sera prêt au moment même où les premiers étudiants commenceront leurs cours en septembre.

L’équipe de l’École d’innovation sociale de l’Université Saint-Paul, y compris le directeur Simon Tremblay-Pepin (à gauche), est fin prête pour accueillir les premiers étudiants.

En vogue depuis un certain temps, les mots « innovation sociale » renvoient à un mode de résolution de problèmes assez précis. « Quand des communautés sont aux prises avec des problèmes et qu’elles décident de les résoudre d’elles-mêmes, sans faire directement appel au gouvernement ou à l’entreprise privée, c’est de l’innovation sociale », explique M. Tremblay-Pepin.

Conscient que le vent peut rapidement tourner lorsqu’il est question de tendance, le directeur entend bien saisir l’occasion qui se présente en matière d’innovation sociale. « Si ça permet de créer des écoles et des départements, de mettre sur pied des choses, c’est formidable, on en profite, reconnaît-il. Il faut mettre en place des structures qui nous permettent de financer et d’organiser ces initiatives pour qu’elles existent sur le long terme, au-delà du mot tendance. »

Pas qu’opportune, selon M. Tremblay-Pepin, la création de l’École répond également à un besoin de formation qui se fait sentir dans cette discipline. Le plan de formation vise notamment à permettre aux étudiants de développer leur capacité à mieux comprendre le problème qui leur est posé et de leur fournir les outils nécessaires pour le résoudre. « Ce qu’on constate, c’est qu’il n’y a pas de formation offerte dans les universités qui inclut l’analyse du problème, davantage liée aux sciences humaines, et le côté solution, qui est plus lié à la gestion démocratique de l’organisation communautaire. »

En plus d’être la première à intégrer cette nouvelle discipline universitaire dans son offre de programmes, l’Université Saint-Paul entend innover dans la forme que prendra cette formation. « Au lieu d’enseigner cinq cours pendant un semestre, on va proposer que ce soit le même cours pendant trois semaines avec le même professeur, et les étudiants feraient le cours d’un coup. Ça permettrait au professeur de sortir les étudiants de la salle de classe et de les emmener sur le terrain. »

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