Où sont passés les étudiants? La sous-représentation masculine inquiète les universités
Au Canada et ailleurs dans le monde, les jeunes hommes délaissent les études postsecondaires. Quels sont les effets à long terme du déséquilibre des genres dans les universités – et quelles sont les solutions envisageables?

Nous sommes en janvier 2025, et c’est le premier jour du trimestre; arrivant dans son cours de sciences politiques, Tia Lovegrove fait un constat frappant.
« Il n’y avait qu’un seul étudiant dans le groupe; sur 25 personnes, il était le seul homme », se souvient l’étudiante de quatrième année à la double majeure en sciences politiques et en droit, justice et société à l’Université Dalhousie, à Halifax.
Ces quatre dernières années, elle s’est habituée aux faibles apparitions de la gent masculine dans ses cours, surtout en droit.
« Dans la moitié de mes cours, il n’y a presque pas d’étudiants, indique celle qui compte continuer ses études en droit après l’obtention de son baccalauréat. J’ai l’impression que c’est presque rendu normal, dans ce genre de cours; personne n’en parle jamais vraiment. »
L’expérience de Tia Lovegrove dépeint une réalité que les établissements postsecondaires du Canada semblent peu enclins à aborder : leurs cohortes sont surtout composées de femmes, alors que les inscriptions masculines font du surplace – et ce, depuis des décennies.
En moyenne, les étudiantes représentent environ 56,1 % de la population étudiante, et les étudiants, 43,9 %, selon les données de 2022-2023 de Statistique Canada.
En 2024-2025, les étudiantes représentaient 54 % des inscriptions au baccalauréat à l’Université Dalhousie, contre 44 % pour les étudiants, tandis que 2 % des personnes inscrites s’identifiaient à un autre genre. Aux cycles supérieurs, la proportion de femmes était légèrement plus élevée, avec 57 % d’étudiantes, 42 % d’étudiants et 1 % de personnes de genre autre.
Les étudiantes au premier cycle étaient majoritaires dans les facultés d’agriculture, d’architecture, des arts et des sciences sociales, de la santé, des sciences, de dentisterie, de droit et même de médecine. Seules les facultés d’informatique, de génie et de gestion comptaient davantage d’étudiants que d’étudiantes.
« Nous sommes bien au fait des difficultés d’avoir une représentation équilibrée des genres dans les différents domaines d’étude », é a indiqué l’Université Dalhousie dans un courriel envoyé à Affaires universitaires. « Nous nous efforçons de repérer et d’éliminer les obstacles pour permettre à chaque personne, peu importe son genre, d’être appuyée dans ses ambitions universitaires et professionnelles. » Lorsqu’AU demande si l’établissement a mis des mesures précises en place pour rééquilibrer la distribution des genres dans ses cohortes, on s’abstient de commentaire, en répétant que l’administration « surveille et mesure plusieurs facettes des données d’inscription ».
À l’Université de Montréal, les statistiques sont d’autant plus marquées. Dans un article d’UdeMNouvelles datant de 2022, on indiquait que les étudiantes représentaient sept personnes sur dix parmi les cohortes de l’établissement. Les chiffres de 2024 suivent la même tendance, avec plus de 67 % de la population étudiante s’identifiant comme femme.
« Les chiffres sont restés stables dans les dernières années, et c’est vrai que la tendance s’est inversée. On compte maintenant plus de femmes que d’hommes aux études postsecondaires, confirme l’établissement par courriel. Il faut aussi souligner que davantage de filles obtiennent leur diplôme d’études secondaires, et donc le bassin de femmes qui s’inscrivent pour poursuivre leurs études à l’université est plus grand. La question d’un recrutement basé sur le genre est délicate, aujourd’hui; c’est pourquoi nous nous efforçons d’adopter les stratégies de recrutement les plus inclusives possibles. »
Toutefois, entre les murs de ses salles de classe, Tia Lovegrove craint que les échanges souffrent de l’absence de point de vue masculin.
« Dans des cours de sciences politiques, ou quand on se penche sur des sujets importants comme les droits de la personne, je trouve qu’on doit pouvoir entendre plusieurs perspectives pour bien comprendre la complexité des enjeux », insiste-t-elle.
« On devrait examiner pourquoi les filles réussissent mieux que les garçons entre la maternelle et la fin du secondaire; nous pencher sur la pédagogie et sur ce qui motive et stimule les garçons. »
À l’Université Carleton, à Ottawa, Cara Gordon partage ses craintes.
« Il y a certainement un déséquilibre. On en rit un peu », lâche l’étudiante de troisième année en journalisme et sciences humaines. « En sciences humaines, notre cohorte compte environ 30 personnes en ce moment, et je crois qu’il y a six étudiants dans ma promotion. »
Dans l’un de ses séminaires, un cours qui est axé sur le dialogue, il n’y a aucun étudiant, ajoute-t-elle.
« Je me suis demandée: “S’il y avait des étudiants, est-ce qu’ils amèneraient autre chose?” », confie-t-elle.
Le portrait n’a pas toujours été aussi déséquilibré dans le programme de journalisme et sciences humaines, indique Gregory MacIsaac, professeur agrégé en sciences humaines à l’Université Carleton.
« Ce n’était pas comme ça au début [en 2014]; presque la moitié du groupe était composée d’étudiants », se souvient celui qui a aidé à concevoir ce programme offert conjointement par le Collège de sciences humaines et de journalisme et l’École de communication de l’Université. « Puis, ça a diminué progressivement. Depuis trois ans, dans des groupes de 30 personnes, on compte sept ou cinq étudiants. »
Le professeur admet que la baisse des inscriptions masculines le rend perplexe. L’Université Carleton n’a pas voulu répondre à nos demandes d’entrevue avec son équipe au recrutement et à l’inscription, et ne nous a pas fourni de déclaration sur le déséquilibre des genres dans les inscriptions.
« Ça a vraiment changé; je ne sais pas pourquoi, réfléchit M. MacIsaac. Ça serait facile de dire “Ah, eh bien, c’est parce que les sciences humaines relèvent des sciences molles”, et donc ça attire davantage les femmes que les hommes, mais il s’agirait là d’une affirmation assez insultante et sexiste. »
En fait, les résultats d’une étude récente de l’Université de Zurich donnent raison à la théorie selon laquelle les hommes déserteraient et dévaloriseraient les postes et les secteurs où l’on voit une augmentation du nombre de femmes – ce qu’on appelle parfois la théorie de la fuite des hommes (« male flight theory »). « Lorsqu’on prend deux professions hypothétiques, identiques à tous les points de vue excepté leur proportion de femmes (25 % pour l’une, 75 % pour l’autre), on observe que les hommes ont deux fois plus de chances de quitter la profession qui se féminise », constate le chercheur principal Per Block, professeur de sociologie à l’Université de Zurich.
Répercussions économiques et sociales à long terme
Miana Plesca, professeure au Département d’économie et de finance de l’Université de Guelph, ne mâche pas ses mots quand elle aborde l’état des inscriptions des étudiants au niveau postsecondaire.
« Parmi les personnes diplômées, on compte presque deux étudiantes par étudiant, commente-t-elle. Les jeunes hommes quittent le marché du travail. Ils abandonnent leurs études. Ils ne sont nulle part. Ils sont dans le sous-sol, chez leurs parents, ce qui me fait craindre pour l’avenir. »
À l’Université de Guelph, lors de l’année 2022-2023, 60 % de la cohorte au baccalauréat était composée d’étudiantes. Mme Plesca explique qu’elle étudie cette tendance avec ses groupes, et que le clivage existe depuis des décennies.
« Dans certaines de mes classes, on a remonté à la première année où on avait accès aux données de l’Enquête sur la population active, soit 1978, explique-t-elle. Déjà, à cette époque, davantage d’étudiantes que d’étudiants obtenaient leur diplôme; le phénomène n’a rien de nouveau. »
En tant que spécialiste de l’économie du travail, Mme Plesca est préoccupée par les difficultés sur le futur marché du travail que risquent de rencontrer les hommes qui arrêtent les études après le secondaire.
« Les économistes s’inquiètent à cause de la question des compétences, poursuit-elle. De nos jours, elles sont on ne peut plus importantes; avec l’intelligence artificielle, tout ça, les emplois peu spécialisés tombent en désuétude et se font remplacer par des robots, alors on a besoin de personnes hautement spécialisées sur le marché du travail. Et à cause de l’accès à l’université, il y a davantage de chances que ces personnes soient des femmes. »
Le marasme qui touche les inscriptions masculines ne se limite pas qu’au Canada. Claudia Buchmann, professeure éminente de sociologie à l’Université d’État de l’Ohio, a écrit en 2013 avec son collègue de l’Université Columbia Thomas A. DiPrete un ouvrage intitulé The Rise of Women: The Growing Gender Gap in Education and What it Means for American Schools (L’ascension des femmes : l’écart grandissant entre les genres dans le milieu scolaire et ses implications pour le système d’éducation aux États-Unis).
« Il s’agit d’une tendance plutôt internationale, affirme la chercheuse. Dans le livre, on présente une carte qui illustre que, au moment de la rédaction, dans la majorité des pays sur la planète et en particulier dans les pays industrialisés, les femmes étaient davantage représentées que les hommes aux études postsecondaires et dans les statistiques de diplomation collégiale. Nous avons trouvé cela frappant. »
Comme Mme Plesca, Mme Buchmann s’inquiète pour la santé économique à long terme des hommes.
« Tout confirme que le diplôme collégial joue encore un rôle majeur comme moteur de mobilité sociale », dit-elle, en précisant qu’aux États-Unis, le diplôme collégial est considéré comme équivalent au diplôme universitaire.
Mis à part les potentiels impacts délétères sur le revenu, la professeure s’inquiète de lacunes invisibles dans la socialisation des hommes.
« Considérez la capacité de l’enseignement supérieur à développer l’esprit critique, à nous exposer à une diversité d’idées ou de points de vue provenant de tous les horizons, étoffe-t-elle, en ajoutant que son université a pour devise L’éducation pour la citoyenneté. Il est important de pouvoir fréquenter ces milieux sociaux, d’interagir avec des personnes qui ne nous ressemblent pas… comme des personnes venant d’ailleurs au pays ou dans le monde, de régions rurales ou urbaines, etc. »
Elle mentionne certaines idéologies inquiétantes aux États-Unis qui se frayent également un chemin au Canada.
« L’école n’est qu’un microcosme de ce qui se passe à plus large échelle dans la société, explique-t-elle. Et maintenant, aux États-Unis, nous avons un grave problème avec la résurgence de la notion plutôt patriarcale du mouvement “rendre sa grandeur à l’Amérique” (Make America Great again), et [la mise en péril de] nos structures familiales traditionnelles. Tout cela découle surtout, je crois, d’une perception, chez certains jeunes hommes, que le recul du patriarcat s’est traduit par une diminution de leurs perspectives de vie, et que c’est aux femmes qu’il faut le reprocher. »
« Les jeunes hommes quittent le marché du travail. Ils abandonnent leurs études. Ils ne sont nulle part. Ils sont dans le sous-sol, chez leurs parents, ce qui me fait craindre pour l’avenir. »
La voie alternative
Si les jeunes hommes choisissent d’interrompre leurs études après l’école secondaire, que font-ils donc à la place? Au Canada, certains sont attirés par les bons salaires initiaux du secteur pétrolier. Kyle Cyr, âgé aujourd’hui de 24 ans, a obtenu son diplôme d’études secondaires à Edmonton en 2019. Même si ses notes étaient bonnes et que l’université faisait « assurément partie de [ses] options », il a sauté sur l’occasion de bien gagner sa vie à la place.
« J’ai fini par décrocher un emploi la fin de semaine après l’obtention de mon diplôme, en fait, juste au sud d’Edmonton, à Nisku, sur une plate-forme pétrolière. J’y ai travaillé un peu plus de 10 mois, raconte-t-il. Pouvoir sortir de l’école secondaire, puis toucher le salaire du secteur pétrolier, c’était fou. »
Il explique qu’en fin de compte, l’argent ne le motivait pas suffisamment pour qu’il conserve son emploi à long terme.
Il a donc enchaîné plusieurs postes, notamment comme barista dans un centre d’escalade et comme entreteneur du parcours sur un terrain de golf, avant de trouver un travail qu’il adore à Rabbit Hill, une station de ski sur les berges de la rivière Saskatchewan Nord. Aujourd’hui, il est superviseur du parc. Il gère une équipe et utilise de la machinerie lourde pour créer les sauts et les rampes pour les planchistes.
« Je ne peux pas rêver mieux que d’avoir une de mes passions comme travail, s’enthousiasme M. Cyr, qui est un adepte de la planche à neige depuis ses 12 ans. Évidemment, je ne gagne pas autant que dans d’autres types d’emplois, mais en même temps, je suis prêt à sacrifier ce peu d’argent en échange d’un travail qui me donne envie de me lever le matin. »
Kieran O’Donnell, 19 ans, a lui aussi écarté les études collégiales et universitaires. Lorsqu’il était à l’école secondaire, à Ottawa, il a envisagé plusieurs parcours professionnels.
« J’ai pensé à aller vers d’autres métiers, par exemple devenir électricien, où il faut évidemment étudier pour obtenir le diplôme, se souvient-il, ajoutant s’être toujours bien débrouillé à l’école même s’il n’en raffolait pas. À un moment donné, je voulais être ambulancier; j’avais tout plein d’idées. »
C’est la perspective d’avoir à endurer d’autres cours théoriques qui a influencé la trajectoire de M. O’Donnell.
« J’étais en classe et je me suis dit : “Je ne peux pas continuer comme ça encore deux ans, quatre ans, ou qui sait combien de temps” », confie-t-il.
À 16 ans, il a travaillé pour une entreprise de pavé uni dans le cadre d’un programme d’enseignement coopératif au secondaire. L’expérience s’est avérée déterminante.
« Je suis le genre de gars qui ne tient pas en place; j’ai besoin d’être en train de bouger, affirme-t-il. Le programme coopératif était pour moi une superbe occasion, comme il l’a été pour beaucoup, surtout chez les gars. »
Alors qu’il était encore à sa dernière année du secondaire, il a lancé sa propre entreprise comme entrepreneur paysager spécialisé en patios et plates-bandes de pavé uni, O’Donnell Contracting. Comme Kyle Cyr, Kieran O’Donnell aime l’aspect physique et le temps à l’extérieur propres à son travail.
« L’un des côtés que j’aime beaucoup, c’est de passer du temps dehors, s’enthousiasme-t-il. Je peux parler avec des gens, profiter des beaux étés. J’adore tout simplement mon boulot. »
Il remarque que les fonds à investir pour les études postsecondaires ont été un frein pour lui.
« Je savais que je voulais fonder une entreprise et faire de l’argent, donc ça me semblait contre-intuitif d’aller à l’école pour dépenser avant même d’avoir eu un quelconque revenu, affirme-t-il. Je n’ai pas de prêt étudiant à rembourser. J’ai travaillé. »
De nouvelles façons de rejoindre les étudiants
Kyle Cyr et Kieran O’Donnell sont deux exemples de jeunes hommes allumés qui ont choisi d’arrêter leurs études après le secondaire. Pour encourager davantage d’hommes à poursuivre leurs études, Mme Plesca propose de mieux prendre en compte les différences d’apprentissage des garçons par rapport aux filles dans le réseau d’éducation public.
« On devrait examiner pourquoi les filles réussissent mieux que les garçons entre la maternelle et la fin du secondaire; nous pencher sur la pédagogie et sur ce qui motive et stimule les garçons », suggère la professeure, en ajoutant qu’elle a vu le phénomène chez ses propres enfants, son fils ayant eu plus de difficulté que sa fille. « Je ne crois pas que les filles réussissent mieux que les garçons après le secondaire. Les deux se débrouillent tout aussi bien. Mais de la maternelle à la fin du secondaire, les filles réussissent mieux parce que le système récompense certaines compétences : elles sont plus organisées, disciplinées et attentives. »
De nombreux travaux de recherche sur le genre, la mobilité et l’obtention d’un diplôme d’études postsecondaires étayent les idées de Mme Plesca. Dans leur rapport intitulé Le Secret derrière la réussite des études collégiales (The Secret Behind College Completion), publié par le groupe de réflexion états-unien Third Way, Mme Buchmann et M. DiPrete avancent que « vu les lacunes scolaires clairement observées chez les garçons au milieu du secondaire, les réformes pédagogiques visant le primaire et le début du secondaire sont les plus prometteuses pour équilibrer les taux de diplomation postsecondaires entre les genres. »
Le rapport soutient de plus que l’avenir postsecondaire des élèves peut déjà être prédit au milieu du secondaire à partir de certains indicateurs clés.
« Nous avons constaté que les notes de 8e année nous aident à anticiper avec beaucoup de certitude, à partir de données nationales représentatives, si une personne risque de poursuivre ses études et d’obtenir un diplôme postsecondaire, indique Mme Buchmann. Ça commence beaucoup plus tôt qu’on ne pourrait le penser. »
Mme Buchmann avance aussi que les écoles secondaires et les établissements d’enseignement supérieur pourraient mieux collaborer pour aider les élèves qui hésitent à faire le saut.
« Les collèges pourraient organiser des programmes d’été, par exemple, ou davantage travailler en partenariat avec les écoles secondaire, illustre-t-elle. Les élèves pourraient suivre un cours de niveau collégial pendant le secondaire pour se faire une tête. »
Avec les défis de financement qui frappent l’Amérique du Nord et le reste du monde, les établissements postsecondaires ne semblent pas vouloir régler la disparité des genres au sein de la population étudiante. Mme Plesca dit que ce pourrait être vu comme discriminatoire.
« Que va-t-on faire, imposer des quotas? demande-t-elle. Si on le fait, les femmes vont nous poursuivre; si, en fonction des critères d’admission, des candidatures féminines sont plus fortes que des candidatures masculines, les femmes pourraient dire qu’il s’agit de discrimination. On est en terrain glissant. »
La professeure Buchmann anticipe que les difficultés financières qui touchent présentement les collèges aux États-Unis, notamment à cause de la baisse des inscriptions et de l’augmentation du coût de fonctionnement, pourraient pousser les établissements d’enseignement supérieur à élargir leur offre.
« Beaucoup des universités d’ici [aux États-Unis] essaient de voir comment survivre; bon nombre d’entre elles risquent de fermer leurs portes au cours de la prochaine décennie, prédit-elle. Elles devront donc [songer à] créer de nouveaux programmes, de nouveaux certificats ou des modalités qui ne demandent pas quatre ans d’études. »
Ce qu’on espère, dit Mme Buchmann, c’est que ces initiatives suffiront pour mieux attirer les étudiants.
« Nous avons besoin d’hommes et de femmes dans tous les secteurs qui contribuent à la santé de notre société et de notre économie. »
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