Vendredi 24 décembre 2021
Le trimestre hivernal s’amorcera en ligne
Le 16 décembre dernier, le gouvernement du Québec a annoncé un resserrement des mesures visant à freiner la pandémie puisque les cas de COVID-19 ont considérablement augmenté depuis l’arrivée du variant Omicron. L’une de ces nouvelles mesures concernent notamment les universités. « La rentrée scolaire en présence (secondaire, collégial, universitaire et formation professionnelle) est reportée au 10 janvier dans l’ensemble des régions du Québec », est-il écrit dans le communiqué. On y précise d’ailleurs que « le port du masque est obligatoire en tout temps dans l’ensemble des milieux [d’enseignement] ».
Dans sa couverture du lendemain, Le Devoir avançait que « les écoles secondaires, les cégeps et les universités amorceront 2022 avec de l’enseignement à distance pour au moins une semaine ».
Depuis cette annonce, certaines universités ont pris les devants et ont annoncé des changements qui toucheront le début du trimestre hivernal.
Même si le gouvernement provincial autorise pour l’instant les étudiants à assister à leurs cours en personne à partir du 10 janvier, Le Devoir rapporte que l’Université de Montréal a avisé sa communauté que les cours à distance seront maintenus jusqu’au 17 janvier. Du côté de l’Université, on explique que cette décision a été prise « en analysant l’ensemble de l’information disponible à ce jour et en regard des intérêts de notre communauté : la santé et la sécurité, au premier chef, mais également le besoin de prévisibilité ».
L’Université Laval a également communiqué avec sa communauté le 23 décembre. Elle l’invite à se « préparer à l’activation d’un plan de repli ». Il est possible que les trois premières semaines de la session d’hiver soient à distance. On s’engage à aviser les étudiants de la marche à suivre au plus tard le 5 janvier prochain. Selon ce que rapporte Radio-Canada, l’établissement a également annulé les voyages d’études à l’étranger jugés non essentiels. Ceux-ci devaient reprendre en 2022, mais les nouvelles recommandations du gouvernement fédéral quant aux voyages a poussé l’Université Laval à prendre la décision de les annuler à nouveau.
Du côté de l’Université du Québec à Montréal, si la rentrée en personne est toujours prévue pour le 10 janvier, on n’écarte pas la possibilité que les activités d’enseignement soient en ligne jusqu’au 23 janvier. Une décision à cet effet sera prise dans les prochains jours et communiquée à la communauté universitaire au plus tard le 3 janvier.
Pour le moment, l’Université Concordia prévoit offrir ses cours à distance jusqu’au 13 janvier.
Le ministère de l’Enseignement supérieur a précisé dans un courriel dont Le Devoir a obtenu copie que des consignes seront envoyées aux établissements « vers le 3 janvier ».
Même scénario dans l’Ouest
Plusieurs universités de l’Alberta ont annoncé qu’en janvier la majorité des cours seront en ligne pendant au moins trois semaines à compter de la rentrée, rapporte Radio-Canada. Même si cette décision déçoit les étudiants, ceux-ci comprennent que la situation l’impose. « Au départ, j’étais assez réfractaire à l’idée de revenir en ligne, mais j’ai fini par me rendre compte, ce week-end, que c’était inévitable », affirme Rowan Ley, président du syndicat étudiant de l’Université de l’Alberta.
Pour le moment, l’Université de l’Alberta prévoit offrir des cours en ligne du 4 au 23 janvier tandis que l’Université de Calgary planifie reprendre les cours en présentiel le 31 janvier. De leur côté, les universités MacEwan, de Lethbridge et Mount Royal offriront leurs cours en ligne jusqu’au 21 janvier.
Au Manitoba, Radio-Canada rapporte que les universités du Manitoba, de Brandon, de Winnipeg et de Saint-Boniface commenceront leur session d’hiver à distance. On attribue ce changement à la hausse des cas de COVID-19, en grande partie due au variant Omicron. « Tous les cours en présentiel de la session d’hiver 2022 seront temporairement offerts à distance, dès la rentrée d’hiver, et cela jusqu’au 18 février 2022 », écrit l’Université de Saint-Boniface dans un message publié sur son site Internet.
L’Est du pays passe aussi aux cours à distance
Radio-Canada fait état d’un retour en présentiel au plus tôt à la mi-janvier pour les établissements d’enseignement postsecondaire de l’Est du Canada. Pour sa première semaine de cours, l’Université de Moncton sera en mode virtuel, à l’exception des cours de sciences infirmières. Le début des cours en présentiel est prévu pour le 17 janvier. L’Université Mount Allison a quant à elle annoncé qu’elle offrira virtuellement ses cours du 10 au 24 janvier prochains.
L’Université Dalhousie et l’Université de King’s College ont prévu offrir leurs deux premières semaines de cours à distance. Leurs premiers cours en présentiel pourraient avoir lieu à partir du 17 janvier.
N’ayant pas encore annoncé de changements pour le début de son trimestre d’hiver, l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard fait bande à part pour le moment. La seule université de cette province prévoit toujours offrir la majorité de ses cours en personne.
Jeudi 16 décembre
Les examens en personne soulèvent des inquiétudes
Certains étudiants en Ontario jugent que l’augmentation récente des cas de COVID-19 aurait dû inciter les universités à privilégier une formule autre que les examens en personne pour la fin du trimestre, explique Radio-Canada.
Pour une étudiante de troisième année de l’Université Western, l’inquiétude face à la situation est bien réelle. Celle-ci est nourrie à la fois par la progression du variant Omicron et par les mesures mises en place par son établissement pour les examens en classe. Elle mentionne notamment que « les salles d’examen sont pleines en fin de session ». Elle souligne craindre que les recommandations de la santé publique en ce qui concerne le nombre maximal de personnes pour un rassemblement intérieur ne soit pas respecté. Un total de 23 infections liées à sa communauté universitaire ont été rapportées entre le 30 novembre et le 5 décembre derniers. À son avis, l’Université devrait être en mesure de pivoter vers des examens effectués en ligne puisque c’est ce qu’elle a fait pendant une année complète. De son côté, l’établissement d’enseignement affirme observer la situation de près et être en contact avec le bureau régional de la santé publique.
L’Université Queen’s a pour sa part annoncé que les examens prévus en personne entre le 12 et le 22 décembre seraient remplacés par un autre format d’examen, et ce, en raison d’une augmentation importante du nombre de cas de COVID-19. Toutefois, s’il devait être impossible de proposer une nouvelle formule pour les examens, ceux-ci seront reportés à 2022.
Quoique répandue, cette inquiétude n’est pas généralisée. Avant qu’ils ne soient annulés, un étudiant de l’Université de Toronto n’anticipait pas de problèmes pour ses examens prévus en personne. Même qu’il souhaite être en mesure d’assister à tous ses cours sur le campus au trimestre prochain.
En Nouvelle-Écosse
D’ailleurs, il y a quelques jours, Radio-Canada rapportait que les universités Dalhousie, Acadia et du Cap-Breton ont annoncé l’annulation de la tenue des examens en personne en raison de la recrudescence des cas de COVID-19. Si les trois universités évaluent actuellement comment adapter la formule d’examen, la semaine précédente, l’Université Saint-Francis-Xavier avait choisi de remplacer les examens en personne par des examens en ligne. La fin de semaine dernière, Andy Hakin, recteur de l’université située à Antagonish – qui est aux prises avec une éclosion de COVID-19 – s’est excusé d’avoir autorisé la tenue des activités qui ont mené à cette propagation. « Je comprends la colère des gens, dit-il. Notre université en tirera des leçons, et soyez convaincu que nous nous engageons à travailler avec vous pour rétablir la confiance qui nous a permis de faire face à la pandémie pendant 20 mois. »
L’incertitude règne pour les séjours à l’étranger
Alors que des étudiants de diverses universités québécoises se préparaient à partir à l’étranger en janvier pour étudier (voir mise à jour du 24 novembre 2021), plusieurs d’entre eux craignent désormais de voir leur séjour être annulé en raison du variant Omicron, rapporte le Journal de Montréal.
N’ayant obtenu le feu vert du gouvernement fédéral qu’en octobre dernier, des étudiants ont peur de devoir faire un trait sur cette expérience ou d’avoir à la reporter à la dernière minute. Une étudiante à la maîtrise explique qu’une annulation de son séjour à l’étranger entraînerait une année de retard dans son projet d’études, et ce, en raison des différences entre les calendriers universitaires canadien et allemand.
Vice-recteur adjoint aux affaires externes, internationales et à la santé de l’Université Laval, Yan Cimon dit suivre l’évolution de la situation attentivement et précise que pour l’instant aucune université partenaire n’a fermé ses portes aux étudiants étrangers pour la session d’hiver.
Retour en ligne en janvier
Certaines universités ontariennes, dont les universités de Toronto, York et McMaster ne reprendront pas tel que prévu les cours en personne en janvier, rapporte Radio-Canada. En raison d’une augmentation des cas et de la présence du variant Omicron, ces établissements ont plutôt choisi de reporter de quelques semaines le retour en présentiel.
Du côté de l’Université de Toronto, on précise que les cours reprendront en ligne le 10 janvier et que les cours en personne pourraient reprendre au plus tôt le 31 janvier.
Pour l’Université York, le retour en personne ne se fera pas avant le 24 janvier, ce qui signifie que les deux premières semaines du trimestre débutant le 10 janvier auront lieu en ligne.
Quant à l’Université McMaster, pour le moment, on prévoit que la première semaine de cours sera en ligne et que les cours en personne débuteront une semaine plus tard.
Pour sa part, l’Université de Waterloo prendra sa décision sur la reprise des cours dans les jours à venir.
Mercredi 1er décembre
Un nouveau variant identifié
Baptisé « Omicron », le nouveau variant B.1.1.529 du virus causant la COVID-19 a été classé « préoccupant » par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) le 26 novembre dernier, rapporte Le Devoir. « Le variant B.1.1.529 a été signalé pour la première fois à l’OMS par l’Afrique du Sud le 24 novembre 2021 […] Ce variant présente un grand nombre de mutations, dont certaines sont préoccupantes », a indiqué pour sa part le groupe d’experts chargé par l’OMS de suivre l’évolution de la COVID-19.
Arriver à désigner les patients les plus à risque de décéder de la COVID-19
L’équipe du chercheur et médecin Daniel Kaufmann, professeur au Département de médecine de l’Université de Montréal, présente dans un article, qui a été publié dans Science Advances en novembre, un modèle statistique capable de désigner, à partir d’un biomarqueur sanguin, les patients les plus à risque de décéder de la COVID-19. Les travaux du groupe arrivent à démontrer que la quantité de matériel génétique du SRAS-CoV-2 circulant dans le sang – l’ARN viral – est un indicateur fiable pour reconnaître les patients susceptibles de mourir de la COVID-19.
« Dans notre étude, nous avons pu déterminer quels biomarqueurs sont prédictifs de la mortalité dans les 60 jours suivant l’apparition des symptômes de la maladie. Grâce à nos données, nous avons réussi à concevoir, puis à valider un modèle statistique basé sur un seul marqueur sanguin », dit le Dr Kaufmann, coauteur principal avec Nicolas Chomont et Andrés Finzi, deux autres chercheurs du Centre de recherche du CHUM.
Dr Kaufmann et Elsa Brunet-Ratnasingham, doctorante et copremière auteure de l’étude, ont mis leur modèle à l’essai auprès de deux cohortes indépendantes de patients infectés issues de l’Hôpital général juif de Montréal (première vague de la pandémie) et du CHUM (deuxième et troisième vagues). Les résultats ont démontré que le modèle prédictif fonctionne, et ce, peu importe l’hôpital de prise en charge initiale.
Éclosion à l’Université Western
Selon Radio-Canada, l’Université Western a rapporté samedi avoir identifié une éclosion de COVID-19 dans la résidence Saugeen-Maitland Hall. Même si la vaccination est obligatoire pour tous les étudiants habitant dans les résidences de l’Université, cinq personnes vivant dans les résidences ont reçu des tests positifs au virus et sont actuellement en quarantaine, tout comme leurs contacts proches. « Nous tenons à vous assurer que la santé et la sécurité de notre communauté universitaire demeurent notre priorité absolue », a déclaré Chris Alleyne, vice-président associé du logement et des services auxiliaires de l’Université Western, dans le communiqué publié par l’établissement.
11 cérémonies de collation des grades plutôt qu’une
Près de 15 000 étudiants de l’Université Laval dont les études ont été chamboulées par la pandémie ont reçu leur diplôme en novembre, rapporte Radio-Canada. Au total, 11 cérémonies ont eu lieu au Centre des Congrès de Québec pour les finissants des années 2019-2020 et 2020-2021. « Ces étudiants n’ont pu avoir leur collation des grades en raison de la pandémie. C’est le témoignage d’une résilience, d’une persévérance, on est très fier de voir nos étudiants obtenir leur diplôme, dans un contexte impossible », a lancé la rectrice, Sophie D’Amours.