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Actualités

COVID-19 : mises à jour archivées – Juillet 2020

par AFFAIRES UNIVERSITAIRES | 31 JUILLET 20

Vendredi 31 juillet

Application « Alerte COVID » lancée

L’application de traçage des contacts du gouvernement fédéral a été lancée vendredi. Elle permettra aux utilisateurs de savoir, grâce à des notifications sur leur cellulaire, s’ils ont été en contact avec une personne atteinte de la COVID-19. Le premier ministre Justin Trudeau et le premier ministre ontarien Doug Ford en ont fait l’annonce alors que l’application gratuite nommée Alerte COVID est disponible seulement en Ontario pour l’instant. Le gouvernement du Québec tiendra quant à lui une consultation en ligne pour connaître l’intérêt des Québécois envers le produit, développé par Santé Canada et le Service numérique canadien.

« Les personnes qui auront obtenu un résultat positif à un test de dépistage recevront de leur autorité sanitaire une clé à usage unique qu’elles pourront enregistrer dans l’application. Ensuite, l’application avertira les autres utilisateurs qui auraient pu entrer en contact avec cette personne durant au moins 15 minutes au cours des 14 derniers jours. Ces utilisateurs pourront alors communiquer avec les autorités sanitaires locales et obtenir des directives », peut-on lire dans le communiqué du Bureau du premier ministre.

L’application n’a aucun moyen de connaître l’emplacement, le nom, l’adresse, les contacts du téléphone, ni les informations de santé des utilisateurs. Le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada a d’ailleurs été consulté dans le processus et a annoncé son appui à la nouvelle application « sous réserve d’une surveillance continue de ses mesures de protection et de son efficacité ».

Le Congrès se prépare pour 2021

La Fédération des sciences humaines et sociales ainsi que l’Université Western, hôte du Congrès cette année ont été forcés d’annuler l’édition 2020 du Congrès des sciences humaines à la suite de l’annonce de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), déclarant une pandémie mondiale de COVID-19. Malgré les meilleurs efforts de la Fédération pour offrir le Congrès en ligne, le mieux qu’elle pouvait faire pendant le temps dont elle disposait était de préparer une « Semaine de conférences virtuelles » mettant en vedette quatre associations savantes (habituellement, quelque 70 associations participent au Congrès, la plus grande conférence scientifique annuelle au Canada).

Les organisateurs du Congrès 2021, dont l’Université de l’Alberta sera l’hôte, se préparent à la possibilité que les grands groupes et les voyages en avion soient encore largement découragés au printemps prochain. À cette fin, la Fédération a créé le Groupe de travail sur la planification de contingence du Congrès. Le groupe de huit personnes se réunira à distance pour effectuer une évaluation des risques, rédiger des recommandations, identifier les défis associés à la programmation virtuelle et trouver des pistes d’innovation pour améliorer la conférence. Le groupe a déjà commencé ses travaux et la Fédération prévoit une mise à jour sur l’exécution du programme d’ici novembre.

Les utilisateurs des médias sociaux plus vulnérables aux fausses nouvelles

Selon une récente étude dirigée par des chercheurs de l’Université McGill, les personnes qui tirent leurs informations des médias sociaux sont plus susceptibles de croire aux informations erronées entourant la COVID-19 que celles qui se tournent vers les médias plus traditionnels. Les personnes qui consultent davantage les médias traditionnels sont également plus portées à suivre les recommandations de santé publique, comme les règles de distanciation physique.

L’équipe de chercheurs provenant de McGill et de l’Université de Toronto s’est intéressée aux effets que peuvent avoir les fausses nouvelles sur le comportement des gens. « Pour ce faire, ils ont combiné une analyse des médias sociaux, une analyse des nouvelles et une recherche par sondage en passant au peigne fin des millions de gazouillis, des milliers d’articles de nouvelles et les résultats d’une enquête représentative menée à l’échelle nationale auprès de Canadiens invités à répondre à trois questions : Dans quelle mesure les fausses informations sur la COVID-19 circulent-elles dans les médias sociaux et dans les médias traditionnels? Ces fausses informations contribuent-elles à une perception erronée de la situation entourant la COVID-19? Cette perception a-t-elle une incidence sur le comportement? »

L’étude a été publiée dans la revue savante Misinformation review, publiée par la Harvard Kennedy School. Affaires universitaires a d’ailleurs publié un article sur la vague d’informations erronées et de théories du complot qui se propage depuis le début de la pandémie.

Mercredi 29 juillet

Le gouvernement canadien offre des lignes directrices pour la réouverture des universités

L’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) a publié un document d’orientation face à la pandémie de covid-19 à l’intention des établissements d’enseignement postsecondaire. Le document offre diverses pistes de mesures à prendre telles que des mesures personnelles et institutionnelles de prévention de la propagation du virus, des stratégies d’atténuation des risques, des plans d’intervention et de gestion des cas en cas d’éclosion, des mesures de soutien psychologique aux étudiants et au personnel.

Le document, élaboré en collaboration avec les experts de la santé publique du Canada, décrit les établissements postsecondaires comme « des environnements complexes qui sont très variables sur le plan de l’emplacement géographique, de la taille (des infrastructures et de la population scolaire), des services offerts et de la structure ». L’accent est mis sur les considérations et les mesures de santé publique qui peuvent être incluses dans la planification et les opérations par les administrateurs et les prestataires de cours. Le présent document d’orientation ne fournit pas de conseils relatifs aux projets d’infrastructure sur les campus et aux différents établissements sur le campus tels que les pubs et les bars, les restaurants et les magasins, puisque ces établissements sont visés par l’orientation provinciale ou territoriale pertinente.

Extension pour l’étape 2 du Fonds d’urgence pour la continuité de la recherche

Le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) a annoncé que la date limite de présentation des demandes de la deuxième étape du Fonds d’urgence pour la continuité de la recherche du Canada a été reportée au 6 août. Le programme, une initiative des trois organismes subventionnaires, offre un soutien du revenu au personnel de recherche pour aider à maintenir la recherche dans les universités canadiennes qui ont connu des problèmes financiers en raison de la pandémie.

Statistique Canada : Pertes de revenu potentielles chez les diplômés

Statistique Canada a évalué les pertes de revenu potentielles des étudiants qui ont obtenu leur diplôme cette année. Dans un article publié mardi, l’agence estime que ces diplômés pourraient perdre jusqu’à 25 000 dollars de leur revenu au cours des cinq prochaines années. « Ces diplômés pourraient être confrontés à des conditions très difficiles tandis qu’ils entrent sur le marché du travail, ce qui pourrait avoir des répercussions à long terme sur leurs perspectives de revenu », explique Statistique Canada. L’agence ajoute que des études antérieures démontrent que les nouveaux diplômés sont durement touchés par un contexte économique de récession pendant l’année au cours de laquelle ils entrent sur le marché du travail. Ces études démontrent aussi que souvent, les répercussions d’un mauvais départ dans la carrière d’un nouveau diplômé se fait sentir pendant des années.

Statistique Canada se base notamment sur une étude de 2012 qui a démontré l’incidence de l’obtention du diplôme pendant une période de récession sur les revenus sur le marché du travail. « Si le taux de chômage chez les jeunes demeure près de son niveau de juin (27,5 pour cent) pendant le reste de l’année, les diplômés de cette année pourraient perdre 25 000 dollars ou plus au cours des cinq prochaines années comparativement à ce qu’ont gagné les diplômés précédents. »

L’agence soulève aussi que « les diplômées postsecondaires sont confrontées à des pertes de revenu potentielles plus importantes que leurs homologues masculins ». « À titre d’exemple, si le taux de chômage demeure à environ 28 pour cent, les diplômées du baccalauréat pourraient perdre 43 674 dollars, comparativement à 27 887 dollars chez leurs homologues masculins. Étant donné que les revenus annuels des femmes sont généralement moins élevés que ceux des hommes, même lorsque les deux groupes détiennent un baccalauréat, ces pertes de revenu représentent une proportion plus importante des revenus des femmes. »

Santé Canada approuve le remdésivir

Un premier médicament pour traiter les symptômes de la COVID-19 a été approuvé mardi par Santé Canada. Il s’agit de l’antiviral remdésivir, utilisé pour traiter les patients gravement atteints du nouveau coronavirus. L’utilisation du produit sera limitée : le remdésivir ne pourra seulement être administré par intraveineuse dans les établissements de soins où un suivi peut être assuré. Les patients doivent présenter des symptômes graves de la COVID-19, souffrir d’une pneumonie et avoir besoin d’un apport additionnel d’oxygène pour les aider à respirer – soit via un masque ou d’un respirateur artificiel. Seuls les patients adultes et les adolescents âgés de 12 ans ou plus et pesant au moins 40 kg pourront recevoir le traitement.

Santé Canada explique avoir approuvé le médicament à la suite d’« un examen accéléré de six semaines des données connues en matière d’innocuité, d’efficacité et de qualité pour déterminer que les bienfaits du médicament l’emportent sur ses risques lorsqu’il est utilisé pour les indications autorisées. ». Le Canada s’ajoute aux États-Unis, à l’Europe, au Japon, à Singapour et à l’Australie qui ont aussi approuvé le remdésivir.

Lundi 27 juillet

La FCI et Ottawa s’engagent à investir 230 M $ dans la recherche scientifique

La semaine dernière, le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, Navdeep Bains, a annoncé un investissement de 230 millions de dollars pour soutenir 14 installations de pointe dans 10 universités à travers le Canada. Cet argent sera distribué par l’entremise du Fonds des initiatives scientifiques majeures de la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI). Selon la FCI, le financement « permettra de consolider les activités de recherche en cours des installations, ainsi que leurs efforts pour résister à la COVID-19 ». Parmi les projets financés :

  • Érudit, une base de données en ligne réunissant des publications canadiennes en sciences humaines, dirigée par l’Université de Montréal permet la consultation d’articles concernant la pandémie
  • SNOLAB, un laboratoire spécialisé dans la physique des neutrinos et de la matière noire à l’Université Queen’s conçoit un respirateur simplifié
  • CGEn, une plateforme nationale de séquençage et de l’analyse du génome dirige une initiative de séquençage du génome hôte de la COVID-19

Une liste complète des projets financés est disponible ici. La fondation est également à la recherche de pairs évaluateurs pour évaluer les candidatures du nouveau Fonds des occasions exceptionnelles pour la recherche sur la Covid-19.

La Société canadienne du cancer s’allie à la recherche sur la COVID-19

La Société canadienne du cancer (SCC) a annoncé son appui financier au Groupe canadien des essais sur le cancer (GCEC), qui mène un nouvel essai clinique d’« un traitement immunostimulant pour réduire les symptômes et prévenir les cas graves de COVID-19 et d’autres infections respiratoires graves chez les personnes atteintes de cancer en particulier ».

Cette recherche tente de déterminer si le traitement (nommé IMM-101) peut réduire les symptômes de la COVID-19 chez les personnes recevant activement un traitement contre le cancer. « IMM-101 était jusqu’alors en conception depuis plusieurs années comme traitement du cancer et on a observé qu’il pouvait contribuer à activer certaines cellules immunitaires et à stimuler la capacité du système immunitaire à détruire les cellules cancéreuses », écrit la SCC dans un communiqué. « Les chercheurs suivront les participants pour savoir s’ils contractent la COVID-19, pour connaître leurs symptômes et pour noter l’incidence de la maladie sur leur plan de traitement du cancer. Des résultats sont attendus d’ici 9 mois. »

L’étude de 2,8 millions de dollars reçoit un financement d’exploitation de base de la SCC pour mener ses essais cliniques. Elle reçoit également un appui de BioCanRx, l’Institut ontarien de recherche sur le cancer, la Fondation de l’Hôpital d’Ottawa, l’Association médicale universitaire de L’Hôpital d’Ottawa , ATGen Canada/NKMax et Immodulon Therapeutics, le fabricant d’IMM-101.

Vendredi 24 juillet

Moins de 1 pour cent des Canadiens auraient contracté la COVID-19

Selon les résultats préliminaires d’une nouvelle étude du Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 du Canada, moins d’un pour cent des Canadiens auraient contracté la maladie depuis le début de la pandémie. L’équipe qui mène l’étude a prélevé 37 800 échantillons de sang et mené 10 000 analyses sanguines à travers le pays. Dans moins d’un pour cent de ces échantillons, des anticorps contre le SRAS-CoV-2 ont été détectés. « Comme la présence d’anticorps indique qu’il y a eu infection au SRAS-CoV-2, les études populationnelles de ce genre permettent d’établir le nombre de personnes ayant vraisemblablement été exposées au virus », expliquent les auteurs de l’étude, à laquelle collabore la Société canadienne du sang.

La professeure à l’Université McGill Catherine Hankins copréside le Groupe de travail. Même si l’étude de son groupe n’est pas terminée, elle estime que les résultats doivent être révélés maintenant. « Nous sommes encore majoritairement vulnérables à l’infection. Il faut accélérer le dépistage et la recherche des contacts partout au pays pour briser rapidement les chaînes de transmission et éviter que la propagation s’emballe », a-t-elle expliqué à Radio-Canada.

L’étude s’est penchée sur toutes les provinces canadiennes, sauf le Québec. Selon Radio-Canada, « Héma-Québec va diffuser d’ici le 3 août les résultats de l’étude dédiée uniquement au Québec, la province la plus lourdement touchée par la COVID-19 ».

La Faculté de médecine de l’UdeM entame un recensement de ses initiatives

Le Bureau de la responsabilité sociale de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal procédera à la compilation de ses actions pédagogiques, opérationnelles et sociétales réalisées par les différents secteurs de la faculté pendant la pandémie de COVID-19. Bâtie sous forme de questionnaire, cette initiative vise à mettre en lumière les leçons apprises et les bons coups réalisés pendant la crise, dans une optique de préparation pour l’avenir. Les questions sont orientées par secteur d’activité notamment l’adaptation de la formation, de la recherche, de la gestion et de la gouvernance. Le projet cherche également à évaluer le niveau d’engagement facultaire et la collaboration avec la société civile.

« Les systèmes de santé ont été mis à rude épreuve par la pandémie, c’est donc un moment critique pour les facultés de médecine pour faire le point sur leur fonctionnement, voire leur mission », précise le docteur Ahmed Maherzi, directeur du Bureau de la responsabilité sociale de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal.

La démarche s’adresse aux enseignants, aux chercheurs, aux professionnels de la santé, aux étudiants, aux cadres administratifs et aux patients partenaires de la Faculté de médecine de l’UdeM.

Pas de nouveaux étudiants internationaux cet automne à l’USB

L’Université de Saint-Boniface se prépare à une rentrée sans nouveaux étudiants internationaux sur son campus. Selon le directeur des services aux étudiants, Christian Perron, en entrevue avec ICI Manitoba, l’Université aurait accueilli une cinquantaine d’étudiants étrangers cet automne en temps normal. Cette situation entraîne une perte d’environ 40 % des revenus générés par ce groupe d’étudiants. Il précise que les droits de scolarité pour les étudiants  canadiens sont entre 4000 et 6000 dollars pour l’année alors que ceux des étudiants internationaux sont de 8000 à 12 000 dollars pour l’année.

Le directeur affirme aussi que, même si l’USB explore l’option des cours à distance, l’établissement recommande plutôt aux étudiants internationaux de reporter leur rentrée à la session d’hiver. La majorité de ces étudiants viennent d’Afrique et selon Christian Perron, il serait difficile pour ces étudiants de suivre les cours à distance, en raison du décalage horaire.

Mercredi 22 juillet

Les détenteurs d’un permis d’études reçu après le 18 mars ne pourront pas entrer au Canada

Dans une récente mise à jour, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada a annoncé que les étudiants étrangers dont la demande de permis d’études a été approuvée après le 18 mars 2020 ne seront pas autorisés à entrer au Canada « tant que les restrictions de voyage ne sont pas levées ». Seuls les étudiants étrangers dont la demande de permis a été approuvée le 18 mars ou avant pourront être exemptés des restrictions de voyage. Ils seront exemptés s’ils prouvent qu’ils voyagent à des fins essentielles et non discrétionnaires. Il revient aux agents de l’Agence des services frontaliers d’évaluer les circonstances particulières de chaque cas, en évaluant si les conditions suivantes s’appliquent :

  • « [l’étudiant] est établi, réside et étudie au Canada. S’il est établi au Canada, son retour est jugé non discrétionnaire;
  • il doit commencer à étudier à son arrivée après sa période de quarantaine obligatoire;
  • sa présence au Canada est nécessaire pour qu’il puisse poursuivre son programme (par exemple, laboratoires ou ateliers);
  • les études en ligne ne constituent pas une option de son établissement d’enseignement ou programme ou ne sont pas possibles depuis son pays d’origine (par exemple, en raison de restrictions liées à Internet ou d’une bande passante limitée);
  • la session a été annulée ou l’étudiant commencera ses études plus tard dans l’année. »

Comme tous les voyageurs arrivant de l’extérieur du pays, les étudiants internationaux doivent se soumettre à une série de contrôles sanitaires ainsi qu’à une quarantaine de 14 jours à leur arrivée.

En entrevue avec The Star, un employé d’une organisation venant en aide aux migrants a déclaré qu’Ottawa n’était pas à l’écoute des besoins des étudiants internationaux, qui ont demandé, entre autres, un gel des frais de scolarité et une prolongation de permis de travail pour les aider à traverser la pandémie.

Sarom Rho est organisateur au sein du groupe Migrant Workers Alliance for Change. Il dit que les étudiants internationaux sont déçus des mesures annoncées par le gouvernement fédéral. « La réponse du gouvernement vise à maintenir les inscriptions et les frais de scolarité internationaux comme source de revenus pour maintenir le fonctionnement des établissements. Il renie sa responsabilité à l’égard de la qualité de l’éducation de ces élèves. »

 Les étudiants demandent de redistribuer l’argent de la Bourse pour le bénévolat étudiant

L’Alliance canadienne des associations étudiantes (ACAE) demande au gouvernement fédéral d’abandonner la Bourse canadienne pour le bénévolat étudiant (BCBE), qui est au cœur d’une controverse avec l’organisme WE Charity depuis son lancement le 25 juin. La Bourse devait permettre l’attribution de 900 millions de dollars à des étudiants postsecondaires au cours des prochains mois. « Il apparaît aujourd’hui évident que la BCBE ne pourra pas respecter son mandat original, qui était de verser une aide financière à la population étudiante pendant l’été. L’ACAE demande maintenant au gouvernement du Canada de réinjecter ces fonds dans des mesures de soutien plus solides pour les personnes qui retourneront bientôt à leur établissement d’enseignement supérieur », écrit l’ACAE dans un communiqué.

L’association estime qu’il est « trop tard pour réallouer les fonds à la Prestation canadienne d’urgence pour les étudiants (PCUE) ou au programme Emplois d’été Canada, puisqu’il reste trop peu de temps pour tirer profit de ces deux programmes ». « Le gouvernement doit sans tarder fournir des précisions et s’assurer que personne ne soit laissé pour compte », explique le président de l’ACAE, Bryn de Chastelain.

Dans le même ordre d’idée, la Fédération canadienne des étudiantes et des étudiants et le groupe N’oubliez Pas Les Étudiants ont lancé une pétition afin de redistribuer la somme de la BCBE à la PCUE. À l’heure de publier cette mise à jour, près de 600 personnes avaient signé le document en ligne. « Le taux de chômage parmi les jeunes a atteint 29,4 pour cent en mai. De nombreux étudiants comptaient sur le programme fédéral pour aider à payer leurs études à l’automne. Les étudiants demandent maintenant au gouvernement de réaffecter les fonds pour prolonger la PCUE et augmenter le soutien mensuel offert aux étudiants à 2 000 dollars, le montant accordé à tous les autres Canadiens qui ont besoin de soutien. La pétition demande également que la PCUE soit élargie pour inclure les étudiants internationaux et les diplômés de l’automne 2019, et que les gouvernements provinciaux accordent une réduction significative des frais de scolarité aux étudiants », explique la FCÉÉ dans un communiqué.

Auto-isolement demandé aux étudiants du Nouveau-Brunswick

Les étudiants qui retourneront dans les résidences universitaires du Nouveau-Brunswick en septembre provenant de l’extérieur des provinces atlantiques devront s’isoler pendant 14 jours. Cela demande à de nombreux étudiants de déménager plus tôt que prévu.

L’Université Mount Allison a mis en place un calendrier des dates d’emménagement dans les résidences. L’établissement demande à tous les étudiants qui arrivent de l’extérieur des provinces atlantiques (incluant les étudiants internationaux) d’arriver le 14 ou le 15 août. Ceux-ci doivent ensuite entrer dans une période d’isolement de 14 jours jusqu’au 30 août. Par la suite, les autres étudiants qui se trouvent déjà en Atlantique (incluant les étudiants internationaux) pourront emménager dans les résidences.

Selon le Telegraph-Journal, la façon de procéder pour l’emménagement des étudiants sur les campus de l’Université de Moncton est au cas par cas. Selon Vicki Theriault, la directrice du logement de l’université, cela permettra aux étudiants de déterminer ce dont ils ont besoin pour leur auto-isolement. Selon la directrice, l’université a préféré prendre cette mesure en raison des différences dans les horaires et disponibilités des compagnies aériennes.

Vendredi 17 juillet

Masques obligatoires dès samedi sur plusieurs campus universitaires

Plusieurs universités québécoises se joignent à l’Université de Sherbrooke dans une nouvelle mesure exigeant le port du masque et couvre-visage sur les campus. L’Université Laval a annoncé jeudi que le port du couvre-visage sera obligatoire dans les espaces intérieurs de l’établissement dès le samedi 18 juillet. Ceci comprend tous les lieux intérieurs des pavillons d’enseignement, de recherche et de services, ainsi que les halls d’entrée, les aires communes, les couloirs et corridors, les tunnels, les ascenseurs et les escaliers. L’Université indique que la décision a été prise à la suite du « décret gouvernemental exigeant le port d’un couvre-visage dans plusieurs espaces publics fermés au Québec, dont les universités ».

« Cette obligation concerne tous les membres du personnel, l’ensemble de la communauté étudiante, le corps professoral et enseignant, de même que tous les visiteurs et citoyens de passage sur le campus de l’Université Laval », indique l’Université. « Le couvre-visage pourra être retiré sous certaines conditions une fois la personne arrivée sur son lieu de travail, d’études ou à la cafétéria. »

D’autres informations seront communiquées concernant cette nouvelle mesure d’ici la rentrée d’automne.

Plus tôt cette semaine, l’Université de Montréal a annoncé une mesure similaire : « À compter du 18 juillet, il sera obligatoire de porter un couvre-visage pour toutes les personnes se trouvant dans les espaces intérieurs des campus de l’Université de Montréal. Cette nouvelle mesure, qui touche l’ensemble des campus de l’UdeM, fait suite à l’annonce du gouvernement du Québec (…) »

En raison de cette annonce de Québec, l’UdeS a annoncé que sa propre mesure, qui devrait prendre effet seulement en août, sera devancé au 18 juillet également.

Début de la deuxième étape du Fonds d’urgence pour la continuité de la recherche

Le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) a annoncé mercredi que l’étape 2 du Fonds d’urgence pour la continuité de la recherche du Canada est maintenant ouverte. Le gouvernement fédéral a annoncé la création du programme le 15 mai dans le cadre d’une série de programmes d’aide financière temporaires pour aider les employeurs et les travailleurs à surmonter les difficultés financières liées à la pandémie de COVID-19. Le fonds est administré par le CRSH au nom des trois principaux organismes fédéraux qui subventionnent la recherche.

Le programme, qui dispose d’un budget total de 450 millions de dollars, fournit un soutien salarial aux universités et aux établissements de recherche en santé au cours de la pandémie COVID-19. Le programme contribue aux coûts associés au maintien de la recherche essentielle pendant la pandémie de COVID-19 et la reprise des activités de recherche à mesure que les mesures physiques de distanciation sont atténuées et que les activités de recherche peuvent reprendre.

L’étape 2 du programme consiste à attribuer un soutien salarial supplémentaire au personnel de recherche. Les établissements qui répondent aux critères peuvent maintenant présenter une demande. Jusqu’à 100 millions de dollars seront attribués. Tous les détails se trouvent sur la page du CRSH.

Sondage du Comité intersectoriel étudiant

Le Comité intersectoriel étudiant mène présentement un sondage auprès des étudiant.e.s et des postdoctorant.e.s des regroupements de recherche financés par les Fonds de recherche du Québec (FRQ). Le sondage s’intéresse au rôle de la relève au sein de ces regroupements. « Afin que la relève de l’ensemble des regroupements de recherche puisse participer aux réflexions et partager leur vision sur leur.s rôle.s au sein de leur.s regroupement.s affilié.s, un court sondage a été élaboré afin de vous consulter sur quatre dimensions :

Statut : Modalité d’affiliation de la relève en recherche aux RR

Soutien : Ce que les RR peuvent faire pour leur relève en recherche (structure, forme et accessibilité)

Implication : Ce que la relève en recherche peut faire pour leur.s RR (participation, implication et rôle)

Gouvernance : Place de la relève en recherche dans les prises de décisions en lien avec leur.s RR. »

Le questionnaire se trouve sur cette page et prendra de 5 à 20 minutes à remplir.

Évaluations PISA reportées

Les pays membres de l’OCDE ont annoncé le report des deux prochaines enquêtes PISA en raison de la pandémie COVID-19. Les étudiants passeront désormais le test en 2022, et non en 2021, et les résultats seront publiés en décembre 2023. L’enquête PISA suivante sera ensuite publiée en 2026, et non en 2025.

Le PISA, ou le Programme for international student assesment, mesure les capacités des jeunes de 15 ans en lecture, en mathématiques et en sciences. De nombreux pays s’appuient sur les résultats du PISA pour déterminer comment leurs systèmes éducatifs fonctionnent par rapport à d’autres pays. Dans la dernière enquête, en 2018, les étudiants canadiens ont obtenu des résultats supérieurs à la moyenne de l’OCDE dans les trois domaines.

Mercredi 15 juillet

Apprentissage en ligne : changements pour les étudiants étrangers

Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) a annoncé mardi de nouvelles mesures pour faciliter l’apprentissage en ligne des étudiants étrangers et l’accès à un permis de travail après l’obtention d’un diplôme. Ces nouvelles mesures surviennent alors que les frontières canadiennes sont toujours fermées aux voyageurs internationaux pendant la pandémie COVID-19.

Selon IRCC, ces nouvelles mesures pourront :

  • d’accélérer du traitement des permis pour les étudiants étrangers qui soumettent des demandes complètes en ligne ;
  • de permettre aux étudiants d’indiquer la date de demande de permis d’études, plutôt que la date d’approbation de la demande, dans une future demande de permis de travail postdiplôme ;
  • et traiter une demande en deux étapes pour permettre aux candidats de commencer leurs études même si une partie de leur documentation est retard en raison de la pandémie.

« Ces changements donneront aux étudiants une plus grande certitude quant à leur capacité d’entrer au Canada une fois que les restrictions relatives aux voyages et à la santé auront été assouplies au Canada et dans leur pays d’origine. Ces changements leur permettront également de travailler au Canada après leur graduation, même s’ils doivent commencer leurs études en ligne depuis l’étranger cet automne », explique IRCC dans son communiqué.

Selon Reuters, le Canada a délivré 30 785 permis d’études en mai à de nouveaux étudiants étrangers, une hausse de 11 pour cent par rapport à mai 2019 où 27 810 permis avaient été délivrés. Au total, le Canada comptait plus de 650 000 étudiants étrangers de niveau postsecondaire en 2019. Toujours selon Reuters, l’Université de Toronto affirme que son taux d’acceptations internationales a augmenté de près de 20 pour cent par rapport à l’année dernière. L’Université de Waterloo a quant à elle déclaré avoir observé une augmentation de l’intérêt des étudiants étrangers.

Questions à Yoshua Bengio

Dans le cadre de la International Conference on Machine Learning (ICML 2020), le professeur en intelligence artificielle et fondateur du MILA, Yoshua Bengio répondra demain à des questions sur ses travaux et ses recherches. L’expert prendra possession du compte Twitter de Microsoft Research à partir de jeudi 15 h HNE. Les internautes souhaitant lui poser une question peuvent le faire en utilisant le mot-clic #AskYoshua et en identifiant @MSFTResearch.

Évènements virtuels sur la synergie en recherche

L’alliance Global Research Collaboration for Infectious Disease Preparedness (GloPID-R) a créé une série de rencontres virtuelles, nommées The COVID-19 Research Synergies Meetings, qui se tiendront au cours des prochains jours. Ces évènements réuniront les principaux acteurs de la recherche sur la COVID-19, comme les membres de GloPID-R, des chercheurs, des représentants de l’OMS et d’autres grandes organisations de recherche et de financement, ainsi que des contributeurs des pays les plus touchés par la pandémie.

Des rencontres se tiendront les 16, 17, 20, 21 et 23 juillet. Les détails de la programmation complète se trouvent ici.

Lundi 13 juillet

Questionnements face au port du masque obligatoire à l’UdeS

Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université de Sherbrooke (SCCCUS) se dit surpris d’avoir appris la nouvelle règle annoncée par l’établissement la semaine dernière. À compter du 10 août, le port du masque sera obligatoire dans toutes les aires publiques intérieures de l’UdeS. Selon La Tribune, le SCCCUS aurait préféré que l’établissement consulte le syndicat avant d’adopter une telle mesure.

« Présentement, le fait de ne pas avoir été impliqués nous place dans une position où nous sommes plutôt en réaction, alors qu’il aurait été avantageux de nous mettre dans le coup en prévision de cette annonce », a expliqué Vincent Beaucher, président du SCCCUS, à La Tribune. Il affirme que des membres ont soulevé plusieurs questions : « Quelles sont les modalités alternatives pour les personnes qui ne peuvent porter de masques? Est-ce qu’une visière est adéquate? Et dans l’optique qu’il s’agit d’une obligation de la part de notre employeur, devrait-il fournir cet équipement? »

L’UdeS est la première université québécoise à annoncer que le port du couvre-visage sera obligatoire cet automne. En Ontario, plusieurs établissements ont annoncé des mesures similaires, où le masque devra être porté à l’intérieur ou aux alentours. C’est le cas de l’Université Brock, l’Université Carleton, l’Université McMaster, l’Université Redeemer et l’Université de Toronto.

Modifications aux règles de programmes des Fonds de recherche

Les trois fonds de recherche du Québec (FRQ) ont annoncé lundi plusieurs modifications en lien avec leurs programmes, leurs règles ou leurs partenariats.

Les Fonds de recherche du Québec – Société et Culture (FRQSC) ont annoncé une série de modifications proposées aux règles de plusieurs programmes de bourses et de subventions. Tous les détails se trouvent ici.

Les Fonds de recherche du Québec – Santé (FRQS) ont approuvé l’ensemble des programmes de bourses et de subventions pour les concours 2021-2022. Ils ont également apporté des précisions et ajustements visant des règles administratives et d’admissibilité des Règles générales communes des FRQ. Les détails se trouvent ici.

Les Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies (FRQNT) ont quant à eux adopté une série de modifications aux règles des divers programmes d’aide financière du Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies en vue des concours 2021-2022. Les détails se trouvent ici.

Vendredi 10 juillet

Masques obligatoires sur les campus de l’UdeS 

L’Université de Sherbrooke rendra le port du masque obligatoire à compter du 10 août. « Le port du couvre-visage sera OBLIGATOIRE pour entrer dans les bâtiments et circuler dans les halls, couloirs et autres aires de circulation publiques intérieures de l’Université de Sherbrooke », explique l’établissement dans un communiqué publié jeudi sur son site Web. « Cette décision devient nécessaire en considérant que lachalandage rendra difficile le maintien de la distance de deux mètres entre chaque personne et sajoute à l’ensemble des autres mesures de prévention en vigueur. Le couvre visage pourra être retiré une fois rendu à destination sur le lieu de travail ou détude. Chacun est responsable de se procurer cet accessoire pour son utilisation personnelle. » 

L’UdeS a également annoncé des changements aux mesures concernant le processus de suivi des personnes présentant des symptômes de la COVID-19. Les registres d’entrée et de sortie ont été éliminés, et sont désormais remplacés par un formulaire institutionnel unique de déclaration COVID-19. Celui-ci est destiné « à toute personne présentant un ou des symptômes, ayant été en contact avec une personne infectée ou qui doit rester à la maison en raison d’ordonnances de la Direction de la santé publique »Les personnes qui ne sont pas physiquement présentes sur un campus de l’UdeS, mais qui ont une condition spéciale à déclarer peuvent le faire grâce au formulaire en ligne. 

Publication du rapport du vérificateur général sur l’aide financière aux étudiants 

Le Bureau du vérificateur général du Canada a déposé jeudi un rapport qui se penche sur l’aide financière aux étudiants postsecondaires. Le rapport conclut qu’ « Emploi et Développement social Canada (EDSC) n’a pas géré efficacement certains volets de l’aide financière aux études postsecondaires. En 2018, le gouvernement a investi plus d’un milliard de dollars dans le Programme canadien pour l’épargne-études, qui aide les parents à économiser en vue des études postsecondaires de leurs enfants, et a consenti plus de deux milliards de dollars de prêts étudiants ».   

Même si le rapport se penche sur la gestion des programmes avant la pandémie, la pression financière sur les étudiants se fait encore plus sentir aujourd’hui, selon l’Alliance canadienne des associations étudiantes (ACAE). « La COVID-19 a exercé des pressions financières énormes sur les étudiantes et étudiants, explique le président de l’ACAE Bryn de Chastelain dans un communiqué. Nous espérons que le gouvernement fédéral investira davantage pour offrir aux étudiantes et étudiants une formation complète et équilibrée concernant leurs finances. Il faut en faire plus pour veiller à ce que les étudiantes et étudiants sur le point de terminer leur formation atteignent la stabilité financière et soient prêts pour les années à venir ».  

Le rapport souligne également qu’EDSC « n’a pas évalué en profondeur les effets individuels et combinés du Programme canadien pour l’épargne-études et du Programme canadien de prêts aux étudiants sur la capacité des étudiants de poursuivre des études postsecondaires. Le Ministère n’a pas non plus évalué les obstacles qui entravent le remboursement des prêts étudiants ». L’ACAE accueille favorablement les observations du vérificateur général ainsi que ses recommandations au Ministère. Celles-ci sont disponibles en ligne. 

Incertitude face à la Bourse pour le bénévolat étudiant 

Alors que se poursuit la controverse entourant la Bourse canadienne pour le bénévolat étudiant, impliquant l’organisme WE Charity, le premier ministre Trudeau et des membres de son entourage, des groupes demeurent dans l’incertitude face à l’avenir du programme. Selon la Presse canadienne« Plusieurs organismes sans but lucratif affirment que leur groupe et leurs bénévoles attendent avec impatience les réponses du gouvernement, notamment si le programme va se poursuivre et si les étudiants qu’ils ont déjà embauchés seront rémunérés pour leur travail ». C’est le cas de Saint Andrew’s Community Outreach and Support Program, Souls Harbour Rescue Mission à Halifax et de la Fédération canadienne des étudiantes et des étudiants.  

Au cours des derniers joursles révélations se sont accumulées, illustrant les liens entre l’entourage de Justin Trudeau et l’organisme WE Charity, qui avait été choisie pour administrer la Bourse. La mère et le frère du premier ministre, Margaret et Alexandre Trudeau, ont respectivement reçu les cachets de 250 000 et 32 000 dollars pour des apparitions et des allocutions lors d’évènements organisés par l’organisme. Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet demande au premier ministre de quitter son poste – et le céder à la vice-première ministre Chrystia Freeland – en attendant que lumière soit faite. Le Parti conservateur demande quant à lui une enquête policière pour savoir si Justin Trudeau a commis une fraude envers le gouvernement. 

Mercredi 8 juillet

L’outil Sofia maintenant disponible pour les bibliothèques universitaires

Depuis quelques jours, le catalogue unifié du Partenariat des bibliothèques universitaires québécoises (PBUQ) ainsi que son outil de recherche nommé Sofia est en ligne sur plusieurs sites Web d’universités de la province. Cet outil vient donc remplacer les outils individuels des établissements (comme Atrium pour l’Université de Montréal, Ariane pour l’Université Laval ou Virtuose pour l’Université du Québec à Montréal). Le PBUQ avait été annoncé par le Bureau de coopération interuniversitaire (BCI) en octobre, mais le projet remonte à 2014. « Le projet (…) implique les bibliothèques des 18 universités québécoises, autant anglophones que francophones. Sofia offre un accès simplifié, intuitif et bilingue à un large éventail de contenus documentaires grâce à la mise en commun des collections – c’est-à-dire à plus de 20 millions de documents imprimés », explique sur son site Web, HEC Montréal.

Même si le projet n’est pas le résultat des mesures de confinement et de l’enseignement à distance, il arrive à point. « La mise en ligne de Sofia veut également dire des règles de prêt simplifiées à l’avantage des usagers, avec notamment la possibilité d’emprunter jusqu’à 100 documents pour une période de 30 jours, renouvelable automatiquement. En outre, les détenteurs d’une carte d’étudiant ou d’employé (…) bénéficieront d’un dossier Sofia unique leur permettant d’effectuer des emprunts dans l’ensemble des bibliothèques universitaires de la province », explique l’UdeM sur son site Web.

Le 10 juin, le nom de l’outil – Sofia – a été dévoilé à plus de 500 employés des bibliothèques universitaires lors d’une présentation Zoom en direct. Le nom de la nouvelle plateforme, choisie par le sous-comité des bibliothèques, « vient du grec σοφία, Sophia, et évoque la sagesse et le savoir, car les bibliothèques universitaires sont une porte d’accès vers le savoir. Sofia évoque aussi le côté humain des bibliothèques. Une autre qualité de ce nom est qu’il se prononce aussi bien en français qu’en anglais et également dans plusieurs autres langues, ce qui reflète la diversité de la communauté universitaire du Québec », explique le sous-comité dans un communiqué.

Deux tiers des personnes infectées seraient asymptomatiques

Deux nouvelles études internationales se sont penchées sur les cas asymptomatiques des personnes infectées à la COVID-19. Une quinzaine de chercheurs de l’Université Cornell, aux États-Unis, ont analysé les données de 5484 personnes récoltées grâce à un traçage numérique en Lombardie, en Italie. Des 2824 personnes ayant reçu un diagnostic positif au coronavirus, seulement 31 pour cent ont développé des symptômes typiques du virus. Une seconder étude, publiée au début juillet dans la revue The Lancet, fait état d’une situation similaire dans les centres pour aînés de la Belgique. Les chercheurs ont testé des employés et des résidents. Environ 75 pour cent ne présentaient aucun symptôme apparent du virus.

L’étude de Cornell soulève que les jeunes de moins de 60 ans sont moins susceptibles de développer des symptômes. Selon le journal Métro, des professeurs d’universités québécoises demandent aux autorités d’augmenter le taux de dépistage. Le professeur au département des sciences biologiques de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Benoit Barbeau « presse le gouvernement Legault de mettre les bouchées doubles en matière de dépistage, surtout auprès des personnes asymptomatiques ». « On doit tester en fonction de l’existence de ces asymptomatiques, qui peuvent jouer un rôle important dans la transmission du virus », indique M. Barbeau au Métro.

L’importance de la présence physique en labo

L’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) a publié au cours des dernières semaines, des vidéos sur le retour des étudiants dans les laboratoires de recherche. Après des mois sans accès à ces espaces, aux outils ou aux données leur permettant d’avancer leurs travaux de recherche, les jeunes chercheurs dont la présence en laboratoire est essentielle pour leur parcours sont maintenant autorisés à revenir sur le campus. La série d’épisodes comme par la présentation de Manel Ghribi, chercheuse postdoctorale en biologie cellulaire et moléculaire.

La chercheuse aborde l’impact du confinement sur ses travaux et l’importance revenir dans son laboratoire. Elle présente également les mesures mises en place par l’UQTR pour assurer la sécurité des personnes qui doivent se rendre sur le campus pour mener leurs projets de recherche.




Les épisodes suivants mettent en vedette Daphney Dubé-Richard, étudiante à la maîtrise en sciences de l’environnement et Samuel Daviau, étudiant à la maîtrise en chimie.

Lundi 6 juillet

Des cours à l’église et à l’extérieur cet automne à l’UdeS

L’Université de Sherbrooke (UdeS) offrira des cours en présentiel dans plusieurs endroits de la ville cet automne. Selon ce que rapporte Le Devoir, de 40 à 100 pour cent des cours de 20 domaines d’étude seront offerts en personne lors de la prochaine session. Pour se faire, l’établissement a réquisitionné un couvent, trois églises et une salle de spectacle et planifie utiliser des espaces en plein air. « Douze sites extérieurs pouvant héberger entre 16 et 100 étudiants chacun, pour un total de 500 places, ont été repérés sur le campus. Deux des classes seront abritées sous des chapiteaux d’une capacité de 45 personnes chacun. » Le ministre Jean-François Roberge (lorsqu’il était encore responsable de l’Enseignement supérieur) avait demandé aux établissements postsecondaires de planifier des scénarios de retour en classe comprenant le plus d’activités offertes en présentiel, en priorisant les laboratoires et les ateliers ainsi que les étudiants qui commencent leur parcours universitaire.

Controverse autour de la plateforme des étudiants bénévoles

La Bourse canadienne pour le bénévolat étudiant fait l’objet d’une controverse depuis son lancement officiel le 25 juin dernier. Ottawa avait confié à l’organisme de bienfaisance WE Charity de gérer ce nouveau programme de 900 millions destiné à aider les étudiants pendant la pandémie de COVID-19. La bourse allait permettre aux étudiants admissibles de gagner jusqu’à 5000 dollars pour faire du bénévolat auprès d’organisations à but non lucratif.

Le premier ministre Justin Trudeau et sa conjointe Sophie Grégoire Trudeau sont des bénévoles et des supporteurs de l’organisme WE Charity. Mme Trudeau est décrite sur le site Web de l’organisation comme une ambassadrice du volet bien-être et anime un balado créé par l’organisme.

Depuis l’annonce de la Bourse, les partis d’opposition crient au conflit d’intérêts. Le Parti conservateur a d’ailleurs demandé une enquête à la vérificatrice générale, sur la façon dont l’organisation a été choisie pour gérer le programme. Le 3 juillet, le gouvernement canadien annoncé que WE Charity s’était retiré de l’entente. Le même jour, le commissaire aux conflits d’intérêts, Mario Dion, a annoncé qu’il enquêterait sur le dossier. Selon La Presse, « dans des lettres transmises au député conservateur Michael Barrett et à son collègue néo-démocrate Charlie Angus, M. Dion indique qu’il tentera de déterminer si le premier ministre a contrevenu à des articles de la Loi sur les conflits d’intérêts, notamment à celui qui interdit à tout titulaire de charge publique de participer à la prise d’une décision “s’il sait ou devrait raisonnablement savoir que, en prenant cette décision, il pourrait se trouver en situation de conflit d’intérêts ”. »

Vendredi 3 juillet

Un nanovaccin contre la COVID-19

Une équipe de chercheurs de l’Université du Québec à Montréal et du Manitoba a reçu un financement de 622 782 dollars des Instituts de Recherche en Santé du Canada (IRSC) pour développer un nanovaccin contre le virus SARS-CoV-2, responsable de la COVID-19. Le professeur du Département des sciences biologiques Denis Archambault et le professeur du Département de chimie Steve Bourgault collaborent avec deux autres chercheurs manitobains : le Docteur Bradley Pickering, du Centre national des maladies animales exotiques de l’Agence canadienne d’inspection des aliments, à Winnipeg, et le docteur Darwyn Kobasa, du Laboratoire national de microbiologie à l’Agence de santé publique du Canada, également basée à Winnipeg – qui a aussi travaillé sur l’élaboration du vaccin contre le virus Ebola. Leur projet a été retenu sur les 1 500 propositions soumises aux IRSC dans le cadre du concours « Subvention de fonctionnement: Possibilité de financement pour une intervention de recherche rapide contre la COVID-19 » lancé en mai.

La particularité de ce vaccin est qu’il est formé, entre autres, à partir d’une nanoparticule. En entrevue avec La Presse, le professeur Archambault explique que la nanoparticule sert de « squelette » au vaccin, comme « une plateforme, un véhicule de livraison. » « Sur ce squelette, les chercheurs veulent ensuite attacher la fameuse protéine « S » du virus de la COVID-19, celle en forme de pic qui permet au virus d’infiltrer les cellules humaines. L’idée est de présenter cette protéine aux cellules du système immunitaire afin qu’elles développent des défenses contre le véritable virus SARS-CoV-2 qui cause la COVID-19 », lit-on dans l’article.

Toujours selon La Presse, l’équipe dispose de 12 mois pour démontrer l’efficacité de leur nanovaccin sur les animaux. Le Laboratoire national de microbiologie de l’Agence de la santé publique du Canada situé à Winnipeg permettra d’effectuer les tests sur les animaux.

Le Parti Québécois demande des garanties pour les étudiants

Le porte-parole du Parti Québécois en matière d’enseignement supérieur Sylvain Roy demande à la nouvelle ministre de lèEnseignement supérieur, Danielle McCann, de donner rapidement des garanties à la communauté étudiante concernant la session d’automne. Dans un communiqué publié mardi, le député de Bonaventure demande au gouvernement Legault :

  • De privilégier les cours en présentiel pour « s’assurer que le taux de décrochage ne suive pas une tendance inverse », car selon lui, « les cours à distance comportent encore et toujours de nombreuses lacunes et limites »
  • De mieux encadrer et baliser les modalités de la session d’automne,
  • D’ «intervenir rapidement et rendre disponibles les sommes requises pour soutenir chaque étudiant en fonction de ses besoins »

Le député estime qu’en raison de l’improvisation et de l’indécision du gouvernement face à la pandémie, « des milliers d’étudiants collégiaux et universitaires se trouvent donc dans une situation financière précaire, et dans le flou quant à la prochaine rentrée scolaire ». M. Roy cite d’ailleurs le sondage réalisé par l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) et la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants (FCEE) publié en mai dernier. Le sondage révélait qu’un peu plus de 30 pour cent des étudiants de niveau postsecondaire disent remettre en question leur retour ou leur entrée à l’université ou au collège cet automne en raison de craintes face à leur santé, leurs finances et l’apprentissage en ligne.

« On a besoin de cohérence. À l’heure actuelle, par exemple, le Cégep de Jonquière compte offrir une majorité de ses cours en présentiel, alors que celui de Saint-Jean-sur-Richelieu mise plutôt sur l’enseignement à distance. La ministre McCann doit mettre fin à ce système à géométrie variable », demande le député Roy.

Mise à jour et modifications à venir du RSEQ

Le Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) et les universités membres ont annoncé jeudi que des modifications sont à venir au calendrier automnal de l’ensemble des disciplines sportives universitaires. Le Réseau dit vouloir maintenir les activités, et que « d’ici le 31 août, des adaptations possibles et spécifiques pourront être apportées aux calendriers tout en respectant les besoins de chaque discipline sportive ». Les modifications respecteront les directives de la santé publique du Québec et celles du ministère de l’Éducation et du ministère de l’Enseignement supérieur, assure le RSEQ.

Selon La Tribune, le but du réseau est d’avoir une offre la plus complète possible cet automne. Selon le directeur général du RSEQ Gustave Roel, le 31 août est la date à laquelle les universités doivent déterminer les modalités de leurs activités sportives.

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