Trouver le bon superviseur
Lorsqu’on est à la recherche d’un superviseur, il faut faire ses devoirs.
Imaginez occuper un poste où vous serez appelé à travailler en étroite collaboration avec quelqu’un pour une période pouvant aller jusqu’à quatre ans. Quelqu’un ayant la capacité de jouer plusieurs rôles, dont ceux de mentor, conseiller, réviseur, patron, mais dont la principale tâche est de vous fournir les moyens de progresser dans le milieu de la recherche. C’est le rôle du superviseur.
La première chose à savoir, avant de choisir un superviseur, c’est qui vous êtes, c’est-à-dire bien connaître vos habitudes et votre éthique de travail, votre comportement en équipe, ainsi que vos objectifs pendant vos études supérieures et après. En sachant tout cela, vous serez mieux en mesure de choisir une équipe de recherche et un superviseur dont les ambitions professionnelles, les intérêts personnels et même les petites manies correspondent étroitement aux vôtres.
Alors, par quoi commencer lorsqu’on cherche le superviseur approprié? Iyoma Yvonne Edache, qui fait une maîtrise en science de l’exercice, explique sa façon de procéder.
« Selon mon expérience, lorsqu’on est à la recherche d’un superviseur, il faut faire ses devoirs. Avant d’aborder un professeur, allez consulter son profil en ligne, lisez sur ses domaines de recherche, et consultez ses plus récentes publications. Une fois bien informé, vous pourrez communiquer avec lui; discutez de votre projet de faire des études supérieures et de votre intérêt concernant leur domaine de recherche. Même si le professeur que vous abordez ne peut vous superviser pendant vos études supérieures, il pourrait être en mesure de vous recommander des professeurs dont les travaux portent sur un domaine connexe. »
Voici, pour ajouter à l’expérience de Iyoma, quelques propositions sur la manière de vous tailler un créneau en recherche :
Aborder des superviseurs potentiels
Parlez à des professeurs que vous avez connus dans vos cours et lors de conférences, ou qui sont recommandés par vos amis. Le fait de connaître quelqu’un, que ce soit sur le plan personnel ou professionnel, facilite une discussion plus en profondeur sur vos intérêts en recherche. Tentez d’entrer en contact, par téléphone ou par vidéo, avec des professeurs que vous ne connaissez pas ou qui ne se trouvent peut-être pas au même endroit que vous.
Certains professeurs pourraient vouloir des preuves de votre intérêt réel pour la recherche, alors ayez une copie de votre plus récent relevé de notes, un sommaire de vos intérêts de recherche ou un curriculum vitae à lui donner. Les professeurs qui ont un programme actif de recherche accueillent très bien les étudiants qui ont de l’initiative. Ne croyez pas que vous vous imposez ou que vous leur faites perdre leur temps en communiquant avec eux. Si un professeur ne donne pas signe de vie au bout de quelques semaines, n’abandonnez pas et dites-vous qu’il se peut que son horaire soit chargé ou qu’il ne puisse prendre de nouveaux étudiants pour l’instant.
Évaluer
Dans toutes vos conversations avec des superviseurs potentiels, soyez très clair à propos de votre intérêt à l’égard de son domaine, de la dynamique de l’équipe et de votre volonté à commencer un programme aux cycles supérieurs. Ne négligez pas non plus votre intuition lorsqu’il est question de compatibilité et de méthodes de travail.
Chercher
Tentez d’en apprendre autant que possible sur les sujets d’étude actuels du superviseur. De l’information peut être facilement accessible sur le site Web de l’université, sur son site personnel ou de recherche et dans des publications (ouvrages, articles, lettres d’opinion, exposés, etc.). L’information ainsi trouvée est précieuse et fournit matière à discussion.
Visiter
Rendez-vous en personne sur les lieux pour rencontrer le superviseur potentiel et son équipe. Parlez aux étudiants du programme, découvrez les lieux et la culture de votre futur milieu de vie. Autant que la compatibilité avec le superviseur, l’équipe et le programme, il est important que vous trouviez du plaisir dans la nouvelle aventure que vous vous apprêtez à vivre.
S’il vous est impossible de vous rendre sur le campus, précisez bien que vous êtes intéressé et que vous aimeriez communiquer avec le professeur par téléphone ou vidéo. Demandez la permission et les coordonnées des étudiants actuellement aux cycles supérieurs afin de connaître l’expérience qu’ils vivent au département et auprès du professeur qui les supervise. Certains professeurs souhaitent aussi parler aux étudiants potentiels afin de pouvoir eux aussi jauger la compatibilité et le niveau de connaissance.
Examiner
Faites le point sur les options qui s’offrent à vous et soupesez tous les facteurs – sur les plans de la recherche, ainsi que sur les plans professionnel et personnel. Vous ne pouvez suivre qu’un seul programme, alors ne soyez pas mal à l’aise de devoir refuser les autres. Remerciez toutes les personnes qui vous ont consacré du temps et des ressources et qui vous ont donné la chance de les rencontrer. Vous mettez ainsi en place votre réseau avec des gens que vous serez probablement appelé à croiser au cours de votre carrière.
Ces conseils ne sont qu’un guide, mais ils se fondent sur le vécu d’étudiants. Trouver le bon superviseur demeure un processus personnel. Sherif Goubran, doctorant dans un programme personnalisé, invite les étudiants potentiels à considérer les questions ci-dessous et à les poser.
« Trouver le bon superviseur n’est pas une tâche facile. Et ma propre expérience m’a appris qu’il s’agit d’un processus personnel qui dépend du style de travail préféré, du vécu universitaire et professionnel, du motif qui pousse à faire des études supérieures, des objectifs de carrière de chacun et, par-dessus tout, de la perception que l’on a du savoir sur le plan idéologique. Voici donc quelques questions qui m’ont éclairé lorsque j’ai dû choisir un superviseur :
- Qu’est-ce qu’on attendra de moi pendant mes études?
- Comment, à titre de superviseur potentiel, considérez-vous que l’expérience que j’ai acquise m’aidera dans mon programme?
- Seriez-vous compréhensif si je changeais l’orientation ou l’objet de ma recherche au cours du programme?
- De quoi pensez-vous que j’ai besoin pour atteindre mes objectifs de carrière?
- Qu’est-ce qui, selon vous, constituerait une innovation ou une découverte dans votre domaine de recherche? »
Sherif termine sur ces paroles sages : « Personne ne peut vous dire si vous réussirez mieux en travaillant avec un superviseur souple ou avec un autre qui est strict, centré sur de la recherche ciblée ou sur l’exploration, chevronné ou nouveau chercheur. Vous seul pouvez le savoir, suivez votre intuition. »
Postes vedettes
- Médecine - Professeur(e) adjoint(e) (communication en sciences de la santé)Université d'Ottawa
- Droit - Professeur(e) remplaçant(e) (droit privé)Université d'Ottawa
- Chaire de recherche du Canada, niveau 2 en génie électrique (Professeur(e))Polytechnique Québec
- Medécine- Professeur.e et coordonnateur.rice du programme en santé mentaleUniversité de l’Ontario Français
- Littératures - Professeur(e) (Littérature(s) d'expression française)Université de Moncton
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