Comment mieux soutenir l’articulation études-famille-travail à l’université?
L’Université du Québec à Montréal (UQAM) est la première université montréalaise à reconnaître officiellement le statut de personne étudiante proche aidante.
Fruit de plusieurs années de réflexions et de travaux, la politique de l’UQAM relative à la parentalité et à la proche aidance pour les personnes étudiantes favorise l’accès à l’université et la réussite de celles qui sont personnes étudiantes parentes et proches aidantes par la mise en place d’un environnement académique qui contribue à la réalisation de leur projet d’études, grâce à divers moyens.
Est-ce à dire qu’il sera possible par cette politique de répondre en tout temps à tous les besoins de tous les parents et de toutes les personnes proches aidantes? Sans doute pas. Cela témoigne toutefois de notre réel engagement envers la population étudiante et d’une volonté ferme à mettre en œuvre un accès à l’éducation en toute égalité et sans discrimination.
Plusieurs autres universités ont adopté une politique semblable. Elles ont en commun d’avoir, entre autres, créé un statut spécifique et accordé certains aménagements académiques, dont la reconnaissance d’un statut « réputé à temps complet », sous certaines conditions, pour les personnes qui étudient à temps partiel. À l’UQAM, c’est également le cas. En plus de bénéficier d’aménagements académiques, elles pourront, notamment, avoir accès à un plus grand nombre de bourses.
La politique de l’UQAM se démarque de deux façons. D’abord, elle se distingue par son inclusion. Nul besoin, par exemple, pour une personne enceinte d’atteindre la 20e semaine de grossesse pour demander un statut de parent aux études ni, d’ailleurs, que les enfants d’âge mineur résident avec la personne étudiante. Ce dernier choix a déjà permis à plusieurs personnes étudiantes issues de l’international d’être considérées comme des parents aux études, même lorsqu’elles doivent parfois se séparer temporairement de leurs enfants.
Seconde distinction : la proche aidance a été prise en compte, à la demande des étudiantes et étudiants membres du comité ayant accompagné la conception de la politique. Selon Statistique Canada, près de 15 % des personnes de 15 à 44 ans seraient proches aidantes au Québec. À l’UQAM, elles seraient près d’un millier dans cette situation, selon les données de l’enquête sur les Indicateurs de conditions de poursuite des études, menée par l’Université du Québec.
La politique de l’UQAM reprend la définition de la personne proche aidante développée par le gouvernement du Québec, soit « une personne qui apporte un soutien à une autre qui présente une incapacité temporaire ou permanente de nature physique, psychologique, psychosociale ou autre, peu importe son âge ou son milieu de vie, avec qui elle partage un lien de dépendance, qu’il soit familial ou autre ». Encore là, l’UQAM a opté pour une définition large qui tient compte de la diversité des situations vécues par la communauté étudiante.
Pour s’assurer de l’application optimale de sa politique, l’UQAM met à la disposition de son personnel enseignant des outils et des ressources, comme la diffusion de pratiques reconnues en matière d’aménagements académiques. L’inclusion est l’affaire de toutes et tous!
Johanne Grenier est vice-rectrice à la Vie académique, UQAM.
Postes vedettes
- Medécine- Professeur.e et coordonnateur.rice du programme en santé mentaleUniversité de l’Ontario Français
- Médecine - Professeur(e) adjoint(e) (communication en sciences de la santé)Université d'Ottawa
- Chaire de recherche du Canada, niveau 2 en génie électrique (Professeur(e))Polytechnique Québec
- Doyen(ne), Faculté de médecine et des sciences de la santéUniversité de Sherbrooke
- Droit - Professeur(e) remplaçant(e) (droit privé)Université d'Ottawa
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