Lundi 30 août

Laval prévoit un budget équilibré

L’Université Laval a annoncé vendredi qu’elle prévoit un budget de fonctionnement équilibré de 694 millions de dollars. La pandémie a forcé le conseil d’administration à revoir à la baisse le budget de l’établissement, initialement prévu à 716 millions, tout en conservant l’équilibre. « Tout d’abord, cet été, grâce à une gestion prudente et responsable, les gestionnaires d’unités et de services ont pu contenir au maximum leurs dépenses. Deuxièmement, nous avons utilisé des soldes que nous avions réservés pour des projets futurs. Enfin, le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur nous a beaucoup aidé en nous accordant une marge financière supplémentaire pour couvrir les coûts supplémentaires liés à la pandémie. Ces trois éléments nous auront permis d’atteindre l’équilibre budgétaire », explique le vice-recteur aux études André Darveau.

M. Darveau précise que le financement de l’établissement provient principalement de deux sources : une subvention du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur ainsi que des droits de scolarité des étudiants. L’Université prévoit une baisse de dix pour cent de l’effectif étudiant, qui se traduit par une perte de revenus de 12 millions de dollars. Cette baisse sera cependant confirmée seulement en octobre, lorsque les chiffres finaux seront connus, rappelle l’établissement.

En mai, l’Université Concordia a été l’une des premières à annoncer un budget provisoire déficitaire. Son conseil d’administration a adopté ce budget accordant à l’établissement une autorisation de dépenser de 325 millions de dollars valable jusqu’au 31 octobre.

Conférence virtuelle : la recherche sur la COVID-19

Le Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) et son centre de recherche (CRCHUM) ont annoncé le retour de leurs conférences, en mode virtuel. La première conférence de cette série aura lieu le 4 septembre à 12 h avec comme invitée la microbiologiste-infectiologue au CHUM et professeure titulaire au Département de microbiologie, immunologie et infectiologie à l’Université de Montréal, Cécile Tremblay. Ses travaux de recherche portent sur l’évolution virale sous pression immunothérapeutique, l’évaluation préclinique des antirétroviraux, les inhibiteurs d’entrée et la résistance aux antirétroviraux. Elle abordera plusieurs aspects de la recherche entourant le virus SARS-CoV-2 et la maladie causée par celui-ci, la COVID-19.

Il est possible de s’inscrire à cette conférence ici, ou de visionner la conférence par la suite, sur la chaîne YouTube du CRCHUM.

Vendredi 28 août

Nouvelles règles du PTPD pour étudiants étrangers

Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) a annoncé mercredi de nouvelles mesures relatives à l’admissibilité au permis de travail postdiplôme pour les étudiants qui poursuivent actuellement des études en ligne depuis l’étranger. Les trois nouvelles mesures sont les suivantes :

  • Les étudiants peuvent maintenant étudier en ligne depuis l’étranger jusqu’au 30 avril 2021, et ce, sans que le temps ne soit retranché de la durée d’un futur permis de travail postdiplôme, à condition que 50 % de leur programme d’études soit éventuellement effectué au Canada.
  • Les étudiants qui se sont inscrits à un programme d’une durée comprise entre 8 à 12 mois, et dont la date de début se situe entre mai et septembre 2020, pourront terminer l’intégralité de leur programme en ligne depuis l’étranger et seront toujours admissibles à un permis de travail postdiplôme.
  • Les étudiants qui sont inscrits à un programme dont la date de début est comprise entre mai et septembre 2020 et qui étudient en ligne jusqu’au 30 avril 2021, et qui obtiennent un diplôme dans plus d’un programme d’études admissible, peuvent combiner la durée de leurs programmes d’études lorsqu’ils demanderont un permis de travail postdiplôme, à condition d’avoir effectué 50 % de leurs études au Canada.

IRCC précise que pour être admissibles à ces mesures, les étudiants doivent avoir soumis une demande de permis d’études avant de commencer un programme d’études à la session du printemps, d’été ou d’automne 2020, ou à la session débutant en janvier 2021. « Tous les étudiants doivent éventuellement être approuvés pour un permis d’études », a déclaré l’agence. Celle-ci ajoute que l’assouplissement des restrictions liées à la COVID-19 dépendra des progrès réalisés au Canada et dans le monde pour contenir la propagation du coronavirus.

Les universités canadiennes font encore face à beaucoup d’incertitude concernant la capacité des étudiants étrangers de se rendre au Canada. IRCC promet également de « continuer de surveiller de près la situation et d’évaluer si d’autres changements sont nécessaires, tout en demeurant informé par les conseils de nos experts en santé publique ».

Un centre de dépistage à l’Université d’Ottawa

L’Université d’Ottawa a annoncé jeudi qu’elle serait la première université de l’Ontario à ouvrir son propre centre de dépistage de la COVID-19 sur le campus le 9 septembre. Pour l’instant, le centre ne sera ouvert qu’aux étudiants, au personnel et aux membres du personnel enseignant de l’université. «  Un centre de dépistage sur le campus servira les personnes qui travaillent et étudient sur le campus, en plus de leur offrir les outils et les ressources nécessaires pour se protéger », a déclaré le président de l’Université d’Ottawa, Jacques Frémont.

L’université dit qu’elle s’attend à accueillir en septembre environ les deux tiers de ses chercheurs, environ 5000 étudiants inscrits à des cours qui ont des exigences d’apprentissage en personne, ainsi qu’un petit nombre de membres du corps professoral et du personnel. « Nous espérons que notre centre, une fois qu’il fonctionnera à plein régime, viendra également alléger le fardeau des autres centres de dépistage de la ville », explique le recteur.

Le centre de dépistage est une collaboration entre l’université et l’Hôpital d’Ottawa. Il demeurera ouvert pendant six mois, avec une extension possible en fonction des besoins de la communauté. Les membres de la communauté universitaire pourront s’y présenter du lundi au vendredi (sauf les jours fériés), de 9 h à 16 h.

À quoi ressemblent les espaces communs sur le campus?

L’Université McGill a réaménagé ses espaces d’étude communs sur le campus. En voici un aperçu :

Mercredi 26 août

6 formules d’enseignement pour la rentrée à Laval

La semaine dernière, l’Université Laval a annoncé davantage de détails sur la session d’automne qui débute le 31 août. Les cours seront offerts sous six différentes formes d’enseignement, soit :

  • Cours en présentiel, où la formation est donnée en présence physique des étudiants et de l’enseignant
  • Cours en présentiel-hybride, où la formation est composée des séances en classe et à distance
  • Cours à distance-hybride, où la formation est composée de séances à distance synchrones et asynchrones
  • Cours à distance asynchrone , où l’étudiant poursuit sa formation à son rythme
  • Cours à distance synchrone, où les séances sont à des heures fixes, en temps réel chaque semaine
  • Cours comodal, où l’étudiant choisit le mode d’enseignement qui lui convient, en présentiel, à distance synchrone ou à distance asynchrone

L’université précise que la majorité des cours de la session d’automne seront offerts sous les formules hybrides ou la formule comodale. « Il est important pour nous que le plus d’étudiantes et d’étudiants possible aient la chance de venir sur le campus à un moment ou à un autre de la session. C’est pourquoi notre offre est aussi flexible », explique la rectrice Sophie D’Amours.

L’établissement a également mis en place de l’affichage sur le campus pour faciliter le retour physique de certains membres de la communauté universitaire. « Des flèches dans les corridors indiquent la voie à suivre et des cercles verts collés sur les tables montrent où il est possible de s’asseoir dans les salles de cours et les espaces communs ». Des trousses de désinfection seront remises sur le campus et dans les pavillons dès la rentrée. Celles comprennent « deux masques jetables, une bouteille de gel antiseptique pour les mains, une bouteille de désinfectant multisurface et des lingettes sèches, qui serviront à nettoyer les bureaux et les tables utilisés quotidiennement par les étudiants et le personnel. Des postes de remplissage pour ces bouteilles seront accessibles dans les différents pavillons. »

L’Université a d’ailleurs créé une vidéo sur les étapes à suivre pour se rendre à une salle de cours.

La formation à distance de la TÉLUQ populaire à l’international

La formation à distance développée par l’Université TÉLUQ et le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur en avril connaît une grande popularité sur la scène internationale. La formation, intitulée J’enseigne à distance, a été développée par la professeure Cathia Papi afin d’outiller et appuyer le personnel enseignant (et certains parents) en situation d’enseignement en ligne ou à distance. Selon Radio-Canada, la plateforme de formation gratuite compte maintenant 130 000 utilisateurs provenant de 134 pays.

Le cours offert en français et en anglais est composé de quatre volets qui ont été mis en ligne progressivement depuis le mois d’avril sur des sujets variés comme l’accompagnement des élèves à distance, la diffusion des contenus et activités de cours en ligne, l’adaptation de cours pour l’enseignement à distance ainsi que l’évaluation à distance.

Lundi 24 août

Trimestre d’automne incertain pour les étudiants étrangers

La rentrée approche et « les universités et les collèges canadiens ont travaillé sans relâche en coulisse pour trouver la manière d’accueillir les étudiants étrangers qui souhaitent venir au Canada » écrit Pierre Cyr, vice-président aux affaires publiques pour la firme de communications d’Ottawa FleishmanHillard HighRoad, dans un article d’opinion publié le 19 août dernier dans le Hill Times (abonnement requis). Toutefois, des changements sur le plan des politiques fédérales ont donné lieu à tellement d’ambiguïté que ces étudiants « ne savent pas encore s’ils pourront se rendre au Canada dans quelques semaines pour commencer leurs études », relate M. Cyr.

Le gouvernement fédéral, explique-t-il, a d’abord laissé aux provinces et aux territoires le soin de déterminer si chaque établissement avait mis en place un plan qui prévoit une période de quarantaine et du soutien pour les étudiants qu’il accueille. Mais il a ensuite modifié sa démarche, et demande maintenant aux établissements postsecondaires de présenter leurs plans qui devront être approuvés par les autorités de santé publique locales et provinciales, Santé Canada et l’Agence de santé publique du Canada. « Quiconque connaît le rythme du gouvernement fédéral sait qu’il faudrait un miracle pour que les plans soient approuvés à temps pour la rentrée, écrit-il. En outre, même après avoir réussi toutes ces étapes complexes, les établissements ne savent toujours pas de quelle manière ils obtiendront l’approbation du gouvernement fédéral. »

Précisant que les étudiants étrangers ont contribué pour 22 milliards de dollars à l’économie canadienne l’an dernier, M. Cyr affirme que si la question n’est pas réglée dans les plus brefs délais, « nous allons assister à des milliers de mises à pied dans les collèges et les universités, et les répercussions sur les campus et dans les collectivités de partout au pays se feront sentir pendant des décennies. »

Personnel universitaire surchargé et stressé

Un sondage effectué par l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) a révélé que la pandémie avait considérablement augmenté la charge de travail et le niveau de stress du personnel universitaire dans tout le pays. L’ACPPU a sondé 4 300 membres du personnel universitaire dans des universités de toutes les provinces entre le 13 mai et le 12 juin, et les résultats ont été rendus publics le 20 août dernier.

Le sondage indique que la majorité des membres du personnel universitaire affirment travailler plus qu’avant la pandémie : presque le tiers d’entre eux travaillent au moins dix heures de plus par semaine; 84 pour cent disent éprouver un niveau de stress modérément ou beaucoup plus élevé en raison de la pandémie, et ce en raison de la nécessité d’équilibrer le travail et les soins aux personnes à charge, des enjeux liés à l’enseignement et à la recherche, et de l’insécurité d’emploi; 68 pour cent se disent préoccupés par la difficulté d’enseigner à distance; et les deux tiers affirment faire moins ou pas du tout de recherche en raison de l’incapacité d’assister aux conférences, de leurs responsabilités familiales, de l’inaccessibilité des laboratoires et des bureaux, de l’impossibilité de mener des travaux en personne, et des exigences accrues sur le plan de l’enseignement.

« Nous ne savons pas exactement comment faire face aux inquiétudes relatives à l’enseignement à distance, à la recherche et à la sécurité d’emploi dans les universités et les collèges sans un soutien supplémentaire du gouvernement et de l’administration des établissements postsecondaires », a déclaré la présidente de l’ACPPU, Brenda Austin-Smith.

Jeudi 20 août

Les plans des universités pour l’automne, en chiffres

Au cours du dernier mois, l’équipe de CourseCompare.ca, une entreprise en démarrage axée sur le système d’éducation canadien, a fait un suivi auprès de 150 collèges et universités du pays afin de savoir à quoi ressemblera l’expérience étudiante sur les campus et en ligne cet automne. Les résultats sont compilés ici (en anglais seulement) et présentent une série de tableaux interactifs pratiques et consultables. Faits saillants : 54 pour cent des établissements d’enseignement postsecondaire au pays offriront des cours en ligne, 40 pour cent des programmes hybrides (à la fois en ligne et en personne), et environ quatre pour cent offriront majoritairement leurs cours en personne – surtout dans les endroits où les taux d’infection ont été faibles, où les classes sont de petite taille, et où les installations permettent l’éloignement physique.

« Nous allons faire régulièrement des mises à jour sur ces données et sur les pratiques exemplaires mises en place dans les établissements canadiens en matière de sécurité et de soutien aux étudiants. Cela comprend un suivi du rôle que joue la technologie dans la réussite et la sécurité des étudiants au trimestre d’automne », a révélé le fondateur de CourseCompare, Robert Furtado, à Affaires universitaires dans un courriel.

C’est le bordel aux É.-U.

Quels que soient les plans des universités canadiennes pour l’automne, elles voudront avant tout éviter de se retrouver dans une situation aussi désastreuse que celle qui se profile sur certains campus de nos voisins du Sud qui connaissent d’importantes éclosions de la COVID-19. L’exemple éloquent du désordre inouï qui y règne est celui de l’Université de la Caroline du Nord à Chapel Hill qui, quelques jours seulement après le début des cours, a annoncé lundi se soustraire à son engagement d’offrir des cours en personne et a demandé à tous les étudiants du premier cycle de rentrer à la maison (y compris de quitter les résidences) et de se préparer à suivre leur formation en ligne à compter de maintenant. Selon l’Inside Higher Ed, entre le 10 et le 16 août, 130 étudiants ainsi que cinq employés de cet établissement avaient contracté le coronavirus. « Nous l’avions vu venir », titrait l’édition en ligne du journal étudiant le Daily Tar Heel, alors que l’édition papier déclarait sans trop de délicatesse « L’Université a tout un bordel sur les bras » (UNC has a clusterfuck on its hands).

Au cours des derniers jours, des dizaines de collèges américains ont annoncé des éclosions. L’Université Notre-Dame en Indiana vient de déclarer 73 nouveaux cas de COVID-19 sur son campus hier, portant le nombre à 222 depuis le 3 août; le Collège de Bethel au Kansas compte pour sa part une cinquantaine de cas, dont 43 étudiants et sept employés; et l’Université du Texas à Austin se hisse au sommet du palmarès des cas de COVID-19 dans les universités avec un total de 479 en date du 13 août (291 étudiants et 188 professeurs et membres du personnel). Précisons que les universités UNC Chapel Hill, UT Austin et Notre-Dame affichent toutes leurs données liées à la COVID-19– modèles de transparence de la communication de données. L’Université de Calgary affiche aussi ses données, mais aucun cas récent n’a été rapporté.

Vendredi 14 août

Admissions suspendues dans 17 programmes de l’Université Laurentienne

L’Université Laurentienne a annoncé mercredi qu’elle n’acceptera plus les nouvelles inscriptions pour 17 programmes, dont 10 en français, issus de 13 unités d’enseignement, dès la session d’automne. Cette mesure touche les étudiants de première année, et ne concerne pas les étudiants déjà dans leur programme depuis au moins l’année dernière. Ceux-ci pourront continuer normalement leur cursus.

Les programmes concernés sont :

  • Études de l’environnement – Environnement durable (français)
  • Kinésie humaine (maîtrise) (français)
  • Mathématiques (français)
  • Outdoor Adventure Leadership (français)
  • BAA en Ressources humaines (français)
  • Théâtre (français)
  • Anthropologie (anglais/français)
  • Archéologie (anglais/français)
  • Géographie (anglais/français)
  • Musique (anglais/français)
  • BBA en Entrepreneurship (anglais)
  • BBA en management international (anglais)
  • Langues modernes (italien/espagnol)

Selon Radio-Canada, le recteur Robert Haché a expliqué que « l’annonce de la décision, faite à quelques semaines de la rentrée, a été retardée en partie à cause de la COVID-19, car l’Université avait d’autres dossiers à régler ».

En entrevue avec ONFR+, le secrétaire et trésorier de l’Association des professeures et professeurs de l’Université Laurentienne (APPUL), Jean-Charles Cachon, s’inquiète des répercussions de ses compressions sur l’éducation en français : « L’impact sur l’offre de cours en français sera bien plus grave que l’impact sur les cours offerts en anglais. » Le recteur assure toutefois qu’il n’y aura aucun impact « dramatique » sur ces disciplines, ajoutant que certains programmes ne comptaient que trois ou quatre étudiants.

Concordia envoie des trousses de laboratoire à domicile aux étudiants en chimie

Les professeurs de chimie de l’Université Concordia enverront à des étudiants en chimie des trousses de laboratoire individuelles. Environ 600 trousses seront distribuées afin que les étudiants du cours CHEM 205 puissent acquérir une expérience pratique tout en suivant les cours en ligne à distance. Les trousses comprennent de la verrerie de qualité laboratoire (béchers, ballons et cylindres gradués), une balance et une éprouvette graduée. Les instructeurs ont préparé des expériences pour les cours de cet automne qui utiliseront des ingrédients et articles courants comme du vinaigre, du sel, de l’alcool à friction, du riz et des trombones. Non seulement cela rend les devoirs plus faciles et sécuritaires à faire à la maison, mais cela renforce l’idée que la chimie peut se produire partout – pas seulement dans un laboratoire.

Mercredi 12 août

Applications de traçage : Des professeurs témoignent à l’Assemblée nationale 

Alors que l’application Alerte COVID du gouvernement canadien a été lancée (pour l’instant en Ontario seulement), Québec tient des consultations avec des spécialistes de divers milieux sur ce genre de technologie. Cette semaine, dix professeurs d’universités québécoises témoigneront à titre d’experts devant la Commission des institutions de l’Assemblée nationale. Celle-ci se penchera sur les outils technologiques de notification des contacts, leur pertinence, leur utilité et, le cas échéant, les conditions de leur acceptabilité sociale dans le cadre de la lutte contre la COVID-19. 

Les professeurs de l’UQAM Marie-Jean Meurs (Département d’informatique) et Yves Gingras (Département d’histoire) témoignent mercrediSébastien Gambs, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en analyse respectueuse de la vie privée et éthique des données massives, et André Mondoux, directeur du Groupe de recherche sur la surveillance et l’information au quotidien (GRISQ), témoignent jeudi. Le professeur Gambs « a participé aux travaux du comité de travail spécial de la Commission de l’éthique en science et en technologie sur les projets d’application de traçage. Ce comité a remis en avril dernier au gouvernement du Québec un document intitulé Rapport sur les conditions d’acceptabilité éthique d’une application mobile intégrant l’intelligence artificielle pour la surveillance de la COVID-19 au Québec ».

De l’Université de Montréal, le professeur en intelligence artificielle Yoshua Bengio et le professeur en cybersécurité Benoît Dupont témoigneront également. Les témoignages des professeurs de l’Université Laval, Pierre-Luc Déziel (spécialiste de la vie privée) et Stéphane Roche (sciences géomatiques) ainsi que la professeure de droit de l’Université d’Ottawa Céline Castets-Renard sont également attendus.

Un rapport sur l’impact de la COVID-19 sur les diplômés 

Le Toronto Science Policy Network (TSPN) a lancé une enquête à la fin du mois d’avril pour comprendre la façon dont la pandémie avait touché les étudiants des cycles supérieurs au Canada. Les résultats de cette enquête ont été publiés lundi dans un rapport intitulé Les premiers impacts du COVID-19 sur les étudiants diplômés à travers le Canada (en anglais seulement). Le rapport est basé sur 1 431 réponses recueillies entre le 22 avril et le 31 mai. L’enquête comprenait des questions relatives au télétravail, à la santé et au bien-être, aux exigences en matière d’enseignement et de cours, à la recherche, au financement et aux expériences des étudiants diplômés pendant la COVID-19. 

Le rapport conclut notamment que  

  • Les étudiants diplômés sont de plus en plus préoccupés par leurs sources potentielles de revenus et leurs dépenses courantes, y compris les frais de scolarité, les allocations et les assistanats. 
  • Environ les trois quarts des étudiants diplômés ont déclaré que la COVID-19 avait eu un impact négatif sur leur capacité à mener des recherches en raison de fermetures d’établissements. 
  • Plus d’un quart des étudiants diplômés envisagent maintenant de prendre un congé de longue durée en raison de problèmes de santé et de bien-être (anxiété, dépression, impuissance, solitude) par rapport à 10 pour cent avant la pandémie.  
  • Plus de la moitié des étudiants internationaux craignent de ne pas remplir les conditions de leur diplôme avant l’expiration de leur permis d’études. 
  • Parmi ceux qui prévoient de remplir les exigences du diplôme d’ici août 2020, la moitié déclarent être incapables ou incertains de leur capacité à obtenir leur diplôme en raison de la COVID-19. 

Le rapport fait également de nombreuses recommandations comme réduire le fardeau financier des diplômés, améliorer les systèmes de soutien en matière de santé et de bien-être ou offrir des extensions aux permis d’études et de travail pour les étudiants internationaux. Le rapport complet est disponible ici (en anglais seulement) et des détails supplémentaires concernant chaque recommandation sont disponibles à la page 42.  

Changements au concours de subvention de l’IRSC 

Les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) ont publié mardi des détails concernant des changements au sujet des concours de subventions Projet de l’automne 2020 et du printemps 2021. Parmi les changements : 

  • Changements au calendrier des concours de subventions Projet de l’automne 2020 et du printemps 2021 
  • Page additionnelle pour souligner les perturbations causées par la pandémie de COVID-19 
  • Élargissement des critères d’admissibilité afin d’inclure les organisations autochtones 
  • Nouvelles instructions sur les évaluations antérieures fournies en annexe 

Mercredi 5 août

Plus de Québécois que de Canadiens auraient contracté la COVID-19 

Une étude publiée mercredi démontre que 2,23 pour cent des adultes québécois auraient contracté la COVID-19. L’étude, menée par Héma-Québec et l’Institut national de santé publique, a analysé des prélèvements sanguins de 7691 personnes âgées de 18 à 69 ans ayant fait un don de sang entre le 25 mai et le 9 juillet. Elle avait pour objectif destimer la proportion de personnes qui ont contracté le virus au Québec. 

Le 24 juillet dernier, nous avons rapporté les résultats d’un sondage préliminaire montrant que moins d’un pour cent des Canadiens auraient contracté la COVID-19Cette étude, menée par le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19, s’était penchée sur toutes les provinces canadiennes, sauf le Québec, où Héma-Québec menait sa propre recherche 

Les résultats de l’enquête québécoise démontrent que trois fois plus d’adultes québécois auraient été infectés par le coronavirus que ce que démontrent les données officielles sur les cas confirmés. « Sur la base des résultats, l’étude permet d’extrapoler qu’environ 124 880 personnes du groupe d’âge en question auraient contracté le virus depuis le début de la pandémie. Le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, qui a commandité la recherche, rapportait environ 37 000 cas pour la tranche d’âge de 20 à 69 ans pour la même période », explique le communiqué d’Héma-Québec. 

Étudiants de l’UdeS demandent un système de notation mixte cet automne 

La Fédération étudiante de l’Université de Sherbrooke (FEUS) demande à l’établissement de remettre en place le système de notation mixte pour la session d’automne. Ce systèmemis en place par plusieurs universités cet hiverpermis aux étudiants de choisir entre un système de notation classique ou d’obtenir la mention réussite ou abandon en fonction de leurs résultats.  

La Fédération a publié sur sa page Facebook mardi, une lettre réclamant que le rectorat de l’Université remette en place ce système. La FEUS fait référence à une pétition signée par plus de 2000 personnes, demandent le système de notation « réussite ou échec » pour la session d’été, où 4243 étudiants étaient inscrits. « Ces personnes nous envoient un cri du cœur clair, exposant ainsi la détresse et l’anxiété causée non seulement par la session à distance, mais également par le mode de notation actuel », explique la FEUS.  

Selon ICI Estriel’établissement dit comprendre que la situation est exceptionnelle et qu’elle nécessite des mesures exceptionnelles. « Par contre, on ne croit pas que ça passe par le système de notation », dit Christine Hudon, vice-rectrice aux études de l’UdeS. 

La porte-parole ajoute que les enseignants ont réfléchi aux méthodes évaluations en fonction de la crise actuelle. 

Un vaccin canadien complète avec succès ses essais sur les animaux 

Un fabricant canadien de médicaments affirme avoir obtenu des résultats préliminaires « convaincants » à la suite d’une expérimentation animale d’un candidat vaccin contre la COVID-19Selon CTV, ce fabricant attend maintenant une réponse du gouvernement canadien à sa demande de financement afin de passer aux essais cliniques humains. 

La société Providence Therapeutics, basée à Calgary, conçoit des médicaments contre le cancer en utilisant une technique appelée mRNA. Des chercheurs de l’Université de Toronto ont mené des essais du vaccin de type mRNA de l’entreprise sur des souris et les résultats préliminaires sont plus prometteurs que certains autres vaccins de type mRNA contre la COVID-19. « Les résultats de notre première expérience animale ont montré que les vaccins entraînent une forte réponse immunitaire», a déclaré le Dr Mario Ostrowski, professeur d’immunologie à lUniversité de Toronto, dans un communiqué de presse. « En particulier, le vaccin contre la protéine S a produit des anticorps neutralisants de façon plus élevée que les résultats annoncés par d’autres fabricants de vaccins de type mRNA. » 

Toujours selon CTV, Providence Therapeutics attend depuis la fin mai une réponse du gouvernement fédéral à sa demande de financement pour les prochaines étapes de ses tests. Le fabricant a soumis une demande de 35 millions de dollars en avril. Au même moment, plus de 600 millions de dollars provenant du fédéral ont été injectés dans la recherche et la fabrication de vaccins au Canada, y compris les essais cliniques. Parmi les projets déjà financés dans le cadre de cet engagement, on compte un partenariat entre CanSino Biologics de la Chine et lUniversité Dalhousie. 

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