Concilier travail, études et famille en temps de pandémie
Alors que nous sommes tous, ou presque, confinés à la maison, il devient encore plus difficile de concilier notre vie familiale à notre travail et nos études.
La conciliation travail-études-famille est un enjeu majeur dans notre société et celui-ci prend une tout autre dimension dans le contexte de la pandémie actuelle. Les parents étudiants et travailleurs avec des enfants ou des adolescents vivent des difficultés particulières présentement, alors qu’ils tentent de poursuivre leur apprentissage à distance.
C’est dans ce contexte que l’Université Téluq vient de lancer un CLOM (cours en ligne ouvert et massif, mieux connu en anglais comme MOOC) sur la conciliation travail-études-famille et lancera fin mai un autre CLOM uniquement sur la conciliation emploi-famille. Ce type de formation peut aider les parents à concilier, et aider les administrateurs, les conseillers en orientation professionnelle ou encore les professeurs à comprendre les défis associés à ces multiples conciliations.
Le thème de la conciliation emploi-famille est exploré dans le premier module du CLOM. Ensuite vient le thème de la conciliation travail-études dans les deux autres modules. Ce type de conciliations est important, car aujourd’hui, il est plus en plus fréquent pour les jeunes de travailler pendant leurs études. La formation tout au long de la carrière, exigée par nombre de professions ou d’entreprises, amène également de plus en plus d’adultes à revenir aux études à divers moments de leur parcours professionnel.
Au Canada, les jeunes commencent tôt à travailler et le contexte actuel de rareté de main-d’œuvre dans certains domaines facilite l’accès au marché du travail. Depuis 30 ans, la proportion de jeunes à occuper un emploi pendant leurs études a doublé. Actuellement, un étudiant sur deux de niveau secondaire a un emploi. Cette proportion augmente au niveau collégial et universitaire, tout comme le nombre d’heures travaillées.
Comparativement aux autres pays de l’OCDE, les Québécois et les Canadiens sont plus nombreux à travailler en même temps que les études. Alors qu’on recommande généralement de ne pas dépasser les 15 heures par semaine de travail pour ne pas nuire aux études, plus de la moitié des étudiants de 20-24 ans travaillent tout de même 15 heures et plus par semaine, et 17 pour cent travaillent plus de 25 heures.
Si certains étudiants universitaires arriver à obtenir des contrats de travail ou des emplois en lien avec leurs études ou leur recherche, c’est loin d’être le cas de tous, surtout au baccalauréat. Il est d’ailleurs démontré que la qualité de l’emploi influe fortement sur la capacité à concilier.
Selon une recherche menée par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain et le Réseau réussite Montréal, il existe certain nombre de freins à la conciliation travail-études : la flexibilité des horaires, l’encouragement à poursuivre les études, une exigence d’heures minimum, la motivation à obtenir le diplôme et les heures supplémentaires. Selon l’étude, environ la moitié des employeurs font preuve de flexibilité pour les horaires et encouragent les jeunes à poursuivre leurs études, éléments qui ont aussi été démontrés dans d’autres recherches.
Le nombre d’étudiants qui jouent un rôle important au sein de leur famille, soit comme parent ou proche aidant, s’élève à 20 pour cent. Leurs responsabilités familiales s’ajoutent à la complexité de la conciliation.
Plusieurs mesures efficaces existent ou peuvent être mises en place pour faciliter la conciliation travail-études en milieu universitaire, tel que : la flexibilité dans les horaires de cours ou l’offre de cours à divers moments de la semaine, les cours en ligne, les groupes d’entraide ou de soutien aux études, les bourses de soutien aux études, les services de garde en milieu scolaire pour les parents étudiants.
Pour ce qui est des employeurs, les meilleures mesures de soutien sont les horaires flexibles de travail, le télétravail, ainsi que les plans de carrière tenant compte des obligations familiales et de celles associées aux études. Les employeurs ont donc un rôle majeur à jouer pour soutenir les étudiants devant concilier travail-études, et parfois famille.
Pour en savoir plus sur le nouveau CLOM gratuit de l’Université TÉLUQ, rendez-vous sur la page du cours intitulé Conciliation travail-études-famille : défis et solutions. Le cours s’adresse non seulement aux étudiants, mais également aux administrateurs des universités et des collèges, aux conseillers en ressources humaines, aux conseillers en orientation, et aux employeurs.
Diane-Gabrielle Tremblay est professeure en gestion des ressources humaines et économie du travail à l’École des sciences de l’administration de l’Université Téluq.
Postes vedettes
- Medécine- Professeur.e et coordonnateur.rice du programme en santé mentaleUniversité de l’Ontario Français
- Chaire de recherche du Canada, niveau 2 en génie électrique (Professeur(e))Polytechnique Québec
- Médecine - Professeur(e) adjoint(e) (communication en sciences de la santé)Université d'Ottawa
- Littératures - Professeur(e) (Littérature(s) d'expression française)Université de Moncton
- Droit - Professeur(e) remplaçant(e) (droit privé)Université d'Ottawa
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