Les avantages d’intégrer l’association des personnes retraitées de votre université

Une fois à la retraite, il est parfois difficile d’entretenir son cercle social. Se joindre à l’association des personnes retraitées de son établissement est une bonne façon d’y arriver.

15 mars 2024

Lorsque j’ai pris ma retraite en 2022, je n’avais pas de plan précis. J’ai travaillé pendant plus de 30 ans pour l’Université Simon Fraser, et après le stress et la solitude de la pandémie, j’ai voulu prendre une pause de quelques mois. Moins d’une semaine après avoir quitté mon bureau, la présidente de l’Association des personnes retraitées de l’Université Simon Fraser, Frances Atkinson, m’a invitée à me joindre au conseil d’administration. J’ai spontanément accepté son offre, car j’ai toujours aimé collaborer avec Frances. Ce fut l’une des meilleures décisions que j’ai prises depuis des années.

Grâce au précieux travail de sociologues et de gérontologues, nous savons qu’il est important d’avoir une vie active en vieillissant, tant d’un point de vue physique que social. Des recherches ont dévoilé que notre cercle d’ami.e.s est généralement à son apogée dans la vingtaine, puis tend à diminuer au fil des années. Le milieu de travail est souvent propice à de nouvelles rencontres, tout comme le fait d’avoir des enfants. Mettre un terme à notre carrière signifie souvent perdre le contact avec les collègues et ami.e.s côtoyé.e.s pendant des années, y compris ces visages familiers croisés sur le campus.

Frances était la seule personne que je connaissais quand j’ai intégré le conseil d’administration de l’Association, mais on m’a chaleureusement accueillie au sein du groupe, dont les membres cumulent des siècles de loyaux services auprès de l’Université et désirent conserver un lien fort avec elle. Nous avons créé une infolettre pour tenir nos milliers de membres informé.e.s et faire rayonner leurs œuvres et leurs histoires. Nous organisons également une foule d’événements sociaux chaque année avec le soutien de l’Université. Le dîner-conférence que nous avons tenu en février affichait complet et le restaurant a dû faire clignoter ses lumières pour nous demander de quitter, comme nous étions plongé.e.s dans des conversations avec des ami.e.s de longue date.

Frances et son groupe de travail finalisent actuellement un projet de livre regorgeant d’histoires amusantes et de photographies illustrant la place des arts à l’Université Simon Fraser, dont la fondation s’inscrit dans le mouvement de la contre-culture des années 1960. L’année dernière, notre comité sur les avantages sociaux a négocié avec brio pour bonifier notre régime collectif de soins de longue durée, au grand bonheur de nos membres. Cette année, nous travaillons à la création d’une nouvelle bourse pour les étudiant.e.s aux cycles supérieurs de première génération, que nous souhaitons lancer à temps pour le 60e anniversaire de l’Université. Voilà quelques-unes des initiatives qui nous permettent de maintenir des liens étroits avec l’établissement.

L’année dernière, j’ai assisté à titre de représentante de l’Association à la conférence annuelle de l’ARUCC, qui se tenait à l’Université de la Saskatchewan. J’y ai fait beaucoup de rencontres intéressantes et j’ai été invitée à siéger à leur conseil d’administration. Depuis, je rencontre des gens qui ne manquent pas d’intérêt de partout au Canada, qui aspirent à de grandes choses pour les universitaires retraité.e.s du pays.

Nouvelles rencontres

Ma retraite a débuté par une pause. Aujourd’hui, je suis heureuse d’avoir trouvé une nouvelle communauté et un réseau en pleine expansion. Le plus beau dans tout ça, c’est qu’à mesure que mes ancien.ne.s collègues prennent leur retraite, mon cercle d’ami.e.s s’agrandit. L’un des grands privilèges de prendre sa retraite après avoir travaillé dans le milieu universitaire et d’avoir côtoyé pendant des années bon nombre de personnes au parcours fascinant, c’est qu’il est toujours agréable de retrouver ces gens, même après des années, et d’en apprendre davantage sur leurs voyages et leurs aventures.

Les statistiques démographiques nous indiquent que des milliers de personnes du milieu universitaire sont récemment parties à la retraite ou sont sur le point de le faire : c’est la dernière vague de baby-boomers. En effet, le personnel non enseignant tend à partir à la retraite dans la soixantaine, tandis que les professeur.e.s terminent plus souvent leur carrière à partir de 70 ans. Bien sûr, il est important de prendre une pause, mais je vous encourage ensuite à jeter un coup d’œil à l’association de personnes retraitées de votre université (voir la liste des associations membres de l’ARUCC). Si votre université n’en a pas et que l’idée d’en créer une vous intéresse, je vous invite à communiquer avec l’ARUCC.

Je peux vous assurer que toutes les associations membres de l’ARUCC, et l’ARUCC elle-même, cherchent à grossir leurs rangs de bénévoles (nous partageons une partie de notre financement avec nos membres). Plusieurs membres de l’ARUCC souhaitent également que les personnes retraitées d’autres universités participent à leurs événements.

L’édition 2024 de la conférence annuelle de l’ARUCC se tiendra à l’Université de Waterloo, du 22 au 24 mai prochains. Nous vous invitons à y assister, que vous soyez membre d’une association locale ou songiez à en démarrer une ou que vous soyez sur le point de partir à la retraite.

Gladys We était directrice des communications et du marketing à la Faculté des arts et des sciences sociales de l’Université Simon Fraser. Elle siège maintenant au conseil d’administration des Associations de retraités des universités et collèges du Canada (ARUCC) et préside le comité des technologies numériques.

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