Poursuivre son apprentissage à la retraite via le bénévolat
En tant qu’universitaire, infirmière et être humain, le bénévolat fait partie de mon ADN, mais je choisis bien mes causes.
J’aime faire du bénévolat pour bien des raisons. D’abord, cela renforce mon estime de soi. J’ai l’impression de contribuer à ma collectivité, ce qui me procure un sentiment de satisfaction et du devoir accompli. Le bénévolat me donne par ailleurs accès à d’autres occasions d’apprentissage (p. ex., la rédaction de lettres à des bailleurs de fonds et l’élaboration de plans stratégiques de développement du financement). J’ai aussi noué des amitiés et approfondi des relations avec des collègues d’hier et de longue date. Fait intéressant : de plus en plus d’études en psychologie sociale montrent l’importance que revêt l’appartenance à un groupe social dans diverses occasions de bénévolat. Le bénévolat fait partie de mon ADN en tant qu’universitaire, infirmière et être humain – mais je choisis bien mes causes. Je tiens compte de mes intérêts, de mes valeurs et de mes disponibilités avant de me porter volontaire. Comme je ne peux pas donner de mon temps 24 heures sur 24, sept jours sur sept, je dois me montrer sélective.
Alors, pourquoi ai-je choisi de consacrer une si grande part de mon travail bénévole au Réseau canadien pour la prévention du mauvais traitement des aîné.e.s (RCPMTA) après ma retraite? Pourquoi ai-je accepté de présider son conseil d’administration? Pour deux raisons :
- En 2018, Lynn McDonald rapportait que 8,2 % des adultes de 55 ans et plus qui résidaient dans la collectivité et étaient lucides sur le plan cognitif avaient vécu une certaine forme de mauvais traitement. Les mauvais traitements surviennent dans la résidence de la personne, dans celle d’un membre de la famille, dans une résidence pour personnes âgées ou dans un établissement de soins de longue durée. Ils peuvent être infligés par des membres de la famille, des personnes étrangères, des prestataires de soins de santé, des proches aidant.e.s ou des ami.e.s. Et ils compromettent sérieusement le bien-être et la qualité de vie des victimes.
- Dans le cadre de mon travail doctoral et de ma carrière universitaire, qu’il s’agisse de l’enseignement, de la recherche ou de mes publications, je me suis toujours beaucoup intéressée à la maltraitance des personnes âgées. Le choix me semblait donc naturel – c’était la cause idéale à laquelle consacrer mon temps et mes efforts.
Les organisations non gouvernementales comme le RCPMTA jouent un rôle crucial : elles sensibilisent les populations et les gouvernements, au pays et à l’étranger, aux enjeux qui touchent les droits de la personne, comme la maltraitance des personnes âgées. En 2022, le Réseau a reçu de Femmes et Égalité des genres Canada le financement nécessaire pour mettre sur pied un projet pluriannuel, qui porte sur la violence fondée sur le genre faite aux femmes plus âgées. Il a pour objectif d’élaborer des pratiques prometteuses que pourront adopter les travailleurs et travailleuses de première ligne pour mieux répondre aux besoins de ces femmes. Des initiatives de sensibilisation et d’éducation qui font la promotion de principes qui tiennent compte des traumatismes et qui mettent l’accent sur l’équité peuvent bâtir des liens et lever les obstacles à la sécurité que rencontrent les personnes âgées mal desservies (comme les femmes, surtout les femmes de couleur, et les personnes autochtones et LGBTQ). Le projet en est à sa troisième année de financement.
Nous rencontrons bien sûr notre lot de défis, comme trouver le temps de poursuivre les objectifs de notre nouveau plan stratégique, de mener à bien les activités connexes et de rédiger les demandes de subventions et de dons qui assurent la viabilité de notre organisme. Je n’avais auparavant jamais eu à solliciter des bailleurs de fonds communautaires pour assurer notre fonctionnement ni à rédiger un plan triennal de financement qui s’arrimerait à notre nouveau plan stratégique. J’ai appris à accomplir ces tâches, entre autres défis, et je sais que l’avenir me réserve d’autres apprentissages.
Dans le cadre de mon travail auprès du RCPMTA et de son conseil d’administration bénévole, j’ai pu contribuer à freiner la maltraitance des personnes âgées au Canada. Il ne fait pour moi aucun doute que j’ai choisi d’appuyer une cause valorisante.
Postes vedettes
- Medécine- Professeur.e et coordonnateur.rice du programme en santé mentaleUniversité de l’Ontario Français
- Médecine - Professeur(e) adjoint(e) (communication en sciences de la santé)Université d'Ottawa
- Droit - Professeur(e) remplaçant(e) (droit privé)Université d'Ottawa
- Littératures - Professeur(e) (Littérature(s) d'expression française)Université de Moncton
- Chaire de recherche du Canada, niveau 2 en génie électrique (Professeur(e))Polytechnique Québec
Laisser un commentaire
Affaires universitaires fait la modération de tous les commentaires en appliquant les principes suivants. Lorsqu’ils sont approuvés, les commentaires sont généralement publiés dans un délai d’un jour ouvrable. Les commentaires particulièrement instructifs pourraient être publiés également dans une édition papier ou ailleurs.