Se bâtir un réseau aux cycles supérieurs

Votre entourage, à l’intérieur et à l’extérieur du milieu universitaire, contribue à votre équilibre et à la réussite de vos projets.

10 avril 2018

Les études supérieures ne sont pas toujours faciles. Et lorsque les temps sont durs, le sage cherche du soutien auprès de ses pairs. Ce message n’est toutefois peut-être pas très répandu dans les établissements universitaires. Après tout, les travaux savants sont depuis longtemps considérés comme une activité solitaire. L’autonomie et l’indépendance sont de grands avantages de la recherche, qui peuvent toutefois donner aux étudiants aux cycles supérieurs et aux autres jeunes chercheurs la fausse impression que le succès s’obtient seul.

En fait, c’est tout le contraire. Il est essentiel de pouvoir compter sur un réseau solide pour réussir votre parcours aux cycles supérieurs et par la suite. Vous aurez besoin de gens avec qui célébrer lorsque vous réussirez vos examens de synthèse ou défendrez votre thèse, et auprès de qui trouver du réconfort si votre proposition de conférence est rejetée ou après le énième échec de vos expériences. Vous aurez besoin de soutien, un point c’est tout.

Cela dit, il existe deux grandes catégories d’entourage pendant les études supérieures. La première rassemble ceux qui savent ce que vous vivez, car ils sont aussi étudiants aux cycles supérieurs ou l’ont déjà été. Ces personnes s’intéressent autant que vous à un sujet (possiblement obscur). Elles comprennent vos références et rient de vos blagues très pointues. Leur présence vous sera très précieuse lorsque vous aurez besoin de parler à quelqu’un qui saisit votre situation.

De l’autre côté, il y a ceux qui vous aident à prendre du recul et à rester conscient des autres points de vue. Ces gens (habituellement votre famille et vos amis) ne savent peut-être pas ce qu’un chercheur principal mange en hiver, mais ils ont une foule de connaissances sur d’autres milieux de travail et les normes professionnelles qui s’y appliquent. Leur savoir est incroyablement riche et pratique. Leurs questions sur les cycles supérieurs vous donneront l’occasion de réfléchir davantage aux pratiques et aux idées préconçues que vous ne remettriez autrement pas en question.

Vous aimeriez avoir de telles personnes dans votre vie? Voici quelques conseils pour les trouver.

Votre entourage à l’université

  • Ne voyez pas vos collègues comme des concurrents. Que votre cohorte compte 6 ou 66 étudiants, il vous sera très facile de tisser des liens avec vos collègues. Vous évoluez probablement tous au même rythme dans le programme et atteindrez certains jalons en même temps. Vous comparer à eux pour mesurer vos propres progrès peut paraître tentant, mais essayez de vous concentrer sur la solidarité.
  • Soyez ouvert aux conseils des étudiants plus avancés que vous. Les étudiants aux cycles supérieurs qui sont à un stade plus avancé du programme ont acquis un certain recul. Leur expérience peut vous éviter de gaspiller beaucoup de temps et d’efforts. N’hésitez donc pas à rechercher leur compagnie et à leur demander ce qu’ils ont appris et ce qu’ils auraient aimé savoir plus tôt.
  • Corps professoral : ne vous limitez pas à votre comité ou spécialisation. D’emblée, votre superviseur, les membres de votre comité et les gens du même sous-domaine feront probablement partie intégrante de votre parcours aux cycles supérieurs. Mais qu’en est-il des professeurs de votre département qui étudient un sujet différent? Et ceux des départements voisins? Par exemple, un chercheur en littérature spécialiste d’une période précise pourrait gagner à échanger avec des historiens qui s’intéressent à la même période.

Votre entourage à l’extérieur de l’université

  • Gardez le contact. Malgré toutes vos tâches et responsabilités d’étudiant aux cycles supérieurs, essayez de rester en contact avec vos amis, votre famille et vos anciens collègues. Ces personnes sont souvent celles qui vous aideront à garder le cap et à ne pas perdre de vue certains aspects de votre identité. Comme le mentionne Jennifer Romolini dans son excellent livre sur la construction d’une identité professionnelle : « Gardez votre objectif en vue pour ne pas rechercher constamment l’approbation et éviter de laisser vos réalisations, les commentaires positifs ou négatifs et les échecs redéfinir votre identité. Appelez votre grand-mère. Faites preuve de gentillesse. Pensez à quelqu’un d’autre quelques instants. »
  • Ayez plus d’une corde à votre arc. Les étudiants aux cycles supérieurs à qui je suggère de mentionner leurs passe-temps et leurs intérêts sur leur curriculum vitæ me regardent souvent avec un air dérouté. En raison du rythme intense et de la grande charge de travail associés à la plupart des programmes, trouver du temps pour d’autres activités est parfois difficile. Il peut cependant s’avérer très utile d’entretenir des intérêts variés. Les activités sociales vous donneront naturellement accès à un réseau (un atout si vous venez de déménager dans une nouvelle ville). Les autres types de loisirs vous fourniront quant à eux un nouveau sujet de conversation à aborder avec les gens que vous rencontrerez en dehors du milieu universitaire.
  • Misez sur Internet. Les réseaux sociaux peuvent tous être très efficaces pour échanger et tisser des liens. Rappelez-vous cependant que de telles activités sont publiques et peuvent facilement être vues par vos superviseurs, professeurs, employeurs ou étudiants potentiels.
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