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Actualités

COVID-19 : mises à jour archivées – février 2021

par AFFAIRES UNIVERSITAIRES | 28 FEV 21

Jeudi 25 février

Trimestre d’automne : différentes stratégies pour les universités montréalaises

Radio-Canada brosse un portrait de ce qui attend les étudiants qui prévoient étudier dans une université montréalaise à l’automne 2021.
Dans un courriel envoyé aux membres de sa communauté, l’Université McGill annonce que « l’enseignement en présentiel reprendra à l’automne 2021 ». Ainsi, les résidences accueilleront des étudiants. « Nous n’avons aucune certitude quant à l’évolution de la situation sanitaire au Québec. Cela dit, nous croyons en notre capacité collective d’offrir des programmes et des services universitaires à la hauteur des attentes, tout en continuant de veiller à la sécurité de notre communauté », est-il écrit dans ledit courriel.

L’Université Concordia n’a pas encore pris de décision quant à la formule de livraison de cours pour l’automne, mais précise qu’une annonce devrait être faite à ce sujet au mois de mai.

Pour l’Université de Montréal (U de M), le trimestre d’automne en serait un de transition. On prévoit donc augmenter le nombre de cours en présentiel, tandis que certains cours seront toujours à distance. La porte-parole de l’Université, Geneviève O’Meara, explique que « plusieurs prendront une forme hybride et multimodale ». Celle-ci ajoute que l’U de M souhaite que les étudiants puissent être présents sur le campus de façon plus régulière et qu’un « retour à la normale » est envisagé pour le trimestre d’hiver.

Du côté de l’Université du Québec à Montréal, on n’a pas encore arrêté un choix quant à la façon dont les cours seront offerts à l’automne.

Des bourses à la persévérance en enseignement supérieur

La ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, a annoncé un investissement de 4,9 millions de dollars pour les étudiants dont les finances ou les résultats scolaires ont été affectés par la COVID-19. Ce montant sera distribué sous forme de bourses.

La moitié de cette somme sera versée au réseau universitaire et devrait toucher 2 000 étudiants tandis que l’autre moitié sera distribuée au même nombre d’étudiant du réseau collégial.

Chaque étudiant éligible aura droit à 1 200 dollars. Il reviendra à chaque cégep et université d’établir leurs critères de sélection. Il sera possible de se prévaloir de cette mesure jusqu’en décembre 2021.

Une nouvelle plateforme pour les études à distance

Le ministère de l’Enseignement supérieur a lancé la formation « J’étudie à distance ». Celle-ci a été développée par l’Université TÉLUQ. Pour l’instant, sur la plateforme, on trouve cinq capsules ayant pour thèmes la gestion de son temps, la concentration, les stratégies d’apprentissage à distance, la motivation ainsi que le stress et l’anxiété.

Le contenu de la plateforme sera traduit dans les prochaines semaines de façon à être accessible aux étudiants anglophones.

Manque à gagner de 1,5 M$ à l’UQTR

Selon un texte de Radio-Canada, l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) estime qu’entre mars et octobre 2020, la pandémie lui aurait coûté 4,4 millions de dollars. On attribue ces coûts aux diverses mesures imposées par la crise sanitaire au cours de la dernière année et qui ont chamboulé les activités de l’UQTR et de son campus. Il est entre autres question de l’annulation des activités de l’Université du troisième âge et de l’École internationale de français.

Toutefois, la situation actuelle a également entraîné une réduction de certaines dépenses telles que les frais de déplacement à rembourser au personnel ou la facture d’électricité. Ainsi, pour l’UQTR, ces économies s’élèvent à 2,5 millions de dollars. De plus, à titre de compensation, l’Université a reçu 1 million de dollars de la part du ministère de l’Enseignement supérieur.

Une fois toutes les variables prises en considération, l’UQTR prévoit que le manque à gagner s’élèvera à 1,5 million de dollars. « Pour nous, il n’y a pas d’inquiétude reliée à ces coûts-là, a fait savoir Charles Nadeau, vice-recteur à l’administration et aux finances de l’UQTR. Ce 1,5 million de dollars, quoiqu’important, on est capables de l’absorber à même nos budgets. »

Prime COVID pour les professeurs de Polytechnique Montréal

Le Journal de Montréal rapporte que les professeurs de Polytechnique Montréal ont eu droit à une prime de 4 500 dollars pour le travail supplémentaire qu’ils ont eu à accomplir au cours de la pandémie. Pour l’établissement qui compte 284 professeurs et maîtres d’enseignement, ce montant se chiffre à 1,28 millions de dollars.

L’établissement a souligné que cette somme se voulait « non récurrente et exceptionnelle ». Selon Le Journal de Montréal, aucune autre université québécoise n’aurait cependant posé de geste similaire.

Le bureau de la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, a stipulé qu’après vérifications, la somme versée par Polytechnique Montréal ne provenait pas de fonds versés par le gouvernement pour pallier les pertes engendrées par la COVID-19.

Lundi 22 février

Récupération de masques à l’Université de Sherbrooke

L’Université de Sherbrooke lance un projet pilote pour récupérer les masques de procédure en collaboration avec CRB Innovations et MGA Environnement et le CIUSSS de l’Estrie – CHUS.

« Avec ce projet de récupération instauré par le CIUSSS de l’Estrie – CHUS, ce sont des milliers de masques de procédure et autres ÉPI qui éviteront de se retrouver à l’enfouissement », a déclaré la directrice des services techniques du CIUSSS de l’Estrie – CHUS, Manon Larivière.

CRB Innovations et MGA Environnement, via un procédé de leur cru, transformeront la matière provenant du CIUSSS de l’Estrie – CHUS et de l’Université de Sherbrooke en composite valorisable.

L’Université a déjà récolté plusieurs milliers de masques depuis le mois d’octobre dernier. Cette initiative vise notamment à encourager l’économie circulaire et le développement durable.

Si une amélioration des notes des étudiants de l’Université de Moncton a été remarquée lors de la session d’hiver 2020, il n’y a pas nécessairement lieu de craindre à une augmentation de tricherie, rapporte Acadie Nouvelle.

Le vice-recteur à l’enseignement et à la recherche de l’établissement, Gilles Roy, a en effet soutenu qu’il n’y avait pas eu une hausse significative de « triche, plagiat ou malhonnêteté intellectuelle comparativement aux années précédentes ».

Les professeurs de l’Université ont cependant été encouragés à revoir leurs formules d’évaluation, que ce soit en évitant de proposer un examen final unique, en proposant des questions à développement, des projets, ou des questions à l’oral par vidéoconférence.

Si certaines universités, comme l’Université Concordia et Polytechnique Montréal, ont recours à des logiciels espions permettant par exemple d’avoir accès aux caméras et aux microphones des étudiants, l’Université de Moncton refuse d’employer cette méthode par crainte « d’augmenter le niveau de stress des étudiants qui ne trichent pas ».

Pas de mention réussite ou échec à l’UQTR

Malgré la demande de l’Association générale étudiante de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) (voir mise à jour du 21 janvier), les étudiants de l’établissement n’auront pas accès à la mention réussite ou échec, rapporte.

La Commission des études de l’Université a tranché en défaveur de cette mesure, notamment parce qu’elle a été demandée en pleine période d’examen. « On ne voulait pas créer des situations d’iniquité entre les étudiants qui avaient complété leurs examens et ceux qui les compléteraient dans les jours suivants », a souligné le recteur de l’UQTR, Christian Blanchette. Celui-ci a également précisé que les taux d’abandon et d’échec avaient diminué et que les notes des étudiants avaient augmenté.

Malgré ce revers, l’Association générale étudiante ne compte pas baisser les bras, estimant que le processus menant à cette décision a été biaisé.

Enseignement hybride à l’automne pour l’Université Laval

L’Université Laval offrira à l’automne des cours en classe, en ligne et en comodal, indique Radio-Canada. Elle compte également accueillir, dans la mesure du possible, le plus d’étudiants possible sur son campus lors de cette rentrée. 

Le rectorat de l’établissement reconnaît cependant qu’en six mois, les directives de la Santé publique ont le temps de changer quelques fois. « L’automne c’est dans six mois. Vous vous souvenez que le gouvernement nous annonce aux deux semaines des modifications, ça veut dire qu’ils ont la chance de revenir au moins 12 fois dans cette période-là », a souligné le vice-recteur René Lacroix.

L’Université insiste que les étudiants qui le désirent pourront continuer à suivre des cours en ligne, tandis que les étudiants souhaitant revenir en classe le pourront également. « On va faire les deux. Et on va être bons à faire les deux parce qu’on en a fait la démonstration cette année », a déclaré la rectrice Sophie D’Amours.

Jeudi 18 février

Plus que 59 pour cent des Canadiens qui souhaitent recevoir le vaccin contre la COVID-19

Dirigée par une équipe de l’Université de Sherbrooke, une enquête internationale menée auprès de 9000 personnes, dont 2000 Canadiens, dévoile que la proportion de Canadiens souhaitant recevoir le vaccin a diminué entre juin et novembre tandis que la proportion de la population canadienne étant indécise quant à l’injection du vaccin à augmenté. Le taux des personnes ne voulant pas recevoir le vaccin est demeuré stable pendant la même période.

« Cette augmentation du nombre d’indécis est une tendance qu’on remarque dans les huit pays qui participent à notre recherche, explique la professeure Marie-Eve Carignan, l’une des instigatrices de ce projet, spécialiste de la communication de crise. Ces résultats devraient sérieusement inquiéter nos dirigeants. Un plan d’action doit être mis de l’avant pour renverser cette tendance et combattre la peur et la désinformation associées au vaccin contre la COVID-19. »

Ce même sondage a également permis de conclure qu’il y a une certaine stabilité au Canada en ce qui concerne l’adhésion à diverses théories du complot et la confiance envers les experts en santé publique.

Le point sur la situation des étudiants étrangers

Alors que Radio-Canada rapporte qu’un rapport de l’École des politiques publiques de l’Université de Calgary stipule que le nombre d’étudiants étrangers a chuté de 25 pour cent dans les universités albertaines en raison de la pandémie, le gouvernement fédéral annonce de nouvelles mesures pour soutenir ces mêmes étudiants étrangers.

Robert Falconer, chercheur associé à l’École, estime que la province compte 14 000 étudiants étrangers de moins cette année. Dans le texte, on attribue cette diminution à la « fermeture des frontières » et aux « risques engendrés par la COVID-19 » qui auraient poussé les étudiants étrangers à rester dans leur pays et étudier à distance ou à retarder leur inscription dans une université canadienne. Le rapport révèle qu’en 2020, c’est une baisse de 28 pour cent des étudiants étrangers qui a été enregistrée à l’échelle canadienne.

Anticipant que bon nombre d’étudiants étrangers poursuivront leur apprentissage en ligne à partir de l’étranger « pendant plusieurs mois », le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Marco Mendicino, a annoncé que les changements temporaires au Programme des permis de travail postdiplôme (PTPD) annoncés plus tôt cette année (voir la mise à jour du 11 janvier) seront prolongés et élargis.

Par élargissement, le gouvernement entend que « les études terminées à l’extérieur du Canada comptent pour un PTPD futur et permettront à ces étudiants de terminer leur programme en ligne à partir de l’étranger et d’être admissibles à un PTPD ».

« Notre message aux étudiants et diplômés étrangers est simple : nous ne voulons pas seulement que vous fassiez vos études ici, nous voulons également que vous demeuriez ici », a affirmé le ministre Mendicino via un communiqué.

Pour se prévaloir de ces mesures, les étudiants étrangers doivent être inscrits à un programme donnant droit au PTPD, avoir commencé ou commencer un programme au cours d’un semestre, du printemps 2020 à l’automne 2021, ou dont le programme était déjà en cours en mars 2020, avoir un permis d’études ou une approbation pour un permis d’études, ou avoir demandé un permis d’études avant de commencer leur programme qui a été approuvé et respecter tous les autres critères du PTPD.

Peu d’étudiants en classe pour le moment

Malgré l’autorisation d’accueillir des étudiants en classe, les cégeps et les universités du Québec tardent à ouvrir leurs portes, rapporte Le Devoir. La majorité de ces établissements avaient prévu d’offrir des cours à distance pour le trimestre d’hiver 2021, qui est déjà bien entamé. Une modification au mode d’enseignement à un point aussi avancé de la session relève donc du casse-tête pour certains.

L’Université de Montréal adapte ses mesures en lien avec la pandémie

L’Université de Montréal a annoncé la réouverture de ses salles de travaux d’équipe, répondant ainsi à la demande du gouvernement d’accueillir plus d’étudiants sur son campus. Des équipes d’au plus six pourront donc se réunir dans les locaux de l’établissement. Le masque de procédure devra cependant être porté en tout temps. Au total, 48 salles d’étude seront rendues disponibles de 8 h à 12 h et de 13 h à 17 h sur les campus de Montréal et Laval. Il est obligatoire de réserver les locaux en ligne.

Par ailleurs, l’Université a suspendu les programmes d’échanges étudiants jusqu’au 31 août 2021. Cette directive fait écho à la demande du gouvernement canadien d’éviter les voyages non essentiels et prévaut également pour les étudiants étrangers souhaitant étudier sur le campus de l’établissement. Les séjours à l’extérieur du Canada nécessaires à l’obtention d’un diplôme seront toutefois permis d’ici-là.

L’Université Laval lance la Vitrine Web de recherche COVID-19

La Fondation de l’Université Laval et le vice-rectorat à la recherche, à la création et à l’innovation ont lancé le 9 février dernier une plateforme rassemblant les résumés de travaux de recherche et de découvertes de l’établissement depuis le début de la pandémie. L’objectif de la Vitrine Web de recherche COVID-19 est de « trouver des solutions durables pour l’avenir en réponse aux différents problèmes créés par la pandémie ».

Pour l’instant, l’initiative regroupe une cinquantaine de projets issus de 11 facultés de l’Université. Ceux-ci s’attaquent à divers enjeux, comme l’économie, la santé mentale et physique, le système de santé et les habitudes de vie.

Jeudi 11 février

De nombreux étudiants souffriraient de détresse psychologique

Un sondage Léger demandé par l’Union étudiante du Québec (UEQ) révèle que 81 pour cent des étudiants universitaires de la province seraient aux prises avec un niveau élevé de détresse psychologique, indique Radio-Canada.

L’enquête a été réalisée auprès de 1 209 étudiants fréquentant 17 campus différents. Parmi les principaux facteurs de stress chez les étudiants, on retrouve « une charge de travail accrue, un manque de relations humaines […], [de l’] incertitude ou [un] manque d’information sur les cours [et] l’environnement d’étude à la maison ».

La présidente de l’UEQ, Jade Marcil, réclame davantage d’actions en prévention du gouvernement ainsi que les investissements réalisés en santé mentale depuis le début de la pandémie soient reconduits.

 Une étudiante réclame plus de cours en présentiel à Chicoutimi

Une pétition lancée par une étudiante en faveur de davantage de cours en présentiel circule présentement à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), rapporte Radio-Canada. L’Université de Sherbrooke, qui s’est démarquée à l’automne pour son nombre de cours offert en présentiel, est citée en exemple pour la viabilité de la démarche par Manuelle Cloutier, l’étudiante à l’origine de l’initative. L’UQAC refuse pour l’instant d’offrir davantage de cours en présentiel, arguant qu’elle accueille de nombreux étudiants étrangers incapables de se déplacer sur le campus. Mme Cloutier insiste pour sa part que l’établissement pourrait proposer de l’enseignement comodal.

Le retour graduel des étudiants : un casse-tête administratif

Dans un article du journal Le Droit, le Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais (SPUQO) décrit avoir accueilli le retour progressif des étudiants sur les campus québécois avec « ambivalence ».

« D’un côté, nous sommes contents qu’on essaie de reprendre des activités normales, car c’est tout à fait juste de dire que les étudiants vivent du stress et des problèmes d’anxiété. Les professeurs aussi, car les derniers mois ont nécessité une grande adaptation et causé une surcharge de travail. Et la détresse des étudiants, on la voit, mais nous ne sommes pas psychologues, alors on est parfois désemparés par rapport à cette solitude-là », affirme Vincent Boutonnet, vice-président aux affaires syndicales de la SPUQO.

Il cite notamment des enjeux de gestion tel que de devoir créer des sous-groupes d’étudiants afin de respecter les capacités des locaux. « Je pense que l’UQO est capable d’accueillir un certain nombre d’étudiants, mais ce ne sera pas un retour à la normale, c’est quelque chose de très compliqué », dit M. Boutonnet.

Il dénonce également le manque de consultation de la part du gouvernement dans ce dossier. « On aurait aimé avoir ce genre d’information en décembre, au moment où on planifiait. Là, la session est déjà commencée et ça nous demande encore de défaire certaines choses. »

Lundi 8 février

Plus de détails sur le retour en classe des étudiants

Dans un point de presse diffusé le 4 février dernier, la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, a précisé les consignes en lien avec le retour progressif des étudiants potsecondaires sur leurs campus.

À partir du 8 février, les cégeps et les universités situés en zone rouge pourront commencer à offrir des cours théoriques en présentiels à condition que les étudiants conservent une distance d’un mètre et demi entre eux et que les classes ne soient pas occupées à plus de 50 pour cent de leur capacité. Les cours à distance devront également continuer à être offerts aux étudiants ne pouvant ou ne désirant pas se rendre à leurs campus, tandis que les masques de procédure devront être portés en tout temps. Le gouvernement du Québec fournira cependant ces masques aux cégeps et aux universités.

Des activités pédagogiques réunissant au maximum six étudiants seront également permises en autant qu’une distance de deux mètres soit conservée entre les participants.

Les établissements devront tenter d’assurer à leurs étudiants au moins une présence sur le campus par semaine. L’achalandage et la circulation devront cependant être contrôlés afin d’éviter des « goulots d’étranglement ».

« Ce qu’on veut ici, c’est briser l’isolement dont plusieurs étudiantes et étudiants disent souffrir. Nous croyons que cette étape est un premier pas vers un retour progressif et sécuritaire sur les campus, a déclaré Mme McCann. Il va être primordial de bien respecter les consignes sanitaires parce qu’on ne voudrait pas avoir à resserrer les règles une autre fois. »

Des professeurs réticents face à l’enseignement comodal

Si les étudiants auront le loisir de décider s’ils souhaitent retourner en classe une fois par semaine, ce ne sera pas le cas pour les professeurs, indique TVA Nouvelles. Ceux-ci auront l’obligation de se présenter en classe, exception faite de ceux étant à risque de développer des complications liées à la COVID-19.

Les enseignants ne sont toutefois pas enthousiastes envers la perspective de présenter des cours à la fois en virtuel et en présentiel. « C’est véritablement un mode d’enseignement qui est très exigeant, nouveau, et qu’on imposerait? Ça, c’est clair que nous, on ne va pas suivre. Il y a des conventions collectives, il y a des conditions de travail, déjà, les profs sont en surcharge! », a déploré Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec.

La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et ses fédérations de l’enseignement supérieur insistent quant à elles que le retour en classe ne doit pas se faire au détriment du personnel des établissements. Elles rappellent la nécessité de consulter et de faire appel à l’expertise des employés des cégeps et des universités afin d’assurer la sécurité de ceux-ci et des étudiants.

La ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, a toutefois assuré que le retour en classe serait fait dans un contexte « sécuritaire ».

Plus de présence en classe est réclamée

Des signataires d’une lettre ouverte publiée dans La Presse désirent que les étudiants de niveau postsecondaire devraient pouvoir assister à des cours en présentiel plus qu’une fois par semaine. Il est souligné que les cours en ligne ne peuvent remplacer les cours en présentiel et que les besoins psychosociaux et émotionnels des étudiants ne peuvent être remplis de cette façon.

Les signataires avancent également que si les jeunes de moins de 40 ans sont moins susceptibles que leurs aînés de développer des complications liées à la COVID-19, leur santé mentale est toutefois plus à risque que celle des plus âgés.

Le retour en classe à Trois-Rivières

Si le gouvernement a permis que les salles de classe soient occupées jusqu’à la moitié de leur capacité, ce ne sera pas possible à l’Université du Québec à Trois-Rivières, a indiqué à Radio-Canada le recteur de l’Université, Christian Blanchette. Il a souligné que « seul le tiers de la capacité d’accueil de l’[établissement] est utilisable en raison des mesures sanitaires en place ».

#Comblerlesécarts

L’Alliance canadienne des associations étudiantes (ACAE) a lancé la semaine dernière sa campagne #ComblerLesÉcarts. Avec celles-ci, les étudiants veulent contribuer à solidifier le réseau postsecondaire grâce à des mesures concrètes, notamment en ce qui concerne la santé mentale, les inégalités du service Internet haute vitesse à travers le pays ainsi que le marché du travail qu’elle qualifie de « morose ». D’ailleurs, l’Alliance estime que les écarts qui existaient auparavant sur ces plans ont été exacerbées par la pandémie. « Il est difficile de dégager un seul problème vécu par les étudiants, car leurs défis sont variés et souvent aggravés par la pandémie, explique Bryn de Chastelain, président du conseil d’administration de l’ACAE et président de l’Association étudiante de l’Université Saint Mary. De nombreux étudiants ont besoin d’aide et nous sommes là pour la réclamer en leur nom. » Plus de détails sont disponibles sur le site Web de la campagne.

Jeudi 4 février

Les étudiants au Québec autorisés à retourner en classe

Le premier ministre du Québec, François Legault, a annoncé mardi que les étudiants des cégeps et universités pourraient assister à des cours en présentiel au moins une fois par semaine. Des détails supplémentaires seront dévoilés aujourd’hui (jeudi) à 13 h 30 lors d’un point de presse de la ministre de l’Enseignement supérieur.

Il semble que les universités et les cégeps pourront faire preuve d’une certaine autonomie quant à la mise en application de ce déconfinement partiel, rapporte Le Devoir. Ce retour en classe se fera toutefois de manière très graduelle, toujours selon le même quotidien.

Selon TVA Nouvelles, « le masque de procédure devra cependant être porté en tout temps et la capacité d’accueil des classes sera limitée à 50 pour cent». D’ailleurs, on précise dans le même texte que le gouvernement du Québec s’engagerait à fournir les masques de procédure aux étudiants, tant des cégeps que des universités.

Rappelons que depuis le 8 octobre, les établissements des cycles supérieurs situés en zone rouge sont limités à l’enseignement à distance.

Cette annonce est vue d’un bon oeil par différents groupes étudiants, souligne La Presse. La présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec, Noémie Veilleux, se dit par exemple satisfaite de voir les efforts fournis pour briser l’isolement des étudiants. De son côté, la présidente de l’Union étudiante du Québec, Jade Marcil, se questionne toutefois à savoir si les universités auront les ressources nécessaires pour offrir de l’enseignement comodal, soit à distance et en présentiel.

Mention réussite ou échec disponible à l’Université de Montréal

L’Université de Montréal a annoncé qu’elle autoriserait la mention réussite ou échec pour un seul cours pour la session en cours. Les facultés pourront cependant décider d’interdire cette mesure pour certains cours. Rappelons que l’Université avait déjà permis la mention réussite ou échec au cours de la session d’automne.

 Des chercheurs déplorent l’impossibilité d’accéder aux archives

Si les archives de plusieurs universités demeurent accessibles d’une façon ou d’une autre aux chercheurs, ce n’est pas le cas des centres d’archives de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ). Cet état de fait complique le travail de nombreux professeurs et étudiants, rapporte Le Devoir.

Ceux-ci soulignent que le travail de recherche se fait généralement en solitaire et que cette situation risque de ralentir le parcours universitaire de certains étudiants. La conservatrice et directrice générale des Archives nationales de la BAnQ, Hélène Laverdure, préfère néanmoins éviter tout risque de contamination de ses employés ou des chercheurs.

Rencontre autour de la réussite en enseignement supérieur au Québec

La ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, tient cette semaine cinq journées de rencontres d’échanges interordres au cours desquelles les partenaires des réseaux universitaires et collégiaux réfléchiront ensemble à divers enjeux du milieu de l’éducation.

Parmi les sujets qui seront abordés, on retrouve notamment l’accès et la transition vers l’enseignement supérieur et l’adoption de mesures visant à soutenir la diversité. Un plan d’action sera rédigé à partir des réflexions issues de ces rencontres.

« Au terme de nos rencontres, je suis convaincue que nous disposerons des éléments nécessaires à l’élaboration d’un plan d’action pour la réussite en enseignement supérieur, afin que la somme des victoires personnelles des étudiantes et des étudiantes contribue à la réussite du Québec de demain », a déclaré Mme McCann.

Lundi 1er février

Vers un retour en classe des étudiants au Québec?

Dans une entrevue avec Le Quotidien, la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, indique que le retour en classe des étudiants « dépendra de la vision globale du gouvernement ». Soulignons que le gouvernement du Québec doit bientôt annoncer les mesures qui seront en vigueur au-delà du 8 février. Elle note toutefois que tous les cégeps et universités n’ont pas les mêmes contraintes géographiques en temps de pandémie.

La ministre a réitéré être en discussion avec la Santé publique depuis plusieurs mois afin de déterminer si des assouplissements des mesures sanitaires pourraient être annoncés dans le but de permettre la présence d’étudiants sur les campus. « Ces discussions avancent beaucoup, beaucoup, beaucoup. On est dans la dernière ligne droite et on espère annoncer quelque chose dans ce sens-là pour nos étudiants bientôt », a-t-elle déclaré.

La santé psychologique des jeunes inquiète

Dans le cadre de leur stage en santé communautaire, trois étudiants du programme de doctorat en médecine de l’Université de Sherbrooke ont mené une enquête sur la santé psychologique des élèves du secondaire et étudiants de cégep et d’université de l’Estrie et de la Mauricie–Centre-du-Québec. Ceux-ci ont travaillé sous la supervision de la professeure à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’établissement sherbrookois et médecin conseil à la Direction de la santé publique de l’Estrie, Mélissa Généreux.

Effectuée en ligne du 18 au 26 janvier 2021, l’enquête a recueilli des données auprès de 16 500 jeunes, dont 5 000 étudiants du cégep ou de l’université. Les premiers résultats de celle-ci démontrent que près d’un jeune de 12 à 25 ans sur deux (48 pour cent) rapporte actuellement des symptômes compatibles avec un trouble d’anxiété généralisée ou une dépression majeure. Selon les auteurs de l’étude, « les cégépiens et les universitaires sont encore plus touchés, avec un pourcentage d’anxiété ou de dépression probable aussi élevé que 58 pour cent, ce qui s’apparente aux résultats observés chez les jeunes Québécois de 18 à 24 ans dans le cadre d’une étude menée par la Dre Généreux et son équipe de l’Université de Sherbrooke du 6 au 18 novembre dernier » (voir mise à jour du 3 décembre 2020).

Parmi les pistes d’action suggérées pour maintenir ou améliorer la santé psychologique, notons le maintien des cours en présentiel, la participation à des activités sportives parascolaires et la création de liens significatifs avec des membres de la communauté scolaire.

L’UQAT permet la mention réussite

Radio-Canada rapporte que l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) permettra à ses étudiants d’utiliser la mention S (exigence satisfaite) pour un de leurs cours de l’automne dernier et d’ainsi éviter que le résultat soit calculé dans leurs moyennes. Les étudiants pourront utiliser la mention S pour les cours de trois crédits et moins. Toutefois, les cours ou les séminaires de stage seront exemptés de la mesure. C’est l’Association générale des étudiants de l’UQAT qui a demandé à l’Université que cette mesure soit rendue disponible, soulignant que la santé mentale de certains étudiants en temps de pandémie peut représenter un frein à leurs bons résultats académiques.

L’enseignement en présentiel : pas seulement rose

Dans une lettre ouverte publiée dans La Tribune, la professeure et présidente du Syndicat des professeures et des professeurs de l’Université de Sherbrooke, Julie Myre-Bisaillon, souligne que l’enseignement en présentiel hors norme proposé par son université ne ravit pas tous les professeurs. Si l’établissement de l’Estrie proposait jusqu’au mois de novembre la majorité de ses cours en présentiel, la présence sur le campus n’est plus permise depuis le passage de la ville de Sherbrooke en zone rouge.

Mme Myre-Bisaillon déplore une certaine « instabilité pédagogique » découlant de la volonté de l’Université d’offrir à tout prix de l’enseignement en présentiel. Le corps professoral a ainsi dû adapter son approche pédagogique en fonction des différentes annonces gouvernementales et institutionnelles. L’enseignante note également que lorsque l’enseignement en présentiel était possible, il devait se réaliser selon « des restrictions sanitaires très lourdes ».

Alors que la direction de l’Université n’attend que le feu vert de la Santé publique pour étendre son offre de cours en personne (voir mise à jour du 21 janvier), elle demande à ce qu’un retour en classe se fasse « dans le respect du travail professoral ». Mme Byre-Bisaillon insiste notamment sur le fait que « ces allers-retours imprévisibles entre le présentiel et l’enseignement à distance sont épuisants ».

Les étudiants étrangers continuent de s’inscrire à l’Université de Saint-Boniface

Malgré la pandémie de coronavirus, l’Université de Saint-Boniface (USB) ne souffre pas d’une baisse marquée en ce qui concerne les inscriptions d’étudiants étrangers, indique Radio-Canada. L’établissement, qui en accueille habituellement autour d’une trentaine à l’hiver et d’une cinquantaine à l’automne, devrait en compter une vingtaine cet hiver, alors qu’elle avait recensé 10 inscriptions à l’automne. La difficulté d’avoir des permis d’étude et la fermeture de certaines frontières pourrait expliquer la baisse des inscriptions, selon le directeur du recrutement et des services aux étudiants et étudiantes de l’Université, Christian Perron. L’USB ne s’attendait pas à être sollicitée par des étudiants étrangers en 2020-2021, ainsi ces inscriptions représentent une réussite pour l’établissement.

Un programme de jumelage pour contrer l’isolement des étudiants

Le Sénat de l’Université Laurentienne a récemment confirmé que l’enseignement à distance se poursuivrait pour la session printanière. Dans ce contexte, l’initiative de l’Association des étudiantes et étudiants francophones (AEF) de l’Université Laurentienne de mettre sur pied un programme de jumelage pour venir en aide aux étudiants souffrant d’isolement apparaît particulièrement pertinente. Selon le texte de Radio-Canada, le nombre d’étudiants demandant de participer à ce programme est passé de 60 à 400 pour le trimestre en cours. En s’inscrivant, les étudiants précisent dans un questionnaire leurs programmes d’études ainsi que leurs intérêts personnels.

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