Mardi 31 mars 13H30
Un portail en ligne pour coordonner les ressources
Un groupe de chercheurs, d’étudiants, de militants et de développeurs Web canadiens ont mis en place un portail national (covid19resources.ca) conçu pour aider les personnes impliquées dans la recherche et le développement sur la COVID-19 au Canada à localiser l’expertise et l’équipement rapidement. Le professeur Guillaume Bourque de l’Université McGill (Faculté de médecine) et la professeure Tara Moriarty de l’Université de Toronto (Faculté de médecine dentaire) dirigent le projet, avec l’appui d’une vingtaine de spécialistes de McGill, de l’Université de Toronto, de l’Université York et du domaine privé.
Selon un communiqué de McGill, plus de 1 800 bénévoles se sont déjà inscrits via le portail depuis le lancement, pour contribuer à la lutte contre la COVID-19. Le portail, qui héberge plus de 100 ressources, vise à soutenir les travailleurs de santé de première ligne, à étendre les capacités des laboratoires de santé publique et de recherche et à servir de source d’expertise sur COVID-19.
Dans le même esprit de rassemblement des ressources, le Regroupement des universités de recherche du Canada U15 a créé le portail Cognit.ca en partenariat avec Universités Canada et avec la collaboration des trois organismes subventionnaires, de la Fondation canadienne pour l’innovation et du Mictas. Le site Web est un outil pour les entreprises, les organismes sans but lucratif, les gouvernements et tout autre intervenant qui souhaite avoir accès à des installations, à des éléments de propriété intellectuelle et/ou à des experts présents sur des campus du Canada
Une pinte de science virtuelle
L’organisme à but non lucratif Pinte de Science qui organise depuis 2013 des événements de vulgarisation scientifique partout dans le monde a reporté son festival, qui devrait se tenir dans plusieurs villes du pays les 11, 12 et 13 mai. Celui aura lieu les 21, 22 et 23 septembre. Les rencontres sont plutôt offertes en ligne pour briser l’isolement en raison de la pandémie de COVID-19. Vendredi dernier, le doctorant en sciences forestières à l’Université Laval Guillaume Moreau a offert une conférence à distance sur son expédition AKOR à travers le Canada pour partager les beautés du territoire et pour faire avancer les connaissances scientifiques au sujet des régions nordiques et les vulgariser.
La tour de l’UdeM illuminée
Cette semaine, l’Université de Montréal illuminera sa Tour aux couleurs de l’arc-en-ciel, ce symbole qui devient un signe de ralliement au Québec.
« Cette semaine, nous éclairons la Tour aux couleurs de l’arc-en-ciel, ce symbole qui devient un signe de ralliement. De cette façon, nous disons haut et fort notre solidarité et notre espoir. Ça va bien aller 🌈. »
– Guy Breton, recteur de l’@UMontreal
(📸 : Amélie Philibert) pic.twitter.com/StjrGJYcOb
— Université Montréal (@UMontreal) March 30, 2020
« À tous les membres de la communauté universitaire, je dis un immense merci. Gardons nos distances, physiquement, mais restons proches, en esprit et en action », a écrit le recteur Guy Breton.
Lundi 30 mars 12H30
La recherche en intelligence artificielle se mobilise
L’Institut québécois d’intelligence artificielle (Mila), dont font partie des chercheurs de l’Université de Montréal (UdeM) et de HEC Montréal, contribue à sa façon à la recherche pour lutter contre la COVID-19 en offrant à la communauté scientifique son expertise en apprentissage automatique. Mila vient de lancer un site Web pancanadien, en anglais, nommé IA-Against-COVID afin de structurer la collaboration entre les différents partenaires pour mieux collecter, partager et analyser des données de masse. Plus de détails se trouve sur le site Web sur l’UdeM.
Une biobanque québécoise de COVID-19
Les Fonds de recherche du Québec (FRQ) et Génome Québec ont mandaté un groupe de chercheurs pour mettre sur pied la Biobanque québécoise de COVID. Vincent Mooser, du Centre de génomique de l’Université McGill et du département de génétique humaine, dirige l’équipe dans la création de la biobanque, où des échantillons et des données liés à la COVID-19 seront collectés, stockés et partagés.
L’étude des échantillons d’individus infectés aidera les chercheurs à mieux comprendre le fonctionnement de la maladie et les personnes les plus vulnérables. Cependant, la création d’une telle base de données sans précédent et sa mise à la disposition des scientifiques obligent les organisateurs à examiner attentivement non seulement les mesures de sécurité, mais aussi les questions de confidentialité et d’éthique.
« La décision prise par les FRQ de créer une biobanque à l’échelle du Québec pour la COVID s’explique par l’importance d’agir rapidement pour freiner la propagation de la maladie. Cette tâche extrêmement complexe nécessitera la coordination de systèmes de données disparates, la mise en place de nouvelles procédures opérationnelles standard et la sécurisation des infrastructures physiques et numériques. Tout cela doit avoir lieu dans une période de temps extrêmement comprimée et sous une pression intense sur les systèmes de santé », peut-on lire dans une déclaration (en anglais seulement) de l’Université McGill.
L’équipe de la biobanque est une collaboration entre des chercheurs de McGill, de l’Hôpital général juif, du CHUM, de l’Hôpital Sainte-Justine, du Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke, du Centre hospitalier universitaire de Laval, de l’Hôpital de Chicoutimi (affilié à l’Université du Québec à Chicoutimi), de l’Institut de cardiologie de Montréal et de l’Université de Montréal. Il utilisera les réseaux et infrastructures existants, dont une biobanque du Réseau de recherche en santé respiratoire du Québec, de la Fondation canadienne pour l’innovation et du réseau de recherche en intelligence artificielle du Québec MILA.
Répertoire de professeurs experts
L’Université TÉLUQ a mis en place un répertoire des professeurs et chercheurs disponible aux médias afin de répondre au besoin d’informer en période de pandémie.
Les experts sont des domaines suivants :
- Santé et services sociaux
- Économie, finance, monde des affaires
- Monde du travail
- Télétravail
- Éducation à distance
- Impact des nouvelles technologies
- Gestion de crise
- Perspective historique
La réponse des bibliothèques en temps de pandémie
L’Association des bibliothèques de recherche du Canada (ABRC) a publié un communiqué pour réclamer un accès plus équitable aux ressources éducatives pendant la pandémie de COVID-19. En raison de la fermeture des campus et à la transition vers l’apprentissage en ligne, les professeurs et étudiants n’ont plus accès aux mêmes ressources physiques de bibliothèque. Plusieurs services et ressources ne peuvent être transférés vers un environnement en ligne en raison de restrictions d’utilisation et de licences. Pour améliorer l’accès, l’ABRC demande:
- que les éditeurs renoncent pour la durée de la crise COVID-19 à toute restriction d’accès actuellement imposée à leurs collections en ligne sous licence
- que les fournisseurs de ressources vidéo ouvrent l’accès à leurs bibliothèques en ligne
- que, si possible, les enseignants appliquent des licences ouvertes aux matériels de cours qu’ils créent et les rendent accessibles dans des collections ouvertes
- la mise en vigueur des politiques afin de reconnaître la Loi sur le droit d’auteur et de permettre la distribution la copie numérique via les plateformes de prêt en ligne sécurisée des bibliothèques.
Le communiqué fait aussi référence à la récente décision d’Internet Archive (archive.org) d’élargir l’accès à sa cache de livres numérisés en créant une bibliothèque nationale d’urgence « au service des apprenants déplacés ». Dans le cadre de cette décision, Internet Archive a suspendu sa politique de liste d’attente, permettant aux utilisateurs d’accéder immédiatement au matériel jusqu’au 30 juin.
Dans le même esprit d’accès aux ressources, la bibliothécaire et professeure de l’Université de Montréal Marie D. Martel a lancé un appel public pour recenser les initiatives qui « témoignent de la participation communautaire et des formes de l’engagement civique des bibliothécaires et des bibliothèques en réponse au COVID-19 ». Celles-ci sont cumulées dans un document partagé.
Vendredi 27 mars 11H15
Fonds de recherche du Québec
Dans une lettre publiée vendredi, le Scientifique en chef du Québec Rémi Quirion a réitéré son appui aux membres de la communauté scientifique et répété que les opérations quotidiennes des Fonds de recherche du Québec (FRQ) se poursuivent. Particulièrement, en ce qui a trait aux bourses et subventions : le calendrier des versements prévus à partir du 1er avril est maintenu pour l’année en cours et pour les années subséquentes.
Membres de la #communautéFRQ titulaires d’une bourse/subvention, je vous invite à prendre note de cette mise à jour importante!@UnionEtudiante @AssoAELIES @ThesezVous @UA_magazine @HGSSMcGill @aeenap @csequebec @MdC_UQAM @economie_quebec @univcan https://t.co/AeaFBKDMTT pic.twitter.com/6ZB6d3Km1p
— Rémi Quirion (@SciChefQC) March 27, 2020
« Dans le cadre de nos opérations, nous demeurons en mode solution et flexibilité. Nous sommes très conscients que vos activités de recherche ont été bouleversées par la situation exceptionnelle dans laquelle notre écosystème de la recherche se trouve placé », écrit M. Quirion.
Dans le budget du gouvernement du Québec, dévoilé le 10 mars dernier, les FRQ ont reçu des crédits à la hauteur de 214,6 millions de dollars (FRQNT : 62,7 millions ; FRQS : 91 millions ; et FRQSC : 60,8 millions).
Le gouvernement du Québec et le gouvernement fédéral ont également annoncé le financement de plusieurs projets de recherche en lien avec la COVID-19.
Appel aux propositions de l’IVADO
L’Institut de valorisation des données (IVADO) a lancé un appel aux chercheurs, professeurs ou membres industriels qui ont des projets en science des données et en intelligence numérique susceptibles d’avoir un impact réel à court terme sur la pandémie actuelle. L’Institut propose son aide sur plusieurs plans : l’octroi de financement pour du personnel hautement qualifié, l’accompagnement scientifique, l’aide à la mobilisation de la connaissance et à la mise en relation avec d’autres professionnels, l’accès à des ressources variées.
« Nous vous invitons donc à collaborer avec nous afin d’apporter des solutions aux défis soulevés par la COVID-19, notamment grâce à l’exploitation de données épidémiologiques, cliniques, ou encore par le biais d’approches logistiques », écrit l’équipe IVADO dans un communiqué.
Les professeurs de HEC Montréal, Polytechnique Montréal, de l’Université de Montréal, de l’Université McGill et de l’Université de l’Alberta sont éligibles selon des critères d’admissibilité listés dans le communiqué.
Entrée en vigueur des exemptions d’interdiction de voyager
Selon Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC), les exemptions d’interdiction de voyager pour les étudiants internationaux sont maintenant en vigueur. Le 20 mars, le gouvernement fédéral a annoncé que les étudiants internationaux qui détenaient un permis d’études valide ou avaient été approuvés pour un permis d’études en date du 18 mars 2020, allaient pouvoir entrer au Canada afin de commencer ou de poursuivre leurs études. Depuis le 26 mars, ces étudiants peuvent désormais voyager au Canada. Les voyageurs seront soumis à des contrôles de santé avant d’embarquer à bord de leurs vols et devront se conformer à un isolement obligatoire de 14 jours une fois arrivés.
Tel que mentionné précédemment, les résidents temporaires au Canada dont les documents d’immigration expireront bientôt peuvent prolonger leur statut en ligne. Ceux qui ont demandé une prolongation peuvent rester au pays jusqu’à ce qu’une décision soit prise, même si leurs documents de statut d’origine expirent pendant qu’ils attendent cette décision. IRCC a également précisé que la transition vers des cours en ligne en raison de COVID-19 n’aura pas d’incidence sur l’admissibilité d’un étudiant au programme de permis de travail post-diplôme.
Jeudi 26 mars 13H30
Des étudiants demandent l’annulation de la session
Des groupes et associations d’étudiants du Québec demandent l’annulation de la présente session universitaire avec une reconnaissance des crédits. C’est le cas pour des étudiants de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). Une pétition lancée dimanche dernier par une étudiante de l’UQTR, a amassé la signature de plus de 100 000 personnes. Celles-ci demandent la suspension de la session d’hiver et une reconnaissance des crédits sans note finale. À Chicoutimi, l’association des étudiants de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), le MAGE-UQAC, demande à la direction de mettre fin dès maintenant à la session d’hiver et d’attribuer la note « Satisfaisant » aux étudiants en voie de réussite en date du 13 mars 2020. L’Université du Québec en Outaouais (UQO) et l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), ont déjà annoncé avoir mis en place de tels processus. Selon La Presse, l’Union des étudiants du Québec (UEQ) est d’avis que les universités devraient offrir aux étudiants l’option d’abandonner une session sans conséquence scolaire et sans frais.
Conférence de la SAPES annulée
La Société pour l’avancement de la pédagogie dans l’enseignement supérieur (SAPES) a annoncé jeudi qu’elle annule sa conférence annuelle, qui devait avoir lieu du 2 au 12 juin à Ottawa. La conférence a été reporté à l’an prochain, toujours à Ottawa. L’organisation a travaillé d’arrache-pied pour soutenir les enseignants tout au long de la transition vers l’enseignement et l’apprentissage en ligne via son portail keepteaching.ca. La société a d’ailleurs ajouté du contenu en français sur cette plateforme.
Traducteurs recherchés
Le département des technologies éducatives de la faculté de médecine de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) a lancé un appel aux traducteurs sur Twitter pour qu’ils aident à préparer des vidéos d’information sur la COVID-19. Des traducteurs travaillant dans n’importe quelle langue sont recherchés, bien que le département semble être particulièrement intéressé par la traduction de l’anglais vers le français, l’espagnol, l’allemand, l’italien, le pendjabi et le hindi.
Mardi 25 mars 15H00
Quels sont les services « essentiels »?
Les deux provinces les plus peuplées du Canada ont ordonné la fermeture de tous les lieux de travail considérés comme non essentiels. Cela soulève la question : qu’est-ce qui est considéré comme un service essentiel sur un campus universitaire? À l’Université de Toronto, par exemple, les résidences, la police du campus, les services alimentaires, l’entretien et le soutien technologique resteront ouverts et les employés continueront de se présenter au travail sur le campus. Les laboratoires et bureaux menant des recherches sur la COVID-19 ont été exemptés tout comme les projets jugés « essentiels et urgents ».
Plus en plus de soutien pour les étudiants
De plus en plus d’universités offrent des fonds d’urgence aux étudiants en difficultés financières à la suite de la pandémie de COVID-19.
C’est le cas de l’Université de Sherbrooke qui a créé un Fonds d’aide d’urgence de 500 000 dollars pour soutenir les étudiants confrontés à des difficultés financières soudaines liées à la pandémie. L’université allouera également un délai de quatre mois supplémentaires pour la facturation des intérêts sur les frais de scolarité.
L’Université de l’île de Vancouver, et l’Université du Nouveau-Brunswick ont également annoncé des mesures d’aide aux étudiants. La plupart des provinces ont maintenant suivi l’exemple du gouvernement fédéral en suspendant les paiements de prêts aux étudiants pour une période de six mois. Au cours de la dernière semaine, Terre-Neuve, la Colombie-Britannique, le Québec, l’Alberta, la Saskatchewan, la Nouvelle-Écosse et l’Île-du-Prince-Édouard ont annoncé des mesures d’allégement de prêt.
Des étudiants internationaux bloqués au Canada
Le Canada attire chaque année plus de 400 000 étudiants internationaux dans ses établissements postsecondaires. Alors que bon nombre de ces élèves sont rentrés dans leur pays d’origine, certains sont toujours coincés ici. La CBC révèle que ces étudiants se sentent « de plus en plus isolés, seuls et inquiets » en expliquant ce que font les universités pour leur venir en aide. Le Journal de Montréal rapporte également que les étudiants étrangers au Québec s’inquiètent face à leurs moyens financiers pour rester au pays en attendant que leur visa soit prolongé.
Mardi 24 mars 12H30
Expertise et garde d’enfants recherchées pour le dépistage
Le Moriarty Lab, un laboratoire de recherche sur les maladies infectieuses dirigé par Tara Moriarty de l’Université de Toronto, a lancé un appel sur Twitter aux chercheurs canadiens, doctorants seniors, post-doctorants et techniciens de laboratoire qui peuvent aider avec le dépistage de la COVID-19 dans les laboratoires de santé publique – y compris ceux qui peuvent donner un coup de main à la garde d’enfants. Les scientifiques possédant une expérience et des compétences pertinentes sont invités à s’inscrire en ligne avec le laboratoire.
Nouveau financement pour le développement d’un vaccin
Le Premier ministre Justin Trudeau a annoncé l’ajout de 275 millions de dollars dans la recherche sur la COVID-19. Cet argent servira au développement et à la production d’équipement médical et de traitements pour la maladie ainsi qu’un vaccin contre le nouveau virus. Le financement, qui fait partie du Fonds de réponse d’un milliard de dollars du gouvernement fédéral, vise à « mobiliser rapidement les chercheurs et les entreprises des sciences de la santé du Canada » et servira à soutenir des projets de recherche déjà en cours.
Comme c’est le cas pour les autres mesures de financement d’urgence dévoilées la semaine dernière, le financement de cette recherche proviendra en grande partie des programmes existants. Notamment, 192 millions de dollars seront distribués à de nouveaux projets dans le cadre du nouveau volet COVID-19 du Fonds stratégique pour l’innovation.
Le montant servira également à la recherche sur les maladies infectieuses, aux essais cliniques et à la bio-fabrication au VIDO-InterVac (Vaccine and Infectious Disease Organization-International Vaccine Centre) de l’Université de la Saskatchewan. La Fondation canadienne pour l’innovation financera également le projet avec 11 millions de dollars. 12 millions de dollars supplémentaires proviendront du Programme de diversification de l’économie de l’Ouest.
Quelque 15 millions de dollars serviront à financer la modernisation des installations de bio-fabrication du Centre de recherche en thérapeutique en santé humaine à Montréal et pour une production éventuelle de vaccins prometteurs. Le Conseil national de recherches du Canada (CNRC) qui chapeaute le Centre de recherche, recevra également de l’argent pour deux programmes de recherche en lien avec la maladie à coronavirus.
Pour en savoir plus sur les programmes d’intervention du CNRC, cliquez ici.
Le Premier ministre a également appelé les établissements postsecondaires et les entreprises de toutes tailles à amasser des fournitures pour aider à lutter contre la COVID-19. Une liste des services et articles nécessaires, y compris les masques chirurgicaux jetables et le désinfectant pour les mains, a été affichée sur le site Web de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada.
Lundi 23 mars 12H00
Cas de coronavirus sur les campus
Selon Ken Steele, 14 campus d’universités canadiennes comptent maintenant 21 cas confirmés ou présumés de COVID-19.
Fonds d’urgence pour les étudiants
L’Université Laval a mis en place un fonds d’urgence pour venir en aide aux étudiants qui font face à des problèmes financiers à la suite de la pandémie. Lors d’une conférence de presse jeudi, la rectrice Sophie D’Amours, a déclaré que le fonds avait été créé en signe de solidarité avec les étudiants qui se retrouvent soudainement sans emploi. Bien qu’il ne soit pas encore clair à quel montant chaque étudiant aura droit, la rectrice a précisé que l’argent proviendra principalement de la fondation de l’Université.
L’Université de Toronto a également mis des fonds d’urgence à la disposition des étudiants touchés par la COVID-19. Une subvention sera offerte aux étudiants de premier cycle canadiens et internationaux qui ont besoin d’un financement immédiat à court terme en raison de dépenses imprévues liées au nouveau coronavirus.
L’Université Laurentienne a amassé 80 000 dollars en fonds d’urgence pour ses étudiants. Chaque étudiant est admissible à un maximum de 500 dollars pour aider à couvrir les frais d’urgence, comme ceux liés au déménagement ou à l’accès à Internet haute vitesse pour les cours en ligne.
Vivre avec la COVID-19
Une étudiante de 22 ans de l’Université McGill raconte son expérience avec la maladie, causée par le nouveau coronavirus, qu’elle a contracté après son voyage à Miami pour les vacances de printemps. « Je ne pensais pas avoir le virus. Même jusqu’au jour où je suis allé me faire tester, je ne pensais toujours pas l’avoir », explique l’étudiante. Après son retour au Canada, l’étudiante, qui présentait de légers symptômes de rhume, a continué d’assister à des événements sur le campus.
Conseils: planification financière, défense de votre thèse, engagement communautaire
Dans cette entrevue de YFile, le professeur agrégé de fiscalité de l’Université York, Amin Mawani, offre des conseils sur la façon dont les professeurs, le personnel et les étudiants peuvent se préparer financièrement dans la situation de pandémie actuelle.
Vous devez soudainement vous préparer à défendre votre thèse de doctorat en ligne plutôt qu’en personne? Susanna Mitro, qui a défendu avec succès ses recherches en sciences de la santé des populations à l’Université Harvard vendredi, partage ses conseils. Quelques exemples : laissez de l’espace dans vos diapositives pour accueillir une fenêtre de vidéoconférence, ayez un plan B en cas de coupure de votre wifi et « saisissez les opportunités de bonheur! »
L’Université Simon Fraser a créé une liste de ressources pour l’engagement communautaire en cette période de distanciation sociale. Les ressources répertoriées comptent des conseils pour rester connectés socialement, des événements artistiques et culturels en ligne, du soutien de la communauté locale, et des recommandations de médias adaptés aux enfants.
Vendredi 20 mars 10H45
Pas de Congrès des sciences humaines et sociales en personne
La Fédération des sciences humaines a confirmé hier soir que son Congrès annuel prévu à l’Université Western, à London en Ontario, du 30 mai au 5 juin n’aura pas lieu en personne. La conférence, qui rassemble annuellement quelque 70 associations savantes et plus de 8 000 participants du Canada et de l’étranger passeront plutôt à une plateforme en ligne qui reste à déterminer. Les associations intéressées à participer au Congrès virtuel ont jusqu’au 27 mars pour confirmer leur intérêt auprès de la fédération. Le groupe organisera la semaine prochaine un aperçu du format virtuel pour les représentants de l’association. Les détails sur le webinaire, la conférence adaptée, les procédures d’annulation et de remboursement suivront.
« La tenue d’un Congrès virtuel représente un défi pour tous, mais aussi une occasion unique que nous pouvons saisir ensemble. Merci à tous. Nous nous réjouissons à l’idée de travailler avec vous pour donner vie à un Congrès virtuel », a écrit le président de la Fédération Gabriel Miller dans un communiqué.
49 nouveaux projets de recherche financés
La ministre de la Santé Patty Hajdu a annoncé jeudi le financement de 25 millions de dollars pour des projets de recherche COVID-19. Les fonds font partie des 275 millions de dollars annoncés le 11 mars par le premier ministre. Cet argent permet de financer 49 nouveaux projets de recherche sur la COVID-19, qui s’ajoutent aux 47 autres dévoilés le 6 mars.
Plus de cas potentiels de COVID-19 associés aux universités
Le président de l’Université Dalhousie, Deep Saini, a envoyé jeudi un message à la communauté universitaire au sujet d’un cas présumé de COVID-19 au sein de l’établissement. Selon son communiqué, seules les personnes contactées directement par la Santé publique de la Nouvelle-Écosse sont à risque de contracter la maladie. La Santé publique de la Nouvelle-Écosse a également avisé le public d’une exposition potentielle à la COVID-19 à faible risque dans deux emplacements d’Halifax qui ont accueilli un tournoi provincial de basket-ball entre le 5 mars et le 7 mars. Les personnes à risque ont été contactées par l’agence de santé.
Le hameçonnage en hausse
Plusieurs établissements, dont l’Université McMaster, l’Université Guelph et l’Université du Manitoba, préviennent que les courriels d’hameçonnage en lien avec la COVID-19 sont en augmentation.
Mercredi 18 mars 15H30
Allégement de prêt étudiant
Le gouvernement Trudeau a annoncé mercredi un plan d’intervention économique pour répondre à la COVID-19. Le plan compte allouer 27 milliards de dollars en soutien direct aux Canadiens et 55 milliards de dollars en report d’impôts. Parmi les nombreuses mesures annoncées, mentionnons en particulier celle pour les étudiants. Ottawa mettra en place « un moratoire de six mois lors duquel aucuns frais d’intérêt ne seront imposés sur les prêts d’études canadiens d’emprunteurs qui remboursent actuellement leurs prêts. »
Mercredi 18 mars 09H45
L’Acfas annule son congrès
Le congrès annuel de l’Acfas qui devait avoir lieu du 4 au 8 mai à l’Université de Sherbrooke et l’Université Bishop’s a été annulé en raison de la pandémie de coronavirus. L’Association estime que la situation est inédite pour elle. « En effet, il s’agit de la première fois, en 87 ans, que l’Acfas ne tiendra pas son congrès annuel et que la communauté scientifique francophone ne pourra pas se rassembler », a écrit l’Association dans un communiqué publié mardi soir.
« Les personnes qui s’étaient inscrites au congrès recevront l’information relative aux modalités de remboursement dans les prochaines semaines. Pour éviter la saturation du service aux congressistes, nous les remercions d’attendre la réception de ce message spécifique avant de communiquer avec nous. »
L’Association précise qu’elle maintient ses activités en ligne comme ses formations et la diffusion du Magazine de l’Acfas. « Il est crucial que la communauté scientifique reste mobilisée afin d’informer adéquatement la population et les instances publiques. »
Autres conférences touchées
L’Association pour l’éducation permanente dans les universités canadiennes (AÉPUC) doit elle aussi changer le plan pour deux grands évènements : sa conférence annuelle et son assemblée générale annuelle prévues du 26 au 28 mai à Calgary ont été reportées au printemps 2021.
Jusqu’à présent, aucune annonce concernant l’annulation ou le report du Congrès des sciences humaines, prévu du 30 mai au juin à London, en Ontario n’a eu lieu. Une mise à jour pourrait être annoncée sous peu.
Le dernier cours
L’Université du Nord de la Colombie-Britannique (UNBC) a officiellement mis fin aux cours en personne mardi à minuit, heure du pacifique. Si vous étiez étudiant ou enseignant dans un cours hier soir à l’UNBC, félicitations! C’était probablement la dernière séance donnée en personne dans une université au Canada pour l’année scolaire 2019-2020. L’UNBC avait initialement prévu mettre fin aux cours en personne à la fin de la journée mercredi, mais a devancé la fin des cours d’un jour. Idem pour l’Université Memorial, qui a également devancé la fin des cours à mardi, minuit.
Mardi 17 mars 15H45
Mise à jour des bailleurs de fonds
Lundi, les trois organismes subventionnaires du Canada (le CRSH, le CRSNG et les IRSC) ont publié une mise à jour conjointe informant le milieu de la recherche que les conseils subventionnaires modifient les opérations commerciales à la lumière de la distanciation sociale, bien que la mise à jour ne fournisse pas beaucoup de détails.
« Les organismes subventionnaires reconnaissent que la pandémie de la COVID-19 pourrait avoir un effet sur votre travail, votre capacité de mener ou d’évaluer des travaux de recherche, de préparer et de présenter une demande de subvention ou de bourse ou de soumettre un article aux fins de publication. Ils sont conscients que certains travaux de recherche peuvent être compromis ou ralentis; la préparation de rapports de recherche ou de rapports financiers pourrait être retardée; et les réunions, les évènements et les déplacements pourraient être touchés. Les organismes subventionnaires continueront d’appuyer le milieu de la recherche à mesure qu’ils s’adaptent à ces défis », expliquent les agences dans le communiqué.
Ils ajoutent que toute modification ou adaptation sera effectuée programme par programme et sera communiquée par l’organisme subventionnaire concerné sur son propre site Web.
Entre-temps, le Conseil des Arts du Canada recommande aux bénéficiaires de subventions de documenter « précisément vos pertes de revenus découlant des reports et annulations directement liés aux mesures prises pour contrôler la progression de la COVID-19 ». « Personne ne connaît la marche à suivre et personne n’aura seul les ressources nécessaires pour pallier les conséquences de cette crise. Mais d’abord et avant tout, il faut prendre soin des personnes », a écrit le directeur et chef de la direction Simon Brault.
Mardi 17 mars 10H30
Cas confirmés sur les campus
Lundi soir, l’Université Laval a confirmé qu’un étudiant de la faculté de droit a contracté la COVID-19. « La Faculté a offert son entière collaboration et elle a suivi les directives de la santé publique en cette période d’urgence sanitaire. La DSP (Direction de la santé publique), qui traite tous les cas de COVID-19, a communiqué directement avec les personnes concernées pour leur indiquer la marche à suivre », peut-on lire dans un communiqué. Selon plusieurs médias, l’étudiant s’est présenté dans un cours sur le campus le mercredi 11 mars. Les autorités de santé demandent aux étudiants du même cours et au professeur de se soumettre à « une période de surveillance » jusqu’au 25 mars, sans nécessairement se placer en isolement préventif à la maison.
L’Université de Calgary compte aussi un cas confirmé de coronavirus. Dans un communiqué, le président de l’Université, Ed McCauley, a déclaré que la personne, affiliée au département des sciences, était isolée et n’avait pas été sur le campus depuis le 9 mars. Selon le président, « cette personne a tout fait correctement ». «Les experts en maladies transmissibles pensent que le risque de transmission a été considérablement réduit par ces actions », ajoute-t-il. À la lumière de ces nouvelles, l’Université accélère ses efforts pour rendre les services aux étudiants disponibles à distance dès maintenant. Elle fournira également une formation supplémentaire en matière de sécurité pour les membres du personnel qui doivent venir sur le campus.
Résidences étudiantes
Certaines universités incitent de plus en plus les étudiants à quitter les campus dès que possible. Dans un message, le président de l’Université de Waterloo, Feridun Hamdullahpur, a écrit lundi : « Nous encourageons vivement tous les étudiants à prendre des dispositions pour quitter la résidence avant midi le vendredi 20 mars. »
L’Université de Guelph demande également aux étudiants « de quitter leur résidence dès que possible ».
L’Université Wilfrid Laurier est plus catégorique et «exige que tous les étudiants quittent les résidences exploitées par Laurier sur tous les campus d’ici le mercredi 18 mars à 23 h 59 ». L’établissement s’engage à soutenir les étudiants touchés par cette mesure tout au long du processus. L’Université écrit aussi que certaines exceptions s’appliquent comme pour les étudiants internationaux, les étudiants de l’extérieur de la province qui ont besoin de plus de temps pour déménager, les étudiants qui vivent à plus de cinq heures du campus et les élèves en isolement préventif.
Même scénario du côté de l’Université Brock qui fermera ses résidences étudiantes cette semaine. Tous les étudiants locataires, sauf pour certains cas exceptionnels, devront quitter leur chambre de résidence avant 18 h le jeudi 19 mars. L’établissement fera une seule exception : pour « les étudiants qui peuvent démontrer qu’ils n’ont pas d’autre alternative pour l’hébergement ».
Arrêt des célébrations de la Saint-Patrick
Plusieurs établissements ont publié des messages pour avertir leur communauté des risques de participer à des grands rassemblements, comme les célébrations de la Saint-Patrick. C’est le cas de l’Université de Waterloo qui a écrit sur Twitter : « Avec les risques mondiaux connus et la croissance rapide de la COVID-19, nous voulons être explicites: aller sur l’avenue Ezra à Waterloo ou participer à d’autres rassemblements publics non autorisés pour célébrer la Saint-Patrick est irresponsable. »
L’Université Queen’s a publié un message similaire. Sur Twitter également, le directeur Patrick Deane et les présidents des deux sociétés étudiantes de l’Université « demandent aux élèves de ne pas participer à des rassemblements de masse le jour de la Saint-Patrick pour aider à ralentir la propagation de la COVID-19 ». Malgré les avertissements de divers organismes de santé, des étudiants de l’établissement sont descendu en grand nombre dans les rues de Kingston samedi dernier pour célébrer la Saint-Patrick.
Comment allez-vous? Faites-le nous savoir
Êtes-vous administrateur, membre du personnel enseignant d’une université canadienne? Nous aimerions avoir de vos nouvelles en ces temps hors de l’ordinaire. Écrivez-nous à [email protected] pour nous décrire votre expérience et vos observations comme universitaire jusqu’à présent. Nous rassemblerons vos histoires sur cette page.
Lundi 16 mars 15H30
Le recteur de l’Université Carleton Benoit-Antoine Bacon a publié la première d’une série de lettres quotidiennes pour informer la communauté. Il note en particulier les efforts de l’université pour réduire la densité sur le campus en offrant aux étudiants vivant en résidence des remboursements au prorata des frais de chambre et des plans de repas. (D’autres établissements comme l’Université d’Ottawa ont mis en place des mesures similaires.) Il précise également que l’établissement a l’intention de venir en aide aux étudiants internationaux qui ne veulent pas ou ne peuvent pas rentrer chez eux présentement : « Je veux rassurer tout le monde que les étudiants internationaux qui ne peuvent pas rentrer chez eux en raison de restrictions de voyage seront pris en charge non seulement jusqu’à la fin du trimestre, mais également cet été. »
La lettre de M. Bacon fait référence aux principales annonces faites aujourd’hui par les gouvernements provincial et fédéral. Le gouvernement fédéral a annoncé une interdiction de l’entrée des ressortissants étrangers au Canada, à quelques exceptions près, à compter du 18 mars. Dans sa déclaration, le premier ministre Justin Trudeau a également conseillé aux Canadiens présentement à l’étranger de revenir au pays immédiatement, pendant que des vols sont toujours disponibles.
Lundi 16 mars 11H00
Alors que toutes les universités québécoises ont suspendu leurs cours suivant la recommandation du gouvernement du Québec, la majorité d’entre elles se tournent vers l’enseignement à distance et en ligne. La transition vers des cours en ligne sera un défi majeur pour les universités. Un changement de paradigme soudain de cette ampleur n’a jamais été tenté auparavant dans l’enseignement supérieur canadien.
L’Université Laval et l’Université de Sherbrooke (UdeS) sont des exemples d’établissements québécois qui ont annoncé rapidement la poursuite des cours en ligne en fournissant des détails et des outils pour y arriver. Celles-ci, comme l’École de technologie supérieureÉcole de technologie supérieure (ÉTS), commencent à offrir des cours en ligne immédiatement. D’autres, comme Concordia et McGill prévoient commencer l’enseignement à distance les 23 et 30 mars respectivement.
L’UdeS a rassemblé des outils disponibles à la communauté universitaire pour poursuivre les activités académiques. L’établissement a également créé des groupes de clavardage pour chaque cours de la session d’hiver 2020.
L’UQAM a également publié une liste de plateformes et d’outils pour faciliter l’enseignement à distance pour le personnel enseignant et les étudiants.
Presque tous les établissements du réseau des universités du Québec ont également annoncé une transition virtuelle à venir.
Ailleurs au pays, la situation est semblable. Presque toutes les universités publiques du Canada ont suspendu les cours en personne, et la plupart disent que cette suspension restera en vigueur pour le reste de la session d’hiver. Il y a quelques exceptions, comme l’Université Memorial et l’Université du nord de la Colombie-Britannique, qui ont toutes deux annoncé que les cours en personne se poursuivront jusqu’à la fin de la journée du mercredi 18 mars. Pour le moment, les campus universitaires (dont les résidences étudiantes) demeurent ouverts, bien que certains services non essentiels soient réduits.
Le plan pour la plupart des universités hors-Québec est également de passer à des formats en ligne pour dispenser leurs cours. Certaines ont annoncé que cette transition allait commencer immédiatement, tandis que d’autres ont annoncé, comme l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard, l’Université du Nouveau-Brunswick et l’Université de Waterloo, qu’elles mettaient les cours en pause pendant une semaine (jusqu’au lundi 23 mars prochain).
Si avez d’autres informations à partager, écrivez-nous à [email protected], sur Twitter et Facebook, ou laissez un commentaire ci-dessous.
Vendredi 13 mars
Les annonces sur les annulations ou les suspensions de cours se multiplient vendredi. On compte maintenant une quinzaine d’établissements qui ont suspendu leurs cours, dont une douzaine qui offre plutôt des cours en ligne.
Universités du Québec fermées
En raison de l’annonce du gouvernement du Québec de forcer la fermeture de toutes les universités, cégeps et écoles de la province jusqu’au 30 mars, les universités du Québec doivent suspendre leurs cours et leurs activités.
Cette annonce survient au lendemain de l’annulation jeudi de tous les évènements de 250 personnes et plus au Québec. Cela s’applique à une douzaine d’universités privées en plus des six établissements du réseau des Universités du Québec.
L’Université de Montréal (UdeM) a également annulé toutes les activités internationales d’enseignement et de recherche organisées par l’Université, que ce soit dans une zone considérée actuellement comme un foyer d’infection ou ailleurs, et ce jusqu’à la rentrée d’automne prochain. L’établissement a aussi annulé tous les déplacements professionnels à l’extérieur du Québec pour le personnel administratif et de soutien jusqu’à l’automne.
L’Université recommande à tous les membres de la communauté universitaire d’éviter tout voyage personnel à l’étranger. « Les membres de la communauté qui ne respecteraient pas ces directives doivent savoir qu’il est possible qu’ils ne soient pas couverts par les assurances de l’UdeM, aussi bien pour les frais médicaux que pour l’annulation des voyages », peut-on lire dans le même communiqué.
De son côté, HEC Montréal a annoncé que tous les événements non essentiels, non liés à l’enseignement et à la recherche sont annulés « jusqu’à nouvel ordre ».
Cours offerts en ligne
L’Université d’Ottawa a annulé les cours prévus lundi et mardi prochain. À compter du mercredi 18 mars 2020, tous les cours et laboratoires devant avoir lieu en personne ce trimestre seront offerts à distance et en ligne. Des mesures seront mises en place pour la période des examens. Aucun examen n’aura lieu en personne. L’Université informera les étudiants du déroulement des évaluations. Les stages cliniques et coop sont maintenus, à moins d’avis contraire. L’Université demeure ouverte : les résidences, les services alimentaires, les bibliothèques ainsi que tous les autres services et bâtiments de l’Université demeurent accessibles jusqu’à nouvel ordre.
L’Université de Toronto, y compris les collèges Trinity et St. Michael’s, a annoncé la suspension de ses cours à compter du lundi 16 mars jusqu’à la fin du semestre le 3 avril inclusivement. « Nous fournirons l’enseignement par d’autres moyens », a écrit l’établissement dans un communiqué, sans toutefois préciser comment.
L’Université Carleton a annulé ses cours du lundi 16 mars et du mardi 17 mars « afin de donner au personnel enseignant le temps de se préparer à d’autres modes de diffusion de contenu ». À partir du mercredi 18 mars, l’Université complètera la session en ligne et par d’autres moyens. « Les instructeurs prendront des dispositions pour terminer leurs cours de la manière qui convient le mieux à leur matériel de cours et à leurs objectifs d’apprentissage, et ils communiqueront ces plans aux étudiants. »
L’Université York suspend également ses cours à compter du lundi 16 mars et les offrira en ligne. « De plus amples informations seront fournies par les doyens concernant les cours avec des exigences de laboratoire, et les dispositions pour les examens. Dans la mesure du possible, les stages professionnels et cliniques se poursuivront », peut-on lire dans le communiqué de l’établissement.
L’Université Western a annoncé jeudi soir l’annulation de ses cours à compter de vendredi le 13 mars et jusqu’au mardi 17 mars inclusivement. Cette courte pause vise à « fournir aux instructeurs et au personnel de soutien académique suffisamment de temps pour se préparer à offrir le contenu des cours de manière alternative ». Ensuite, à partir du mercredi 18 mars et pour le reste du trimestre, Western offrira ses cours en ligne. Les stages cliniques se poursuivront dans leur mode actuel et tous les bâtiments universitaires resteront ouverts.
L’Université Ryerson a également annoncé la transition des cours en personne vers l’enseignement en ligne.
L’Université Ontario Tech a également annulé ses cours à compter de vendredi afin de permettre au personnel la planification de l’enseignement en ligne. L’Université doit fournir plus d’informations lundi au plus tard.
L’Université Trent a annulé les cours sur les campus de Peterborough et d’Oshawa jusqu’au mercredi 18 mars. Par la suite, les cours seront offerts en ligne.
L’Université de Sudbury a également suspendu ses cours pour dorénavant les offrir en ligne.
Rappelons que l’Université Laurentienne a également suspendu ses cours jusqu’à nouvel ordre, et les offrira en ligne.
Cours annulés ou suspendus
L’Université de Guelph a annulé tous les cours en personne pour le reste du semestre. Les cours reprendront le lundi 23 mars « dans un format alternatif ». Les portes de l’établissement demeurent ouvertes.
L’Université Laurier met aussi fin à tous les cours en personne à compter du lundi 16 mars pour le reste de la session d’hiver. Au cours des prochains jours, le personnel enseignant élaborera un plan d’enseignement et d’évaluation alternatif.
L’Université de Winnipeg a suspendu tous ses cours et laboratoires en personne pour le reste de la session d’hiver, qui se termine le 3 avril. Le campus demeure ouvert – y compris les résidences étudiantes, les services de soutien aux étudiants, les services de soutien à la recherche et les services alimentaires.
L’Université Waterloo a annoncé la suspension de toutes les activités sur le campus en lien avec les cours à compter de samedi jusqu’au 23 mars. « À la fin de cette suspension, toutes les activités en personne en lien avec les cours sont annulées jusqu’à la fin du trimestre, y compris les examens finaux en personne », peut-on lire dans un communiqué. Les cours entièrement en ligne se poursuivent, mais leurs évaluations et examens seront remplacés par des évaluations alternatives.
L’Université McMaster a annulé tous ses cours et examens en personne a compté de vendredi soir. L’Université demande aux professeurs de déterminer, en concertation avec leurs directeurs et doyens, la meilleure façon de terminer le semestre et d’évaluer les étudiants. Ceux-ci seront informés d’ici mercredi le 18 mars des prochaines étapes afin qu’ils puissent compléter leur session d’hiver. Les mesures pourraient varier d’un cours à l’autre selon le communiqué.
L’Université de l’Alberta a également annulé ses cours jusqu’à nouvel ordre.
L’Université de Lethbridge et l’Université de Calgary ont, quant à elles, suspendu tous leurs cours de vendredi. La suspension temporaire, selon l’Université de Calgary, « permettra de consulter des experts en santé publique, des représentants du gouvernement et d’autres établissements postsecondaires sur les prochaines étapes appropriées ».
L’Université Nipissing a annulé tous les cours du lundi 16 mars et mardi 17 mars. À partir du mercredi 18 mars et pour le reste du semestre, tous les cours seront offerts en ligne ou par des moyens ou alternatifs.
Jeudi 12 mars
Cours suspendus
L’Université Laurentienne a annoncé le 11 mars l’interruption immédiate de ses cours « comme mesure de précaution ». Dès le 12 mars, « et jusqu’à avis contraire, tous les cours […] seront donnés en ligne ». L’Université a également annulé « toutes les activités en personne, telles que les laboratoires. »
« Puisqu’il y a un cas connu du virus dans notre communauté, nous devons être proactifs en prenant des mesures pour prévenir la transmission de la maladie. Bien que ces changements à nos activités quotidiennes causeront des dérangements et des défis, nous croyons que le risque de ne rien faire est encore plus préoccupant pour notre communauté », précise la déclaration.
L’Université a pris cette décision après avoir appris qu’une personne de Sudbury ayant participé à la conférence de l’Association canadienne des prospecteurs et des entrepreneurs (ACPE) à Toronto avait contracté la COVID-19. « Comme chaque année, l’Université Laurentienne était très bien représentée à cette conférence, y compris de nombreux membres de notre communauté », atteste la déclaration.
Faible risque
Jusqu’à maintenant, aucune autre université canadienne publique n’a annoncé l’interruption de ses cours offerts en personne. Dans les messages envoyés à leur milieu – comme cette déclaration de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) – la plupart des universités renvoient à l’Agence de la santé publique du Canada, qui évalue actuellement le risque pour la santé publique associé à la COVID-19 comme étant faible.
Plusieurs universités indiquent qu’elles ont établi des plans advenant le cas où les cours seraient annulés. L’Université York, par exemple, précise qu’elle a élaboré un plan exhaustif pour pouvoir mener le trimestre à terme même si les cours offerts en personne doivent être suspendus pour des raisons de santé et de sécurité.
Déplacements, études à l’étranger et Congrès des sciences humaines
Bon nombre d’universités ont annulé toutes leurs initiatives d’études à l’étranger et suspendu la plupart des déplacements professionnels. L’Université de l’Alberta, par exemple, a déclaré la suspension de tous les déplacements hors de l’Alberta qui ne sont pas essentiels à la mission de l’Université.
De son côté l’Université McMaster a décidé d’annuler dès maintenant tous les déplacements à l’étranger des étudiants au premier cycle et aux cycles supérieurs liés aux activités de l’Université. Les étudiants aux cycles supérieurs qui se trouvent dans une situation particulière peuvent demander une exemption, qui exige toutefois l’approbation écrite du provost ou du vice-provost aux affaires internationales.
Le recteur de l’Université Western, Alan Shepard, a annoncé pour sa part l’annulation de tous les déplacements des étudiants cautionnés par l’Université et a fortement recommandé aux professeurs et au personnel de reporter leurs déplacements dans des pays faisant l’objet d’un avis actif de santé de la COVID-19. « Nous recevons des questions au sujet du Congrès des sciences humaines de 2020 et des cérémonies de remise des diplômes, mais il est encore trop tôt pour prendre une décision au sujet de ces activités qui se tiendront dans plusieurs mois », a-t-il affirmé. (Le Congrès des sciences humaines se tiendra cette année à l’Université Western du 30 mai au 5 juin.)
Le 12 mars, les organisateurs du Congrès ont annoncé que si le Congrès est annulé, les participants pourront se faire rembourser les frais d’inscription, et les remboursements des associations se feront au cas par cas selon leurs plans d’urgence.
Sur la scène internationale
Selon l’UNESCO, en date du 10 mars, la crise touche près de 363 millions d’apprenants dans le monde à tous les niveaux d’études, dont 57,8 millions d’étudiants au niveau postsecondaire. À l’échelle mondiale, un étudiant sur cinq des niveaux primaire et secondaire et un étudiant sur quatre de niveau postsecondaire ne peut plus aller à l’école en raison de la crise de la COVID-19. En Asie, en Europe, au Moyen-Orient et en Amérique du Nord, 15 pays ont ordonné la fermeture des écoles à l’échelle nationale, et 14 ont ordonné des fermetures locales. Ces données ne seront probablement plus à jour à la publication de cet article.
Aux États-Unis seulement, au cours des derniers jours, plus de 200 universités et collèges – y compris l’Université Princeton, l’Institut de technologie du Massachusetts (MIT) et l’Université de la Californie à Berkeley – ont annoncé la suspension ou l’annulation des cours, et prévoient faire la transition vers les plateformes de cours en ligne (une liste à jour se trouve ici). Certaines universités, comme l’Université Harvard, ont demandé à leurs étudiants de ne pas retourner sur le campus (y compris dans les dortoirs) après la semaine de relâche qui se déroule du 14 au 22 mars.
Qu’en dites-vous?
Comment votre établissement a-t-il été touché par la COVID-19? Le Bureau canadien de l’éducation internationale (BCEI) réalise un sondage d’une durée de 5 à 10 minutes pour « mieux comprendre comment les établissements d’enseignement canadiens ont été touchés par la COVID-19 ». Le BCEI analysera les résultats du sondage et publiera un rapport spécial anonymisé qui contribuera à orienter les activités de promotion d’intérêts et de communications liées à l’épidémie de COVID-19. La date limite pour répondre au sondage est le 13 mars 2020.
Financement des organismes subventionnaires
Les organismes subventionnaires canadiens (les Instituts de recherche en santé du Canada, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie, et le Conseil de recherches en sciences humaines) ont annoncé la semaine dernière que des fonds seront versés pour rembourser les frais de déplacement des chercheurs dont les déplacements liés à des activités de recherche financée par les organismes ont été annulés en raison de la COVID-19.