Vendredi 29 mai

Suspension du concours de la FCI 

Dans notre mise à jour de mardi, nous avons rapporté l’annonce du Fonds d’opportunités exceptionnelles, un concours offert par la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI) pour la recherche liée à la COVID-19. Mercredi, la CFI a suspendu le concours, qui visait à financer jusqu’à 25 millions de dollars pour « des besoins urgents en équipement pour la recherche liée à la COVID-19 ». 

La fondation explique sur son site Web qu’elle doit « prendre plus de temps pour consulter, évaluer et ajuster l’appel à propositions si nécessaire. Nous sommes déterminés à offrir une possibilité de financement qui réponde aux besoins les plus urgents de chercheuses et chercheurs du Canada, dans leurs efforts contre la pandémie de la COVID-19 ». La FCI offrira une mise à jour « dès que possible ». 

Le concours des IRSC se déroulera à distance ce printemps 

Le président des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), Michael J. Strong, a publié jeudi une mise à jour sur le concours dans lequel il annonce que le concours du printemps se déroulera à distance ce printemps avec une enveloppe de 245 millions de dollars et quelques adaptations en raison de la crise actuelle. Contrairement aux concours de subventions de projets précédents, le processus d’examen par les pairs de ce printemps aura lieu au cours de l’été par vidéoconférence. Le concours d’automne devrait également être livré à distance, même s’il pourrait faire face à certains retards.  

« Une fois de plus, la situation exige que l’ensemble de notre communauté se serre les coudes pour maintenir la grande qualité de notre processus d’évaluation par les pairs », a déclaré M. Strong. « Nous aurons donc franchement besoin de la contribution de nos pairs évaluateurs pour ces deux concours, ainsi que pour le cycle de 2021. Nous sommes bien conscients qu’il s’agit d’un appel à votre aide pour trois concours de subvention Projet distincts qui s’enchaîneront sur moins de 12 mois, et que nombre d’entre vous ont déjà prêté main-forte à plusieurs reprises. Ceux et celles qui devaient assumer des rôles de présidents, agents scientifiques ou évaluateurs dans le cadre du concours du printemps 2020 recevront bientôt une invitation à confirmer leur disponibilité pour l’évaluation par les pairs de cet été. Ensuite, nous communiquerons avec notre vaste communauté de chercheurs et de chercheuses afin de trouver encore plus de volontaires pour agir comme pairs évaluateurs, cet été. » 

3000 étudiants de plus cet été à Laval 

L’Université Laval note une hausse de 3000 inscriptions pour la session d’été comparativement à celle de l’été dernier. En entrevue avec l’émission matinale d’ICI Québec, la rectrice Sophie D’Amours explique que parmi ces nouveaux inscrits, on compte des professionnels qui retournent sur les bancs d’école pour perfectionner leurs compétences ou se requalifier. La rectrice souligne vouloir bonifier et diversifier l’offre de cours pour ce genre d’étudiants cet automne. Cette hausse du nombre d’inscriptions cet été demeurait néanmoins insuffisante pour combler la perte de revenus engendrée par la baisse prévue d’inscriptions d’étudiants étrangers. « Selon ses premières évaluations, l’Université évalue que la pandémie pourrait amputer son budget de 10 pour cent, soit environ 100 millions de dollars. » 

Célébration nationale virtuelle des collations des grades 

Alors que les finissants d’un bout à l’autre du pays sont privés de leurs célébrations de collations des grades, l’organisme caritatif UNIS (WE en anglais) qui travaille pour le développement international l‘autonomisation des jeunes s’est associé à la chaîne CTV pour diffuser une cérémonie virtuelle de collation des grades le samedi 6 juin. L’événement «Célébrons la promotion de 2020» prendra la forme d’une émission spéciale d’une heure comprenant des performances d’artistes et d’invités canadiens. Universités Canada (l’éditeur d’Affaires universitairess’est joint à l’événement en tant que partenaire.  

Retraite virtuelle gratuite Thèsez-vous 

L’organisme qui aide les étudiants et chercheurs en rédactionThèsez-vous, offre une retraite virtuelle gratuite le lundi 1er juin. Les participants seront guidés et accompagnés d’une trentaine d’autres étudiants pendant une journée complète pour créer un environnement favorable à la rédaction, au bien-être et à la productivité. Les intéressés peuvent s’inscrire ici 

Jeudi 28 mai

Laval dit pouvoir atteindre la cible de 30%

Le gouvernement du Québec a demandé aux universités plus tôt cette semaine de se préparer à trois différents scénarios pour la rentrée 2020. Selon ces scénarios établis par Québec, les établissements devront accueillir au moins 30 pour cent des étudiants sur les campus en septembre. Selon le Journal de Montréal, l’Université Laval accueille favorablement la demande du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MÉES) et se dit prête à accueillir 30 pour cent des étudiants. « Cette idée que les étudiants puissent revenir sur le campus, on l’espère et on travaille dans cette optique-là. (…) On va respecter pleinement les directives de la santé publique et je suis pas mal convaincue qu’on va pouvoir, je l’espère si les conditions sont favorables, rencontrer les objectifs qui sont annoncés», a expliqué la rectrice Sophie D’Amours au Journal.

Selon le Journal, « des investissements importants ont été consentis au cours des dernières semaines afin de pouvoir doubler l’offre de cours offerts en formule hybride cet automne. Présentement, une trentaine de classes sont dotées d’équipement permettant la diffusion des cours en ligne, en direct. »

L’Université Laval assure avoir tous les outils nécessaires pour offrir les cours en présentiel et à distance. L’établissement prévoit aussi une nouvelle formule pour offrir tous les services aux étudiants cet automne, en tenant compte des nouvelles mesures sanitaires.

Budget provisoire et déficit prévu à Concordia

L’Université Concordia a adopté la semaine dernière un budget provisoire jusqu’en octobre afin de s’adapter au contexte actuel de la pandémie. Dans un message adressé à la communauté universitaire, le recteur Graham Carr explique qu’habituellement, le conseil d’administration de l’université adopte en mai le budget pour l’année à avenir, mais qu’il est présentement « impossible de procéder ainsi en raison de l’incertitude financière sans précédent dans laquelle nous nous trouvons ». Dans cette lettre, le recteur avoue avoir plus de questions que de réponses face aux revenus de l’exercice financier 2020-2021. Mais il explique que le conseil a approuvé une autorisation de dépenser de 325 millions de dollars valable jusqu’au 31 octobre, en guise de pont financier jusqu’à ce que la planification normale soit possible. À elle seule, la pandémie a engendré un coût net de 12 millions de dollars pour l’université.

Cette mesure spéciale comporte deux volets : « 300 millions de dollars pour assumer les coûts de fonctionnement de base (salaires et autres dépenses), et un fonds de réserve de 25 millions pour couvrir les coûts imprévus liés à la COVID-19 et permettre le rétablissement des activités de l’Université. »

Le chef de la direction financière, Denis Cossette explique dans son message que le conseil compte présenter un budget de fonctionnement plus classique en octobre. « D’ici là, nous devrions avoir une meilleure idée de la valeur de nos deux principales sources de fonds : le financement du gouvernement du Québec (notre subvention annuelle de fonctionnement et tout soutien spécial lié à la COVID-19), et les revenus tirés des droits de scolarité. » Ces revenus représentaient respectivement 51,3 et 33,2 pour cent des revenus totaux de Concordia l’an passé.

Jusqu’au mois d’octobre, l’établissement prévoit produire des rapports financiers mensuels plutôt que trimestriels pour faciliter la planification. M. Cossette ajoute qu’un budget déficitaire est à prévoir en octobre : « À mesure que la pandémie évoluera, les Services financiers de Concordia continueront de préparer divers scénarios financiers à moyen et à long terme. Il est à prévoir que dans la plupart de ces scénarios, nous enregistrerons un déficit pour l’exercice 2020-2021. »

La perte d’odorat et de goût, signes de la COVID-19 selon des chercheurs de l’UdeS

Une équipe de recherche de l’Université de Sherbrooke et du CIUSSS de l’Estrie – CHUS a observé qu’environ deux tiers des personnes atteintes de la COVID-19 participant à leur étude éprouvaient une perte partielle ou complète d’odorat et/ou de goût. Selon le groupe de chercheurs, ces symptômes sont importants et doivent être considérés comme étant des caractéristiques de la COVID-19 et donc servir d’indicateur pour administrer un test de dépistage de la maladie.

Dans un article publié dans le journal de l’Association médicale canadienne, les chercheurs soutiennent que ce test devrait être répété chez les personnes présentant une perte de goût/odorat et pour qui le premier résultat du test s’était avéré négatif. « La majorité des usagers n’arrivaient plus à sentir des odeurs assez marquées tels les parfums, les poubelles, le café ou la fumée. Notre étude vient donc renforcer le lien entre la perte d’odorat et de goût et la COVID-19», explique Alex Carignan, professeur à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’UdeS et au Centre de recherche du CHUS, et responsable de l’étude.

Mercredi 27 mai

Québec veut au moins 30% des étudiants présents sur les campus cet automne

Le gouvernement du Québec demande aux universités de se préparer à accueillir au moins 30 pour cent de leurs étudiants en personne pour la rentrée 2020. Dans un document présenté aux membres du secteur, dont plusieurs médias comme La Presse ont obtenu copie, le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MÉES) présente trois scénarios envisagés pour septembre :

  • Formation hybride : la moitié de l’enseignement se ferait à distance, l’autre en présentiel.
  • Formation hybride : 30 à 35 pour cent de l’enseignement se ferait en présentiel.
  • Retour en classe pour la quasi-totalité des étudiants, comme c’était le cas pré-pandémie.

Dans tous les cas, tout le personnel aurait accès aux établissements des campus.

Plusieurs établissements québécois ont déjà annoncé que l’enseignement sera offert en majorité à distance cet automne. C’est le cas de l’Université de Montréal, l’Université McGill, Concordia et l’Université Laval.

Le ministère demande à toutes les universités de mettre en place des mesures sanitaires très strictes, de se préparer à de nouvelles directives provenant de la Santé publique d’ici la rentrée et de se préparer à un confinement « rapide d’une partie ou de l’ensemble des membres de la communauté » si une éclosion de COVID-19 survient.

Le ministre Jean-François Roberge demande aussi aux établissements de mettre en place des mesures spécifiques pour les étudiants en situation de handicap, ceux qui sont en fin de parcours ou de stage, les étudiants nouvellement admis, ceux qui ont de l’anxiété et ceux qui ont des contraintes technologiques ou matérielles.

McGill poursuit son essai clinique de l’hydroxychloroquine

Contrairement à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a suspendu plus tôt cette semaine ses essais cliniques de l’hydroxycloroquine dans le traitement de la COVID-19, l’Université McGill poursuit ses essais, selon ce que rapporte Le Devoir. C’est à la suite d’un article publié la semaine dernière dans The Lancet démontrant des résultats décevants du traitement face à la COVID-19 que l’OMS a suspendu son essai clinique Solidarity mené à travers le monde.

La Dre Emily McDonald, directrice de l’Unité d’évaluation des pratiques cliniques du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) explique que l’étude publiée dans The Lancet comporte plusieurs faiblesses, notamment du côté de sa méthodologie. Plusieurs facteurs de l’étude menée par le CUSM sont différents de celle décrite dans l’article du Lancet, comme la population de patients. Dans l’étude du CUSM, les patients sont plus jeunes, ne souffrent d’aucune maladie chronique, ne prennent aucun médicament qui pourrait intervenir avec l’hydroxychloroquine et ont des symptômes légers de la maladie.

L’Université de Calgary et l’Université de l’Alberta qui menaient l’étude Alberta HOPE COVID019, similaire à celle du CUSM, ont décidé de suspendre les essais afin de réviser certains aspects de la démarche.

La contagion serait la plus élevée au cours des 8 jours suivant les premiers symptômes

Des chercheurs de Winnipeg ont obtenu des résultats qui pourraient être d’une grande utilité dans la lutte contre la COVID-19. Une étude menée par le Laboratoire national de microbiologie, le Laboratoire provincial de Cadham et l’Université du Manitoba suggère que les personnes atteintes de la COVID-19 sont plus infectieuses au cours des huit jours suivant l’apparition de leurs premiers symptômes.

L’équipe a analysé des échantillons de 90 Manitobains ayant été déclarés positifs pour la COVID-19 au cours du 12 mars jusqu’au début avril. Les chercheurs n’ont trouvé aucune croissance virale dans les échantillons prélevés sur ces patients plus de huit jours après qu’ils soient devenus symptomatiques. Leurs observations confirment les résultats partagés par des chercheurs d’Allemagne et de Chine.

Mardi 26 mai

Les étudiants étrangers pourront commencer la session à l’extérieur du pays

Le gouvernement du Québec permettra aux étudiants internationaux de commencer leurs cours cet automne même s’ils sont physiquement à l’étranger. Selon Radio-Canada, « le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur du Québec (MEES)  est prêt à permettre que la formation des étudiants internationaux puisse débuter même s’ils étaient dans l’impossibilité de quitter leur pays ». Les conditions de cette nouvelle mesure n’ont pas encore été précisées par Québec.

À la fin avril, le MEES avait annoncé que les certificats d’acceptation du Québec (CAQ), documents nécessaires pour obtenir un permis d’étude au Québec, seront prolongés automatiquement de plusieurs mois. Cela permet aux étudiants étrangers de présenter une demande de prolongation de leur permis d’études au gouvernement fédéral sans avoir à y joindre un nouveau CAQ et ainsi, de maintenir un statut de résident temporaire valide et de compléter leur programme d’études à la reprise des cours.

L’Université Laval a annoncé la semaine dernière que les étudiants internationaux inscrits ou désirant s’inscrire dans un programme régulier, qu’ils soient physiquement au Québec ou à l’étranger, pourront tout de même suivre leur formation à distance.

Deux ex-juges se joignent à COVI Canada

Deux sommités en matière de droit au Canada se joignent au projet d’application mobile COVI, une application de traçage des contacts développée par l’Institut québécois d’intelligence artificielle (Mila). L’ancienne juge à la Cour suprême du Canada et Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Louise Arbour a été nommée présidente honoraire de COVI Canada, l’organisme derrière l’application. La professeur à la Faculté de droit de l’Université McGill et ancienne juge à la Cour d’appel du Québec, Louise Otis, devient, quant à elle, présidente du conseil d’administration de l’organisme.

L’application conçue par le chercheur en intelligence artificielle Yoshua Bengio et ses collaborateurs du Mila vise à formuler des recommandations sanitaires aux utilisateurs de l’application grâce au signal Bluetooth de leur téléphone cellulaire. L’initiative a soulevé des questions face à la protection des données et de la vie privée des utilisateurs.

« COVI Canada a une mission bien définie de protection de la santé, de la vie privée et de la dignité des citoyens. L’application offre des outils aux citoyens pour leur donner un pouvoir d’action sur leur bien-être personnel et celui de notre société », écrit Mme Arbour dans le communiqué publié par COVI Canada. « Je me sens très interpellée par ce projet et suis heureuse de m’y joindre pour soutenir la lutte contre la COVID-19. »

Nouveau financement de la FCI pour des projets de recherche

La Fondation canadienne pour l’innovation (FCI) a lancé le concours du Fonds des occasions exceptionnelles – COVID-19 ouvert aux projets de recherche de toutes les disciplines en lien avec la COVID-19. La FCI souhaite investir jusqu’à 25 millions de dollars en subvention pour faire face à la pandémie actuelle qui a « une incidence importante sur les coûts du système de santé, les décès et les turbulences économiques ».

« Les établissements admissibles peuvent soumettre des demandes de financement allant de 200 000 dollars à 1,5 million de dollars. À titre exceptionnel par rapport à ses autres concours, la FCI couvrira jusqu’à 100 pour cent des coûts admissibles d’un projet. Cependant, la FCI invite les établissements à solliciter, dans la mesure du possible, du financement auprès d’autres partenaires afin d’élargir la portée de l’initiative », écrit la FCI sur son site Web.

Le concours se déroule du 1er au 15 juin. Tous les détails et le formulaire de demande se trouvent ici.

Lundi 25 mai

Plus d’étudiants en médecine au Québec

Alors que la pandémie de COVID-19 frappe durement le Québec, et particulièrement la région de Montréal, le gouvernement provincial a annoncé vendredi une augmentation du nombre d’admissions dans les programmes de médecine. Au total, 139 nouveaux étudiants pourront intégrer les programmes de formation doctorale en médecine sur les trois prochaines années. Lors de la première année, les nouvelles inscriptions passeront de 830 à 901 (+71), et à 915 inscriptions (+14) pour la seconde année puis 969 pour la dernière (+54).

« Nous faisons face à un manque de personnel au sein du réseau de la santé et des services sociaux. Le contexte du vieillissement accéléré de la population, doublé en ce moment d’une pandémie, nous démontre l’importance de corriger cette situation afin de maintenir un niveau adéquat de services », écrit la ministre de la Santé et des Services sociaux Danielle McCann.

La décision tient compte de divers facteurs, notamment la capacité de formation des facultés de médecine, la réorganisation du réseau de la santé et les projets de campus délocalisés. Le ministère de la Santé n’a pas précisé comment ces nouvelles admissions seront distribuées à travers les différentes facultés de médecine de la province.

Une meilleure évaluation des applications de traçage des contacts est demandée

Lors de son point de presse quotidien vendredi, le premier ministre Justin Trudeau a indiqué que le gouvernement fédéral approuverait bientôt l’utilisation d’une application pour retracer les cas de COVID-19. Il a déclaré qu’avec la levée des restrictions de voyage et la réouverture des entreprises et des lieux de travail, le pays devra non seulement augmenter sa capacité de dépistage des personnes infectées, mais également instaurer un système robuste pour identifier les points chauds de l’épidémie et pour suivre les personnes qui auraient pu être en contact avec une personne infectée. Justin Trudeau a dit qu’une application à cet effet sera bientôt disponible.

Les applications de traçage des contacts utilisent le signal Bluetooth d’un appareil mobile de façon anonyme pour enregistrer les signaux des autres utilisateurs à proximité. L’application compare ces signaux à une base de données d’utilisateurs enregistrés et vous envoie une notification si l’un de ces signaux a été associé à un cas de COVID-19.

À la suite du point de presse, 71 chercheurs en cybersécurité de 17 universités canadiennes ont publié une déclaration commune demandant aux gouvernements de soumettre toute application de traçage de contacts à un examen technique approfondi par des experts indépendants en matière de sécurité et de protection de la vie privée. « De tels examens permettent d’identifier les failles potentielles et apportent une contribution indispensable à un débat public sur l’équilibre entre la santé, la protection de la vie privée et la sécurité. Ces examens peuvent renforcer la confiance dans le déploiement des applications et contribuer à en favoriser une plus large adoption. Les évaluations devraient être publiques, car des spécifications techniques publiques renforceront la confiance et l’acceptation. »

La déclaration comprend 10 principes que le gouvernement et les entreprises technologiques devraient suivre pour développer une application de traçage des contacts :  des évaluations indépendantes, une conception simple, une fonctionnalité minimale, ainsi que des règles strictes pour la collecte, la conservation, la divulgation et la destruction des données.

Au Québec, une première application de traçage a été conçue par l’Institut québécois d’intelligence artificielle (MILA) dont le fondateur est le professeur et sommité en matière d’intelligence artificielle Yoshua Bengio. L’application, nommée COVI, serait prête dès juin selon le MILA.

Préoccupations face aux placements en milieu de travail

Statistique Canada a publié lundi, les résultats d’une collecte de donnée à laquelle ont participé plus de 100 000 étudiants du niveau postsecondaire. L’enquête vise à mieux comprendre les répercussions de la pandémie sur les placements en milieu de travail des étudiants canadiens. Plusieurs étudiants ont perdu leur placement, et ceux-ci, une majorité se sent préoccupée professionnellement et financièrement.

Les données révèlent que plus du tiers (35 pour cent) des participants ont vu leur placement en milieu de travail annulé ou reporté en raison de la pandémie de COVID-19. Les pourcentages varient d’un domaine d’études à l’autre.

Parmi ces étudiants qui se trouvent dans cette situation et qui sont des finissants potentiels, 52 pour cent ont dit être très ou extrêmement préoccupés par l’idée que leur titre de compétence puisse être considéré comme étant de moindre valeur par rapport à celui d’un diplômé qui n’a pas été touché par la COVID-19. En comparaison, 37 pour cent de ceux qui n’ont pas eu un placement en milieu de travail annulé ou reporté se sont dits très préoccupés à cet égard.

Environ 86 pour cent des participants dont le placement en milieu de travail a été annulé ou reporté ont déclaré être très ou extrêmement préoccupés des répercussions de la pandémie sur leurs finances personnelles, comparativement à 72 pour cent des participants qui n’ont pas eu un placement en milieu de travail annulé ou reporté.

Statistique Canada précise que l’enquête a été menée au moyen d’une approche participative qui ne repose pas sur les principes d’échantillonnage. « Par conséquent, les résultats présentés ci-après ne peuvent s’appliquer à l’ensemble de la population étudiante du niveau postsecondaire au Canada. Cependant, compte tenu du grand nombre de participants, les résultats offrent de précieux renseignements sur ce que vivent les étudiants ayant participé à l’initiative. »

Un masque biodégradable testé à l’UBC

Des chercheurs de l’Institut BioProducts de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) ont conçu un masque composé uniquement de matériaux biodégradables. Le cadre est en fibre de bois compostable de la Colombie-Britannique, comme le pin, l’épinette et le cèdre. Les chercheurs ont conçu différents prototypes. Une version du masque est équipée d’un filtre N95 commercial et une autre d’un filtre conçu par UBC fabriqué à partir de produits à base de bois. L’équipe prévoit demander la certification de Santé Canada après leur période de test.

« Avec des millions de masques et de gants jetables qui polluent déjà les trottoirs des villes et qui pénètrent potentiellement dans nos rivières et nos océans, nous avons un besoin urgent d’une option biodégradable pour éviter d’avoir un impact massif sur notre environnement », explique Johan Foster, professeur agrégé de génie chimique et biologique à la Faculté des sciences appliquées de l’UBC qui a participé à la conception du masque.

Vendredi 22 mai

François Legault souhaite une rentrée en personne en septembre

Le gouvernement du Québec a dévoilé jeudi son Plan pour la rentrée automne 2020 qui établit différents scénarios pour la rentrée des élèves du primaire, du secondaire, de la formation professionnelle et de la formation générale des adultes.

Selon Radio-Canada, lors de son point de presse quotidien, le premier ministre, François Legault a déclaré qu’il est probable que tous les élèves puissent rentrer à l’école en septembre. « Compte tenu d’où on est rendu dans la pandémie, je pense qu’on peut, si on respecte les consignes, avoir bon espoir que tous les étudiants vont pouvoir physiquement être à l’école, au cégep, à l’université à la rentrée au mois de septembre. Et c’est ce qu’il faut viser », a-t-il affirmé.

Plusieurs universités québécoises ont déjà annoncé leur plan d’offrir les cours de la session d’automne en ligne et à distance. C’est le cas de plusieurs établissements montréalais, comme l’Université de Montréal, l’UQAM, McGill et Concordia, ainsi que l’Université Laval et l’Université du Québec à Rimouski (UQAR).

En entrevue avec La Presse, le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge a dit que des balises seraient bientôt présentées aux établissements d’enseignement supérieur. Il ajoute que les universités font la bonne chose en se préparant au pire, mais que le gouvernement « espère le mieux ».

Un modèle «hybride» pour les universités cet automne en Ontario

Le premier ministre ontarien Doug Ford et le ministre des Collèges et Universités Ross Romano ont dévoilé jeudi la liste des projets de recherche choisis pour recevoir du financement du Fonds ontarien de recherche pour l’intervention rapide contre la COVID-19. Après l’annonce, un journaliste a demandé au ministre s’il envisageait d’émettre une directive aux établissements postsecondaires de la province afin de procéder à des options d’apprentissage strictement en ligne cet automne. M. Romano a répondu: « Nous envisageons un certain nombre d’options différentes. »

Le ministre a ajouté qu’il avait « des conversations très fréquentes » avec les présidents des institutions et l’approche qu’ils adoptent collectivement est « d’espérer le meilleur, mais de se préparer au pire ». Le meilleur scénario, a-t-il dit, serait un modèle hybride impliquant à la fois des cours en ligne et en personne. M. Romano a déclaré que l’accent dans ces conversations a été d’assurer « que les programmes qui peuvent être livrés en ligne le sont virtuellement ».

Jeudi 21 mai

Grand rendez-vous de la santé

La Faculté de médecine de l’Université Laval et le Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval organisent, le 27 mai, une conférence virtuelle sur la COVID-19 et les virus respiratoires épidémiques. La conférence, intitulée le Grand rendez-vous en santé sera offerte par le Dr Guy Boivin, professeur au Département de microbiologie-infectiologie et immunologie, médecin infectiologue et chercheur au Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval et animée par Serge Bonin, directeur de la Chaire publique de l’Association des étudiantes et des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures.

M. Boivin souhaite améliorer la compréhension de ce que sont ces virus et les objectifs de ses recherches. Il fera un bref tour d’horizon de la situation actuelle et répondra à des questions du public.

Le tout prendra la forme d’une diffusion en direct sur Facebook, le mercredi 27 mai à 11h.

Discussion avec Graham Carr

L’organisme à but non lucratif Printemps numérique organise depuis la fin mars des discussions en direct sur Facebook pour parler du numérique en temps de pandémie. Chaque mardi et jeudi à 15h, un nouvel invité s’entretient avec la responsable de production de l’organisme Émilie Vion dans cette série d’entrevues intitulée IntersectionsX : le numérique à l’ère du coronavirus. Ce jeudi, ce sera au tour du recteur et vice-chancelier de l’Université Concordia, Graham Carr de prendre la parole. La discussion portera principalement sur la question suivante : comment la crise a-t-elle accéléré la transformation numérique dans le milieu de l’éducation et de la formation ?

Les intéressés peuvent se connecter sur la page de Printemps numérique à 15h.

Portail Covid19resources.ca

Dans une mise à jour précédente, on vous a présenté le portail en ligne covid19resources.ca

qui venait d’être conçu pour aider les personnes impliquées dans la recherche et le développement sur la COVID-19 au Canada à localiser l’expertise et l’équipement rapidement. À ce jour, quelques semaines plus tard, la base de données a maintenant un répertoire de 389 chercheurs canadiens travaillant en collaboration sur la COVID-19. Il est maintenant possible de faire une recherche par établissement ou par domaine d’expertise. Les instigateurs du projet demandent aux chercheurs de s’inscrire et les invitent à utiliser le portail.

Le site web offre également une base de données des bénévoles à travers le pays. Grâce à une carte, il est possible de trouver facilement des personnes disponibles à travailler bénévolement par ville ou province ou de s’inscrire en tant que volontaire. Des statistiques sur les bénévoles sont également disponibles sur la même page.

Restez en forme à la maison

La pandémie a changé plusieurs aspects de nos vies, dont notre routine. Pour plusieurs, cela signifie que nous devons trouver à nouveau le temps et la motivation de s’entraîner chez soi. C’est pourquoi le Centre d’éducation physique et des sports de l’Université de Montréal (CÉPSUM) a publié une vingtaine de vidéos sur sa chaîne YouTube d’entraînements à faire à la maison. Les instructeurs du CÉPSUM, qui ne peuvent plus offrir leurs cours en personne, ont conçu différentes vidéos pour offrir une variété d’activités comme des étirements, de la musculation, des échauffements pré-course, de la relaxation, etc. Et puisque ce contenu est sur YouTube, tous peuvent y avoir accès, membre ou non du centre. Bon entraînement!

Mercredi 20 mai

L’UQAM aussi à distance cet automne

L’Université du Québec à Montréal (UQAM) a annoncé que sa session d’automne se tiendra majoritairement à distance et en ligne. Dans un communiqué, la direction précise que « certaines activités de formation pourront se dérouler en présentiel si elles ne peuvent être offertes autrement ». D’autres universités situées à Montréal, l’épicentre de la pandémie de COVID-19 au pays, ont également annoncé une session d’automne à distance, comme l’Université de Montréal, McGill et Concordia.

L’UQAM a mis en place les lignes directrices suivantes pour sa session d’automne :

  • « Tous les cours de type magistral seront tenus en ligne et à distance.
  • Les séminaires, ateliers, travaux pratiques et toute autre activité d’enseignement ne requérant aucun aménagement particulier ni équipement spécialisé seront également tenus à distance.
  • Seules les activités exigeant un aménagement particulier ou un équipement spécialisé et qui ne peuvent être offertes autrement qu’en présentiel pourront se donner sur le campus. L’Université s’assurera de mettre en place les conditions propices au respect des directives de la santé publique, notamment en matière de distanciation physique.
  • Les contenus des cours seront accessibles en ligne de manière asynchrone dans la mesure du possible.
  • Les activités de stages seront analysées par les directions de programme, en collaboration avec les milieux de stage notamment. Les stages seront réalisés à distance lorsque possible et, sauf exception, seront également supervisés à distance. »

L’UQAM ajoute que les échanges de mobilité étudiante et les déplacements à l’international demeurent suspendus jusqu’à nouvel ordre.

Session en ligne et en personne à l’UQAR

L’Université du Québec à Rimouski (UQAR) a annoncé mercredi que la majorité de ses cours seront offerts à distance, mais que « de nombreuses activités de formation pratique sur le terrain et en laboratoires seront maintenues en formule présentielle, en respectant des règles d’accès, de distanciation physique et d’hygiène inspirées de celles mises en place pour la reprise des activités de recherche depuis le 4 mai ». L’UQAR assure également pouvoir offrir l’ensemble des services en soutien aux étudiants et à la formation (aide aux besoins particuliers, soutien psychosocial, Centre d’aide à la réussite, Service des technologies de l’information, bibliothèques, didacthèques, etc.) en adoptant les mesures sanitaires nécessaires.

Pas d’échanges ni de mobilité étudiante cet automne à Laval

L’Université Laval a annoncé mardi l’annulation de tous ses séjours de mobilité étudiante à l’international ainsi que l’accueil d’étudiantes et d’étudiants internationaux dans le cadre des échanges étudiants pour la session d’automne. L’établissement dit avoir pris cette décision après une évaluation approfondie du contexte international actuel et à la suite de la suspension des échanges des établissements partenaires pour l’automne 2020.

L’Université souligne que « des exceptions sont faites pour les cheminements bidiplômants et les cheminements intégrés à la maîtrise, les cotutelles et les séjours de recherche qui devront néanmoins se soumettre aux règles générales de l’Université Laval en vigueur pour les voyages et déplacements ». Les déplacements internationaux demeurent interdits et l’accueil d’invités internationaux est suspendu jusqu’au 31 juillet 2020.

Les étudiants internationaux inscrits ou désirant s’inscrire dans un programme régulier, qu’ils soient physiquement au Québec ou à l’étranger, pourront tout de même suivre leur formation à distance.

Le Centre d’étude de vaccins se prépare à tester des vaccins

Le Centre d’étude de vaccins du Centre universitaire de santé McGill (CUSM)a commencé à recruter des participants afin de tester des vaccins potentiels contre la COVID-19. Selon la Montreal Gazette, le Centre d’étude a envoyé un courriel vendredi à des personnes qui souhaitaient être tenues informées des études à venir portant sur le nouveau coronavirus. Depuis quelques semaines, le Centre publie sur sa page Facebook des avis de recrutement de participants à des études.

Toujours selon la Gazette, le Centre a écrit dans son courriel : « Ce sont des moments difficiles et beaucoup d’entre nous, qui ne sommes pas en première ligne, pensons que nous pourrions en faire plus et nous voulons aider… Être un participant à d’importantes recherches cliniques sur la COVID-19 en fait partie. » Le Centre débutera ses essais cliniques d’un vaccin potentiel sur des humains à la fin juin ou au début juillet, selon le directeur Brian Ward.

Lundi 19 mai

Vers une action collective contre 15 universités québécoises?

Une demande d’autorisation pour intenter une action collective contre 15 universités du Québec a été déposée vendredi dernier. Selon ce que rapportent quelques médias, dont La Presse, une étudiante de l’Université Laval a déposé la demande afin que « les étudiants puissent ravoir une partie des frais de scolarité versés pour la session d’hiver 2020, abruptement interrompue par la COVID-19 ». Alors que certains cours universitaires ont été offerts à distance, d’autres ont simplement dû être annulés. La demande d’autorisation des étudiants réclame un remboursement de 30 dollars pour chaque crédit universitaire. Un cours compte habituellement trois crédits.

L’avocate qui représente les étudiants prenant part à l’action collective Me Élodie Drolet-French souligne également que la qualité de l’enseignement et les services offerts par l’université ont été grandement réduits, comme l’accès à la bibliothèque ou des activités académiques de formation, de stage et de réseautage.

« L’action collective en est au stade de la demande d’autorisation. Un juge étudiera cette demande et déterminera dans les prochains mois si l’action collective peut aller de l’avant. » Les établissements visés sont : HEC Montréal, l’École nationale d’administration publique (ENAP), l’École de technologie supérieure (ÉTS), l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), Polytechnique Montréal, l’Université Bishop’s, l’Université Concordia, l’Université Laval, l’Université de Montréal, l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, l’Université du Québec à Chicoutimi, l’Université du Québec à Montréal, l’Université du Québec en Outaouais, l’Université du Québec à Rimouski et l’Université du Québec à Trois-Rivières.

Depuis plusieurs semaines, des étudiants de différentes provinces demandent le remboursement de frais à la suite de l’interruption de certains services sur les campus. Quelques établissements ont émis des remboursements partiels pour les services de résidence et de cafétéria. Cette demande semble être la première action en justice intentée par des étudiants canadiens en lien avec la pandémie. Aux États-Unis, des groupes d’étudiants ont intenté plus de 75 recours collectifs contre leurs établissements.

Des établissements universitaires francophones menacés

L’Université de Saint-Boniface (USB), l’Université Sainte-Anne, et le Campus Saint-Jean, de l’Université de l’Alberta craignent pour la survie de leurs établissements et programmes francophones, selon ce que rapporte Radio-Canada. Les responsables des établissements notent que cette situation est causée par les impacts économiques de la pandémie de COVID-19 et les compressions budgétaires des gouvernements provinciaux.

Le recteur de l’Université Sainte-Anne dit prévoir déposer un budget déficitaire pour l’année 2020-2021, une première pour lui en plus de 20 ans de carrière d’administrateur au niveau postsecondaire. L’établissement a annulé ses sessions d’été et d’automne du programme d’immersion.

Le campus Saint-Jean et l’Université Saint-Boniface disent faire face aux compressions budgétaires de leurs gouvernements respectifs en plus d’une baisse prévue du nombre d’inscriptions.

« En une année, l’Université de l’Alberta a perdu 17 pour cent de son budget de fonctionnement, soit 110 millions de dollars. L’Université a imposé 8,6 pour cent de réduction budgétaire aux facultés, et 12,5 pour cent aux unités centrales. » Au Manitoba, le gouvernement procèdera à des compressions selon une «géométrie variable», après avoir d’abord demandé aux universités de réduire leur budget de 30 pour cent sur quatre mois et ensuite être revenu sur sa décision.

Webinaire de l’Acfas sur la passion de la recherche

L’Acfas offre un dîner-causerie virtuel le lundi 25 mai ayant pour thème : la passion, l’outil pour surmonter les épreuves. Le professeur au Département de psychologie de l’Université du Québec à Montréal, Robert J. Vallerand, discutera du maintien d’une passion saine en situation de stress. Il abordera également des notions pour mieux comprendre les variations du niveau de bien-être psychologique, et en quoi la passion permet de poursuivre la recherche dans ces moments plus difficiles. La causerie sera animée par Antoine Zboralski, étudiant au doctorat en sciences de la vie à l’Université de Moncton et est présentée en collaboration avec la section Acfas-Acadie. Pour s’inscrire au webinaire, visitez cette page.

L’ACPPU offre des lignes directrices pour la réouverture des campus

L’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) a publié un ensemble de lignes directrices pour faciliter la réouverture des campus universitaires canadiens pour la prochaine année universitaire. Le groupe demande que les comités mixtes de santé et de sécurité des établissements ainsi que les associations de personnel académique soient inclus dans les processus décisionnels en lien avec la réouverture. L’ACPPU demande également que ces comités et associations examinent une série de mesures possibles à adopter : la distanciation physique sur le campus, les équipements de protection individuelle (EPI) pour le personnel et les étudiants, et les procédures pour atténuer les risques en cas d’infection sur le campus.

Le groupe proposer aussi les mesures suivantes : que les établissements offrent des mesures d’adaptation raisonnables aux membres du personnel et dans la mesure du possible les autoriser à rester en télétravail; que des changements aux méthodes d’enseignement soient négociés avec les associations de professeurs; et que le personnel enseignant soit rémunéré de manière adéquate pour les préparatifs supplémentaires ou le temps de préparation nécessaire à l’enseignement à distance.

Vendredi 15 mai

Financement pour protéger les emplois dans les laboratoires de recherche

Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé vendredi un investissement de 450 millions de dollars pour aider les chercheurs et les établissements de recherche à poursuivre leurs travaux pendant la pandémie. Alors que le pays priorise les travaux de recherche pour lutter contre le nouveau coronavirus, des milliers de chercheurs et techniciens de laboratoire ont vu leur travail interrompu.

« Ces fonds serviront à maintenir les salaires de ceux qui font de la recherche pour qu’ils puissent continuer leur travail essentiel », a expliqué le premier ministre pendant son point de presse quotidien. Cet argent ira aux universités et aux instituts de recherche affiliés afin d’aider à maintenir temporairement le salaire des professionnels d’établissements touchés par la pandémie.

Cette aide couvrira jusqu’à 75 pour cent du salaire de chaque employé jusqu’à concurrence de 847 dollars par semaine. Elle couvrira également jusqu’à 75 pour cent des coûts des activités de recherche comme l’entreposage sécuritaire de matières dangereuses.

Cette mesure vient s’ajouter aux investissements déjà annoncés pour soutenir la recherche pour lutter contre la COVID-19 (auxquels des milliers de chercheurs n’ont pas accès).

Assouplissement du PPTPD pour étudiants étrangers

Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada a annoncé jeudi soir un assouplissement des règles sur les permis de travail postdiplôme des étudiants internationaux. Après avoir entendu les préoccupations des établissements postsecondaires canadiens et celles des étudiants étrangers face à la session d’automne, IRCC permettra à ces étudiants d’être admissibles au Programme de permis de travail postdiplôme (PPTPD) même s’ils doivent suivre leur cours en ligne cet automne.

« Dans des circonstances normales, les critères du PPTPD limitent la capacité d’un étudiant étranger de poursuivre un programme à distance, au Canada ou à l’étranger », explique le communiqué d’IRCC. Cette décision s’applique pour les étudiants qui commenceront à fréquenter un établissement d’enseignement désigné cet automne, qui étudient déjà au Canada ou dont le programme a été lancé au printemps ou à l’été. « Les étudiants qui se trouvent dans cette situation peuvent commencer leurs cours à l’étranger et terminer jusqu’à 50 pour cent de leur programme au moyen d’apprentissage à distance s’ils ne peuvent pas se rendre au Canada plus tôt. De plus, le temps ne sera pas déduit de la durée d’un futur permis de travail postdiplôme pour les études terminées à l’étranger, jusqu’au 31 décembre 2020. »

Le ministère explique que cet assouplissement permettra de répondre aux restrictions en matière de santé et de déplacements qui sont en place en raison de la pandémie de COVID-19.

Le ministère évalue la contribution de l’éducation internationale à 21,6 milliards de dollars au PIB du Canada. Les étudiants internationaux ont soutenu la création de près de 170 000 emplois en 2018. « Les étudiants étrangers sont aussi souvent d’excellents candidats pour demander à rester de façon permanente au Canada, près de 54 000 anciens étudiants étant devenus résidents permanents du Canada en 2018. »

Jeudi 14 mai

Campagne de financement à l’UdeM

L’Université de Montréal lance une campagne grand public visant la création d’un fonds de cinq millions de dollars. L’Université souhaite, avec ce fonds, complémenter le financement des gouvernements et des organismes subventionnaires pour favoriser la recherche liée à la COVID-19. « Ce fonds servira à stimuler la recherche sur la COVID-19 et à accélérer la découverte de solutions pour stopper la pandémie ainsi qu’à tirer les leçons de cette crise sanitaire, économique et sociale », explique le recteur Guy Breton dans un communiqué publié jeudi.

Une multitude de recherches seront menées pour étudier les répercussions humaines, sociales, économiques, légales et politiques de la pandémie. Vu l’éventail des secteurs touchés et de l’importance des enjeux, cette campagne sera menée auprès d’un large public. « Nous faisons appel à la solidarité de la grande famille et des amis de l’Université de Montréal ‒ nos diplômés, nos personnels enseignant et non enseignant, nos retraités, de même que toutes les personnes qui s’intéressent à l’éducation supérieure et à l’avancement des connaissances ‒ afin qu’ensemble nous épaulions nos chercheurs et chercheuses dans la quête de solutions durables à cette pandémie », a conclu le recteur Guy Breton.

PULSAR s’associe à MAVIPAN

La plateforme collaborative de recherche PULSAR s’associe au projet Ma vie et la pandémie au Québec (MAVIPAN), une vaste étude portant sur les impacts psychologiques et sociaux de la pandémie COVID-19 sur la population de la région de la Capitale-Nationale et de ses environs. L’étude MAVIPAN est menée par les quatre centres de recherche du CIUSSS de la Capitale-Nationale et appuyée par les directions cliniques du CIUSSS de la Capitale-Nationale.

La plateforme PULSAR, hébergée à l’Université Laval, est le premier réseau québécois voué à la santé durable qui mise sur la recherche interdisciplinaire, l’engagement citoyen et la valorisation des données. La plateforme permet de disposer des mesures de sécurité les plus élevées, basées sur les meilleures pratiques de gestion des données personnelles.

Le projet MAVIPAN « cherche à documenter et comprendre les conséquences de cette crise sur les personnes, les familles, les communautés et les acteurs du réseau de la santé et des services sociaux. Elle permettra aussi de suivre comment tous s’adaptent à la réalité de la crise au fil de son évolution », explique-t-on sur la page Web du projet.

L’étude est à la recherche de participants (de 14 ans et plus) qui peuvent témoigner de leur expérience au cœur de la crise et après sa résolution dans les mois et années à venir.« Les résultats de cette étude fourniront de l’information sur les actions à mettre en place pour minimiser les conséquences de cette pandémie sur la santé et le bien-être de la population, et aideront à préparer la réponse à d’autres crises qui pourraient avoir lieu dans le futur. »

Mercredi 13 mai

Numéro de mai-juin du magazine

Nous avons récemment envoyé un courriel aux abonnés du magazine Affaires universitaires pour les informer que notre calendrier de publication allait être perturbé ce mois-ci. En raison des complications liées à la pandémie, nous ne produirons pas un numéro de mai-juin du magazine (imprimé et numérique), qui serait arrivé dans les boîtes aux lettres et les boîtes de réception cette semaine. Nous prévoyons revenir à notre publication habituelle du magazine pour le numéro de juillet-août. Nous travaillons fort déjà sur des histoires fascinantes sur la science ouverte, la nouvelle université dans le Nord canadien et, bien sûr, la COVID-19.

Entre-temps, nous poursuivons la publication en ligne régulière de textes d’actualité, d’opinion, de conseils-carrière, d’offres d’emploi, notre revue de presse quotidienne, et ces mises à jour régulières sur la COVID-19. Abonnez-vous à notre bulletin informatique hebdomadaire pour ne rien manquer de notre contenu et abonnez-vous au magazine (c’est gratuit!) pour recevoir le prochain numéro à votre domicile ou à votre bureau. Vous pouvez également nous suivre sur Twitter, Facebook et LinkedIn. Merci de nous suivre!

Déposez vos demandes pour la PCUE vendredi

Les étudiants canadiens qui font face à des problèmes financiers en raison de la COVID-19 pourront commencer à déposer vendredi leur demande pour obtenir la Prestation canadienne d’urgence pour les étudiants (PCUE). C’est ce qu’a indiqué le premier ministre Justin Trudeau lors de sa conférence de presse quotidienne mercredi matin.

Plus de détails sur l’aide gouvernementale pour les étudiants se trouvent dans cet article.

Laval en mode virtuel cet automne

Après les annonces de l’UdeM et de McGill il y a quelques jours, c’est au

tour de l’Université Laval d’annoncer que sa session d’automne se déroulera « majoritairement en ligne et à distance ». L’Université dit planifier ce genre d’enseignement dans la plupart des cours afin que tous puissent poursuivre leur parcours universitaire en maintenant la distanciation physique.

« Nous nous appuierons sur notre environnement technopédagogique éprouvé pour offrir une formation complète et de haute qualité. Nous utiliserons les méthodes d’apprentissage qui permettent une grande interaction entre les enseignants et les étudiants, de même qu’entre
pairs. »

L’établissement a cependant espoir que les mesures de confinement s’allègent au fil du temps et de voir un retour prudent et progressif des étudiants sur le campus. « La priorité sera donnée aux activités d’enseignement pour lesquelles l’apprentissage à distance est difficile, voire impossible. »

Effets de la pandémie sur les relations Québec-Canada-États-Unis

L’Observatoire sur les États-Unis de la Chaire Raoul-Dandurand de l’Université du Québec à Montréal a publié un dossier sur les effets de la COVID-19 sur les relations entre le Québec, le Canada et les États-Unis. Au cours des dernières semaines, sept chercheurs se sont penchés sur divers aspects de la crise pendant la pandémie comme les industries pétrolière, automobile, du homard, touristique, le nouvel Accord Canada-États-Unis-Mexique, les exportations d’hydroélectricités, et les prochaines élections américaines.

Le dossier aborde également l’enjeu des états les plus touchés par le virus :  New York, le New Jersey, le Massachusetts, le Michigan, la Pennsylvanie et l’Illinois comptent le plus grand nombre de cas et de décès dus au virus. « Du point de vue du Canada, ce palmarès révèle une autre réalité : les États américains les plus durement touchés par la COVID-19 sont également ceux avec lesquels les Canadiens ont quelques-unes de leurs relations les plus essentielles à leur prospérité économique. Le cas du Québec en témoigne. Six des États susmentionnés figurent parmi les dix principaux marchés d’exportation de la Belle Province », explique le document.

Colloque virtuel des jeunes chercheurs de l’UOF et l’Acfas

L’Acfas et l’Université de l’Ontario français tiendront un colloque étudiant virtuel pour les jeunes chercheurs les 13 et 14 août prochain. Il aura pour thème le rôle des sciences sociales et humaines dans la redéfinition du vivre-ensemble dans l’après COVID-19. Les deux organisations invitent les étudiants au 2e et au 3e cycle ainsi que les jeunes chercheurs de toutes les disciplines des projets de communication qui portent sur les différentes dimensions du vivre-ensemble. Les propositions doivent être soumises avant le 15 juin. Les intéressés peuvent communiquer avec ja*********@uo******.ca.

Mardi 12 mai

Près du tiers des étudiants ont des doutes face à la session d’automne

Un peu plus de 30 pour cent des étudiants de niveau post secondaire disent remettre en question leur retour ou leur entrée à l’université ou au collège cet automne en raison de craintes face à leur santé, leurs finances et l’apprentissage en ligne. C’est ce que révèle un sondage mené par l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) et la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants (FCÉÉ) publié mardi.

Le sondage révèle plusieurs autres données :

  • 70 pour cent des étudiants disent que leurs projets d’emploi d’été ont été compromis par la COVID-19
  • 50 pour cent affirment que la COVID-19 a rendu « le paiement des frais de scolarité plus difficile et le coût de la vie moins abordable »
  • Plus de 66 pour cent déclarent que « leurs finances personnelles et celles de leurs parents ou de leur famille ont été touchées par la pandémie ».

 Selon la FCEE, parmi les étudiants qui songent à ne pas retourner sur les bancs d’école cet automne, 85 pour cent souhaitent une réduction ou la suppression des frais de scolarité pour favoriser leur retour. 1 100 étudiants de 17 ans et plus de niveau secondaire et postsecondaire ont été interrogés au Canada pour ce sondage, du 23 avril au 1er mai.

Résultats du deuxième sondage de Statistique Canada sur les étudiants

Dans le même ordre d’idée, Statistique Canada vient de publier les résultats de son deuxième sondage sur la façon dont les étudiants postsecondaires ont été touchés par la pandémie de COVID-19. Les réponses de plus de 100 000 étudiants suggèrent que plus de la moitié des répondants (57 pour cent) ont connu une perturbation importante des cours et des stages. Plus du quart (26 pour cent) ont déclaré que certains de leurs cours avaient été reportés ou annulés par leur établissement, y compris des activités qui ne pouvaient pas être proposées en ligne, comme les laboratoires.

Environ 17 pour cent des étudiants qui devaient obtenir leur diplôme cette année ont déclaré qu’ils ne seraient pas en mesure d’obtenir graduer comme prévu. Environ 54 pour cent des étudiants diplômés potentiels ont également déclaré « être très ou extrêmement préoccupés par le fait que leur grade, certificat ou diplôme ne serait pas considéré comme l’équivalent de celui des personnes dont les études n’ont pas été touchées par la COVID-19 ».

Les étudiants qui ont répondu ont vu une énorme baisse des possibilités d’emploi. Parmi ceux qui avaient un emploi début mars, 21 pour cent l’avaient perdu alors que 34 pour cent avaient été licenciés deux mois plus tard. Plusieurs d’entre eux ont perdu des heures de travail. Et 31 pour cent qui comptaient sur un emploi à partir de ce printemps ou cet été avaient perdu cette opportunité, tandis que 40 pour cent ont déclaré que leur date de début avait été retardée. Naturellement, de nombreux étudiants ont également fait part de leurs inquiétudes quant aux perspectives d’emploi, face au paiement des frais de scolarité et des frais de subsistance futurs.

L’agence note que le questionnaire destiné aux étudiants, qui s’est déroulé du 19 avril au 1er mai, ne suit pas la méthodologie d’enquête habituelle et n’est donc pas représentatif de l’ensemble de la population étudiante postsecondaire au Canada. « Cependant, les résultats dressent un portrait de l’expérience vécue par les étudiants participants. En raison du nombre élevé de participants, ils fournissent des données utiles. »

Le CNRC s’associe à une entreprise chinoise pour tester un vaccin

Le Conseil national de recherches du Canada (CNRC) a annoncé la collaboration avec CanSino Biologics Inc., un producteur chinois de vaccins, pour accélérer le développement clinique et la biofabrication d’un vaccin potentiel contre la COVID-19.

« Appelé Ad5-nCoV, ce vaccin candidat a été approuvé par les autorités réglementaires chinoises plus tôt cette année, ce qui a permis à CanSino Biologics d’amorcer des essais cliniques chez l’humain en Chine. Il s’agit de l’un des rares candidats vaccins contre la COVID-19 à avoir été approuvés pour des tests initiaux d’innocuité chez l’humain, et a été le premier candidat vaccin à commencer la phase 2 des essais cliniques », explique un communiqué de presse à cet effet.

La collaboration entre le CNRC et la compagnie chinoise date de 2013 lors du développement d’un vaccin contre le Ebola. Dans le communiqué de presse, le CNRC a expliqué que le partenariat vise à « ouvrir la voie vers des essais cliniques au Canada, en l’occurrence au Centre canadien de vaccinologie, en collaboration avec le Réseau canadien de recherche sur l’immunisation ». CanSinoBIO est en train de déposer une demande auprès de Santé Canada pour mener des essais cliniques du vaccin au Canada.

Lundi 11 mai

L’UdeM aura une session d’automne essentiellement à distance

Le recteur de l’Université de Montréal Guy Breton a annoncé vendredi soir que la session d’automne se tiendra en très grande partie à distance. « Seuls certains cours ou certaines portions de cours pourront se donner sur le campus. » Il explique que la décision a été prise dans l’intérêt de la communauté universitaire et générale ainsi que pour des raisons d’ordre logistique. Il précise que la plupart des partenaires internationaux de l’UdeM ont annoncé qu’aucune activité de mobilité internationale n’aura lieu cet automne.

Le recteur a dévoilé certaines mesures du plan que prendra l’établissement. Ce plan devra respecter trois règles :

  • Tout enseignement qui peut l’être devrait se faire à distance.L’objectif est de réduire la densité de population sur les campus.
  • Les activités de formation qui se dérouleront sur le campus devront être réduites en nombre et choisies minutieusement. Les activités permises en présentiel devront être priorisées et celles difficiles ou impossibles à réaliser à distance seront considérées en priorité, comme les stages cliniques, les laboratoires d’enseignement et certaines évaluations d’apprentissage.
  • Les modalités d’enseignement seront flexibles. Le nombre de séances et de cours en présentiel et à distance pourra varier selon les programmes, les facultés, voire les cours eux-mêmes.

D’ici la fin du mois, les facultés auront déterminé les cours, ou les portions de cours, qui devront se donner sur le campus en présence d’étudiants à l’automne.

Les campus devront respecter la contrainte de distanciation physique. Afin de respecter cette règle, l’UdeM estime seulement pouvoir accueillir 20 pour cent de sa capacité d’accueil. L’établissement se penchera aussi sur les enjeux liés aux déplacements en transports collectifs, à la circulation des personnes sur les campus et au nettoyage des locaux après chaque séance de cours.

Collation des grades virtuelle à Laval

L’Université Laval a annoncé vendredi la tenue des cérémonies de la collation des grades de façon virtuelle. « Si le contexte actuel nous empêche de nous réunir comme le veut notre tradition universitaire, nous avons à cœur de reconnaître vos efforts, votre grande persévérance et votre excellence », explique l’université dans un communiqué.

Les détails seront annoncés au cours des prochaines semaines. Même si l’établissement assure redoubler d’imagination pour que ces cérémonies soient « mémorables pour vous, vos collègues et votre famille », plusieurs étudiants sont mécontents de la décision.

Une pétition en ligne, demandant à ce que les cérémonies soient reportées à une date ultérieure plutôt que de se tenir en ligne. « Nous voulons une vraie cérémonie des grades, sur le campus, en compagnie de nos professeurs, nos amis et nos parents. Nous nous déplacerons peu importe la date et peu importe où nous serons à ce moment », explique l’étudiante Catherine Fournier qui a lancé cette pétition sur la page récoltant les signatures. Lundi matin, 5 800 personnes avaient signé la pétition.

McGill offrira ses cours principalement à distance cet automne

L’Université McGill a annoncé lundi que sa session d’automne débutera comme prévu, mais la plupart des cours seront offerts à distance. L’université étudie des options virtuelles pour l’engagement parauniversitaire, mais elle se prépare également à offrir certaines activités en personne, « au fur et à mesure que les autorités sanitaires lèveront les restrictions sur les rassemblements ». Les activités comme « des séminaires en petits groupes, conférences, tutoriels, ateliers, clubs de lecture, activités de socialisation » pourraient être organisées si elles respectent les protocoles de sécurité rigoureux.

Lundi matin s’est également amorcé le début de la reprise des activités de recherche à McGill. Sylvain Baillet, professeur de neurologie et doyen associé de la recherche à la faculté de médecine de McGill, a publié des photos de ce retour sur le campus.

Seconde mise à jour des IRSC sur la subvention de financement pour la COVID-19

À la suite l’annonce de clarifications pour les demandes de financement de l’initiative sur la COVID-19 jeudi dernier et des nombreuses critiques de candidats potentiels, les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) ont publié une nouvelle mise à jour vendredi.
Le vice-président associé des programmes de recherche, Adrian Mota a d’abord présenté des excuses, soulignant que les IRSC ne cherchaient pas à rendre la situation actuelle encore plus difficile. « L’initiative visait initialement à ce que les demandes remplissent l’ensemble des objectifs énoncés dans la possibilité de financement, mais nous sommes conscients que le descriptif affiché n’était pas parfaitement clair. Néanmoins, nous n’aurions pas dû tenter de clarifier les choses si près de la date limite. »

La date limite pour présenter une demande était initialement lundi, mais les IRSC prolongent celle-ci de 24 heures.

Le vice-président associé précise également que l’évaluation des demandes se fera en fonction de « la compréhension commune des objectifs indiqués dans la possibilité de financement au moment de son lancement ». « Ainsi, toutes les demandes qui répondent aux objectifs, qu’il s’agisse d’un seul objectif ou de toute combinaison des cinq objectifs globaux, seront soumises aux évaluateurs. Comme toujours, nous compterons sur le processus d’évaluation par les pairs pour déterminer quelles demandes doivent être financées; à cette fin, nous nous assurerons que les évaluateurs sont bien au fait de cette clarification. »

Étude sur le bien-être des étudiants

Une étude internationale sur le bien-être des étudiants post secondaires durant la pandémie de COVID-19 a été lancée la semaine dernière au Canada. Des données sont collectées dans 27 pays d’Europe, d’Amérique du Nord et en Afrique du Sud jusqu’au 27 mai. L’équipe qui mène la recherche émet l’hypothèse que les mesures gouvernementales et les mesures des établissements ont un impact significatif sur le bien-être des étudiants universitaires.

« La crise a peut-être aussi un impact important sur votre vie (sur l’endroit où vous vivez, sur qui vous pouvez rencontrer concrètement, comment vous pouvez gagner de l’argent, etc.). Cette étude investigue comment ces changements ont pu affecter votre bien-être et votre santé. Les résultats seront utiles pour votre université/collège, car ils pourront lui fournir des informations sur comment organiser de futurs potentiels confinements. Cette étude étant conduite dans de nombreux pays, nous pourrons aussi évaluer les effets des politiques locales/nationales sur le bien-être et la santé de la population étudiante. »

Au Canada, l’Université McGill, l’Université Laval, l’Université du Québec à Chicoutimi et le Cégep de Jonquière participent à l’étude. À McGill par exemple, 25 000 étudiants ont reçu une invitation pour participer à l’étude, qui prend la forme d’un sondage en ligne d’une dizaine de minutes. Le Réseau de recherche en santé des populations du Québec (RRSPQ) finance le projet dans les établissements québécois pour étudier les différences de genre dans le conflit travail-famille.

L’étude souhaite recueillir un échantillon d’au moins 10% de la population étudiante de chacun des établissements participants.

Vendredi 8 mai

Québec recueillera les données sur l’origine ethnique des malades

Plus d’une centaine de groupes communautaires et de citoyens québécois, dont de nombreux chercheurs et étudiants universitaires, ont demandé au gouvernement du Québec de recueillir des données sur l’origine ethnique, le sexe, le genre, la situation de handicap et le statut économique des patients atteints de la COVID-19. Mercredi, la province a indiqué qu’elle le ferait.

Dans une lettre adressée aux gouvernements fédéral, provincial et municipal (Montréal), les signataires se disaient « gravement préoccupé.e.s de par le fait que, à ce jour, il manque encore des données rigoureuses et de dimension nationale concernant la propagation de la COVID-19 ».

« La collecte de données sociodémographiques est une composante essentielle du travail d’élimination des inégalités dans les soins de santé.[…] Nous ne pouvons pas répondre à ce que nous ne mesurons pas. La collecte et l’analyse de données permettent aux systèmes de mesurer les expériences différentielles, de tenir compte des disparités et de développer des interventions fondées sur des faits », lit-on dans la lettre.

Selon CTV, le directeur national de la santé publique du Québec, Horacio Arruda, a déclaré mercredi aux journalistes que la province avait effectivement l’intention de compiler de telles données. Le directeur a expliqué que les données pourraient être utiles « surtout s’il existe des facteurs de risque dans certaines communautés qui pourraient être liés à la génétique ». M. Arruda n’a pas fourni de détails précis sur la collecte des données.

Clarification des objectifs de la Subvention de fonctionnement des IRSC

Les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) ont annoncé des clarifications sur le processus de demande pour leur « Subvention de fonctionnement: possibilité de financement pour une intervention de recherche rapide contre la COVID-19 (mai 2020) » après que plusieurs candidats potentiels aient posé des questions sur les objectifs du programme. Dans la mise à jour publiée en ligne jeudi, les Instituts ont écrit :

« Les IRSC ont toujours eu l’intention d’exiger que les demandes soient conformes aux cinq objectifs indiqués dans la possibilité de financement, et ce critère sera évalué. Cependant, ils reconnaissent qu’une précision des objectifs en soi s’impose afin de montrer que certains éléments ne se voulaient pas strictement inclusifs. Dans un souci de clarté et de transparence, des modifications ont été apportées aux sections objectifs, évaluation de la pertinence, critères d’évaluation, et présentation d’une demande de la possibilité de financement. »

L’agence a également publié la grille d’évaluation que les juges utiliseront pour évaluer les demandes de subvention. L’agence a ajouté que les candidats devraient définir clairement comment chaque critère est rempli et que « les demandes jugées non pertinentes par rapport à un ou plusieurs des critères dans le tableau seront rejetées ».

La date limite de dépôt des candidatures étant fixée au 11 mai, certains chercheurs se sont tournés vers Twitter pour critiquer les IRSC sur l’échéancier et l’importance des mises à jour, étant donné que les délais de soumission de certaines universités sont déjà dépassés.

Vendredi matin, en réponse aux critiques, les IRSC ont twitté : « Nous constatons que ces précisions sont tombées à plat, et nous réexaminons notre approche. D’autres détails suivront sous peu. »

La subvention offrira jusqu’à 107,9 millions de dollars en financement de projet dans le cadre de la série de fonds d’intervention rapide du gouvernement fédéral en lien avec la pandémie.

Jeudi 7 mai

À quand la prochaine pandémie?

Un groupe de chercheurs canadiens et américains mène présentement une recherche pour tenter de déterminer quand et où pourrait survenir la prochaine pandémie. La recherche est dirigée par Timothée Poisot, professeur au Département de sciences biologiques de l’Université de Montréal. « Ce n’est pas pour être prophètes de malheur, mais nous estimons que toutes les conditions sont réunies pour que de nouvelles infections apparaissent. Il s’agit de déterminer où et quand », commente le chercheur.

La première étape de leur étude se penche sur la répartition des coronavirus dans la faune, puisque l’origine de la majorité des maladies émergentes, comme la COVID-19, est animale. L’équipe tentera de déterminer au moyen de modèles mathématiques et statistiques, les endroits et les moments où les risques de contamination sont les plus élevés.

Les chercheurs souhaitent livrer des résultats dans moins de six mois, dont une cartographie des risques et des recommandations aux autorités pour mettre en place des mesures préventives.

Les collèges et universités de la Nouvelle-Écosse demandent du soutien

Une alliance d’une quinzaine de groupes représentant étudiants, personnel et professeurs des universités et des collèges de la Nouvelle-Écosse demande aux administrations universitaires et aux gouvernements provincial et fédéral une série de mesure pour faire face aux impacts économiques de la COVID-19. Dans une lettre ouverte publiée sur le site de l’Association des professeurs d’université de la Nouvelle-Écosse, les signataires demandent entre autres  « de réduire les frais de scolarité des étudiants et d’augmenter les bourses d’études, de freiner les licenciements et d’accepter la nécessité des déficits cette année en attendant un retour à la normale après la pandémie ».

« De nombreux étudiants ne seront pas en mesure de réaliser des économies suffisantes pendant l’été emplois et le soutien du revenu fédéral, et beaucoup de leurs familles seront également sous contraintes financières accrues. Par conséquent, l’enseignement postsecondaire doit être rendu plus abordable cette année », demandent les groupes dans une autre lettre adressée aux recteurs et aux représentants des gouvernements.

L’alliance souligne également qu’Ottawa s’est engagé à aider les entreprises en contribuant au salaire des employés et elle demandent que cette mesure soit étendue aux universités et collèges. Finalement, les groupes réclament un arrêt des compressions budgétaires dans le milieu de l’éducation post secondaire. « La baisse des niveaux de soutien à l’enseignement post secondaire a créé une dépendance excessive à l’égard des frais de scolarité, en particulier des frais de scolarité internationaux. Cette solution n’est pas disponible si des baisses importantes des inscriptions internationales sont réalisées dans le cadre de restrictions de voyage continues. »

L’avis des jeunes recherché

La période de confinement a bouleversé la vie de tous : aînés, professionnels de la santé, enfants, chercheurs, parents. Qu’en est-il des jeunes et des adolescents?

Une équipe de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) se penche sur l’expérience des jeunes Québécois pendant la pandémie de la COVID-19 et à ses effets sur eux-mêmes et leurs parents.

Une centaine de jeunes de 7 à 17 ans seront invités à participer à l’étude réalisée par les professeures Christine Gervais, Isabel Côté, Vicky Lafantaisie et Francine de Montigny. « Un des objectifs est d’explorer les représentations des enfants et adolescents des conséquences positives et négatives des mesures de distanciation physique imposées pendant la crise et d’identifier les facteurs qui contribuent et nuisent à leur bien-être en contexte de pandémie », explique-t-on sur le site Web de l’UQO. Les chercheuses interrogeront les jeunes à trois reprises d’ici le retour en classe afin de « mieux soutenir les jeunes et leur famille lors d’une deuxième vague de la COVID-19 ou lors de situations de crise ».

Pour plus d’information ou pour participer, visitez cette page.

Mercredi 6 mai

Début du colloque virtuel de l’Acfas

Alors que le Congrès annuel de l’Acfas devait se tenir cette semaine à l’Université de Sherbrooke et l’Université Bishop’s, l’Association tient plutôt un colloque virtuel sur le rapprochement des francophonies canadiennes à travers la recherche et l’enseignement supérieur. Le colloque s’est ouvert mercredi matin et se déroule sur deux jours.

« En vue du Sommet de rapprochement des francophonies canadiennes, qui mènera à la prochaine politique du Québec en matière de francophonie canadienne, ce colloque vise à réfléchir au rôle – actuel et futur – du milieu de la recherche et de l’enseignement supérieur dans le rapprochement des francophonies canadiennes, et à définir comment ce rôle pourrait s’accentuer et quelle est son importance pour assurer la pérennité de la langue française dans le milieu de la recherche et dans les communautés canadiennes », explique l’Acfas. Pour voir la programmation du colloque, visitez cette page.

Le CSPC aura lieu en ligne en novembre

La Conférence sur les politiques scientifiques canadiennes (CSPC) a annoncé mardi que sa réunion annuelle se tiendra en ligne cette année, du 16 au 20 novembre. Les organisateurs ont pris cette décision six mois avant la date prévue de l’événement à Ottawa. Les organisateurs prolongeront aussi la période d’appel aux propositions et réduiront les frais d’inscription. Voici ce que la CSPC prévoit, en somme :

« L’édition 2020 de la CPSC proposera une variété de séances dynamiques et informatives, incluant des groupes de discussions, des ateliers, des entrevues en direct, des occasions de réseautage en ligne, ainsi que des expositions virtuelles. Les participants inscrits auront l’occasion de regarder les séances en direct et sur demande. Les séances en direct auront lieu tout au long de la journée, permettant ainsi aux participants d’y assister, peu importe leur fuseau horaire. »

Le thème de la conférence de cette année est « Nouvelle décennie, nouvelles réalités: recul, aperçu et prévoyance ».

Nouvelle technologie pour désinfecter les espaces

L’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) mène présentement la première évaluation d’un robot qui désinfecte à l’aide de lumière ultraviolette au Canada. L’institut a commandé le robot de désinfection UV alors que le nouveau coronavirus commençait à se répandre en Europe et en Chine. Le robot sera testé dans les salles des patients et d’opérations et sera également évalué pour désinfecter les civières et les masques N-95.

Le robot autonome de fabrication danoise se positionne à proximité de « points chauds infectieux » et émet une lumière ultraviolette concentrée (UV-C) qui décompose la structure de l’ADN de micro-organismes nuisibles tels que les virus, les bactéries et autres maladies infectieuses.

« Il n’est pas nouveau de désinfecter avec des UV-C, mais la combinaison de la lumière ultraviolette et de la robotique rend cette technologie très intéressante, explique le directeur de l’infrastructure et du génie biomédical à l’IR-CUSM Rami Tohme. Il peut apparemment atteindre une efficacité de désinfection plus élevée en moins de temps que les solutions existantes. Cela vaut vraiment la peine de l’évaluer. »

Mardi 5 mai

Différencier les tests de dépistage

La conseillère scientifique en chef du Canada, Mona Nemer, a publié sur Twitter un graphique pour mieux comprendre la différence entre les deux principaux types de test en lien avec la COVID-19.

Le test PCR sert à déterminer si une personne est présentement infectée grâce à un échantillon de mucus ou de salive. Le test sérologique sert à déterminer si une personne a précédemment été infectée mais ne l’est plus grâce à un échantillon de sang.

Un nouveau laboratoire de recherche entre en fonction à Québec

Les premières recherches sur la COVID-19 se sont enclenchées au cours des dernières semaines dans le nouveau laboratoire de niveau de confinement 3 du Centre de recherche du CHU de Québec – Université Laval. Inauguré en janvier, le laboratoire attendait l’aval des autorités canadiennes chargées d’assurer la biosécurité de ce type d’installations. Avec cette permission en main depuis quelques jours, le laboratoire peut maintenant étudier les pathogènes vivants.

« Plusieurs chercheurs de l’Université Laval ont reçu du financement des Instituts de recherche en santé du Canada pour étudier le coronavirus. Ils seront les premiers utilisateurs du laboratoire », souligne le professeur à la Faculté de médecine Guy Boivin, instigateur du projet de laboratoire.

Il y a cinq ans, M. Boivin a convaincu des dirigeants d’entreprises et des fondations de l’importance de doter la région de Québec d’un laboratoire permettant d’étudier des pathogènes particulièrement dangereux pour la santé humaine. « Auparavant, le professeur Boivin et les autres chercheurs canadiens actifs dans le domaine des infections respiratoires devaient frapper à la porte d’une poignée de laboratoires situés en Ontario et dans l’ouest du pays pour réaliser leurs travaux sur des pathogènes vivants particulièrement virulents », explique le communiqué.

« Chaque jour, je reçois des demandes de chercheurs et d’entreprises qui veulent utiliser le nouveau laboratoire pour tester des vaccins ou des traitements contre la COVID-19. […] Ça démontre à quel point une installation de la sorte est indispensable en période de pandémie », souligne M. Boivin.

Détecter le virus plus rapidement

Des chercheurs du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CRCHUM) travaillent sur le développement d’un outil diagnostique susceptible d’accélérer le dépistage des porteurs de la COVID-19. Leur outil portatif, qui tiendra dans l’espace d’une valise, n’aurait besoin que de quelques gouttes de salive et d’une vingtaine de secondes pour rendre son verdict.

L’équipe multidisciplinaire est menée par le professeur Frédéric Leblond de Polytechnique Montréal et chercheur au CRCHUM et la Dre Dominique Trude, pathologiste au CHUM et chercheuse au CRCHUM.

Alors que plusieurs provinces canadiennes annoncent leur plan de déconfinement, leur capacité de détecter et de tester devra quant à elle augmenter. L’OMS demande aux États qui relâchent les mesures de confinement d’augmenter le nombre de tests quotidiens.

Les chercheurs tenteront de développer l’outil grâce à l’approche de l’imagerie par spectroscopie Raman. Plus de détails sur cette recherche se trouvent ici.

Partenariat international pour la recherche génomique sur les virus

Le Réseau canadien de génomique COVID (RCanGéCO), créé dans le cadre du plan de recherche COVID-19 de 1,1 milliard de dollars annoncé par le gouvernement fédéral le 23 avril, s’est associé à COG-UK (le COVID-19 Genomics UK Consortium). Les deux groupes partageront des informations, des données et des protocoles qui faciliteront leurs efforts pour séquencer les génomes de jusqu’à 150 000 échantillons viraux et 10 000 patients. Le réseau du Royaume-Uni est une alliance d’organisations universitaires, de soins de santé et de santé publique qui travaillent ensemble pour séquencer et analyser rapidement les génomes du virus SARS-CoV-2.

Lundi 4 mai

Formation gratuite sur l’enseignement à distance

Le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur du Québec et l’Université TÉLUQ ont conclu une entente afin d’offrir à compter du 4 mai, une formation gratuite sur l’enseignement à distance. Cette formation s’adresse aux enseignants des niveaux primaire, secondaire, collégial et universitaire qui souhaitent se familiariser avec l’enseignement à distance ou approfondir leurs connaissances dans le domaine.

Le cours sera offert en français et en anglais pour au moins la prochaine année. Il est composé de quatre volets qui seront mis en ligne progressivement jusqu’au 5 juin : l’accompagnement des élèves à distance, la diffusion des contenus et activités de cours en ligne, l’adaptation de cours pour l’enseignement à distance ainsi que l’évaluation à distance.

« La situation que nous vivons présentement nous force à adapter nos méthodes de travail et nos façons de faire. Le développement d’un cours en ligne visant le soutien au personnel enseignant des niveaux primaire, secondaire et post-secondaire participe à cet effort et permettra d’épauler les enseignants dans leur travail », a déclaré le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Jean-François Roberge.

Tous les détails de cette nouvelle formation se trouvent sur jenseigneadistance.teluq.ca

Retour sur les campus

Alors que certaines provinces annoncent le début du déconfinement de certains secteurs, certaines universités songent à leur plan de réouverture des campus. Au Québec, les établissements ont obtenu le feu vert du gouvernement pour relancer les activités de recherche.

Dimanche, l’Université McGill a dévoilé les détails de sa première étape de reprise graduelle des activités de recherche sur ses campus qui débutera le 11 mai. L’université commencera par rouvrir six pavillons des campus Macdonald et du centre-ville. Ces pavillons accueillent des laboratoires de recherche dans des domaines tels que la santé, la chimie, les sciences naturelles, l’agriculture, la foresterie et le génie (des domaines actuellement priorisés par le gouvernement du Québec).

McGill demande aux chercheurs de lire et observer le protocole (disponible en anglais) mis en place par l’Université et mis au point par le Centre des opérations d’urgence (COU) de concert avec les facultés, afin d’assurer « une transition sans heurts et sécuritaire ». En plus de décrire les procédures d’autorisation spécifiques ainsi que les mesures de santé et de sécurité, les directives stipulent que les principaux chercheurs qui retournent au travail doivent être préparés à une interruption soudaine des activités (par exemple, si un cas de COVID-19 est signalé dans un laboratoire).

Plusieurs autres universités du Québec commenceront également à accueillir à nouveau des chercheurs cette semaine, comme l’Université du Québec à Montréal, et l’Université du Québec à Trois-Rivières. Certains autres établissements, comme l’Université de Montréal qui est étroitement liée au plus vaste réseau d’établissements de santé au Québec, n’ont toujours pas annoncé de plan de relance des activités de recherche. « Nous envisagerons un redémarrage des activités de recherche sur le campus lorsque nous jugerons la situation sécuritaire. Ce retour, quand il se confirmera, se fera selon une séquence ordonnée et encadrée de façon très stricte : chaque équipe de recherche sera formée et devra satisfaire à toutes les conditions de formation et de respect des consignes sanitaires avant d’être autorisée à reprendre ses activités en présentiel », a écrit le recteur Guy Breton dans un communiqué publié le 1er mai.

Du soutien demandé pour les universités

Dans une lettre adressée au premier ministre Justin Trudeau, la présidente de l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU), Brenda Austin-Smith, et le directeur général de l’ACPPU, David Robinson, demandent des mesures audacieuses pour renforcer le financement public et maintenir le nombre d’inscriptions. L’Association dit saluer les mesures prises par le gouvernement pour aider les étudiants touchés par la pandémie, mais ajoute que celles-ci ne contreront pas les impacts économiques sur les universités et collèges, dont la moitié des revenus provient de sources autres que le financement public, comme les frais de scolarité des étudiants. L’ACPPU craint une baisse importante des inscriptions, notamment des étudiants internationaux, et donc une baisse des revenus des établissements. Mme Austin-Smith et M. Robinson ont formulé trois recommandations au gouvernement fédéral :

  • « Permettre aux universités et collèges d’accéder à la Prestation salariale d’urgence du Canada. Selon l’ACCPU cette mesure permettrait de préserver des milliers d’emplois.
  • Travailler avec les provinces, les universités et les collèges pour faire en sorte que tous les Canadiens et Canadiennes qualifiés puissent recevoir l’éducation et la formation dont ils ont besoin sans s’endetter davantage;
  • Augmenter les transferts fédéraux aux provinces pour l’éducation postsecondaire, avec la conclusion d’ententes sur des priorités communes pour améliorer l’abordabilité, l’accessibilité et la qualité », explique l’ACCPU dans un communiqué.

« La pandémie a aussi fait ressortir très clairement la non-viabilité du financement actuel de l’éducation postsecondaire au Canada. À l’aide financière aux étudiants doit se greffer un engagement à consentir un financement de base stable et prévisible », ajoutent la présidente et le directeur général.

Vendredi 1ier mai

Certificats d’acceptation prolongés au Québec

Les certificats d’acceptation du Québec (CAQ), documents nécessaires pour obtenir un permis d’étude au Québec, seront prolongés automatiquement de plusieurs mois. Cette mesure adoptée par le gouvernement du Québec, s’applique aux CAQ dont la date d’expiration est à partir du 30 avril. Ceux-ci seront plutôt valides jusqu’au 31 décembre 2020.

Le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) explique sur son site Web, que « le règlement s’applique aux étudiantes et étudiants dont le CAQ n’était pas déjà échu en date du 30 avril 2020 ».

« Cette décision vise à faciliter les démarches requises des étudiantes et étudiants étrangers qui étaient en voie de compléter leur programme d’études mais qui, en raison de l’état d’urgence sanitaire et de la suspension temporaire de leurs cours, doivent prolonger leur séjour au Québec », explique le MIFI.

Ces étudiants peuvent faire la demande de prolongation de leur permis d’études au gouvernement fédéral sans avoir à y joindre un nouveau CAQ. Cela leur permettra de maintenir un statut de résident temporaire valide et de compléter leur programme d’études à la reprise des cours.

Selon Radio-Canada, « Le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) indique vouloir, par cette initiative, répondre “aux préoccupations de ses nombreux partenaires en éducation en ces temps de pandémie”. »

Environ 50 000 étudiants étrangers sont inscrits dans une université du Québec, selon Radio-Canada.

Immersion annulée cet été à l’Université Sainte Anne

En raison de la pandémie de COVID-19, l’Université Sainte-Anne a annoncé l’annulation de la session d’été pour le programme d’immersion. Dans un communiqué publié jeudi, l’établissement indique qu’il s’agit d’une mesure sans précédent.

« Toutes les inscriptions seront annulées et un remboursement complet de 275 dollars sera envoyé aux personnes inscrites dans les prochaines semaines. » Sainte-Anne dit qu’il possible pour les étudiants souhaitant poursuivre leurs cours de français, de le faire en ligne et que plusieurs options s’offrent à eux. Les étudiants intéressés doivent consulter le site Web du programme.

12 fois plus de cas que ceux signalés, disent des chercheurs

Le Québec compterait 12 fois plus de cas de COVID-19 que le nombre signalé quotidiennement par les autorités. L’Ontario en compterait 18 fois plus. C’est selon une nouvelle technique statistique mise au point par des économistes de l’Université de Montréal, qui démontre que la prévalence de la COVID-19 au Canada est bien plus importante que ce qui est officiellement signalé.

Les chercheurs expliquent cette différence par le dépistage limité au Canada, comme dans de nombreux pays. Le nombre de tests est limité à une petite fraction de la population. « Les gouvernements peuvent donc sous-estimer considérablement l’ampleur réelle de l’infection, puisqu’un grand nombre de personnes asymptomatiques ou présentant des symptômes bénins ne sont pas testées. »

Les différentes capacités de test entre les provinces auraient aussi accentué l’incertitude selon les économistes. « Le Québec compte des milliers de cas confirmés de plus que l’Ontario ‒ 20 965 ici contre 12 245 en Ontario jusqu’au 22 avril ‒, mais a également fait passer beaucoup plus de tests.»

Les chercheurs ont adapté leur étude de la prévalence de la COVID-19 aux États-Unis à la situation canadienne. Les chercheurs ont adapté leur étude de la prévalence de la COVID-19 aux États-Unis à la situation canadienne. Au 22 avril, selon les estimations des économistes, le nombre réel d’infections était de 256 130 au Québec (plus de 12 fois le nombre officiel) et de 220 602 en Ontario (plus de 18 fois).

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