Jeudi 29 octobre

Les étudiants internationaux pourraient bientôt retourner en Nouvelle-Écosse

Les universités de la Nouvelle-Écosse pourraient accueillir à nouveau des étudiants étrangers sur leurs campus dès la première semaine de novembre. Le gouvernement de la Nouvelle-Écosse a annoncé la nouvelle dans un communiqué mercredi. La province dit qu’elle prévoit que les établissements seront inclus dans une mise à jour de la liste des EED (établissements d’enseignement désignés) d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) prévue le 3 novembre. Les étudiants inscrits dans ces EDD sont exemptés des interdictions de voyager s’ils répondent aux critères d’admissibilité.

IRCC a publié sa liste des EED pour la première fois le 20 octobre. À ce moment, aucun établissement postsecondaire en Nouvelle-Écosse n’avait été inclus. Selon le communiqué de la Nouvelle-Écosse, la liste d’IRCC est mise à jour toutes les deux semaines. Mais selon le site Web d’IRCC, celle-ci pourrait être mise à jour plus fréquemment : « Nous mettrons à jour la présente page au fur et à mesure que d’autres EED sont approuvés par leur province ou leur territoire pour rouvrir leurs portes aux étudiants étrangers qui ne se trouvent pas actuellement au Canada. Si votre EED ne se trouve toujours pas sur la liste, revérifiez la liste régulièrement pour voir s’il a été ajouté. »

83 étudiants étrangers écopent d’une amende lors d’une fête à Chelsea

Des dizaines d’étudiants étrangers ont chacun reçu une amende de 1 000 dollars après que la police de la MRC des Collines-de-l ’Outaouais a mis fin à une fête dans un Airbnb à Chelsea samedi soir. La police estime qu’entre 80 et 200 personnes se trouvaient dans le logement pour un anniversaire. Les policiers ont donné 83 amendes en vertu de la Loi sur la santé publique du Québec. Les étudiants détenaient des pièces d’identité de divers pays et provenaient d’établissements postsecondaires de différentes villes du Québec et de l’Ontario, y compris Montréal, Ottawa, Sherbrooke et Trois-Rivières.

Participants recherchés : étude sur les nouveaux cas de COVID-19 au Québec

Le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) est à la recherche de participants pour son étude sur le ciclésonide inhalé, nommée CONTAIN-COVID-19. « Des études en laboratoire sur le virus causant la COVID-19 ont montré que le traitement avec du ciclésonide, un type de stéroïde, diminue la réplication virale. Initialement, le virus causant la COVID-19 se multiplie dans le nez et les voies respiratoires et finit par attaquer les poumons », explique le CUSM sur son site Web. Le Centre émet l’hypothèse que ce traitement permettrait de diminuer la charge virale de la COVID-19 ainsi que la gravité de la maladie.

Les chercheurs de cette étude sont à la recherche de participants du Québec de 18 ans et plus ayant reçu un diagnostic positif à la COVID-19 et présentant des symptômes comme la fièvre, l’essoufflement ou la toux.

Lundi 26 octobre

Le personnel de soutien de l’Université d’Ottawa craint que la pandémie entrave les efforts de grève

Environ 1 300 membres du personnel de soutien de l’Université d’Ottawa sont en grève depuis le 19 octobre. Un porte-parole du personnel en grève dit que le groupe s’inquiète de la façon dont la pandémie affectera leur sécurité ainsi que la portée de leur message. Le vice-président de l’unité locale de la Fédération des enseignantes et enseignants des écoles secondaires de l’Ontario (FEESO) qui représente les employés en grève, Jonathan Degan, a déclaré en entrevue avec la CBC que la situation est extrêmement difficile et que la visibilité est un grand défi actuellement.

« Si l’université a été capable de fonctionner depuis le début de la pandémie, c’est grâce à l’ingéniosité et la passion de nos membres [et ils] méritent d’être respectés pour ce travail », a ajouté Marcelle Desmornes, présidente du Syndicat du personnel de soutien de l’Université d’Ottawa (PSUO), affilié à la Fédération des enseignantes-enseignants des écoles secondaires de l’Ontario (FEESO), en entrevue avec Radio-Canada.

L’Université d’Ottawa a indiqué à Radio-Canada avoir bon espoir de conclure une entente négociée qui reflète le rôle important joué par les employés de soutien.

Des étudiants de l’Université de Sherbrooke créent le désinfectant Sherbrell

Les étudiants du Département de chimie de l’Université de Sherbrooke (U de S) ont créé une recette maison de désinfectant pour les mains. Nommé Sherbrell, ce Purell sherbrookois est utilisé à l’entrée de chaque bâtiment du campus, permettant à l’U de S d’économiser jusqu’à 1 800 dollars par semaine. L’établissement estime que le besoin en désinfectant s’élève à 300 litres par semaine.

« Il faut ajouter que les bouteilles sont soumises à un remplissage hebdomadaire. En date du 20 octobre, près de deux tonnes de produit ont été fabriquées. Bref, l’initiative évite l’abandon de plastique neuf dans les centres de tri… et la libération d’énormément de CO2! », explique l’établissement dans un communiqué. Les étudiants sont accompagnés par Philippe Trudeau, de l’équipe du service des immeubles (SSMTE), et de Nicole Wilb, chimiste et conseillère en gestion des risques chimiques. Ils souhaitent poursuivre le projet après la pandémie et entrevoient la possibilité d’une production et distribution à grande échelle.

Jason Town, étudiant à la maîtrise en chimie, et Josée Maurais, étudiante au doctorat en chimie, préparent du Sherbrell. Photo par Michel Caron/UdeS.

Jeudi 22 octobre

Établissements autorisés à accueillir les étudiants étrangers

Le gouvernement fédéral a publié la liste des établissements approuvés pour accueillir de nouveau les étudiants internationaux. Seuls les établissements d’enseignement dont le plan d’intervention face à la COVID-19 a été accepté figurent sur la liste d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC). Les étudiants internationaux titulaires d’un permis d’études et inscrits dans ces établissements sont maintenant autorisés à voyager au Canada. Les étudiants internationaux dont le lieu d’enseignement n’est pas répertorié dans la liste d’IRCC ne sont actuellement pas exemptés des interdictions de voyager. Les voyageurs doivent également présenter un plan de mise en quarantaine à leur arrivée au Canada. (Pour plus d’informations sur cette décision, consultez notre mise à jour publiée le 5 octobre.)

Tous les établissements d’enseignement désignés (y compris toutes les universités) du Québec ont été approuvés (y compris l’Université TÉLUQ – l’unique université québécoise entièrement à distance)

Pour connaître la situation des établissements désignés dans les autres provinces, consultez la version anglaise de la mise à jour du 21 octobre.

Session d’hiver majoritairement à distance à l’UQTR

L’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) a annoncé mardi que sa session d’hiver se déroulera essentiellement à distance. L’Université se dit « soucieuse de poursuivre sa mission dans le respect des directives et recommandations du gouvernement du Québec et sa Direction générale de la santé publique ».

Des exceptions seront accordées pour les activités d’enseignement qui ne peuvent être réalisées autrement qu’en présentiel et qui sont indispensables. L’UQTR prévoit aussi privilégier les activités synchrones (où les séances sont à des heures fixes, en temps réel chaque semaine) « afin de favoriser les interactions et échanges avec les étudiantes et les étudiants ».

Lundi 19 octobre

L’INRS investit 1 M$ dans la recherche sur la COVID-19

Alors que le Québec est la province la plus durement touchée par la pandémie actuelle, l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) a annoncé un investissement d’un million de dollars dans la recherche sur la COVID-19. Cet investissement vise à « répondre aux besoins criants de la société » en finançant notamment des projets de recherche sur le traitement, la détection et les tests diagnostiques rapides de ce virus, sur son incidence dans les communautés et ses effets sur la société en général, de même que sur les transformations qui en découlent.

« Cette pandémie touche de si nombreux pans de notre vie, comme membre de la société, que l’investissement financier est l’un des moyens que nous avons mis sur pied pour contribuer au monde qui nous entoure », explique Luc-Alain Giraldeau, directeur général de l’INRS, dans un communiqué de l’établissement.

Entrée des étudiants internationaux

Le 2 octobre dernier, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) avait annoncé des changements aux restrictions de voyages pour les étudiants internationaux. Ces nouvelles règles stipulent que seuls les étudiants inscrits dans les établissements dont le plan d’intervention face à la COVID-19 a été accepté pourront entrer au pays. IRCC n’a toujours pas publié la liste des établissements d’enseignement désignés, alors que les nouvelles règles entrent en vigueur le mardi 20 octobre. L’agence a annoncé lundi que ses services en ligne ne seront pas accessibles pour une partie de la journée.


À lire aussi : Le secteur universitaire plaide en faveur des étudiants étrangers et de la recherche


Malgré plusieurs questions qui demeurent sans réponse, l’Université York prévoit l’arrivée de 350 étudiants internationaux dans ses résidences d’ici la fin de la session actuelle. Pour y faire face, l’Université est en plein recrutement de bénévoles pour aider ces nouveaux étudiants dans leur quarantaine obligatoire. L’Université York prévoit également soutenir ces étudiants en payant le logement et les repas pendant la période d’isolement de deux semaines.

Vendredi 16 octobre

Sports universitaires

Le Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) a annoncé la suspension des activités de toutes les disciplines sportives universitaires au Québec jusqu’au moins le 15 janvier. Cette décision touche l’ensemble des sports pratiqués dans le secteur universitaire. Le RSEQ avait annoncé en septembre l’annulation des sports universitaires pour l’automne. Une annonce est donc attendue autour du 15 janvier concernant l’avenir des activités. « Les membres de la commission sectorielle universitaire se rencontrent régulièrement en lien avec les développements concernant les consignes et directives de la santé publique du Québec ainsi que du ministère de l’Éducation et du ministère de l’Enseignement supérieur », peut-on lire dans le communiqué du RSEQ.

L’organisation U SPORTS a quant à elle annoncé l’annulation des Championnats nationaux d’hiver 2021 en raison de la pandémie. Les sports visés par cette décision sont le basketball, le hockey, la natation, l’athlétisme, le volleyball et la lutte (le curling ayant déjà annoncé l’annulation de ses championnats masculin et féminin).

« À la suite de la consultation des quatre conférences, nous avons convenu que la sécurité des étudiants-athlètes demeurait notre priorité », explique Dick White, directeur général par intérim de U SPORTS dans un communiqué. « Logistiquement, il n’est pas possible pour les équipes de voyager à travers le pays en cette période. C’est pourquoi U SPORTS se retrouve dans une position regrettable et doit annoncer son incapacité à proposer des championnats d’hiver 2021 ».

Cours en présentiel privilégiés cet hiver à l’Université de Sherbrooke

L’Université de Sherbrooke (U de S) a annoncé vouloir privilégier « un maximum d’activités pédagogiques en présentiel » lors de la session d’hiver 2021. L’Université prévoit adopter « une approche équilibrée, combinant séances en présence et séances à distance, en empruntant des formes et modalités diverses. Celles-ci s’appuieront sur les forces de notre université, tout en respectant les caractéristiques distinctives de chaque programme. » L’U de S estime que l’expérience de cet automne est positive et compte poursuivre sur cet élan.

En entrevue avec Radio-Canada, le recteur Pierre Cossette a ajouté que l’établissement mise sur une proportion de 60 pour cent de cours en présentiel pour l’hiver prochain. Les espaces hors campus seront encore utilisés, à l’exception évidemment des lieux extérieurs comme les chapiteaux aménagés pour permettre la distanciation physique cet automne. M. Cossette souligne que la pédagogie a également été revue et comprend des modalités plus diverses comme des cours d’une durée de moins de deux heures plutôt que de trois heures.

Panne du système informatique de l’Université de Montréal en période d’examen

Plusieurs étudiants de l’Université de Montréal (U de M) sont en pleine période d’examens dont la majorité se déroulent à distance. La plateforme numérique d’apprentissage à distance StudiUMUdeM était en panne mardi et mercredi, a fait savoir l’établissement. Dans un message diffusé sur les réseaux sociaux, l’Université explique le bris de service par une hausse importante de fréquentation de la plateforme numérique en cette période d’examens. L’U de M dit prendre « toutes les mesures nécessaires pour rétablir pleinement ses services d’apprentissage numérique à distance ».

Portes ouvertes virtuelles à l’UQAM

En raison de la pandémie, les portes ouvertes annuelles de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) se tiendront de façon virtuelle. Les futurs étudiants sont invités à naviguer entre les différentes salles de discussions Zoom « pour découvrir l’effervescence de la vie uqamienne ainsi que les particularités des 300 programmes d’études offerts par l’Université ». Les portes ouvertes virtuelles se dérouleront du 22 au 24 octobre et offriront plus de 250 activités en ligne comme des salons de discussion, des séances individuelles, des webinaires, du clavardage et des visites virtuelles.

Mercredi 14 octobre

Nouvel hôpital affilié universitaire en Outaouais

Le ministre de la Santé du Québec a annoncé mercredi la construction d’un nouveau centre hospitalier affilié universitaire en Outaouais. Cet hôpital permettra un gain net de 240 lits de courte durée pour la région. Avant son élection il y a plus de deux ans, la Coalition avenir Québec avait promis la création de 170 lits de courte durée.

Selon Le Droit, l’affiliation universitaire est possible grâce à l’ouverture récente de la Faculté de médecine de l’Université McGill en Outaouais. En août dernier, 24 étudiants ont commencé le programme de médecine offert en français dans la région grâce à un partenariat avec l’Université du Québec en Outaouais. Les futurs locaux de la faculté seront situés à l’Hôpital de Gatineau. Leur construction a été retardée par la pandémie.

Utilisation controversée d’un logiciel pour prévenir la tricherie

La transition des cours en ligne à apporter son lot de problèmes, notamment celui de la tricherie. Pour décourager ce type de comportement, certaines universités ont recours au logiciel ProctorExam qui scrute les gestes des étudiants ainsi que leurs activités sur leur ordinateur. Selon Le Devoir, Polytechnique Montréal est l’une des premières universités québécoises à l’utiliser lors des examens en ligne. « Le logiciel ProctorExam oblige les étudiants à brancher deux caméras — celle qui est intégrée à l’ordinateur et une autre placée à l’arrière de la pièce — durant les examens en ligne. Avant de commencer l’épreuve, les participants doivent filmer la pièce où ils se trouvent, y compris le plafond et le dessous de leur table de travail. Les examens sont enregistrés et stockés sur un serveur pendant un an », explique-t-on dans l’article. Le Devoir rapporte également que l’Université a mis en place une nouvelle directive obligeant les étudiants à consentir à l’usage de technologies de surveillance. Ceux qui refusent doivent abandonner leurs cours visés par la surveillance d’examen.

Selon le quotidien, l’Université de Sherbrooke aurait refusé d’avoir recours à ce genre de technologie, notamment en raison des coûts liés à leur utilisation ainsi que des enjeux liés au droit à la vie privée.

Vendredi 9 octobre

Statistique Canada : taux de chômage en baisse

Malgré la pandémie, le retour en classe semble avoir contribué à faire reculer le taux de chômage chez les jeunes. Statistique Canada a publié un nouveau rapport sur les résultats d’une enquête sur la population active. Le taux de chômage au pays a diminué de 1,2 pour cent pour s’établir à 9 pour cent en septembre, en baisse par rapport au sommet de 13,7 pour cent atteint en mai. Chez les jeunes, cela se traduit par un recul de 5,1 points de pourcentage pour s’établir à 20,5 pour cent pour les jeunes hommes, et par un recul de 3 points pour s’établir à 17,2 pour cent pour les jeunes femmes. L’agence rapporte que près des deux tiers (62,8 pour cent) des jeunes Canadiens de 15 à 24 ans étaient inscrits à l’école en septembre, ce qui correspond au niveau enregistré en septembre 2019 (62 pour cent).

Statistique Canada : situation financière des universités et répercussions de la COVID-19

L’agence nationale a également publié des projections sur les répercussions financières de la COVID-19 sur les universités canadiennes, et ce, en tenant compte de l’incidence de la crise sur les taux d’inscription des étudiants étrangers et canadiens. Statistique Canada a élaboré cinq scénarios pour mieux évaluer l’incidence financière possible de la pandémie. « Selon ces scénarios, dans l’ensemble, ces établissements pourraient perdre de 377 millions de dollars (-0,8 %) à 3,4 milliards de dollars (-7,5 %) au cours de l’année universitaire 2020-2021 », peut-on lire dans la version du 8 octobre du bulletin de diffusion officielle des données de Statistique Canada.

Voici les cinq scénarios élaborés en fonction des possibles changements dans les inscriptions des étudiants et fondés sur les données sur les permis d’études d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) :

  1. Perte de revenus de 3,4 milliards de dollars, réduction de 58 pour cent du nombre d’étudiants étrangers et même nombre d’étudiants canadiens.
  2. Perte de revenus de 1,6 milliard, réduction de 32 pour cent du nombre d’étudiants étrangers et même nombre d’étudiants canadiens.
  3. Perte de revenus de 377 millions, réduction de 13 pour cent du nombre d’étudiants étrangers et même nombre d’étudiants canadiens.
  4. Perte de 3,1 milliards, réduction de 32 pour cent du nombre d’étudiants étrangers et réduction de 20 pour cent du nombre d’étudiants canadiens.
  5. Perte de 1,1 milliard, réduction de 32 pour cent du nombre d’étudiants étrangers, augmentation de 7 pour cent du nombre d’étudiants canadiens.

Dans le même rapport, Statistique Canada révèle des informations relatives à la situation financière des universités canadiennes pour l’année scolaire 2018-2019. L’agence rapporte que les 147 universités publiques ont dépensé en 2018-2019 la même somme qu’en 2017-2018, soit 28,9 milliards de dollars et leurs revenus étaient de 30,7 milliards (+3,1 pour cent). Leur financement provenait majoritairement de sources gouvernementales (45,8 pour cent) et des droits de scolarité (29,4 pour cent). Le reste provenait de dons, de subventions privées, d’investissements et d’autres sources de revenus secondaires.

« Contrairement à la part du financement provenant des gouvernements provinciaux, qui a diminué au fil du temps, celle des revenus provenant des droits de scolarité a connu une hausse et est passée de 24,7 pour cent en 2013-2014 à 29,4 pour cent en 2018-2019, lit-on dans le bulletin Le Quotidien. L’un des principaux facteurs ayant contribué à cette situation est le nombre croissant d’étudiants internationaux, lesquels paient des droits de scolarité beaucoup plus élevés que les étudiants canadiens et représentent une proportion croissante des étudiants postsecondaires au Canada. »

Mercredi 7 octobre

Nouvelles restrictions pour les étudiants en zone rouge au Québec

À compter du 8 octobre, de nouvelles restrictions entreront en vigueur dans les universités du Québec qui sont situées en zone rouge. Le gouvernement du Québec demande aux établissements postsecondaires d’offrir un maximum d’activités d’enseignement à distance. Quelques exceptions seront permises comme les activités d’enseignement lors desquelles la présence de l’étudiant est essentielle à l’acquisition ou à l’évaluation des connaissances. « Les stages, incluant ceux en milieu d’enseignement, ainsi que les activités de recherche et de laboratoire seront donc maintenus. Les bibliothèques demeureront ouvertes uniquement pour permettre l’utilisation du comptoir de prêts et des espaces de travail individuels. Dans tous ces cas, les mesures sanitaires devront être rigoureusement respectées », peut-on lire dans le communiqué émis par la province. Les mesures resteront en place jusqu’au 28 octobre.

« Les efforts de tous ont fait en sorte que cette rentrée s’est relativement bien déroulée, mais la situation dans certaines régions nous oblige maintenant à agir pour freiner l’élan du virus et protéger la santé de tous. Je sais que c’est un effort important que nous vous demandons encore une fois, mais je compte sur la mobilisation de tous les acteurs des cégeps, collèges privés et universités pour que la session se poursuive avec succès », a déclaré la ministre de l’Enseignement supérieur du Québec, Danielle McCann.

Plusieurs régions ou parties de régions se trouvent en zone rouge. C’est le cas de la Capitale-Nationale, de Montréal, de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Chaudière-Appalaches, Laval, Lanaudière, les Laurentides et la Montérégie.

Éclosion dans les résidences de McGill

Cinq étudiants de l’Université McGill ont reçu un résultat positif à la COVID-19. Selon La Presse, ces cas seraient liés à une contamination dans les résidences Carrefour Sherbrooke et La Citadelle du campus. Le site Web de l’Université rapporte avoir des preuves d’une transmission communautaire sur les campus de McGill. « On considère qu’il y a une transmission sur le campus si i) deux cas confirmés ou plus sont déclarés dans la même zone, la même classe ou le même groupe durant une période de 14 jours et ii) ces cas ne peuvent être expliqués autrement sur le plan épidémiologique », explique-t-on.

« La cause de transmission la plus probable est celle d’étudiants ayant rendu visite à d’autres étudiants dans le même bâtiment, dans leur chambre. Nous n’avons pas observé de transmission aux membres du personnel », a déclaré au journal la porte-parole de l’Université, Cynthia Lee.

McGill dit avoir enclenché des protocoles rigoureux pour freiner la propagation du virus. Cela comprend la suspension des activités dans les aires d’étude ou de travail et les immeubles, ou la fermeture de ces lieux et peut comprendre l’isolement d’autres personnes.

Lundi 5 octobre

Ottawa assouplit les restrictions de voyage pour les étudiants internationaux

Les universités canadiennes pourraient bientôt voir plus d’étudiants internationaux dans leurs communautés locales. Le ministère de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté Canada (IRCC) a annoncé vendredi des changements aux restrictions de voyage en provenance de l’extérieur du pays. À compter du 20 octobre, les étudiants internationaux seront autorisés à entrer au Canada à condition que leur établissement ait un plan d’intervention face à la COVID-19 approuvé par leur gouvernement provincial ou territorial. Une liste des « établissements d’enseignement désignés (DEE) » ainsi que leurs plans approuvés sera affichée sur le site Web de l’IRCC d’ici le 20 octobre. Le changement s’applique à tous les étudiants étrangers, quel que soit leur pays d’origine ou la date à laquelle leur permis d’études a été approuvé.

Les plans de préparation institutionnelle devront inclure les informations suivantes :

  • les détails sur la manière dont ils communiqueront les renseignements sur les exigences en matière de santé et de voyage aux étudiants étrangers avant leur arrivée au Canada,
  • les détails sur la manière dont ils aideront les étudiants à établir un plan de quarantaine ainsi que sur la manière dont ils leur fourniront des conseils ou de l’aide pour acquérir les nécessités de la vie, comme la nourriture et les médicaments, pendant leur quarantaine, et
  • les détails sur la mise en place de protocoles pour la santé des étudiants dans l’éventualité où il y aurait des cas présumés ou confirmés de COVID-19 au sein de l’établissement d’enseignement.

La mise à jour précise également que les membres de la famille immédiate pourraient être autorisés à accompagner un étudiant international « si la raison de leur voyage est essentielle ou non discrétionnaire, comme dans le but de s’établir au Canada afin de soutenir le programme d’études du demandeur principal. Il peut s’agir d’un époux ou conjoint de fait, d’une personne à charge ou, dans le cas d’un enfant mineur qui étudiera au Canada, d’un parent ou d’un tuteur légal ».

Comme tous les voyageurs arrivant au Canada, les étudiants internationaux (et les membres de leur famille) devront se soumettre à une quarantaine de 14 jours. Selon le Globe and Mail, le ministre fédéral de la Sécurité publique, Bill Blair, a déclaré que le gouvernement déploiera plus de personnel de santé publique à 36 points d’entrée du pays et sera en contact régulier avec les provinces et les territoires pour s’assurer du respect des mesures de santé publique.

Données du BCI : hausse des inscriptions, baisse des étudiants internationaux

Alors que le secteur universitaire craignait une baisse importante du nombre d’inscriptions cet automne, de nouvelles informations dressent un portait très nuancé de la situation. Le Bureau de coopération interuniversitaire (BCI) a publié des données préliminaires sur les taux d’inscription lors de la rentrée 2020 au Québec. On apprend notamment que près de 315 000 étudiants se sont inscrits, ce qui représente une hausse de 1,3 pour cent par rapport à l’an dernier. La hausse est plus marquée au troisième cycle (4,8 pour cent) et au deuxième cycle (2,5 pour cent) qu’au premier cycle (0,8 pour cent). Le BCI souligne que cette augmentation est attribuable aux étudiants inscrits à temps partiel. « Alors que les effectifs à temps plein diminuent de 0,4 pour cent, ceux à temps partiel augmentent de 5,2 pour cent. »

Une donnée inquiétante de ce rapport est le nombre de personnes s’inscrivant pour la première fois à l’université qui a baissé de 8,3 pour cent. « Si cette baisse se poursuit dans les prochaines années, cela pourrait avoir un impact négatif sur le nombre total d’inscriptions. »

Anticipée par plusieurs établissements en raison de la pandémie, la diminution des inscriptions d’étudiants internationaux s’est concrétisée cet automne. Les universités québécoises comptent 44 000 étudiants étrangers cet automne, soit 8,6 pour cent de moins qu’à l’automne 2019. « La diminution est particulièrement forte au premier cycle (13,4 pour cent). Aux études supérieures, on observe une baisse au deuxième cycle (9,6 pour cent), mais une hausse au troisième cycle d’études (9,9 pour cent). »

Mercredi 2 octobre

Renouvellement du mandat de Mona Nemer

La Conseillère scientifique en chef du Canada, Mona Nemer, demeurera en poste pour les deux prochaines années. Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé le renouvellement de son mandat dans un communiqué jeudi. Comme nous le rapportions dans la mise à jour du 16 septembre, le mandat de Mme Nemer devait prendre fin le 24 septembre. L’organisme Evidence for Democracy (E4D) demandait que l’avenir du poste de conseiller scientifique et son financement soient assurés.

« Le renouvellement de son mandat lui permettra de poursuivre sur la lancée des réalisations de son premier mandat, dont la création de postes de conseiller scientifique dans de nombreuses organisations fédérales ainsi que la prestation de conseils et de recommandations au sujet d’un investissement de 2,8 milliards de dollars visant à mettre sur pied des installations fédérales de sciences et technologies », peut-on lire dans le communiqué.

Financement fédéral annoncé pour les emplois et les stages étudiants

Une nouvelle mesure visant à soutenir les jeunes et les étudiants de plusieurs provinces cet automne a été annoncée jeudi. La secrétaire parlementaire de la ministre du Développement économique et des Langues officielles et députée fédérale de Sherbrooke, Élisabeth Brière, a annoncé l’investissement de trois millions de dollars dans le projet Mon avenir, j’y travaille d’Actions interculturelles Canada dans le cadre de la Stratégie emploi et compétences jeunesse (SECJ). Le projet permettra à 200 jeunes du Québec, de l’Ontario, de l’Alberta, du Manitoba et de la Nouvelle-Écosse d’obtenir une expérience de travail.

« Les participants bénéficieront d’environnements de travail favorisant le mentorat, d’ateliers de développement des compétences et de diverses autres expériences professionnelles nécessaires à leur future carrière. Le projet accordera également la priorité à l’embauche et au maintien en poste de jeunes de tous les horizons par l’entremise d’expériences professionnelles et d’activités d’intégration », explique Emploi et Développement social Canada dans un communiqué.

Les projets de la SECJ ont récemment obtenu un financement supplémentaire de 187,7 millions de dollars dans le contexte de la COVID-19 pour créer près de 10 000 possibilités d’emploi pour les jeunes dans divers domaines. Récemment, un financement supplémentaire de 266 millions de dollars a été versé au Programme de stages pratiques pour étudiants pour financer jusqu’à 40 000 stages de niveau postsecondaire.

5,6 M$ pour les cours en présentiel à l’U de S

L’Université de Sherbrooke a investi 5,6 millions de dollars pour offrir des cours en présentiel, selon La Tribune. Ces coûts seraient liés, entre autres, à l’ajout d’espaces d’enseignement (en plein air et à l’extérieur du campus) et à l’embauche d’escouades étudiantes. La vice-rectrice à l’administration et au développement durable à l’U de S, Denyse Rémillard, souligne qu’il s’agit seulement d’une partie des coûts supplémentaires associés à la COVID-19 et que ce montant n’est qu’une anticipation. Celui-ci pourrait s’accroître. « Les défis sont grands. Par contre, la somme de 5,6 millions de dollars, c’est un investissement plus qu’une dépense », a dit la vice-rectrice en rappelant la réussite et la persévérance des étudiants.

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