La chercheuse Mona Nemer est nommée conseillère scientifique en chef du Canada
De grandes responsabilités sont confiées à la professeure de biochimie qui était jusqu’à récemment vice-rectrice à la recherche de l’Université d’Ottawa.
Mona Nemer assume dès aujourd’hui les fonctions de conseillère scientifique en chef du Canada. Le premier ministre Justin Trudeau et la ministre des Sciences Kirsty Duncan en ont fait l’annonce lors d’une conférence de presse mardi après-midi, en compagnie de Mme Nemer et d’Arthur McDonald, lauréat d’un prix Nobel en 2015 et membre du Comité consultatif sur l’examen du soutien fédéral à la science fondamentale.
Mme Nemer dirige le Laboratoire de génétique moléculaire et de régénération cardiaque de l’Université d’Ottawa, où elle est professeure titulaire à la Faculté de médecine, et où elle a été vice-rectrice à la recherche pendant 11 ans (jusqu’au 30 juin dernier). « J’accepte ce poste dans le but de faire bouger les choses », a-t-elle déclaré aux journalistes.
La nomination de Mme Nemer survient huit mois après la date limite de présentation des candidatures et deux ans après que les Libéraux eurent promis de rétablir le poste de conseiller. Pour la ministre Duncan, il s’agissait d’un enjeu prioritaire. À ses yeux, le poste de conseiller scientifique en chef est un « symbole fort de l’importance que nous accordons à la science ».
Mme Nemer connaît bien les sciences en milieu universitaire. Avant de se joindre à l’Université d’Ottawa, elle a été professeure de pharmacologie à l’Université de Montréal et directrice de l’unité de recherche en développement et différenciation cardiaques de l’Institut de recherches cliniques de Montréal. Elle a aussi été titulaire d’une chaire de recherche du Canada de niveau 1 sur la différenciation des cellules cardiovasculaires, et ses travaux portent principalement sur l’insuffisance cardiaque et les cardiopathies congénitales.
« C’est une femme tenace et brillante, affirme Martha Crago, vice-rectrice à la recherche à l’Université McGill et membre du groupe d’experts qui a produit le rapport Naylor. Je crois qu’elle défendra la science avec acharnement et qu’elle saura maintenir le cap. […] Personne n’est mieux placé qu’elle pour défendre notre rapport et faire comprendre au gouvernement l’importance du financement. »
Au sujet de ce que cela représente d’avoir Mme Nemer comme superviseuse de recherche, la doctorante Jamie Whitcomb avait ceci à dire : « Je ne connais personne qui puisse en faire autant, aussi rapidement. Elle a assez d’énergie pour nous tous. Elle passe régulièrement trois ou quatre heures avec les étudiants. Et lorsqu’elle s’assoit avec vous, vous avez toute son attention. »
D’autres membres du milieu scientifique ont aussi applaudi à la nomination de Mme Nemer, qui, à l’Université d’Ottawa, a contribué à la création du Complexe de recherche avancée, d’instituts de recherche interdisciplinaire et d’un programme visant à permettre aux étudiants au premier cycle de faire de la recherche, ainsi qu’à la relance des Presses de l’Université d’Ottawa.
Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, Mme Nemer conseillera le gouvernement fédéral sur divers enjeux, et verra à ce que les chercheurs aient la possibilité de s’exprimer librement et que les décisions s’appuient sur des analyses scientifiques. Elle s’efforcera aussi de « favoriser un dialogue positif et productif entre les scientifiques fédéraux et le milieu universitaire » et d’évaluer des moyens qui permettraient au gouvernement de « favoriser davantage la qualité des travaux de recherche scientifique au sein du système fédéral », selon le communiqué gouvernemental.
« Les scientifiques doivent se faire entendre, a déclaré M. Trudeau, qui assistait le soir même à une foire scientifique étudiante dans l’immeuble où sont situés ses bureaux. Ils doivent pouvoir s’exprimer librement au sujet de leurs travaux, qui ont le potentiel de changer le monde. »
Le budget du bureau de la conseillère scientifique en chef est de deux millions de dollars. Une équipe de trois personnes (responsables de l’administration, des communications et des politiques) aidera Mme Nemer à relever le défi qui l’attend. Elle partagera les bureaux d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada (ISDE), à Ottawa.
Postes vedettes
- Chaire de recherche du Canada, niveau 2 en génie électrique (Professeur(e))Polytechnique Québec
- Littératures - Professeur(e) (Littérature(s) d'expression française)Université de Moncton
- Medécine- Professeur.e et coordonnateur.rice du programme en santé mentaleUniversité de l’Ontario Français
- Médecine - Professeur(e) adjoint(e) (communication en sciences de la santé)Université d'Ottawa
- Droit - Professeur(e) remplaçant(e) (droit privé)Université d'Ottawa
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