Première chaire de recherche en analyse biomédicale au Canada

« La recherche, c’est l’oxygène de ma vie. »

01 mars 2017
Neila Mezghani est professeure au Département Science et Technologie de l’Université TÉLUQ. Photo de TÉLUQ/Denis Beaumont.

Lorsque Neila Mezghani est arrivée à Montréal il y a un peu plus de 10 ans, elle ne prévoyait pas s’établir au Québec. Elle se doutait encore moins qu’elle obtiendrait la première chaire de recherche en analyse biomédicale au pays. Bien que fortuite, la décision de lui confier cette chaire allait de soi, explique Martin Noël, directeur général de l’Université TÉLUQ : « Neila a un excellent dossier, elle incarne nos valeurs qui prônent la collaboration. Elle a un beau réseau qui permet de faire rayonner notre université. »

Neila Mezghani est professeure au Département Science et Technologie de l’Université TÉLUQ. Photo de TÉLUQ/Denis Beaumont.

La chercheuse titulaire d’un diplôme d’ingénierie en télécommunications de l’École Nationale d’Ingénieurs de Tunis, ville dont elle est originaire, et d’un diplôme en technologies de l’information, s’est d’abord installée à Montréal pour y faire un stage.
« Je venais seulement pour quelques mois, mais quand j’ai rencontré mes directeurs, j’ai été emballée et j’ai décidé de rester. »

Elle a donc entamé ses études de doctorat à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) en reconnaissance de formes par traitement d’images. « Je me suis intéressée à l’écriture manuscrite, mais je voulais faire du biomédical pour utiliser le langage mathématique et l’analyse informatique pour trouver des solutions concrètes à des problèmes médicaux et applicables aux patients », souligne-t-elle.

Avant même la fin de son doctorat, elle était déjà recrutée par le Laboratoire de recherche en imagerie et orthopédie (LIO) de l’École de technologie supérieure (ÉTS) pour y faire un post-doctorat. Ce laboratoire a notamment développé un appareil d’évaluation du genou, le KneeKG, qui a généré, depuis quelques années, une quantité phénoménale de données. « Nous avons tellement de données qu’il est impossible de les comprendre sans les outils d’analyse que Mme Mezghani va développer par le biais de sa nouvelle chaire de recherche », ajoute Jacques de Guise, directeur du LIO.

Les outils d’évaluation du genou, assistés par l’intelligence artificielle, sur lesquels travaillera Mme Mezghani, permettront d’obtenir des diagnostics plus rapides et plus précis pour les Canadiens souffrant d’arthrose du genou, soit 15 pour cent de la population. Stimulée par le défi d’améliorer la qualité de vie des patients, la chercheuse reconnaît être poussée par une véritable passion. « La recherche, c’est l’oxygène de ma vie. C’est passionnant. C’est même un peu dangereux parce qu’on peut s’oublier pour la recherche. Parce qu’on passe des formules mathématiques à des applications directes pour le patient. »

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