Mettre le réseautage en perspective
Pour changer le caractère parfois déshumanisant du réseautage, il suffit de considérer les personnes rencontrées comme des êtres humains à part entière.
Le réseautage ne figure jamais au palmarès des activités les plus palpitantes au monde. Mais comme moi, vous savez qu’il faut y recourir, notamment en période de recherche d’emploi, et qu’il est préférable de préparer le terrain.
Sans tomber dans l’obséquiosité, vous devez analyser vos responsabilités en tant que chercheur d’emploi. Votre démarche ne se limite pas à dénicher le poste idéal. Elle consiste également à transmettre des renseignements à des personnes susceptibles de vous aider et à des employeurs qui gagneraient à vous embaucher.
Quand vous le faites bien, vous êtes en mesure de respecter le temps et le milieu de l’autre. L’élaboration d’un argumentaire éclair n’est pas forcément synonyme de mauvais goût; c’est une façon de se faire valoir en peu de mots. Si vous cherchez un emploi hors du milieu universitaire, vous ne trahissez personne en décrivant en termes courants vos expériences les plus pertinentes pour le nouveau domaine; vous respectez le point de vue de l’autre.
Pour changer le caractère parfois déshumanisant du réseautage, il suffit de considérer les personnes rencontrées comme des êtres humains à part entière. Ce principe a tendance à faciliter les activités de réseautage, car il ne laisse place à aucune assertion trompeuse ni à la mascarade.
Il s’agit en fait de demander de l’aide – et d’avoir des attentes raisonnables quant à la rapidité à laquelle cette aide peut vous être fournie – et de déployer certains efforts. Par exemple, il est pertinent de demander à vos contacts de vous présenter des personnes auxquelles vous n’avez pas nécessairement accès, et judicieux de bien déterminer les types de personnes à rencontrer et les sujets à aborder.
Il s’agit aussi de respecter les sentiments et les craintes des autres. Il est peu probable que l’interlocuteur employeur veuille connaître les détails de vos piètres conditions de travail actuelles. Non pas par manque d’empathie, mais parce qu’il s’inquiéterait de vous voir ainsi parler de son entreprise s’il venait à vous embaucher.
Enfin, il s’agit par-dessus tout de respecter le lien que vous venez de tisser. Souvent, le chercheur d’emploi ne fait aucun suivi auprès de la personne qui l’a aidé par crainte de la déranger. Pensez-y : elle prend le temps de vous rencontrer et de vous présenter des personnes de sa connaissance, après quoi elle n’entend plus jamais parler de vous. Il y a de quoi se sentir utilisé. Montrez du respect pour le temps qu’elle vous a consacré et l’intérêt bienveillant qu’elle vous a manifesté en la remerciant avec sobriété et sincérité, et en lui faisant part de l’issue de votre démarche.
Évidemment, on n’échappe jamais complètement au sentiment d’infériorité lié aux refus inévitables qui accompagnent la recherche d’emploi, mais le réseautage aide. En lui donnant le caractère le plus humain possible, vous pouvez trouver du travail plus rapidement et préserver les liens tissés avec les personnes rencontrées.
Liz Koblyk est directrice associée du Wilson Leadership Scholar Award à l’Université McMaster.
Postes vedettes
- Medécine- Professeur.e et coordonnateur.rice du programme en santé mentaleUniversité de l’Ontario Français
- Chaire de recherche du Canada, niveau 2 en génie électrique (Professeur(e))Polytechnique Québec
- Droit - Professeur(e) remplaçant(e) (droit privé)Université d'Ottawa
- Littératures - Professeur(e) (Littérature(s) d'expression française)Université de Moncton
- Médecine - Professeur(e) adjoint(e) (communication en sciences de la santé)Université d'Ottawa
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