Tout est question de contexte
En les considérant sous leur meilleur jour, qu’est-ce que vos défauts (puisque vous en avez) peuvent vous apporter?
J’allais écrire un article sur les pires techniques de réseautage, mais j’ai plutôt décidé d’y revenir plus tard. Voyez-vous, j’ai été particulièrement interpellée par un gazouillis de Julie S. Lalonde, qui gagne aujourd’hui sa vie grâce à sa plume « pas assez universitaire » au goût de certains. Premièrement, j’ai compris que je passais beaucoup trop de temps en ligne dernièrement. Deuxièmement, le témoignage de Julie ne s’adresse pas seulement aux étudiants de première génération pour qui elle écrit, il a une portée beaucoup plus étendue. Dans son cas, son style d’écriture qualifié de trop simple et direct dans un contexte lui a permis de se distinguer dans un autre. Nous avons tous des talents cachés qui n’attendent que les bonnes conditions pour éclore.
Il est vrai que la valeur potentielle de nos lacunes est difficile à imaginer quand on peine à répondre aux attentes de notre milieu. Mentalement, vous dressez peut-être même une liste des choses que vous changeriez si vous aviez une baguette magique. Vous n’êtes pas doué pour la conversation. Vous fuyez les projecteurs. Vos propres travaux de recherche vous ennuient. Vous prenez de grandes décisions sur des coups de tête…
Quels qu’ils soient, vos handicaps (car certains défauts peuvent être réellement handicapants) pourraient pourtant se transformer en avantages. En les considérant sous un autre angle, sous un meilleur jour, que peuvent-ils vous apporter? Osez y réfléchir un instant. Notez tout ce qui vous passe par la tête, même les idées les plus farfelues – on ne sait jamais sur quelles pistes elles pourraient vous mener.
Bien sûr, si vous ne voyez pas de potentiel dans tous vos défauts, ce n’est pas la fin du monde non plus. En envisageant différents contextes, vous ne serez pas tenu de choisir entre la recherche incessante de l’amélioration et la résolution à demeurer fidèle à vous-même pour toujours.
L’objectif est de dresser une liste comme point de départ pour alimenter la réflexion. À partir de tous les points notés, vous pourriez conclure que vous êtes capable de travailler seul en demeurant concentré, que vous n’avez pas besoin d’encouragements pour rester motivé, que vous préférez explorer de nouvelles choses plutôt que de vous cantonner dans les domaines que vous connaissez à fond et que vous n’avez pas peur du risque.
Cette liste ne vous mènera pas nécessairement vers des emplois précis, mais elle vous aidera à réfléchir aux moyens d’arrimer votre environnement de travail à vos aptitudes et à vos traits les moins souples. Il s’agit, après tout, des plus difficiles à changer. Ainsi, en plus des autres points à considérer pour choisir la bonne carrière, demandez-vous si les avenues que vous envisagez conviennent à vos capacités fondamentales.
Même s’il n’existe pas d’emploi parfait, si vous arrivez à trouver un environnement dans lequel la personne que vous êtes est valorisée, vous aurez au moins la satisfaction de ne plus devoir vous battre contre vous-même.
Liz Koblyk est directrice associée du Wilson Leadership Scholar Award à l’Université McMaster.
Postes vedettes
- Droit - Professeur(e) remplaçant(e) (droit privé)Université d'Ottawa
- Littératures - Professeur(e) (Littérature(s) d'expression française)Université de Moncton
- Chaire de recherche du Canada, niveau 2 en génie électrique (Professeur(e))Polytechnique Québec
- Médecine - Professeur(e) adjoint(e) (communication en sciences de la santé)Université d'Ottawa
- Medécine- Professeur.e et coordonnateur.rice du programme en santé mentaleUniversité de l’Ontario Français
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