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Afflux de demandes d’admission universitaire pour septembre

Selon la rectrice intérimaire de l’Université Brock, l’établissement estime qu’il accueillera cet automne une double cohorte de première année.

par LAURA BEAULNE-STUEBING | 28 JUILLET 21

Partout au pays, les universités enregistrent une hausse des demandes d’admission pour septembre, voire des records en la matière. C’est le cas de l’Université Wilfrid Laurier, qui accueillera cet automne sa cohorte de première année la plus importante à ce jour.

Selon les statistiques publiées en juillet par le Centre de demande d’admission aux universités de l’Ontario (OUAC), le nombre de demandes pour l’automne 2021 est en forte hausse par rapport à 2020. Il est en effet passé de 467 651 à 477 472 dans le cas des étudiants venant du secondaire, tandis que dans le cas des autres étudiants (venant des collèges ou d’autres provinces, ou encore adultes ou étrangers) il a bondi de 212 460 en 2019 à 230 977 cette année.

Les établissements postsecondaires de la Colombie-Britannique ont pour leur part quasi tous connu une hausse des demandes d’admission selon la directrice générale d’EducationPlannerBC, Karen McCredie. « Le nombre moyen de demandes s’est accru d’un peu plus de 20 %, dit-elle, les demandes provenant d’étudiants canadiens dépassent légèrement ce pourcentage alors que celles provenant d’étudiants étrangers est un peu en deçà de cette marque. » Mme McCredie précise toutefois que ces chiffres ne prennent pas en compte ceux de l’Université de la Colombie-Britannique et de l’Université de Victoria, étant donné qu’EducationPlannerBC n’a pas terminé de les intégrer à son système.

La situation au Québec semble similaire. Selon Michèle Glémaud, directrice générale du Service des admissions et du recrutement de l’Université de Montréal, le nombre de demandes d’admission est en hausse de 8 % cette année. Celle qui s’est demandé si les étudiants des cégeps choisiraient ou non de s’inscrire à l’université à l’automne « après avoir passé près d’un an et demi à étudier en ligne » se dit rassurée. « Le nombre de demandes d’admission provenant de ces étudiants a augmenté de 14 %. » Les discussions de Mme Glémaud avec ses collègues d’autres universités québécoises indiquent que beaucoup d’entre elles enregistrent également une hausse des demandes d’admission. « La tendance est très marquée », précise-t-elle.

Même si l’on ignore les causes exactes de cette hausse des demandes d’admission, Mme Glémaud a quelques idées sur la question. D’après elle, les étudiants venant du secondaire sont à l’aise avec les technologies, une partie s’étant même bien adaptée aux études en ligne. D’autre part, comme les jeunes qui comptaient voyager après leurs études secondaires ou collégiales ne peuvent le faire cette année, ils se disent peut-être que la meilleure chose à faire est de poursuivre leurs études. « Je ne sais pas ce qui se passera l’an prochain si la pandémie est terminée et que les frontières sont ouvertes, ajoute-t-elle. Les jeunes seront-ils désireux de partir en voyage? Le fait de n’avoir pu le faire leur aura-t-il manqué? Je ne sais pas. Qui vivra verra. »

Toujours selon Mme Glémaud, l’intérêt accru pour les études universitaires tient peut-être aussi de la capacité avec laquelle les établissements postsecondaires ont su gérer la pandémie. « C’est tout simplement remarquable. […] Les professeurs ont fait un travail formidable et réussi à adapter leurs cours au format en ligne en veillant à ce qu’ils restent intéressants. »

La rectrice intérimaire de l’Université Brock, Lynn Wells, vante elle aussi la manière dont les universités et les collèges ont su rapidement faire la transition vers l’enseignement et l’apprentissage en ligne, ainsi que relever les autres défis posés par la pandémie. « Tous ces établissements, sans exception, ont réussi en à peine quelques jours à passer du présentiel au distanciel sur une foule de plans, dit-elle. Combien de secteurs sont ainsi en mesure de modifier totalement leur mode de fonctionnement? »

L’Université Brock accueillera en septembre sa deuxième plus importante cohorte de première année, après celle de 2019, où le nombre d’admissions avait connu une hausse « sans précédent ». Selon sa registraire et vice-rectrice aux services d’inscription, Geraldine Jones, l’établissement a en effet enregistré cette année une hausse « colossale » du nombre d’offres acceptées. Même si le nombre de demandes d’admission proprement dites n’a pas connu un tel bond, l’Université Brock a indiqué dans un communiqué de presse qu’il avait augmenté de 6,5 % dans le cas des élèves du secondaire en Ontario, ce qui est nettement supérieur à la hausse moyenne de 1,9 % enregistrée à l’échelle provinciale. Mme Wells précise que l’Université Brock considère en réalité qu’elle « accueillera en septembre une double cohorte de première année, les étudiants de première année de l’an dernier n’ayant pas réellement fréquenté l’établissement dans le plein sens du terme ».

Les chiffres de l’OUAC montrent que le nombre de demandes d’admission aux programmes de sciences infirmières pour septembre s’est accru de 17 à 20 % à l’échelle de la province. L’Université Brock a elle aussi vu progresser l’intérêt pour son programme de sciences infirmières et pour son programme de biomédecine, précise Mme Jones. Elle ajoute qu’en ces temps de pandémie, cette hausse des demandes d’admission en sciences infirmières tombe « à point nommé » et témoigne des raisons qui poussent tant de personnes à vouloir poursuivre des études universitaires. Il semble que les étudiants potentiels aient pris le temps de jeter un regard sur leur vie et le monde pour décider ce qu’ils voulaient faire, où ils se voient dans l’avenir.

« La pandémie a donné à beaucoup de gens le temps de faire le point, estime Mme Jones. Le fait de réfléchir à leur place dans le monde et à leurs aspirations les a, je pense, incités à poursuivre leurs études. »

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