L’Université de Sherbrooke brille en matière de développement durable
L’établissement a obtenu la première place mondiale au prestigieux classement STARS.
En janvier dernier, sans faire de bruit, l’Université de Sherbrooke (U de S) a obtenu la note la plus élevée jamais attribuée par la certification STARS en matière de développement durable. Tenu par un organisme américain, ce classement international évalue, en fonction de 77 critères, l’avancement du développement durable dans le milieu de l’enseignement supérieur. L’Université figure donc à la tête des 900 établissements qui y sont inscrits.
« On a l’impression d’avoir gagné une médaille d’or olympique, c’est une grande source de fierté et de mobilisation à l’interne », raconte Denyse Rémillard, rectrice adjointe et vice-rectrice à l’administration et au développement durable à l’U de S, qui n’est pas peu fière d’avoir contribué à mettre sur pied une structure de gestion de projet qui mobilise une quarantaine de personnes autour du développement durable.
« Avec cette distinction, on prouve que si on est capables de le faire, les universités peuvent faire partie de la solution! Ça se passe au Canada, ça se passe au Québec, ça se passe à Sherbrooke. »
Le développement durable à l’U de S, ça ne date pas d’hier, c’est un travail de longue durée. « Cela fait 45 ans qu’on est engagé.e.s dans cette voie. On a eu la première maîtrise en environnement en 1974. Depuis, on a formé sous notre toit énormément d’étudiant.e.s en environnement. Sans parler de notre engagement à l’intérieur des programmes et de la gestion universitaire. Tout est lié », explique Mme Rémillard.
« Pour nous, STARS c’est plus qu’une accréditation, c’est un moyen de créer une communauté pour partager autour du développement durable, pour favoriser les échanges et briser les silos. On est ravi.e.s des résultats obtenus mais ce n’est pas pour ça qu’on va s’asseoir là-dessus : au contraire! On peut toujours aller plus loin. La certification a été un réel moteur d’évolution pour nous », confie la vice-rectrice qui estime que cette première place envoie un signal fort quant au niveau de maturité et de la crédibilité du développement durable à l’U de S. « Le dépôt du dossier STARS est un exercice rigoureux qui nous oblige à nous structurer, ça a beaucoup de vertus », note Mme Rémillard qui, entre autres chantiers, entend bien s’attaquer à celui de l’efficacité énergétique de l’établissement sur le plan numérique.
Le développement durable, au-delà de l’environnement
En 2018, un plan de développement durable a été mis en place avec sept stratégies et 326 actions. « Depuis, on a rempli 95 % de ce plan d’action. Pour chaque stratégie, on avait construit des comités de concertation dans lesquels il y avait toujours des représentant.e.s étudiant.e.s et du personnel ainsi que des expert.e.s. On a inventé ensemble et pris des décisions basées sur des compromis et des concertations. C’est toute la question de la gouvernance et de la cohérence qui est en jeu là-dedans. Comment s’assurer de répondre aux besoins de nos parties prenantes étudiantes ou de celles de notre personnel? Ça aussi c’est du développement durable », lance la vice-rectrice.
C’est peut-être la recette de leur succès : tout doit être fait dans le respect des attentes de chacun.e. « Le développement durable ça ratisse large, ce n’est pas seulement de l’environnement. C’est important d’articuler l’économique, le social et l’environnement. Une structure de gouvernance respectueuse des parties prenantes et qui est inscrite dans son écosystème, c’est du développement durable! »
Autre fierté et mesure clé : un chantier de l’intégration des objectifs de développement durable dans l’ensemble des parcours des étudiant.e.s. « Chacun.e des diplômé.e.s de l’U de S, peu importe sa formation, aura été mis.e en contact avec les objectifs de développement durable durant son parcours et aura pensé à ses propres pratiques. C’est majeur! »
Si plus de 90 % des départements de l’U de S offrent déjà des cours où les enjeux de développement durable sont au programme, au cours des prochaines années, l’ensemble des programmes auront intégré des apprentissages en lien avec les objectifs de développement durable de l’Organisation des Nations unies.
Source d’inspiration
Une fois le classement STARS publié, l’U de S a reçu des messages de félicitations de certaines universités, mais aussi quelques demandes de conseils pour arriver à suivre ses traces. Soulignons qu’au Canada, seules l’Université Thompson Rivers et l’Université Laval ont aussi réussi à obtenir la certification platine. « C’est un grand plaisir, on a toujours partagé nos façons de faire avec quiconque voulait savoir, on a toujours mis nos plans d’action sur le site internet. Tant mieux si on peut inspirer des pratiques, raison de plus pour essayer d’être exemplaires », explique Mme Rémillard qui estime qu’il faut tenir compte des enjeux environnementaux et sociaux. L’un n’allant pas sans l’autre.
Quelques élu.e.s politiques ont également contacté l’U de S. « Quand on les rencontre, on partage nos façons de faire. On ne peut pas donner des leçons au reste du monde, mais on peut servir d’exemple. C’est déjà bien! »
Postes vedettes
- Medécine- Professeur.e et coordonnateur.rice du programme en santé mentaleUniversité de l’Ontario Français
- Littératures - Professeur(e) (Littérature(s) d'expression française)Université de Moncton
- Chaire de recherche du Canada, niveau 2 en génie électrique (Professeur(e))Polytechnique Québec
- Droit - Professeur(e) remplaçant(e) (droit privé)Université d'Ottawa
- Médecine - Professeur(e) adjoint(e) (communication en sciences de la santé)Université d'Ottawa
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