Salomé Paradis, première chercheuse canadienne en obligation d’assurance spatiale

Elle se passionne pour les étoiles et les lois et explore les défis juridiques et environnementaux liés aux activités spatiales, un domaine en plein essor.

11 mars 2025
Photo courtoisie de : Salomé Paradis

Salomé Paradis, doctorante à la Faculté de droit à l’Université Laval, est la seule au Canada à étudier l’obligation d’assurance spatiale. Un domaine qui vise à responsabiliser les entreprises privées en cas de dommage dans le contexte d’activités spatiales. « Il s’agit de mieux encadrer les entreprises privées et d’établir des normes pour, entre autres, minimiser la pollution de l’espace », explique-t-elle.  Au mois de mai dernier, un débris spatial a touché une maison en Floride. « Cela a été déterminé qu’il s’agissait d’un débris de la station spatiale internationale appartenant à la NASA, qui a dédommagé les résidents. La plupart des débris qui tombent de l’espace se retrouvent dans les océans ». 

La pollution orbitale est désormais un enjeu émergeant. « Il y a beaucoup de débris qui sont hors fonction et en orbite. Cela pourrait causer à la longue ce qu’on appelle le Syndrome de Kessler, c’est-à-dire des collisions en chaîne de ces débris ». La chercheuse affirme que les plus gros débris sont sous surveillance, ce qui n’est pas le cas pour les milliers d’autres de petites tailles. 

Le droit spatial encadre toutes les activités ayant lieu dans l’espace, que ce soit le lancement d’une fusée, l’opérationnalisation d’un satellite mais aussi les activités d’exploration et d’exploitation des corps célestes. « Il y a des entreprises qui veulent exploiter les ressources lunaires et d’autres corps célestes », avance l’experte. 

Mme Paradis est également enseignante et donne un cours en droit spatial à des personnes étudiantes en maîtrise en ingénierie spatiale à l’Institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace de Toulouse, en France. 

« C’est vraiment le côté mythique de l’espace qui m’a intéressé à poursuivre dans ce domaine », explique celle qui a fait des études en relations internationales et droit international, puis en gouvernance spatiale.  

« J’ai encore beaucoup de croûtes à manger dans ce domaine avant de me prétendre experte, mais c’est très motivant d’être l’une des premières à étudier le domaine, j’ai l’impression que j’amène ma contribution » conclut-elle.  

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