Remise en question de vos projets d’enseignement?
Découvrez les avantages d’un poste en milieu universitaire non lié à l’enseignement.
J’étais au travail par un matin glacial de décembre. Je savourais mon premier café, en lisant mes courriels et en planifiant ma journée, quand un message m’a signalé que l’une de mes publications avait été citée en référence. Pour vrai! Plus de huit ans s’étaient écoulés depuis la soutenance de ma thèse de doctorat et j’avais cessé depuis longtemps d’étoffer mon curriculum vitæ d’articles scientifiques. Quand même, j’étais ravie d’apprendre qu’on citait mes travaux.
Ou peut-être pas. Finalement, l’article ne soulignait pas ma contribution à la science. Il indiquait plutôt qu’une partie de mes résultats s’avérait malheureusement un artefact issu des outils que j’avais utilisés (qui étaient d’usage courant à l’époque dans mon domaine).
Cette constatation aurait pu susciter chez moi un profond sentiment d’échec, mais au lieu de cela, j’ai compris à cet instant précis que la décision que j’avais prise il y a huit ans de quitter la voie de l’enseignement universitaire était la bonne.
À vrai dire, je me suis préparée à enseigner jusqu’à la fin de mon doctorat. C’était mon plan d’avenir. Mon seul et unique plan d’ailleurs! L’idée d’être professeure m’a séduite quand je me suis occupée de laboratoires de biologie et d’anatomie dans le cadre de mes études de maîtrise. J’adorais enseigner, mais j’ai compris en faisant des recherches que les postes de professeur étaient peu nombreux. N’empêche que j’ai commencé à planifier la prochaine étape logique de mon cheminement, c’est-à-dire obtenir une bourse postdoctorale en attendant qu’une occasion d’enseignement se présente.
Je travaillerais peut-être à titre de chercheuse postdoctorale à l’heure qu’il est, n’eût été l’arrivée d’une nouvelle professeure au sein de la commission doctorale dans l’année précédant la soutenance de ma thèse. Bien que d’apparence anodine à l’époque, cet événement m’a menée vers un parcours administratif à l’université plutôt que vers le professorat classique. En effet, faisant suite à nos conversations au sujet de mon avenir, cette professeure m’a remis une description de poste sur la gestion et l’élaboration d’un nouveau programme aux cycles supérieurs – un type de poste que j’ai fini par occuper dans le cadre de mon premier emploi non lié à la recherche. Encore aujourd’hui, je suis reconnaissante envers cette personne de m’avoir montré que l’université offrait des postes intéressants qui ciblaient et valorisaient les diplômés aux cycles supérieurs.
Avantages associés aux postes en milieu universitaire non liés à l’enseignement
Voici les trois principales raisons qui font que j’aime ma carrière au sein de l’administration universitaire.
- Une première étape pas trop dépaysante. Les étudiants aux cycles supérieurs passent de 6 à 10 ans dans le milieu universitaire, voire plus. Ils aiment évoluer dans cet univers où l’apprentissage, la découverte et l’innovation sont omniprésents. Si vous pensez quitter le milieu de la recherche, envisagez un autre type de poste au sein de l’université. La transition vous semblera plus facile puisque vous resterez dans un milieu qui vous est familier. Vous apprendrez à mettre vos compétences à profit et verrez que votre formation universitaire vous a préparé à de nombreuses carrières en dehors de l’enseignement et de la recherche. Le milieu universitaire offre aussi de nombreuses possibilités d’avancement et de perfectionnement.
- Le temps d’explorer d’autres facettes de la vie. Avoir du temps à consacrer à mes amis et à ma famille, ainsi qu’à mes loisirs, fait partie de mes priorités. Quand j’étais étudiante aux cycles supérieurs, je passais la majeure partie de mon temps à travailler au laboratoire ou à lire des articles. J’étais rongée par la culpabilité chaque fois que j’osais m’accorder quelques instants de liberté. J’ai donc négligé ma vie personnelle et limité la pratique de mes loisirs afin de me concentrer sur mon doctorat.Dans le premier poste que j’ai occupé après mon doctorat, j’ai continué à cultiver ce sentiment de culpabilité lorsque je ne rapportais aucun travail à la maison. Il m’a fallu plusieurs mois pour réellement saisir que j’avais du temps libre, et que je pouvais me réinvestir dans des projets personnels! Ayant la chance de pouvoir suivre des cours gratuitement à l’université, j’ai amorcé un certificat en gestion (pour renforcer mes compétences) et un certificat en graphisme (pour mon plaisir). J’ai aussi recommencé à enseigner la danse (une activité que j’avais presque complètement mise de côté durant mes études). Que feriez-vous si vous aviez plus de temps libre?
- La possibilité d’agir concrètement. Il m’est également important d’agir concrètement sur le plan professionnel, que ce soit dans une petite ou dans une grande mesure. Désormais, au lieu d’enseigner à toute une classe, j’encadre les étudiants de manière individuelle ou en groupe. Le processus d’admission peut sembler banal, mais dans mon premier poste, plusieurs étudiants aux cycles supérieurs m’ont remercié d’avoir pris le temps de les aider et de les avoir traités comme des personnes à part entière tout au long du processus. J’y vois la mise en pratique de mes compétences en matière d’enseignement et d’encadrement!Plus récemment, j’ai eu la chance incroyable de participer à de grands projets. J’ai élaboré des programmes de stage et contribué à l’orientation stratégique d’activités de formation et de perfectionnement professionnels. Les projets évoluent sans cesse et je trouve que le travail est gratifiant.
L’université offre de nombreux postes où les compétences propres aux titulaires de diplômes d’études supérieures sont prisées. Des fonctions telles que l’élaboration de politiques ou le soutien aux programmes vous permettent d’aider de nombreux étudiants. D’autres emplois valent également la peine d’être explorés, par exemple examinateur pour les concours de subventions, coordonnateur des programmes universitaires, responsable des collectes de fonds et conseiller en enseignement.
Pour en savoir plus sur ces postes, consultez régulièrement les pages Web du service des ressources humaines de l’université. Même si vous n’êtes pas prêt, vous trouverez intéressant d’examiner les différents types d’emplois offerts. N’hésitez pas non plus à demander à des intervenants de l’université de vous faire part de leur expérience. Vous ne savez pas par où commencer? Parlez aux administrateurs des programmes et au personnel du service d’orientation professionnelle et des relations avec les anciens étudiants. Ils sauront vous diriger vers des diplômés d’études supérieures qui travaillent au sein de votre université – certains feront probablement eux-mêmes partie du lot!
Vos études aux cycles supérieurs tirent à leur fin ou vous faites un stage postdoctoral, mais vous n’êtes pas certain de vouloir suivre le parcours universitaire classique? N’hésitez pas à explorer l’éventail d’emplois qui s’offrent à vous à l’université. Vous vous surprendrez peut-être à élargir votre plan d’avenir (à l’université), et à y intégrer des postes en milieu universitaire qui ne sont pas liés à l’enseignement!
Postes vedettes
- Littératures - Professeur(e) (Littérature(s) d'expression française)Université de Moncton
- Droit - Professeur(e) remplaçant(e) (droit privé)Université d'Ottawa
- Medécine- Professeur.e et coordonnateur.rice du programme en santé mentaleUniversité de l’Ontario Français
- Médecine - Professeur(e) adjoint(e) (communication en sciences de la santé)Université d'Ottawa
- Chaire de recherche du Canada, niveau 2 en génie électrique (Professeur(e))Polytechnique Québec
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