Un camp d’été bilingue pour les adeptes des mathématiques

Ce camp regroupe près de cinquante élèves francophones et anglophones de la 10e année.

13 novembre 2024
Photo courtoise de : Joseph Khoury

Depuis 22 ans, Joseph Khoury, directeur du centre d’aide en mathématiques de l’Université d’Ottawa, coordonne chaque été un camp de mathématiques d’une semaine sur le campus. « C’est un camp pour les jeunes doués qui veulent en apprendre plus que ce que le curriculum scolaire offre, explique-t-il., une opportunité pour ces jeunes d’explorer un côté des mathématiques qu’ils n’ont pas la chance de voir en classe ». Le but de ce camp est d’offrir un mélange de la théorie et de l’application des mathématiques dans les vies quotidiennes de ces jeunes, d’ouvrir aux avantages d’avoir une base solide en mathématiques pour leur futur.

Photo courtoise de : Joseph Khoury

« Les après-midis sont tous bilingues. Sur les feuilles, il y a un côté français et de l’autre côté c’est en anglais » explique le responsable. « Pour les cours du matin, nous divisons les élèves entre deux salles, une francophone et l’autre anglophone. »

Les journées commencent à 9h. À l’arrivée des élèves, une série de devoirs leur est remise sur lesquels ils travaillent en soirée. « Le matin, il y a des cours théoriques qui sont suivis par des applications directes et les après-midis sont réservés à des compétitions qui leur offrent la chance de travailler en équipe. »  Des mathématiciens sont aussi invités à rencontrer les jeunes.  « Ces professionnels sont issus de différents secteurs comme l’aviation, le ferroviaire, etc.. » Les soirées sont réservées à des activités sociales.

Les candidats sont choisis minutieusement par le comité de sélection. « On regarde les compétitions nationales de mathématiques et on choisit les meilleurs de ces jeunes, puis on communique avec les écoles. »

Sur les 150 invitations envoyées, seuls 50 jeunes peuvent participer annuellement. « C’est le premier arrivé premier servi. Nous essayons toutefois d’avoir une balance entre les filles et les garçons, car il y a toujours un manque de fille dans les sciences et en mathématiques. »

Le mathématicien explique que, selon certaines études, c’est précisément en dixième année que les jeunes commencent à perdre leur intérêt pour les mathématiques.  « À ce stade, les élèves qui éprouvent des difficultés en mathématiques tendent à abandonner la matière, tandis que ceux qui sont doués, mais ne perçoivent pas son utilité dans la vie quotidienne, risquent également de délaisser les mathématiques trop tôt. Ce choix peut leur fermer des portes pour leurs études supérieures ».

M. Khoury se réjouit que son initiative porte déjà ses fruits « Nous avons vu passer des jeunes qui sont maintenant ingénieurs, professeurs, dirigeants d’entreprises, qui ont donc continué les mathématiques après la 10e année ».

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