L’Université Carleton dirigera le Réseau canadien pour l’accessibilité

La création du nouveau réseau de centres régionaux d’excellence suit de près l’adoption de la première loi nationale sur l’accessibilité.

20 août 2019
students walking on road with a disable friend

L’Université Carleton souhaite tirer parti de ses partenariats pour améliorer l’accessibilité des personnes handicapées grâce au nouveau Réseau canadien pour l’accessibilité (Canadian Accessibility Network). « Nous comptons faire de l’Université Carleton un centre d’excellence de l’accessibilité », explique Boris Vukovic, directeur de l’initiative READ (Recherche, Éducation, Accessibilité et Design) de l’Université, où le réseau sera établi. Selon M. Vukovic, l’Université Carleton prévoit créer un réseau pancanadien de centres d’excellence régionaux et miser sur « sa tradition de collaboration avec des partenaires internes et externes dans le cadre de projets locaux, nationaux et internationaux liés à l’accessibilité ».

La création du réseau a été annoncée en juin, après l’adoption de la toute première loi nationale sur l’accessibilité, qui prévoit de nouvelles règles en matière d’accessibilité pour le gouvernement du Canada et les organisations sous son autorité. « L’accessibilité devient une priorité, de toute évidence au gouvernement fédéral avec l’adoption du projet de loi C-81 – la Loi canadienne sur l’accessibilité –, mais aussi à l’Université Carleton », ajoute M. Vukovic.

Il explique que pendant de nombreuses années, l’accessibilité sur le campus a surtout été l’affaire du Centre Paul Menton, l’organisme chargé de coordonner les mesures d’adaptation et les services de soutien pour les étudiants handicapés de l’Université, mais « nous avons désormais l’appui de la haute direction. Le recteur et le vice-recteur soutiennent l’initiative READ et d’autres projets, dont le Réseau canadien pour l’accessibilité ».

M. Vukovic précise que le réseau n’en est encore qu’à ses débuts. Pour le moment, le travail consiste surtout à élaborer une structure de gouvernance, à trouver des sources de financement et à nouer des partenariats. Réticent à mentionner des partenariats en l’absence d’accord officiel, il indique toutefois que le réseau prépare des protocoles d’entente avec 50 partenaires de différents secteurs, y compris des établissements postsecondaires, des ministères, des organismes communautaires et des entreprises.

Les activités du réseau seront axées sur les cinq domaines d’intérêt suivants : la recherche, le design et l’innovation, l’éducation et la formation, les politiques, l’emploi et l’engagement communautaire. « Ces domaines sont très vastes, précise M. Vukovic, mais nous avons établi des priorités pour chacun d’entre eux. » Il explique que certaines priorités permettront de se pencher sur des questions telles que la transition des études postsecondaires vers le marché de l’emploi, les technologies d’assistance en réadaptation, ainsi que le suivi et l’évaluation des politiques et des normes d’accessibilité.

M. Vukovic affirme que le réseau a pour but de faire progresser les questions touchant l’ensemble des personnes handicapées. « Idéalement, nous aimerions aider la société à devenir inévitablement inclusive. Autrement dit, faire en sorte que l’accessibilité s’inscrive dans tout ce que nous faisons et dans chaque solution envisagée, qu’elle devienne un élément essentiel dans la conception de tout produit ou service et dans l’aménagement de tout environnement. »

Il espère que le réseau permettra aussi d’élargir l’expertise et les connaissances relatives à certaines populations, telles que les personnes souffrant de problèmes de santé mentale. « Les problèmes de santé mentale connaissent la croissance la plus rapide, et pas seulement dans le milieu de l’éducation postsecondaire », conclut-il.

Le lancement officiel du réseau aura lieu plus tard cette année.

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