Un nouveau réseau francophone pour la promotion des études québécoises à l’Université Concordia

Des chercheurs de l’Université Concordia s’unissent pour fonder le Réseau des études québécoises.

06 décembre 2017
Jean-Philippe Warren du Réseau des études québécoises.

« Se connaître et se faire connaître » : c’est, en quelques mots, la raison d’être du nouveau Réseau des études québécoises à l’Université Concordia. Fondé par quatre chercheurs, ce réseau vise ainsi à faire découvrir au grand public, entre autres à la communauté francophone montréalaise, la recherche menée à Concordia sur le Québec, mais également à faciliter la communication entre les chercheurs qui s’intéressent à la Belle Province au sein même de l’Université.

L’Université Concordia a toujours été un pôle de création et de recherche important. Or, depuis 15 ans, on note une explosion, que ce soit du point de vue des inscriptions ou de la recherche, nous raconte Jean-Philippe Warren, professeur au Département d’anthropologie et de sociologie et cofondateur du Réseau. « Les études québécoises se sont retrouvées un peu bousculées là-dedans », poursuit-il.

Jean-Philippe Warren du Réseau des études québécoises.

Peter Gossage, professeur au Département d’histoire, Danielle Gauvreau, professeure en sociologie et en anthropologie, Jean-Philippe Warren, qui est aussi titulaire de la Chaire d’études sur le Québec, de même que Guylaine Beaudry, bibliothécaire en chef, se sont donc réunis il y a quelques années pour réfléchir à cette question. « Nous voulions faire quelque chose pour que la voix de l’Université Concordia soit entendue sur la place publique », explique le cofondateur. « Nos chercheurs s’intéressent beaucoup à Montréal et Concordia est vraiment une université montréalaise, au cœur du tissu urbain. C’est une occasion de le faire valoir », affirme M. Warren, qui rappelle également que tous les professeurs de l’université de langue anglaise parlent aussi français.

Le Réseau vise également à encourager un dialogue plus soutenu entre les chercheurs des différentes disciplines qui s’intéressent au Québec à l’Université Concordia. « Moi qui me targuais de connaître ce qui se faisait sur le Québec, j’ai été le premier surpris! », constate le professeur Warren.

La réponse à la création du Réseau est extrêmement positive chez les chercheurs affirme M. Warren, mais aussi de la part de l’Université, ce qui est révélateur d’un réel désir de retour vers la société qui la subventionne. Le Réseau compte pour l’instant une quarantaine de chercheurs en sciences humaines et sociales, et est financé par l’Université. Les membres soumettent leurs projets par courriel, et se réunissent une seule fois par année. « Les chercheurs sont sursollicités; nous avons voulu instaurer une structure hyper légère », précise M. Warren.

Le Réseau offre surtout de l’accompagnement pour les projets et facilite la collaboration avec les médias (séries d’articles pour La Presse) ainsi que les institutions culturelles et publiques (bibliothèques, musées). Une première série de conférences publiques sur les quartiers de Montréal a ainsi été organisée avec la Grande Bibliothèque à Montréal cet automne, et la première rencontre des étudiants de 2e et de 3e cycle s’est déroulée en novembre. Le Réseau espère ainsi devenir une des interfaces qui rendent possible le dialogue de la société québécoise avec elle-même, et ce, toutes langues confondues.

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