7 conseils pour une rédaction de thèse efficace
Parce qu'écrire une thèse n’est pas toujours de tout repos, voici quelques astuces à garder en tête.
C’est un secret de polichinelle : écrire un mémoire de maîtrise ou une thèse de doctorat n’est pas de tout repos. Le syndrome de la page blanche et la procrastination sont l’apanage de nombreux étudiants aux études supérieures. Qu’à cela ne tienne, la directrice du programme de doctorat de psychologie et professeure de l’Université Laval, Geneviève Belleville, a plus d’un tour dans son sac afin de vous faciliter la tâche. Elle a d’ailleurs rassemblé ses astuces dans le livre Assieds-toi et écris ta thèse! Trucs pratiques et motivationnels, publié en 2014.
C’est à l’occasion de la dernière édition des Journées de la relève en recherche de l’Acfas que Mme Belleville a présenté sept clés visant à assurer une rédaction de thèse efficace et (presque) sans soucis.
1. Définir des moments pour rédiger
D’entrée de jeu, la professeure conseille de se réserver tous les jours de courtes périodes de temps pour la rédaction. Elle invite à réévaluer régulièrement la durée de ces moments. Pourquoi privilégier de courtes périodes à de longs blocs d’écriture? Afin d’éviter de procrastiner et de ressentir la pression de rédiger. S’il est important d’écrire le plus possible tous les jours, la professeure recommande tout de même de prendre des pauses libres de toute rédaction. « Quelqu’un qui réussit aux cycles supérieurs, c’est quelqu’un qui réussit à faire autre chose de sa vie, souligne-t-elle. C’est un peu paradoxal, mais ce que je veux dire, c’est que c’est quelqu’un qui s’investit dans ses études, mais qui parvient aussi à faire autre chose, que ce soit les soirs ou les fins de semaine. »
2. Fixer des objectifs
Mme Belleville avance que lorsqu’on rédige une thèse, il peut exister différents types d’objectifs : à long terme, précis ou hebdomadaire, de temps ou de projet. « Il ne faut pas croire qu’une maîtrise ou un doctorat soient faciles, il faut se donner des objectifs ou des motivations », explique-t-elle. Pour faciliter cette étape, la professeure suggère de s’inspirer des objectifs SMART. Cette méthode consiste à se fixer des buts spécifiques, mesurables, atteignables, réalistes et temporellement définis. Ainsi, il faudrait éviter de s’imposer comme tâche de compléter sa revue de littérature en 35 minutes, après une longue journée de travail!
3. Distinguer les étapes de rédaction
L’universitaire indique qu’il existe trois étapes majeures à la rédaction d’une thèse : la planification, la rédaction et la révision. Un plan bien établi permettrait de faciliter le début de l’écriture en réduisant le stress et l’hésitation. En ce qui concerne la rédaction, elle conseille d’écrire sans nécessairement trop se creuser la tête. Écrire rapidement ses idées, sans se questionner sur le choix de chaque mot, accélère le processus et évite de bloquer pendant trop longtemps à une étape précise. C’est lors de la révision qu’il devient important de bien peser l’importance de chaque phrase, de s’attarder à sa structure et son argumentation, de corriger ses coquilles et de soigner son style. « On écrit pour les autres, pas pour soi », insiste Mme Belleville.
4. L’inspiration, une excuse
Selon la professeure, attendre d’avoir de l’inspiration pour commencer à rédiger est une excuse pour procrastiner. « Ça ne prend pas d’inspiration pour écrire, il faut une méthode ou une structure », continue-t-elle. Pour Mme Belleville, les meilleures façons de se stimuler sont par exemple d’écrire quotidiennement et de conserver un carnet d’idées, de varier ses tâches et de parler de son sujet avec son entourage.
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5. Éviter la procrastination
« Les tâches de rédaction scientifique figurent parmi les activités les plus remises au
lendemain », explique Mme Belleville. L’une des raisons derrière ce phénomène lors de la rédaction d’une thèse est l’anxiété que suscite celle-ci. En effet, la dernière étape d’un doctorat est aussi la plus importante, celle qui permet d’obtenir un diplôme ou non. Pourtant, plus souvent qu’autrement, la procrastination crée encore plus d’anxiété. Pour combattre la tendance à remettre au lendemain, Mme Belleville a quelques conseils. Premièrement, elle revient sur l’importance de planifier des courtes périodes de rédaction quotidiennes. Il est également nécessaire de se créer un endroit agréable et fonctionnel propice à la rédaction. Enfin, il faut se rappeler que tout le monde procrastine à un moment ou un autre, il ne faut donc pas dramatiser!
6. Résister au perfectionnisme!
Être perfectionniste n’équivaut pas à être productif, soutient Mme Belleville. La professeure avance que s’il est positif d’avoir des hautes attentes, avoir des attentes irréalistes revient à se tirer dans le pied : « La personne perfectionniste est souvent peu productive, parce qu’elle est paralysée par son perfectionnisme. » Pour elle, le culte du perfectionnisme s’apparente à celui d’une secte, « où les idéaux à atteindre sont séduisants, mais irréalistes ». Enfin, le perfectionnisme peut tout de même avoir certaines nuances : vouloir performer afin de se dépasser et s’en mettre trop sur les épaules sont deux enjeux différents, aux conséquences bien distinctes, de ce phénomène.
7. Discuter et garder contact
L’autrice termine sa présentation en insistant sur le fait « qu’il ne faut pas s’oublier lorsqu’on rédige une thèse ». S’enfermer et rester seul est loin d’être une bonne idée et il ne faut pas hésiter à parler de ses problèmes lorsqu’ils se pointent le bout du nez. La rédaction d’un tel projet n’est pas sans embûches et il ne faut pas l’oublier.
Postes vedettes
- Littératures - Professeur(e) (Littérature(s) d'expression française)Université de Moncton
- Medécine- Professeur.e et coordonnateur.rice du programme en santé mentaleUniversité de l’Ontario Français
- Médecine - Professeur(e) adjoint(e) (communication en sciences de la santé)Université d'Ottawa
- Chaire de recherche du Canada, niveau 2 en génie électrique (Professeur(e))Polytechnique Québec
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