Plus d’ouverture envers les emplois non académiques
Douze avenues proposées pour améliorer l’insertion professionnelle de la relève en recherche à l’extérieur de l’université.
Dans son rapport sur la relève en recherche et les carrières hors des murs universitaires, le comité intersectoriel étudiant (CIÉ) des Fonds de recherche du Québec dégage des pistes d’action afin de faciliter l’insertion professionnelle de la relève dans ces milieux.
Les 12 pistes d’action s’adressent principalement aux universités, aux Fonds de recherche du Québec et au ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation du Québec.
Contrairement aux deux précédentes études menées par le CIÉ qui portaient davantage sur la bonification du doctorat, le président du comité, Olivier Lemieux, explique que l’étude avait d’abord pour but de mieux cerner les motivations des jeunes chercheurs à se tourner vers le milieu hors universitaire, d’identifier les moyens qui ont favorisé cette transition ainsi que de documenter ce qui est désormais perçu comme une « tendance majeure ».
Premier grand constat de cette recherche : une grande proportion d’étudiants à la maîtrise en recherche ou au doctorat et des stagiaires postdoctoraux ont un intérêt pour les carrières à l’extérieur des murs de l’université. En fait, bien que voulant occuper un emploi en recherche, plus de la moitié (51 pour cent) des répondants prévoient se tourner vers des emplois autres que ceux offerts dans le milieu académique. « Ce n’est pas que par dépit qu’ils se dirigent vers ce type de carrière, mais en même temps ils ne se sentent pas adéquatement préparé pour ce faire », précise Dorothée Charest Belzile, membre du CIÉ.
Multiplier et diversifier les opportunités de réseautage avec le milieu de l’emploi à l’extérieur de l’université, augmenter les occasions d’effectuer de la recherche collaborative ainsi que multiplier les initiatives de stage en milieu de pratique sont les moyens à privilégier afin de faciliter l’intégration professionnelle selon les répondants. À eux seuls, ces trois moyens tirés d’une liste de 12 ont récolté le vote de 55 pour cent des répondants à titre de moyen le plus pertinent, alors que 42 pour cent d’eux choisissaient l’un de ces trois moyens comme deuxième priorité.
Une meilleure adéquation entre les milieux universitaires et de l’emploi serait donc la clé pour faciliter l’insertion professionnelle de la relève en recherche dans l’écosystème de l’emploi à l’extérieur de l’université. « À la base, chaque acteur du milieu doit se sentir concerné par cette problématique. Pour l’instant, tout le monde se passe un peu la balle », indique Stéphanie Luna, membre du CIÉ. « Il ne faut pas nécessairement tout transformer, il faut juste créer de meilleurs ponts », ajoute sa collègue, Annie Montpetit.
Effectuée en trois étapes, l’étude comprenait un premier sondage qui visait à identifier des profils d’individus composant la relève en recherche et à dépister les ressources facilitant l’obtention d’un emploi à l’extérieur des universités.
Le deuxième volet consistait à organiser des groupes de discussion semi-dirigés afin de mieux comprendre les défis et d’identifier les pistes de solution potentielles. Finalement, un deuxième sondage aura servi à isoler les moyens les plus pertinents en matière d’insertion professionnelle. Un total de 856 personnes a participé à ce sondage.
En plus des statistiques tirées des sondages, le volet qualitatif de l’étude a permis d’obtenir un complément d’information sur la réalité de la relève en recherche. « Chez ceux qui occupent aujourd’hui des emplois hors universitaire, il y en a quand même plusieurs qui disaient qu’ils étaient bien dans leur emploi et qu’ils n’envisageaient plus nécessairement une carrière académique », souligne M. Lemieux à titre d’exemple.
Si les résultats de cette recherche ont fait l’objet d’une présentation en mai dernier dans le cadre du congrès de l’Association francophone pour le savoir et que le rapport ait été rendu disponible en ligne en juillet dernier, c’est ce soir que le CIÉ en fera le lancement officiel à Sherbrooke, ville où ont lieu les Journées de la relève en recherche les 18 et 19 octobre 2018.
Postes vedettes
- Littératures - Professeur(e) (Littérature(s) d'expression française)Université de Moncton
- Médecine - Professeur(e) adjoint(e) (communication en sciences de la santé)Université d'Ottawa
- Medécine- Professeur.e et coordonnateur.rice du programme en santé mentaleUniversité de l’Ontario Français
- Chaire de recherche du Canada, niveau 2 en génie électrique (Professeur(e))Polytechnique Québec
- Droit - Professeur(e) remplaçant(e) (droit privé)Université d'Ottawa
Laisser un commentaire
Affaires universitaires fait la modération de tous les commentaires en appliquant les principes suivants. Lorsqu’ils sont approuvés, les commentaires sont généralement publiés dans un délai d’un jour ouvrable. Les commentaires particulièrement instructifs pourraient être publiés également dans une édition papier ou ailleurs.