Une initiative québécoise pour développer la science citoyenne
Les citoyens ayant soumis un projet de recherche pourraient obtenir 50 000 dollars pour le mener.
Les Fonds de recherche du Québec (FRQ) font appel aux citoyens intéressés à mener leur propre projet de recherche. En septembre dernier, dans un effort pour mousser les sciences participatives au Québec, l’organisme subventionnaire a lancé son nouveau programme pilote Engagement. « Nous souhaitons susciter l’intérêt des citoyens envers les sciences et leur permettre de mieux comprendre l’importance de la méthode et du processus dans la démarche scientifique », explique le scientifique en chef du Québec, Rémi Quirion.
Développer la culture scientifique chez les citoyens est crucial selon lui, puisqu’ils sont confrontés régulièrement à des informations de nature scientifique qu’ils n’arrivent pas toujours à bien appréhender. C’est notamment le cas avec les nombreuses manchettes qui annoncent la découverte d’un nouveau traitement supposément révolutionnaire ou encore des nombreuses fausses nouvelles ou informations erronées qui circulent sur le Web sur les changements climatiques, les vaccins et autres.
Dans le cadre de ce programme, les citoyens étaient invités à écrire une lettre d’intention détaillant un projet de recherche qu’ils aimeraient mener. Jusqu’au 15 octobre, les FRQ accueillaient un maximum de 300 demandes, qu’un comité composé de scientifiques et de citoyens évaluera ensuite. La trentaine de projets choisis feront l’objet d’une demande de financement plus formelle, avec le soutien des FRQ. Elles devront être complétées au début de 2020. Cette étape servira notamment à traduire dans une approche scientifique concrète et méthodique l’idée de départ du citoyen.
Au final, le comité choisira cinq projets, lesquels recevront chacun un financement de 50 000 dollars. « Ce n’est pas énorme, mais c’est une rampe de lancement qui pourrait éventuellement permettre à certains de ces projets de prendre de l’ampleur et d’avoir accès à d’autres sources de financement », précise M. Quirion.
Engager le citoyen envers la science
Il existe assez peu de programmes similaires au Canada. Le scientifique en chef cite le programme Stratégie de recherche axée sur le patient des Instituts de recherche en santé du Canada, qui mobilisent les patients et leurs familles à titre de partenaires, plutôt que simples sujets, dans des projets de recherche. Quant au projet Mission monarque, il invite les citoyens à recenser des œufs et des chenilles sur la plante hôte du papillon autour de chez eux. On retrouve davantage de ces projets de science citoyenne en Californie, surtout en santé et en environnement.
L’originalité du programme Engagement tient beaucoup au fait que le citoyen peut lui-même proposer un sujet de recherche qui lui tient à cœur. Les FRQ aideront à mettre ce citoyen en relation avec un chercheur dont l’expertise peut s’avérer utile à la réalisation du projet. « Nous sommes chanceux d’avoir au Québec et au Canada des citoyens qui démontrent une certaine curiosité envers les sciences et la recherche, mais il faut trouver des moyens de faciliter leur participation aux travaux scientifiques, avance M. Quirion. Qui sait, peut-être cela permettra-t-il aussi d’éveiller les enfants de ces individus à la science et de susciter des vocations. »
Postes vedettes
- Chaire de recherche du Canada, niveau 2 en génie électrique (Professeur(e))Polytechnique Québec
- Littératures - Professeur(e) (Littérature(s) d'expression française)Université de Moncton
- Médecine - Professeur(e) adjoint(e) (communication en sciences de la santé)Université d'Ottawa
- Droit - Professeur(e) remplaçant(e) (droit privé)Université d'Ottawa
- Medécine- Professeur.e et coordonnateur.rice du programme en santé mentaleUniversité de l’Ontario Français
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